CHAPITRE 4 : SUICIDE OU ASSASSINAT ?

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	Comme le trajet jusqu'au commissariat depuis le laboratoire nécessitait de traverser la ville entière, Alma tenta à plusieurs reprises d'appeler le commissaire pour le prévenir de son arrivée

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Comme le trajet jusqu'au commissariat depuis le laboratoire nécessitait de traverser la ville entière, Alma tenta à plusieurs reprises d'appeler le commissaire pour le prévenir de son arrivée. Sans succès. Fabian Coeckelenbergh était injoignable.

Elle arriva à destination dans un état de stress intense. Elle avait eu tout le temps du déplacement en bus pour tourner et retourner dans sa tête les étrangetés des relevés que l'équipe du laboratoire avait réalisés. Elle revoyait Marek lui montrer la chromatographie, elle revoyait cette petite tâche qui ne correspondait à aucun des éléments présents d'ordinaire dans l'eau des canaux. Et ce gant, à moitié dissous par l'acidité du liquide. Ce n'était pas normal. Le cauchemar reprenait.

Était-il possible qu'Eleonora ait été empoisonnée par l'eau ? Si c'est le cas, cet élément doit être sacrément toxique, pour agir si vite qu'elle a pas eu le temps de nager jusqu'au quai et de sortir du canal !

A moins qu'elle se soit vraiment suicidée.

Mais Alma ne pouvait toujours pas y croire. Peu importe le nombre de secrets qu'elle avait découvert ces deux derniers jours, elle n'arrivait toujours pas à se représenter sa mère, debout sur le parapet du pont, juste devant chez elle. Elle ne pouvait pas imaginer sa mère sauter.

Elle était si préoccupée par ses pensées que lorsqu'elle arriva devant le secrétariat du commissariat de police, elle eut bien du mal à expliquer la raison de sa présence à l'agent qui s'y trouvait.

— Je dois parler au commissaire Coeckelenbergh ! C'est à propos de l'enquête sur la mort d'Eleonora Van Herzen ! C'est ma mère !

— Calmez-vous, madame, s'il vous plaît. Le commissaire est très occupé, je vais voir si je peux trouver un agent disponible-

— Je veux pas parler à n'importe quel agent, putain ! Je veux parler au commissaire ! C'est normal qu'il soit occupé, vu qu'il travaille sur l'affaire dont je veux lui parler !

Elle serra les poings. Reste pas planté là ! eut-elle envie de crier. C'est une urgence, va me chercher le commissaire !

Il la fit patienter et disparut derrière une porte. Alma se mit à faire les cent pas dans le hall, sous les regards étonnés des personnes derrière elle dans la queue. Elle n'eut pas un regard pour eux. Bon sang, quand est-ce que je vais enfin pouvoir parler à Coeckelenbergh ?

A peine cette pensée formulée, un groupe de policiers pénétra dans le commissariat par la porte principale. Il était était parmi eux. Alma s'élança vers lui et le tira par le bras sans ménagement.

— Madame ! cria l'un de ses collègues. Veuillez arrêter, vous-

— C'est bon, tempéra Coeckelenbergh. Je la connais. Suis-moi dans mon bureau, Alma.

Enfin, son cœur se calma. Soulagée, elle se laissa tomber de tout son poids sur la chaise en face de lui, pendant qu'il refermait la porte de la pièce. Tout le stress accumulé durant le trajet s'évapora d'un seul coup. Elle était à deux doigts d'éclater en sanglots. Sans cesser de la dévisager d'un regard soucieux, il prit place en face d'elle.

Les sorcières ne se noient pasHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin