Chapitre 3

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- QUOI ?! C'est un sacrilège ! Comment ai-je pu faire cela ? Pourquoi ne m'en as-tu pas empêché ?
- Parce que ça te faisait marrer. J'ai essayé de m'opposer, mais comme c'était TON chien, TU as eu le dernier mot.
- Tu as juste une femme pleine d'imagination ! se défendit Bérénice.
- Trop d'imagination tue l'imagination.
- Objection !

Sans répondre, il lui fit la visite de la maison. La maison était très aérée, spacieuse. Les pièces n'étaient pas surchargées de meubles. Les grandes fenêtres permettaient à la maison d'être très lumineuse. Tristan lui expliqua qu'elle désirait un espace de vie classe et simple et qu'ils ont fait appel à un ami architecte intérieur. Elle aimait beaucoup l'ambiance qui y régnait. C'était calme et propre, contrairement à son appartement d'étudiante qui était sens dessus dessous. Ô de la verdure. Bérénice traversa le salon pour mieux observer le jardin. Elle avait toujours rêvé de vivre dans une villa.

- Qu'est-ce que c'est ? Un potager ?

Tristan ne put se retenir de rire.

- Mais non, Bérénice ! C'est la piscine couverte amovible.
- Aaaah, d'accord. Je ne savais pas.
- Mais, ça n'a rien à voir du tout avec une serre.
- Ça aurait pu être un potager du futur ! Pfff.
- Bon, d'accord, abdiqua Tristan. Tu as sans doute raison, ma chérie.
- Hum hum.
- Viens, je vais te montrer la cuisine, les sanitaires, la salle de sport et le garage, avant de monter à l'étage.
- Une salle de sport ?!
- Oui, c'était ton dada. Suis-moi. À droite, c'est le garage qui est quasiment vide et à gauche, ton temple.

Il ouvrit la porte de gauche. De nombreux équipements somnolaient dans la pièce. Un tapis de courses, des haltères, des kettlebell, des machines, des barres, des poids. Un silence de cathédrale y régnait. La pièce était sans vie. Une salle de sport n'est rien sans les usagers.

- Avant que nous emménagions ensemble, tu allais à la salle de sport quasiment tous les matins, reprit Tristan.
- Je suis contente de constater que je n'ai pas perdu cette habitude.
- En effet. Du coup, le problème est apparu lorsque nous avons eu un coup de coeur pour cette maison, il n'y avait pas de salle de sport dans les alentours à l'époque. Il fallait faire un détour et les horaires n'étaient pas compatibles avec ton emploi du temps. La seule solution était d'installer une salle dans la maison.
- J'aurais peut-être pu prendre une salle de sport près de mon travail.
- Certes, mais tu tenais aussi à faire du sport les jours de repos. De plus, tu n'es pas la seule à l'utiliser, tu m'as converti à la musculation.
- Aaaaaaah, je vois que j'ai contaminé mon mari.
- Effectivement. Je n'étais pas aussi musclé à l'époque. Tu disais que j'avais des jambes de filles.
- Mouhahahaha. Tu ne faisais pas de sport ?
- Juste de la course à pied le week-end. Nous avons longtemps débattu sur les bienfaits de la cardio et de la musculation.
- Je suppose que j'ai eu raison.

Tristan se contenta de hausser les épaules en souriant. Il lui prit la main et l'emmena visiter la cuisine. Butt ne les avait pas lâché. Il les suivit silencieusement, la queue remuant sans cesse.

- Qui cuisine à la maison ?
- C'est une question très sexiste, Madame.
- Pfff. Je voulais juste savoir si mon homme est multitâche.
- Penses-tu que tu aurais épousé un homme qui ne sait pas être aux fourneaux ?
- Non, répondit lucidement Bérénice à contrecoeur.
- Nous nous arrangeons pour la cuisine. Nous essayions de manger un maximum à la maison le soir puisque l'on mange à l'extérieur à midi. Lorsque tu finis tard, je cuisine et inversement.
- Et lorsque nous finissons tous les deux tard ?
- Nous essayons de manger sain à l'extérieur. Par exemple,tu aimes bien manger japonais lorsque tu as la flemme de cuisiner.
- Miam, japonais. J'ai envie de sashimi maintenant...
- On peut en commander ce soir, si tu veux.
- Arrête de céder à tous mes caprices, je fais finir par être pourrie gâtée.  
- Si tu ne l'es pas déjà.
- Non, mais je t'en prie, Tristan, enfonce-moi...

Mia Serotonina [ Complet ]Where stories live. Discover now