Certaines informations nous touchent plus que d'autres.
Paul Auster est mort.
Pour beaucoup de personnes, cela n'a pas grande importance. Pour moi, c'est un moment qui mérite que je m'y arrête un instant.
Déjà parce que j'ai eu la chance de le voir en personne lors d'une conférence organisée à Lyon en 2018. J'en ai déjà parlé dans ma bio, sa simplicité m'a inspiré et m'a débarrassé du sentiment d.infériorité qui m'empêchait d'écrire depuis trop longtemps. Je veux lui dire merci pour ça.
Mais surtout, ses écrits sont vraiment incroyables. Il nous parle du hasard, de l'errance et lu destin. Il nous montre des personnages qui souvent lui ressemblent, dont l'humanité est mise à mal et sublimée par les circonstances.
Si vous voulez vous faire une idée, essayez sa nouvelle, Le Noël d'Auggie Wren. L'histoire paraît simple, avec une morale bien dans l'esprit de Noël, et pourtant c'est un texte résolument post-moderniste avec 3 niveaux de narration et plein de clins d'œil au lecteur et de décallage.
Lancez-vous sans hésiter dans 4,3,2,1 ou bien Lulu on the Bridge. Plongez dans la trilogie New-Yorkaise, ou bien la Petite Musique du Hasard. Vous en ressortirez changé.e.
De mon côté, je prendrai le temps de m'asseoir avec Baumgartner.
Pour tout ça, merci Paul Auster.
