Partie 3

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Il y a de ces hommes dont leur sourire est aussi grand que leur poignard dans votre dos.

La cité ouvrit ses portes au convoi épuisé. L'agitation naquit à leur passage. Les rues se remplissaient peu à peu. Elyeann constata que les rues n'étaient pas faites de terre mais que la pierre avait été taillée en petits carrés. Battu par de nombreux chevaux et hommes, le sol était glissant pour Etiah. Elyeann dû mettre pied à terre, contrairement aux autres cavaliers. Elle remarqua d'ailleurs que les sabots des chevaux noirs faisaient un curieux bruit et qu'ils ne glissaient pas. Amusé par la situation un soldat vint à Elyeann.

— Ne t'en fait pas, je poserais des fers à ton canasson plus tard.

Des fers ? Les habitants de Paladin Tree n'en avait jamais compris l'intérêt. Mais cela était flagrant maintenant. Elyeann observait autour d'elle les gens et les maisons. Il n'y avait pas de champs, les animaux n'étaient pas sauvages : ils vivaient dans de petits enclos et mangeaient ce qui leur était servi. Les maisons étaient faites de pierre et peinte de la même façon que celles du dernier village. Les gens étaient habillés richement et ils parlaient tous rondement, comme s'ils avaient une boule de pain dans la bouche. Elyeann y reconnut un peu l'accent d'Aedan. Il lui semblait alors qu'il avait été sincère. Les rues montaient en lacets jusqu'au château.

Des hommes vinrent parler à Aerandir qui demanda à voir un mestre si le seigneur n'était pas disponible. Certains d'entre eux saisirent les chevaux des soldats tandis que ceux-ci accouraient dans une échoppe. Elyeann hésita à confier Etiah mais Aerandir lui fit signe de la tête. Etiah parti donc, méfiant, avec un homme vers les écuries.

Ne sachant quoi faire précisément, Elyeann suivit le groupe de soldats dans la petite maison. Quelle stupeur lui prit quand elle entra. La pièce était emplie d'au moins 50 soldats, buvant à tout va et entourés d'une compagnie, disons, peu vêtue. Tous parlaient forts et personne ne semblait perdu. Elle s'attabla avec des soldats qu'elle reconnaissait faire parti de son convoi. Ils l'accueillirent chaleureusement et lui tendirent un récipient à mi chemin entre un verre et une théière. Assoiffée et affamée elle en pris une grande gorgée. L'odeur du houblon et le goût des fruits lui monta au nez et elle dû se forcer à avaler. Malgré sa force, la boisson était bonne. Une femme apporta un plat grand comme un bras rempli de différentes pièces de viande grillées. En un instant tout fut dévoré et de la bière fut servie à nouveau.

Elyeann avait assez vu de cette taverne et parti chercher son cheval. Déjà était elle très attachée à lui mais les événements de la veille avait créé en elle un sentiment de peur. Peur de perdre le dernier membre de sa famille encore près d'elle.

Les rues étaient pleines de monde, des animaux et des enfants couraient de partout. Elle interpella plusieurs personne pour demander son chemin, en vain. Elle vit alors un écuyer et lui emboîta le pas. Les écuries se situaient en retrait des grandes rues. Il y avait quelques dizaines de chevaux. Tous avaient leur propre box spacieux et deux soldats gardait l'entrée.

— Je viens voir mon cheval, annonça Elyeann

— Vous êtes au bon endroit mademoiselle, lui répondit un garde ironiquement

Elyeann repéra vite son cheval tacheté parmi tous les chevaux noirs. Il hennit doucement à sa vue et reparti manger. On servait aux chevaux une préparation brune et non de l'herbe. Un palefrenier s'approcha du duo.

— C'est un beau cheval que vous avez là. Et croyez moi j'en vois défiler mais jamais une telle couleur n'est venue dans mes écuries.

— Merci pour lui, lui souria t elle, pourquoi mangent ils cela et non l'herbe des champs ?

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⏰ Last updated: Jun 15, 2019 ⏰

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