Écriture

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L'écrivain veut composer. Mais il ne peut. Il ne trouve pas. Il ne sait pas. Alors il réfléchit. Il ne trouve pas. Il cherche. Il ne trouve pas. Alors il laisse aller. Il ne se soucie plus de ce qu'il écrit. Il laisse faire. Cela se déroule seul. L'écrivain n'est presque plus que spectateur. Mais il est en réalité bien plus. C'est de lui que vient sa création. Inconsciemment, il compose. Il n'a pas besoin d'efforts. Il laisse couler. L'encre au bout de sa plume. Il se laisse aller à l'aléatoire. Il n'a pas besoin d'en faire plus. Cela se compose. Cela se crée. Sans lui. Grâce à lui. L'aléatoire fait-il bien son travail ? L'écrivain ne le sait. Mais l'écrivain n'a pas besoin de le savoir. Car il sait que sa création sera son oeuvre. Et il sera satisfait de l'aléatoire. Mais est-ce réellement l'aléatoire ? Cela n'est pas important. Seul compte l'encre au bout de la plume de l'écrivain. L'encre qui coule. L'encre qui se déverse. Aléatoirement. La plume glisse. Elle laisse une trace. Éternelle et unique. L'écrivain laisse aller sa main. La plume fait partie de lui. Il fait partie de la plume. L'aléatoire seul est maître. L'aléatoire vient de l'écrivain. L'aléatoire n'est-il alors pas plutôt réfléchi ? L'écrivain n'a pas besoin de réfléchir. Il ne réfléchit pas.

Il écrit, simplement.

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