Angel, Part I

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Angel

Elle m'avait dit qu'elle s'appelait Angel. Je l'avais rencontrée dans des circonstances...disons, particulières...
C'était une soirée un peu comme les autres. Et j'étais, comment dire, en manque. Tout le pays était en train de s'écrouler... Certains mouraient de faim... il n'y avait plus de foule qui manifestait.. les gens qui ont survécu étaient cloitrés chez eux. C'était le grand chaos. Cela faisait quoi? 3 mois? Voyons, je l'ai rencontrée en juin. Si tout a commencé en février, cela faisait environ 4 mois depuis que le pays était... Comment ils disaient déjà? Locked! Voila, quand on s'est rencontré cela faisait 4 mois depuis que le pays était locked. Et tout s'était déroulé tellement vite: On a jamais entendu le président. La rumeur disait qu'il n'était pas sur le territoire quand tout a commencé et qu'il a préféré ne jamais rentrer. Le palais national est siégé. Un certain Amel, qui se fait appeler commandant Amel l'a pris en siège. Il n'y avait plus de force de l'ordre. À un moment, c'était vraiment devenu le chacun pour soi. Tout a été pillé, incendié. Il ne restait plus rien. Aucun magasin à piller. Presqu'aucune réserve personnelle a tenue 4 mois. Et on était arrivé a ce moment où tout le monde criait famine. Il n'y avait plus d'élite. Plus de classe sociale. Tout le monde criait famine. Tu vas me demander pourquoi l'élite était encore là ? Parce que le pays était locked. Aucun avion ne pouvait décoller. Aucun avion ne prenait le risque d'attérir. Et la République dominicaine? Ah ! J'allais oublié.. Au bout de deux mois, la population habitant les frontières a voulu y prendre asile. Des foules longeaient les cotes. Et de l'autre coté, il y avait des gars armés. Quand la foule s'approchait trop, ils tiraient à hauteur d'homme. Jusqu'au jour où les haitiens se sont convaincus que c'etait peine perdue. Et tous les appareils qui tentaient de quitter le territoire étaient criblés de projectiles: armes à feu, coktail moloktov etc... Voila, 4 mois plus tard, le pays était plus locked que jamais, le chaos total et moi.. moi, je ne pensais qu'à baiser. Quoi? Je n'ai que 23 ans, bon sang! C'est normal, non? Bref! Tout était effondré. Plus de système. Aucune structure. Plus de boulot. Sinon le plus vieux métier du monde. Quoi? Mais il n'y avait plus rien à faire. D'une manière ou d'une autre, tout le monde se protistuait maintenant dans ce pays.  Quoi?? Qu'est-ce que tu ferais pas après une semaine sans rien avaler? As-tu connu deux jours sans boire une goutte d'eau? Sinon, tu peux pas juger! Bref, ce soir là, j'ai pris mon sac. À l'intérieur, j'avais mis deux canettes de bières. Un peu de pain. Une barre de chocolat. Et un couteau. Le couteau c'était pour me protéger. Les rues étaient..tu comprends? Et le reste? Tu me suis ou pas? Cela ne servait plus à rien d'avoir de l'argent. Le reste, c'etait pour payer. Je l'ai croisé à l'angle d'une ruelle. Et elle m'a fait un sourire timide en me faisant signe de m'approcher. Elle n'avait pas trop l'allure d'une pute. Pute dans un monde de chaos, pute à Pétion-Ville, pute à Grand'rue, on reconnait une pute quand on en voit une. Elle m'attira dans un coin plus reculé. Au départ, j'étais méfiant. c'était peut-etre une arnaque. Je fouillais dans mon sac feignant de chercher quelque chose, mais ma main tenait déjà très fort le couteau, paré à toute éventualité. Puis elle m'entraina dans une chambre toute crasseuse et tout en me poussant sur le lit, elle me demanda qu'est-ce que j'avais apporté pour elle....

@SamuelBeauchamps

A+ pour la suite

AngelWhere stories live. Discover now