Cruel Princesa.

Von nyah-brm

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« un seul instant peut changer une vie à jamais. » Alessia a du le comprendre malgré elle. Il n'a fallu qu'un... Mehr

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Von nyah-brm


... : vous ne devriez pas rester ici il se fait tard.

...

Khalid

Je parle avec Mario mon associé depuis une bonne heure déjà. L'autre folle n'est toujours pas revenue. Je savais que j'aurais dû l'accompagner. Je ne suis pas stupide, elle n'était pas dans son état normal. Je me raidis immédiatement lorsque Mario interroge son absence comme lisant dans mes pensées. Bordel de merde elle est encore plus inconsciente que ce que j'imaginais.

Mario : Ta fiancée se serait-elle échappée ?

Il rit, prenant cela avec humour. Je me mets à penser qu'il se le pourrait bel et bien. Au fond je connais ce genre de femmes, elle joue à la femme forte mais elle est flippée de son oncle qui est...

Juste en face de moi ?

Moi : Tu me permettras de m'éclipser. Je dois retrouver ma femme et régler un léger problème.

Mario : Bien sûr je ne te retiens pas plus longtemps, une bien meilleure soirée t'attends.

Il me fait un clin d'œil plein de sous-entendu, bouffon.

Je me retiens de lui faire ravaler ses paroles comme à mon habitude et me dirige vers Souleymane. Après tout je me dois de saluer ma belle famille non ?

Il arrive à moi directement un faux sourire sur les lèvres. Je suppose qu'il a eu écho de mes fiançailles.

Souleymane : Le gamin Al-Hassan, quelle agréable surprise. Je te cherchais justement.

Moi : Si tu as quelque chose à dire fais le plus vite, je dois aller retrouver ma femme .

Souleymane : C'est bien pour ça que je suis là. Tu ne crois quand même pas que je vais gober votre mascarade ? Toi et Alessia ensemble ? Sérieusement ? Je la connais tu sais.

Moi : Malheureusement pour toi ça ne l'est pas. Il faut croire que tu ne la connais pas si bien. Ça me surprend encore moi même mais je suis fou d'elle, et je peux t'assurer qu'elle aussi au vu de...inutile de rentrer dans les détails.

Souleymane : ça m'intéresse pourtant. Je sais très bien que tu te sers d'elle pour me toucher et sûrement pour assouvir tes pulsions également. C'est un échec, j'aurais sa tête un jour comme celle de ton paternel. Et retiens bien une chose, sa personne toute entière m'appartient et ce même si tu finis par l'épouser. Tu ne me retireras jamais d'elle, qu'importe ce que tu feras. C'est trop tard pour revenir en arrière, anbandonne.

J'attrape le col de sa chemise alors que ses yeux se mettent à trembler, il est tout simplement pathétique. Oussama avait raison.

Moi : Je vais l'épouser et lui faire des gosses dans la foulée pendant que tu n'auras que tes yeux pour pleurer.

Souleymane : Lui faire des gosses ? Je ne pensais pas que vous étiez réguliers à ce point...quoi que venant d'elle...

Je le secoue violemment ce qui suffit à l'interrompre

Moi : Ne t'avise plus jamais de parler d'elle, c'est entre toi et moi.

Souleymane : Comme c'est mignon, tu la protèges. J'en suis presque ému.

Moi : Essaye de t'approcher d'elle et je te ferai regretter d'avoir connu mon nom.

Je mérite un oscar.

C'est insupportable, devoir la prendre comme excuse pour démolir cet enculé. Je ne la connais que très peu et pourtant, elle est tout simplement détestable. Faire semblant de l'aimer finira sans doute par m'arracher la gorge. Si je n'avais pas tant d'intérêts dans cette histoire, il est sûr que je lui aurais livrée sans pitié. Il sait sans doute la recarder.

Comme par hasard, celle que je dois épouser est une folle insolente. Dès le jour où mon père m'a parlé d'elle j'ai compris qu'elle n'était qu'une faible, incapable de quoi que ce soit.

Elle a vraiment besoin de nous pour se protéger de ce connard de première ? Je doute même qu'elle sache vraiment se servir d'une arme.

Souleymane : En tout cas tu n'es sûrement pas le genre d'hommes auquel elle s'intéresse. Je ferai attention à ta place.

Quel est ce « genre d'hommes » alors, le vrai ? A t-elle quelqu'un hors de cette histoire? Peut-être l'aurait elle lâché pour moi ? Ça expliquerait sa jalousie de l'autre jour. Elle a dû quitter celui qu'elle voulait et ne supporte donc pas que je ne fasse pas de même.

Qu'est-ce qu'il me prend ? Je me fous de cette femme, de sa vie et encore plus de ses amours. J'en arrive presque à espérer qu'elle ait fuit, laissant une place à notre plan B, loin d'elle.

Souleymane : Je l'ai vue sortir par la porte principale. Mademoiselle semble déjà lassée, es-tu si mauvais que ça ? Ce n'est pourtant pas ce que disait ta réputation. Comme quoi il est facile d'inventer des rumeurs.

Je ressens la soudaine envie de lui faire ravaler ses paroles devant tout le monde. Au fond, si on me voit m'énerver et tuer pour elle, plus personne ne doutera de mon amour.

Et puis, pourquoi être sortie ? Où a t-elle pu aller pour que cela excuse de me laisser. Je sens mon sang s'élever en température. Comment ose t-elle compromettre notre mensonge pour des raisons sans doutes futiles ?

Je dois maintenant explorer chacun des jardins de ce manoir juste pour la retrouver. Voilà une des choses la faisant descendre d'autant plus dans mon estime, elle est complètement irréfléchie et immature .
J'espère sincèrement pour elle que je ne la retrouve pas, je pourrais la tuer simplement pour m'avoir humilié de la sorte.

Je marche à travers le jardin devançant le manoir lorsque j'entends deux rires, une femme et un homme.

Souhaite t-elle réellement que je la tue aujourd'hui ?
Je respire un instant avant d'y aller...je n'ai pas le droit de lui faire du mal. Reprends-toi Khalid...

Je m'approche d'eux le corps tendu malgré moi et tousse afin de leur faire remarquer ma présence. Elle se retourne vers moi même pas surprise et m'offre son regard alors que son interlocuteur me fixe les yeux grands ouverts.

Moi : Aux toilettes hein ?

Alessia : J'avais besoin de prendre l'air, c'est tout

Je regarde le mec, il m'a l'air de tout sauf d'une menace mais il la regarde d'une manière...J'ai le sentiment qu'il ne voit qu'elle. Voit-elle ses regards insistants ? Ça lui plaît peut-être ? À cet instant précis j'en viens à me dire que Oussama aurait mieux fait de me donner une femme sans charmes. Puis les mots récents de Souleymane me reviennent en tête « en tout cas tu n'es sûrement pas le genre d'hommes auquel elle s'intéresse » ce serait donc ça son « genre d'hommes » ? Le visage enfantin et pas très musclés ? Elle pourrait viser mieux c'est franchement décevant.

Moi : Tu aurais dû me demander plutôt qu'au premier venu.

Alessia : Tu me semblais bien trop occupé dans ta discussion.

Moi : Tu sais très bien que je l'aurais arrêtée pour toi.

Alessia : D'accord, c'est bon tu as fini ta crise ?

Moi : On rentre.

D'un coup l'homme qui riait avec elle quelques temps plus tôt prend la parole, comme si je l'en avais autorisé.

... : Elle rentre si elle en a envie ce n'est pas ta chose. Et je te signale que tu nous as interrompu.

Alessia le regarde étonnée mais surtout apeurée. Il ne manque pas d'audace.

Je m'approche de lui jusqu'à n'être plus qu'à quelques centimètres. Je déteste qu'on se foute de moi.

Moi : Je vous ai interrompu hein ? C'est ma femme ou la tienne enculé ?

Lui : Visiblement la tienne mais sans vouloir te vexer elle n'a pas l'air si bien quand tu es présent.

Je le retiens par le col de sa chemise blanche regardant la peur s'introduire dans ses grands yeux sombres. Je ne peux m'empêcher de sourire comme un fou. Il a raison d'avoir peur. J'ai beau haïr cette femme, la courtiser en revient à me manquer de respect, personne ne me manque de respect.

Moi : Elle serait mieux avec toi c'est ça que tu sous entend ?

Il s'approche de moi pour me chuchoter quelque chose

Lui : Sûrement ouais.

Je ne peux m'empêcher de lui envoyer mon poing à la gueule le faisant crier de douleur et pisser le sang.

Alessia : Khalid arrête.

Elle m'attrape par le bras et me tire alors que je regarde ce bouffon tenter de limiter le saignement de son nez sans doute cassé.

Je me retourne vers elle et lui souris glissant ma main dans la sienne. J'espère qu'il lui servira de leçon à l'avenir.
Dès que nous sommes éloignés, elle retire précipitamment sa main comme si mon contact l'avait brûlée.

Alessia : C'était quoi ça ?!

Je devine l'énervement dans sa voix bien que celle ci soit enrouée.

Moi : Je m'assure que tu ne me pisses pas à la gueule. T'en as beaucoup des questions comme ça ?

Je reprends ses mots exacts ce qu'elle remarque vu ses lèvres crispées.

Alessia : Je suppose que tu voulais qu'on soit à « égalités » c'est ça ?

Moi : Je ne laisse pas d'autres hommes te convoiter. Tu t'apprêtes à porter mon nom, que tu le veuilles ou non tu es mienne Alessia.

Elle roule des yeux soupirant. Je déteste ça, je déteste ce que cela me provoque.

Alessia : Je t'en prie on est plus en 1950 mafioso. On a juste sympathisé Sandro et moi. Et puis je te signale que ce mariage est faux. Comme tu l'as si bien dis l'autre soir, si je veux me taper tous les hommes de France ce n'est pas toi qui m'en empêchera.

Moi : « Juste sympathisé » tu imagines ce qu'aurait dit ton oncle s'il vous avait vu ?

J'ignore le reste de sa remarque, pour ainsi dire pas si fausse. Plutôt crever que de lui avouer que je ne le supporterai pas.

Elle se tend devant ma phrase et déglutit comme si je l'avais giflée. Son regard est vide et pourtant...

Alsssia : Rentrons, ça vaut mieux.

Je la retiens par le bras la forçant à me regarder. Pourquoi j'ai le sentiment que l'évocation de son oncle l'a glacée ?

Moi : Ne fais plus ça c'est clair ?

Alessia : Arrête de te comporter comme un enfant, tu as vingt-deux ans, gère un peu tes émotions.

Moi : Ce n'est certainement pas à toi de m'apprendre la vie.

Alessia : Et tu n'as pas à me donner de règles. Je ne suis pas ta femme, juste un accord comme tu en conclus tous les jours.

Moi : Au contraire, car tu détruis tout comme une conne. Serre toi de ton putain de cerveau.

Alessia : Je te signale que j'ai tout autant besoin de ce mariage que toi alors arrête d'être aussi égocentrique et pense à moi un peu. Tu crois que c'est simple d'avoir passé la soirée à entendre les messes basses de tous ces gens sur moi ? Les femmes qui disent que je suis une croqueuse de diamant ou bien qui me plaignent parce que je dois « déjà être cocue » ou encore les hommes qui commentent mon corps et les mérites que doit t'offrir ma bouche ? Ce mariage ne me fait pas plus plaisir qu'à toi alors ferme la.

Pour qui se prend-elle ? Croit-elle sincèrement que je vais la plaindre et pleurer sur son sort ? Elle est encore plus fragile que ce que j'imaginais, sans doute l'une de celles qui pensent connaître le malheur juste car elles se sont cognées le petit orteil étant enfant - désespérant. Il est évident qu'elle a tout, son besoin de rébellion a pris le dessus mais elle reste une gamine fragile à qui on a tout offert sur un plateau d'argent. Je le devine rien qu'à son attitude.

Moi : Arrête de gaspiller bêtement l'oxygène, c'est devenu précieux aujourd'hui.

Alessia : Connard.

Elle marmonne entre ses dents comme une gamine, alors que j'ignore ses insultes comme si je ne les entendais pas. Je ne veux plus me prendre la tête pour elle ce soir. J'attends avec impatience de tuer son oncle et la sortir de ma vie. Je continuerai ma vie comme el jefe pendant qu'elle se construira une vie sans doute des plus banales vu le personnage, quoi que...

Je la revois encore glousser avec ce « Sandro », leurs regards complices et les mots de ce fils de pute dans mon oreille. Et s'il parlait d'elle à d'autres ? A t-elle rien qu'envisager cette possibilité ou était-elle trop occupée à se demander dans quelle position la prendrait cet impuissant ?

Cette soirée ne m'a apporté que deux choses : le nez broyé d'un bouffon supplémentaire et la confirmation que cette folle me dégoûte bel et bien.

Alessia

Trois heures plus tard.

Villa Al-Hassan

J'ai rarement vu un trajet à l'ambiance si glaciale. Nous ne nous sommes pas adressés le moindre regard et le silence était pesant.
Il est vrai peut-être que je n'aurais pas dû me comporter ainsi avec Sandro, mais cette conversation n'était qu'amicale et après tout je le trouve plutôt audacieux de s'énerver voyant son comportement d'il n'y a pas même vingt-quatre heures.

Cet homme n'est qu'un connard dénué de logique. Dire que je suis sensée l'épouser demain, je serai dès à présent seule avec lui. Vu à quel point il me déteste, je ferai mieux de ne pas dormir sur mes deux oreilles ni ce soir ni les prochains mois. Je ne lui permettrai pas de profiter de mon sommeil pour quoi que ce soit.

Voilà maintenant une heure que j'examine le tiroir du bureau sans trouver le moindre indice, empreinte ou que sais-je. Comme si ma déception ne suffisait pas, je suis prise d'un terrible mal de tête. Je crois qu'il est temps de prendre une pause.

Je me lève de mon lit dans mon pull à capuche et décide de descendre les escaliers. Je me serre un verre d'eau, après tout un peu d'hydratation ne me fera pas de mal. Je m'apprête à sortir lorsque j'entends des pas derrière moi. Je me retourne dans un sursaut et aperçois Samira, me regardant les bras croisés.

Samira : Tu ne crois pas qu'il est un peu tard pour sortir ?

Moi : J'ai besoin de prendre l'air.

Samira : Très bien.

Son silence me laisse croire qu'elle a terminé lorsqu'elle le brise.

Samira : Fais attention à ce que tu fais Alessia. N'oublie pas que ça pourrait être dangereux.

J'arbore un visage neutre camouflant mon étonnement face à sa remarque

Moi : À quoi faites vous allusion ?

Samira : Je n'en sais rien...on ne sait jamais ce qu'une personne aurait en tête, je préfère prévenir que guérir. J'ai déjà vu bien trop de gens tenter de nous défier et ça s'est pour ainsi dire...mal terminé

Pense t-elle sincèrement me faire peur ? Bien que je sois surprise de la justesse de son intuition, aucune dissuasion ne pourrait suffire à m'apeurer.

Je ne lui réponds qu'un hochement de tête et pars dans le jardin. Le vent glacé provoque en moi un frisson puis une  satisfaction surprenante. Je prends une grande respiration et me laisse tomber, assise sur le plancher de la terrasse. Des souvenirs prennent malgré moi mon esprit, encore une chose que je pensais avoir oublié resurgissant ainsi. Cet endroit est sans aucun doute mauvais pour moi, après tout j'aime ce qui est nocif. Je me recroqueville sur moi même dans un réflexe ancien et me mets à penser.

« Arrête ça Alessia ce n'est que le passé »

J'étais sur le point de me laisser emportée dans cette tornade de pensées lorsque je sursaute, sentant les vibrations de mon téléphone contre ma jambe.

Je souffle désespérément et attrape l'appareil dans ma poche, un message de Sandro.

Sandro : Mon nez me dit que ton mari n'est pas commode je me trompe

Moi : Excuse le, je crois qu'il était un peu à cran.

Sandro : J'ai vu ça oui...on n'a pas terminé notre conversation. Ça signifie que nous devons impérativement nous revoir bientôt.

Moi : Je suis prise je croyais que c'était clair pourtant.

Sandro : Tu penses sérieusement que je te fais la cour ? Je t'en prie, si j'avais des sentiments ou même une simple attirance envers toi je ferai tout pour me tenir loin de toi afin de ne pas me tenter. Et puis tu l'aurais compris depuis bien longtemps.

Sandro est sans aucun doute l'un des hommes les plus purs de cette soirée . Il n'est qu'un espion qui s'est retrouvé mêlé à ces histoires bien trop jeune.

Moi : J'accepte qu'on se revoit mais sache que si mon homme l'apprend c'est à tes risques et périls

Sandro : Je prends le risque.

Je souris, puis sens mon corps flancher à nouveau ce qui me pousse à me lever enfin.

J'ai bien failli m'endormir à peine arrivée dans ma chambre mais je ne le peux pas. Pas avec un psychopathe dormant si proche. Oui, j'ai bien dit un psychopathe, c'est ce qu'est Khalid Al-Hassan.

J'aurais tendance à relativiser et penser que c'est uniquement ma haine qui parle mais ce n'est pas le cas. Cet homme est bel et bien des plus instables pour oser me parler comme cela.

Je devrais sérieusement envisager de l'envoyer en thérapie. Si je suis sienne comme il l'a dit, c'est à moi de m'occuper de sa santé n'est-ce pas ?

Le lendemain.

Voiture

Ça y'est, je suis désormais une femme mariée...répugnant. Dès à présent je devrais me présenter comme madame Al-Hassan et qualifier Khalid comme mon mari.

C'est ce pourquoi j'ai signé...j'ai vraiment signé pour ça ?

Le silence est écrasant à nouveau alors que nous sommes tous deux dans la voiture nous menant, ainsi que le reste de nos affaires ce qui sera désormais « chez nous ».

J'ai terriblement chaud bien que je me sois empressée de me changer à peine le mariage fini.

Je ne peux m'empêcher d'angoisser intérieurement, vivre seule avec quelqu'un, cette idée m'est amer. J'aime être seule, s'il décidait de passer un temps avec moi, je crois que je l'égorgerais.

Moi : Les gens ne trouveront pas ça bizarre qu'on ne parte pas en lune de miel ?

Il me dévisage le temps d'une nanoseconde, laissant transparaître son incompréhension face à ma question. Puis il reprend son expression si froide qui ne le quitte jamais.

Khalid : Ils n'en sauront rien.

Je fronce les sourcils insatisfaite. Non pas que j'ai envie de partir en vacances avec lui. Je suis simplement surprise.Lui qui se soucie constamment de la facette que tous ces gens verront me dis qu'ils n'en sauront rien. Que peut-il encore préparer ?

Moi : Si tu me forces à rester trois jours enfermée avec toi pour simuler un voyage, sache que l'un de nous n'en ressortira pas vivant.

Khalid : Je ne compte pas m'infliger ta présence ne t'en fais pas. Je n'ai aucun mal à devoir me sacrifier pour réussir mais je ne suis pas masochiste pour autant.

Moi : Très drôle mafioso mais c'est quoi ton plan de génie alors je t'écoute ?

Khalid : Surprise.

Moi : Nous ne sommes mariés que depuis une heure et tu me fais déjà des cachoteries ? C'est pas beau ça

Khalid : Je pars lundi matin pour les affaires. Je prétendrai partir...n'importe où où tu voudrais qu'on soit auprès de ceux qui doivent y croire.

Moi : Et moi pendant ce temps tu y as pensé ?

Khalid : Toi tu resteras bien sagement cachée à la propriété afin de ne pas éveiller les soupçons.

Moi : Tu penses sérieusement pouvoir m'enfermer sans mon accord ? Cesse de vivre au moyen âge c'est désespérant.

Khalid : Si je fais ça c'est pour notre sécurité à tous les deux. J'ai parlé à ton oncle hier, il a déjà des doutes

Souleymane et Khalid se parler ?

Moi : Quand est-ce que tu comptais m'en avertir ?

Khalid : Mh...jamais.

Je lève les yeux au ciel, son machisme le rend encore plus répugnant qu'il ne l'est déjà.

Moi : Khalid est-ce que tu considères que je ne suis pas ton égale ?

Khalid : Tu ne l'es pas.

Moi : Pour quelle raison ?

Je le vois enfin se retourner les sourcils froncés.

Khalid : Je n'aime pas tes sous entendu. Le fait d'être une femme n'y change rien. Une femme pourrait même me dépasser, bien que pour que qui que ce soit y parvienne il lui faudrait de terribles entraînements. Mais toi...j'avoue que je te méprise simplement.

J'aurais bien pu répondre à ce qui semble être une provocation, mais au fond celle ci n'est qu'immaturité. Voici encore un défaut que je peux ajouter à la longue liste qui le caractérise. Si ce n'est son physique, j'avoue être incapable de trouver quelque chose de positif chez cet homme.

Je l'ignore et prend une grande respiration en fermant les yeux. Les images du « mariage » tournent dans ma tête, ce contrat que j'ai signé et qui semble le commencement de quelques chose de bien trop important. La brûlure dans mon ventre me fais sentir comme si j'avais vendu mon âme.

J'ai à présent trois mois pour découvrir ce qu'ils cachent et prendre ma revanche. Le temps est compté.

Après observation j'en suis sûre, Oussama à un plan bien plus complexe avec ce mariage. Il pense sans doute m'en exclure sans problème. Comme son fils, il m'estime faible et naïve. Grave erreur, je ferai tout pour m'assurer que leurs plans ne me freine pas, vraiment tout.

Khalid : On est arrivés, t'es endormie ou quoi ?

Mes pensées étaient si profondes que je n'ai pas remarquer que la voiture était arrêtée.

Deux jours plus tard.

J'ouvre les yeux difficilement, la lumière encore allumée alors que je suis allongée au milieu de mes feuilles et carnets rassemblant les informations récoltées sur les Al-Hassan.

Je me sens immédiatement prise de tremblements en réalisant que je me suis endormie la porte ouverte. Mon premier réflexe est de regarder mon corps, tout va bien, je vais bien. Je jette un coup d'œil à l'horloge au mur, il est cinq heures.

Je n'ai donc dormi que deux heures et voilà que je dois accompagner mon mari à l'aéroport dans une heure à peine. Nous avons pu formuler les derniers détails et nous voici donc embarqués dans un énième mensonge. Je n'aurais jamais pensé accepter de rester enfermée, j'ai horreur de ça. Mais...j'en reviens à ce que je disais, l'argent peut tout acheter, je ne peux pas faire exception à tout.

Je vais immédiatement sous la douche afin d'être présentable.

Je descends les escaliers maintenant vêtue d'un jeans noir ainsi que d'un top et d'une veste en cuir sombres également, faisant claquer mes talons sur chacune des marches.

À peine descendue je remarque mon mari, assis sur le canapé une lettre à la main. Il ne me faut qu'un instant pour remarquer ses mains serrés sur la feuille et sa mâchoire crispée.

Moi : Qu'est-ce que c'est ?

Khalid : Rien qui te regarde.

Sa voix est glaciale.

Moi : Je suis ta femme.

Khalid : Tu n'es rien Alessia. Ce n'est qu'un jeu, rentre ça dans ton putain de crâne.

Moi : Tu n'es pas du matin alors, je prends notes.

Il ne prend même pas la peine de se relever vers moi, ses yeux sont fixés sur la feuille presque chiffonnée dû à la contraction de ses doigts.

Khalid : T'as prévu de me casser les couilles comme ça combien de temps au juste ?!

Moi : Du calme mafioso je n'y suis pour rien si tu es contrarié

Khalid : Peut-être ouais mais si tu fermais ta gueule ça serait déjà moins insupportable

Je m'approche de lui et lui fais face les bras croisés. Il ne se lève toujours pas . Pense t-il sérieusement que je vais m'arrêter là car monsieur est agacé ?

