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Cinquième Chapitre

- Ah ! Vous ne nous ramenez que des maladroites ici ! s'indigna le père.

- Certes, mais j'apprécie vraiment celle-ci. Elle a du caractère, répliqua Félix, ses yeux plongés dans ceux de Jane.

Jane secoua la tête pour se défaire de l'emprise de Félix si envouthante.

- Bon, eh bien, je vais y aller. Passez une bonne journée ! dit-elle précipitamment, se dirigeant vers la sortie.

- Et le thé ? interrogea le père, fronçant les sourcils.

- Oh, oui, bien sûr, répondit Jane, en ramassant les débris de la carafe brisée et les plaçant sur le plateau qu'elle avait transporté jusque dans la cuisine.

Peu après...

Alors qu'elle se frayait un chemin parmi les ustensiles de cuisine pour ramasser les débris, Jane sentit une présence à côté d'elle. Félix s'était faufilé dans la cuisine, la trappe de la porte se refermant doucement derrière lui.

- Laisse-moi t'aider, proposa-t-il, en se baissant pour ramasser un éclat de verre sur le sol.

– Merci, dit Jane, un sourire timide aux lèvres. Mais depuis quand tu me tutoye ?

– Depuis aujourd'hui, dit Félix en souriant.

Ils travaillèrent en silence pendant quelques minutes, rassemblant les pièces brisées de la carafe. Une fois le travail terminé, Félix prit le plateau des mains de Jane pour le mettre hors de portée.

- Tu n'avais pas à faire ça, dit Jane.

- C'était la moindre des choses, répondit Félix d'un ton nonchalant.

L'air était chargé d'une énergie indéfinissable. L'espace entre eux semblait rétrécir alors que Félix tendit la main pour éloigner une mèche de cheveux qui avait atterri sur le visage de Jane. Ses yeux s'accrochèrent aux siens, chaque battement de son cœur si fort qu'elle pouvait le sentir dans ses oreilles. Leurs visages se rapprochèrent doucement, comme si guidés par un aimant invisible.

- Félix...commença Jane, mais elle fut interrompue par le toucher des lèvres de Félix contre les siennes. C'était un baiser doux et tendre, un contact qui semblait allumer un millier d'étoiles dans son intérieur.

La chaleur qui émanait de ce baiser se propageait lentement, déclenchant une vague d'émotions indescriptiblables. C'était comme s'ils étaient les seuls dans l'univers, leurs cœurs battant à l'unisson dans une danse délicieuse et intime.

Lorsqu'ils se séparèrent, Félix la regarda avec un sourire charmeur, la laissant légèrement étourdie par l'expérience. Le monde extérieur avait disparu pendant un moment, ne laissant qu'eux, leur respiration haletante et le souvenir éternel d'un premier baiser partagé.

Avec un sourire doux et un peu timide, Jane se détourna pour ranger le reste de la vaisselle.

– Félix... murmura Jane, Pourquoi... pourquoi as-tu fait ça ?

Il y eut une pause où seul le grincement sourd de la vieille armoire en bois rompait le silence, puis la voix de Félix, douce et rauque dans la pénombre, répondit :

– Parce que je ne pouvais plus me retenir.

Jane s'arrêta, ses mains encore sur un plat de porcelaine. Elle sentit son cœur battre la chamade, son corps se tendre. Elle se retourna pour faire face à Félix, celui-ci la fixaient intensément.

– Tu...tu ne peux pas simplement dire quelque chose comme ça et puis ne rien faire, dit-elle d'une voix hésitante.

Il s'approcha encore plus, sa présence menaçante semblant remplir la cuisine.

– Et qui dit que je ne vais rien faire, Jane? murmura-t-il. Sa main se glissa derrière sa nuque, la tirant doucement vers lui, se rapprochant...

Mais avant qu'il ne puisse la toucher à nouveau, la porte de la cuisine s'ouvrit brusquement et le père de Félix apparut, brisant le moment intime. Félix recula brusquement, surpris.

– Bien, alors c'est ici que tu te caches Félix,murmura son père, froidement. "Nous avons des invités à recevoir, je te rappelle. Nous n'avons pas le temps de flirter avec les domestiques.

Il sortit en leur jetant un dernier regard sévère, avant de claquer la porte derrière lui.

– Je suis désolé, murmura-t-il, avant de tourner les talons et de la laisser seule dans la cuisine, le cœur battant.

A suivre...