GOD'S RETURN 2

Chapitre 133 : Londres !

— Allez, plus vite.

Leith m'encourageait depuis le banc des entraineurs. Vêtu d'une tenue de sport, il chronométrait ma course. J'en étais à mon vingtième tout de terrain, et la sueur m'empêchait d'y voir quoi que ce soit. Sa mère était également présente juste à côté. On ne la voyait plus depuis un moment depuis qu'elle s'occupait de l'apprentissage des autres descendants. Il avait été convenu que seuls les volontaires voulant récupérer des pouvoirs magiques pourraient participer. Mais un seul d'entre eux pourrait participer au match. Vous vous doutez bien de qui s'était porté volontaire à la seconde même.

— Terminé.

Je m'effondrai au sol comme une larve, de même que Sean qui était à plusieurs mètres devant moi. Les entrainements de Leith ne m'avaient pas manqué et vu ce qui nous attendait dans les prochains jours, je comprenais pourquoi il y mettait autant d'intensité. Nous étions quatre à partir à Londres, apparemment considéré comme la capitale des surnaturels. Ne me demandez pas pourquoi, eux non plus n'en ont aucune idée. Leith s'approcha de moi, essuyant la sueur perlant sur mon front avec le dos de sa main. Son regard était plein d'admiration et de fierté.

— Tu as été incroyable, Ambre.

Sa voix était douce, empreinte d'une tendresse qui me réchauffait le cœur même dans ma fatigue. Je souris faiblement, sentant mes muscles protester à chaque mouvement.

— Merci. Ça n'a pas été facile, mais je sais que ça en vaut la peine.

Sa mère s'approcha alors avec ses traits tirés par la fatigue. Nous partions le lendemain pour la capitale avec mon père, Leith, Sean et moi. Elle me tendit une bouteille d'eau, et je la pris avec gratitude, buvant de longues gorgées pour apaiser ma gorge brûlante.

— Et moi ? On ne me félicite pas ? râla l'ancien descendant de Dionysos.

Sean se tenait à carreau depuis que les entrainements avaient débuté. Il prenait sa mission très au sérieux, désirant retrouver sa puissance d'antan. Je ne sais pas comment Lyra lui avait insufflé le pouvoir des Berserk, mais je l'avais vu à l'œuvre lors de nos combats. Elle disait que c'était un secret détenu par les véritables Berserk, et que seuls son fils et elle étaient capables de transmettre leurs dons. Mais la transition était moins facile qu'avec moi, qui disposait des gènes de Dragons. Sean était resté transformé une semaine entière la première fois. Mais il fallait admettre que le descendant avait un mental d'acier.

— Vous êtes prêts ? demanda-t-elle d'une voix calme, mais empreinte d'inquiétude.

Leith hocha la tête avec détermination.

— Plus que jamais.

Mon père, resté en retrait jusque-là, s'avança à son tour. Son regard était sérieux, mais il y avait une lueur d'espoir dans ses yeux. Nous avions pensé à faire de mon père un joueur, mais il n'avait plus le niveau d'après lui et il préférait rester à l'écart en se contentant d'être notre coach officiel. C'est lui qui s'occuperait de toute la stratégie. Leith était déjà bon dans le domaine, mais à côté de mon père, il avouait ne pas avoir assez de compétences.

Je sentis un frisson me parcourir l'échine. Le poids de leurs attentes reposait sur mes épaules, mais en même temps, je savais que nous étions une équipe. Nous avions traversé tellement d'épreuves ensemble, et maintenant, nous avions l'opportunité de faire la différence. Le combat contre Vlad m'avait redonné confiance en mes capacités, et je n'avais plus à me cacher maintenant.

— Ambre !

Hélène me faisait coucou depuis les tribunes. Ma colocataire avait dit adieu à sa longue chevelure rousse, désormais coupée en un court carré. Ça lui allait super bien, surtout avec son nouveau look un peu plus branché. Toute sa mémoire lui était revenue, et elle ne lâchait plus Alec depuis. Le descendant d'Hadès était d'ailleurs juste derrière elle. Pour le moment, ils restaient dans les parages au cas où nous aurions besoin d'eux. Ali, Mike et les autres savaient tout maintenant, et comptaient bien nous encourager. La vampire suppliait mon père tous les jours de la prendre en tant que joueuse, mais mon père avait été formel : il y avait déjà un vampire pré-sélectionné et deux de la même espèce ne font jamais bon ménage. Il n'avait pas tort, il y avait peu de vampires qui s'entendaient vraiment entre eux.