COMPTE RENDU n° 1 : auteurs-lecteurs ?

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Nous vous avions demandé il y a quelques mois votre opinion sur la nécessité pour un auteur d'être aussi un lecteur. Aujourd'hui, nous vous rendons compte de vos réponses.

> Faut-il forcément être lecteur pour pouvoir devenir auteur ?

__On conseille souvent aux écrivains amateurs de lire en quantité afin d'améliorer sa plume, son orthographe et comprendre les codes d'un bouquin bien ficelé. Mais est-ce réellement nécessaire ? Le talent peut-il être inné ou bien s'apprendre à force de persévérance ? En se terrant dans les oeuvres d'auteurs, ne risquons nous pas de perdre ou de ne jamais connaître son propre style ?


_____Pour certains, la lecture n'est pas nécessaire. Tout ce dont un auteur a besoin c'est : avoir ses propres idées et un minimum de vocabulaire. La lecture n'est qu'un bonus. D'autant que certaines personnes ont naturellement une imagination très riche sans que la lecture ne soit requise pour l'enrichir.

Mais surtout, lire peut bloquer l'écriture. En effet, en lisant un roman que l'on considère comme très bien écrit vient inévitablement le "mon roman n'est pas aussi bon". On se questionne sur sa propre oeuvre, on se compare. C'est décourageant parfois, et certains auteurs ne trouveront d'autres solutions que d'abandonner leur histoire.


_____Pour d'autres, devenir auteur nécessite d'être un lecteur. En effet, la lecture élargit l'imagination et la nourrit, car comme un muscle, l'imagination demande d'être travaillée et c'est en lisant qu'on effectue ce travail.
De plus lire signifie découvrir des styles d'écriture : on peut s'en imprégner pour ensuite créer le sien. D'autant qu'en lisant, on emmagasine du vocabulaire et on apprend à corriger notre propres erreurs (grammaticales, etc.), on apprend ainsi les règles de l'écriture.

Cependant deux arguments ont attiré notre attention.
Le premier évoquait le fait qu'un auteur n'ayant jamais été lecteur ne parvient pas à faire entrer ses propres lecteurs dans son monde, pas autant qu'un auteur-lecteur. En effet, s'il n'a pas l'expérience de la lecture, il ne connait pas les codes et ne sait pas aussi bien coucher sur papier ce qu'il imagine dans sa tête.

Le deuxième argument porte sur l'auto-critique. Quand on lit, on développe un sens critique. On détecte dans les histoires des autres les défauts et qualités. Il suffit ensuite de transposer ce travail critique sur sa propre histoire afin de rectifier pour rendre l'expérience de lecture beaucoup plus agréable et qualitative.

Sans lire, l'auteur ne peut pas progresser.


__En conclusion, lire est bénéfique pour améliorer l'écriture mais elle également son côté négatif qui relève de la comparaison qui peut bloquer l'auteur. Cependant, les aspects positifs de la lecture sur l'écriture ne sont pas à négliger, il faut savoir faire la part des choses et laisser le temps au temps. On ne peut pas débuter dans l'écriture et s'attendre à avoir le niveau de grands auteurs. Tout réside dans la persévérance.

> Les réponses étaient davantage portées sur le « oui » que le « non ».

- Cass & l'équipe des admins

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