Le ciel étoilé, la fine pluie qui tombait sur nos corps, l'odeur humide des maisons de terre, celle du chemin sous notre poids, et nous. Toi, moi, allongés, l'un contre l'autre, le sang coulant entre nos torses, dans une seule et même plaie. Je pense que l'atmosphère n'avait jamais été aussi calme.
Ta chemise, en plus d'être maculée de sang, était trempée. Tu ne l'aimais pas du tout. Le pire c'était ton pantalon. Tu le détestait tellement que j'ai cru pendant tout le voyage que tu allais te l'arracher et te balader à moitié nu sur le bateau. Tu t'es d'ailleurs plaint pendant toutes les escales parce qu'il fallait changer de vêtements en fonctions des coutumes et traditions du pays.
Quand nous sommes arrivés aux Indes Orientales, tu as pleuré comme un nourrisson parce que tu n'arrivais pas à enfiler ta tenue. Nous avons éternués un bon nombre de fois quand nous sommes passé sur le marché à épices, c'était amusant. Avant de partir, tu as frappé un groupe de jeunes néerlandais qui volais dans les étales, et nous avons été dans de beaux draps !
Puis nous sommes arrivés au royaume de Kandy. Tu n'as pas apprécié la façon dont les gens me regardais pour la couleur particulièrement blanche de ma peau. D'ailleurs eux non-plus n'avais pas apprécié la façon dont nos peaux était claires, et certainement pas quand nos lèvres se sellait sans honte, ni de nos corps qui n'avait pas peur de s'unir. Et puis il y a eu ce soir là. Nous nous embrassions tendrement dans ce passage sombre, et une lame a traversé ton corps fiévreux, et le mien par la même occasion, jusqu'à toucher la terre crue du mur derrière moi.
Et nous y voilà. Le ciel étoilé, la pluie fine qui tombait sur nos corps, l'odeur humide des maisons de terre, celle du chemin sous notre poids, et nous. Toi, moi, allongés, l'un contre l'autre, le sang coulant entre nos torse dans une seule et même plaie. Je pense que l'atmosphère n'avait jamais été aussi calme. Dans un dernier soupir tu prononces :
"Je te le promets... que nous nous reverrons... dans chacune de nos prochaines vies."
Et dans un dernier souvenir je prononce :
"Je ne te laisserais jamais mon amour...promis."
Nos deux cœurs s'arrêtent à la même heure, la même minute, la même seconde et la même infinité de seconde.
Cinq heure, Douze minutes, Quatorze seconde et Huit millisecondes.
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Eternally - Sookai
FanfictionPourquoi quand toutes mes phrases sont en alexandrins, les tiennes ne sont pas des vers. Nos rimes croisées arriveront-elles à s'entendre ? Réussiras-tu à apaiser mes souffrances avec tes simples sonnets ? Depuis la mort de sa sœur ainée, Kai n'arri...
