Les enfers, ce n'est plus ce que c'était...

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— Oh ! Mon choupinou, j'ai peur de toi, je tremble devant le bon Dieu. Lui qui n'est qu'un vil queutard et qui a largué ses gosses afin que l'on ne sache pas qu'il est aussi faible que ses anges ! Remarque, cela ne devrait pas m'étonner, tu as déjà sacrifié un de tes fils pour tes humains adorés, souligné-je avec un rictus moqueur en regardant le fond de mon verre.

Un poing monstrueux s'abat sur ma mâchoire, m'obligeant à reculer légèrement. Surpris, j'abandonne ma boisson et je monte la garde en tournant sur moi-même.

— Je te le répète, ferme-la ou sinon...

Je sens dans sa voix qu'il est à bout de patience, seulement lui et moi n'avons jamais réussi à nous entendre. J'adore le pousser à bout et il faut admettre que je n'essaie pas de me limiter. Je voue un culte à la provoc.

— Tu vas faire quoi ? continué-je en tournant sur moi-même, prêt à toute éventualité puisque je ne le discerne pas. Me couper les ailes ? Déjà fait, frangin ! Me filer tes gosses pour que j'accomplisse le boulot que ta connasse d'Éole n'a pas su entreprendre...

— Toi non plus d'ailleurs ! proteste-t-il.

Le timbre est plus proche, une silhouette se détache de la paroi. Il a gardé le même avatar, un grand métis au regard clair, des muscles assez imposants. Il a revêtu un débardeur blanc et un jean bleu ciel avec la veste assortie. Je me fous de sa gueule :

— Il te manque le bandana et tu vas nous produire un remake de chippendale !

Il se frotte le visage où s'étend une barbe de trois jours, il ferme les yeux et souffle son irritation.

— Ta femme a dépassé les bords, elle doit être punie ! dit-il en détachant chaque syllabe comme si j'étais dur de la feuille.

— Fais-toi plaiz', mon chéri, persiflé-je en levant les poings au ciel.

Je me faufile derrière lui en laissant ma paume glisser sur ses épaules. Vous croyez que si je lui propose de venir dans mon lit ou ailleurs, je ne suis pas regardant des avances, il succombera à mon charme ?

Il m'attrape la main et me broie les doigts alors que je lui souris toujours.

— Hum ! Oh ! Oui, grand fou ! Sois brutal, j'adore lorsque tu joues les méchants, continué-je en papillonnant des yeux et en me foutant ouvertement de sa gueule.

D'une simple pression, il m'envoie valdinguer le long de la paroi.

— C'est la dernière fois que je te préviens ! éructe-t-il sans bouger. L'équilibre des mondes est en péril à cause de vous. Je n'ai pas tout sacrifié pour que tu fasses tout capoter avec tes conneries !

— Mais c'est qu'il se mettrait en colère, riposté-je en me relevant.

J'apparais auprès de lui en un clignement de paupières et c'est moi qui le tiens par la gorge, cette fois. Je m'approche de son visage tellement près que je vois ses iris s'agrandirent de fureur.

— Écoute-moi bien, car je ne le répéterai pas ! Je t'ai donné l'opportunité de me tuer il y a des années de ça et tu l'as manqué. Maintenant, je vais me faire le plaisir ultime de supprimer tes rejetons et de transformer tes filles en putain, c'est clair ? martelé-je plus calmement que je ne le suis en réalité.

Il s'éclipse lui aussi pour réapparaître un peu plus loin.

— Soit ! Puisque c'est la guerre que tu recherches, alors tu seras servi ! réplique-t-il en me fixant les mains dans ses poches.

— Au fait, frangin ! l'interromps-je en m'examinant les ongles. Et si j'informais les sorcières que tu t'es joué de leur mère supérieure. Comment crois-tu qu'elles réagiraient à cet aveu ? Ainsi que tes anges ?

Je le scrute en relevant un sourcil. J'ai réussi, il perd son flegme légendaire. Ses yeux clairs deviennent aussi rouges que les miens et d'une tonalité d'outre-tombe, son avertissement fait trembler mon royaume :

— Annabellia va prendre le contrôle de ton trône et elle te tuera ! Bien entendu, je serai là pour voir cela. En attendant, j'amènerai au paradis toutes créatures qui se mettront sur ta route, pour contrecarrer tes desseins !

Et il s'évanouit dans les airs. Lilith arrive dans ces entrefaites. Il lui manque un bras et son acolyte la soutient du mieux qu'il peut.

— Il y a du rififi chez les déités visiblement, raille-t-elle avec un sourire goguenard.

Je me dirige vers elle, sans me presser. Je vois la peur dans ses yeux noirs et dans ceux de Dimitri.

— Donne-moi une seule raison de ne pas vous supprimer tout de suite ? Tout cela, c'est à cause de vous ! Vous pensiez vraiment que je n'étais pas au courant de votre intention de coup d'État ? répliqué-je, en les examinant attentivement.

Ils ont la bonne idée de déglutir, mais Lilith relève la tête et m'affronte :

— Si tu le savais, tu es encore plus con de nous avoir laissé faire ! s'exclame-t-elle en se redressant.

J'enserre son menton entre mes doigts, y mettant assez de puissance pour lui casser l'os. Elle blêmit, mais fixe son regard au mien et ne crie pas.

— Maître, nous avons le jumeau ainsi que la jeune protégée d'Annabellia, bafouille le vampire.

— Je suis déjà au courant ! Penses-tu être capable de te mesurer à moi, sombre vermisseau ? explosé-je devant l'affront qu'il a en m'interrompant.

Il s'agenouille à mes pieds en baissant la tête, tout en implorant mon pardon et en joignant les mains au-dessus de son crâne. Je lâche Lilith qui s'effondre comme une marionnette, devant l'autre sangsue.

— Je t'aiderai à te venger, je peux lui tendre un traquenard... commence ma femme, que je stoppe d'un geste de la main.

— Oh ! Que oui, tu vas m'épauler, mais je doute que tu aimes cette version du plan que tu avais dans ton petit cerveau machiavélique ! souligné-je en lui souriant cruellement. Tu me serviras d'exemple !

Je la téléporte dans son nouveau lieu d'habitation, elle voulait être le centre de l'attention. Elle doit être ravie, je l'ai accrochée au mur de la salle du trône ! Elle est devenue une cible. Vivante, bien entendu, sinon c'est moins drôle.

— Quant à toi, tu seras mes yeux, chantonné-je en prononçant un sort de possession avant de me réfugier sur terre.

Je connais mes sujets, ils vendraient pères et mères, c'est bien pour cela qu'ils sont au purgatoire. Alors, il n'est pas question que je reste une seule seconde ici pour savoir lequel va me trahir.

Rien neme retient en ces lieux, il n'y a pas à dire, l'enfer, ce n'est plus ce quec'était

Daemonuis Heaven or Hell'sजहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें