CHAPITRE 1

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Les rayons du soleil venaient se refléter sur les pétales roses du grand cerisier. Ils apportaient une douce chaleur dans cet après-midi de printemps. Le grand cerisier au tronc noueux étendait ses branches remplis de fleurs au dessus de moi, me faisant une légère ombre. Une de ces fleurs se décrocha de sa branche et virevolta dans les airs avant de se poser sur mes longs cheveux ébènes. Je fermis mon livre et la prise délicatement entre mes doigts pour ne pas l'abîmer. Cette couleur irait parfaitement avec mes cheveux ou ceux de ma petite sœur, Akiko. Je mis ma main à plat et soufflai doucement pour faire envoler la fleur. Elle s'envola vers mon chat blanc. Celui-ci tenta de l'attraper mais échoua. Elle continua son chemin jusqu'à ce que je la perde de vu. Je repris ma lecture. Mais très vite, un sommeil s'empara de moi et je fermis doucement les yeux avant de plonger dans le monde des rêves. Je voyais ma sœur m'appeler et je la suivais. Sa voix chaleureuse et son grand sourire l'illuminaient dans le noir. Elle dansa, faisant voler sa robe blanche autour d'elle. Elle continua à m'appeler encore et encore. Je voulus la rejoindre mais soudainement, son image se détruisit. Je criai et pleurai, la cherchant dans le néant autour de moi. Je me réveillai en sursaut. Ma petite sœur se tenait devant moi accroupi. Un bouquet de fleurs dans sa main, elle me regardait avec des grands yeux émerveillés. Sa robe blanche flottait dans le vent. Je sentis un poids léger sur ma tête. Je portai une main à ma tête et constatai que Akiko m'avait posé une couronne de fleur, d'où son regard remplis de joie. Je lui souris et pris les fleur dans ses mains. Je lui en façonnai une aussi. Je lui posai sur son crâne et elle me fit un très grand sourire. Une feuille vient se poser sur son petit nez et elle dut loucher avec ses petits yeux marrons pour regarder. Elle a éternua et j'éclatai de rire. Bientôt elle me suivit et nous nous retrouvâmes par terre sur le dos, morte de rire. Akiko se calma et contempla le ciel. Il était d'un bleu limpide. Quelques nuages passaient par là. Tout blanc et petits mais il semblait duveteux. Je tendis la main vers eux, comme pour les attraper mais ils s'échappèrent de mon poing. J'aimais se calme, cette sérénité. Je voulais m'enfermer dans une bulle, ce souvenir avec moi, pour le revivre encore et encore. Ma petite sœur se tourna vers moi.

« Chikako, je ne veux pas partir en France, je veux rester avec maman et toi, ici, à Osaka, m'implora t-elle, Je veux pas aller avec papa. Il va me forcer à me séparer de toi, ne plus te parler, te voir... Je ne veux pas !

- Ne t'inquiète pas, je vais trouver une solution, lui promis-je, Je ne le laisserai pas faire. On restera ensemble quoi qu'il en coûte. Je vais parler avec maman. Elle m'écoutera, ne t'inquiète pas. Elle a toujours était de notre côté, elle ne nous abandonnera jamais. Et puis, au pire, on s'enfuira, loin, très loin toutes les deux. Personne ne nous arrêtera. Les sœurs sont faites pour rester éternellement ensembles. Je t'aime plus que tout Akiko, je ne supporterai pas de te perdre. Personne, tu m'entends ? Personne ne nous séparera !"

Je lui pris les mains. Je les serai fort, je ne voulais pas la lâcher. Mais au fond de moi, je savais que la roue avait tourné. Je ne pouvais pas empêcher mon père ou en parler à ma mère. C'est eux qui avait créer cet accord. Rien ne les résonnerait. Mais je pouvais toujours  fuir ave ma sœur... Je repoussa cette idée dans un coin de ma tête. Cette solution ne ferait qu'empirer les choses. Je ne sais même pas si nous pourrions nous réfugier quelques part ou survivre seules. Je ne voulais pas que l'enfance d'Akiko soit misérable. Je devais la laisser partir. Ou bien... Je sortis de mes pensée en entendant notre mère nous appeler. Akiko traversa la pelouse en courant et plongea dans les bras de notre mère. En voyant cette scène, je ne pus me résoudre de laisser ma chère et petite sœur dans les mains de père. Je me levai à mon tour pour les rejoindre quand je fus prise d'une migraine. Je me massai les tempes. Cela passerait sûrement. Je marchai tranquillement vers elle, en affichant mon plus tendre sourire. Akiko me lança un signe de la main pour que je vienne les rejoindre plus vite. J'accélérai mon rythme.

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⏰ Last updated: Mar 24, 2023 ⏰

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Mon cerisierWhere stories live. Discover now