Moi : Si tu penses pouvoir me parler comme à une gamine tu te trompes. Je ne suis pas de celles qui t'adulent et te respectent. Alors maintenant explique moi ce qui t'arrive et rapidement.

Khalid : Éloigne toi de moi.

Je fais un pas en avant jusqu'à être presque collée à lui. Ses yeux noirs tombent presque instinctivement dans les miens. Il est énervé, il l'est toujours. Mais j'apprécie d'autant plus quand son regard s'exaspère de mes provocations.

Moi : Et si je n'en ai pas envie ?

Il ne peut désormais plus se lever à moins que je le décide au risque d'une proximité bien trop forte. J'ai le contrôle sur lui et il le sait.

Khalid : Ne te crois pas plus forte que moi.

Moi : ne te crois pas plus fort que le monde, tu finirais par tomber de bien trop haut.

Il tourne la tête et soupire alors que nous sommes toujours trop proches.

Khalid : Insufrible.

Moi : Toujours pas non, tu comptes arrêter de parler en espagnol devant moi un jour ? C'est discriminatoire sérieusement.

Khalid : Pousse toi c'est bon.

Je recule enfin, un grand sourire triomphant sur les lèvres. J'aime gagner face à lui une fois encore et le voir céder à mes provocations.

Nous quittons enfin la propriété. J'ai peut-être gagner à lui faire perdre patience mais la question de cette lettre ne cesse de me tourner en tête. J'aurais dû trouver un moyen de la voir, lui arracher des mains ou qu'importe, quelle conne.

Il est encore tendu dû l'arrivée de cette lettre, elle est importante c'est plus qu'évident. Il n'a pas pris la peine de me parler ne serait-ce que de banalités. Il est simplement parti, me laissant seule sûrement surveillée selon lui. Il fait grave erreur s'il pense que je l'attendrai sagement enfermée des jours.

Quelques heures plus tard.

Propriété Al-Hassan

Je suis seule dans cette bien trop grande maison. Évidemment, sans compter les hommes de mon très cher mari venant me surveiller toutes les heures. J'ai sérieusement l'impression d'être une gamine privée de sortie, je n'aime pas ça, pas du tout.

De plus, comme si l'enfermement ne suffisait pas, je ne me suis rarement sentie si mal à l'aise. Ils ont l'interdiction de m'approcher de quelque manière qu'il soit mais je ne suis pas naïve. Il leur fait confiance mais pas moi. Leurs regards à mon égard en disent bien trop long.

J'ai le sentiment d'être tout sauf en sécurité et me sens étouffée.

La nuit est tombée, je suis assise sur mon lit vêtue d'un ensemble en satin. Je dessine un énième portrait tout en fumant une cigarette. Le vent par la fenêtre ouverte est doux mais me fait tout de même frissonner. L'atmosphère est calme pour la première fois depuis des jours. Cela fait des heures que je continuais mes recherches, je dois m'accorder une pause. J'ai certes avancer mais ce n'est de loin pas satisfaisant.

J'espérais naïvement que ce serait simple. Mais malgré les heures passées à explorer tout ce que je peux trouver sur cette famille maudite, je ne trouve rien de plus que des détails encore plus sordides que ce que je peux imaginer.

Je suis en train de m'attarder sur les cheveux longs de mon portrait lorsqu'un bruit glaçant m'interrompt.

Un hurlement, de peur ou même de douleur provenant du rez-de-chaussée. Celui d'une femme il n'y a aucun doute là dessus. Mon cœur commence malgré moi à résonner.

Il ressemble aux bruits qui en font frissonner plus d'un dans les pires films horrifiques. Je me mets à me poser des milliers de questions connaissant les hommes se trouvant en bas. Des scénarios que je ferai mieux de taire traversent mon esprit et me glacent plus encore. Ils sont imprévisibles, dangereux et surtout sans émotion ni pitié. Putain, qu'est ce qu'ils foutent ?

Chapitre 5

J'attends vos avis sur ce chapitre, et évidemment n'hésitez pas à me dire comment je pourrais m'améliorer, kiss ! ❤️

-Nyah

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