Blood Fragments

Af senshi533

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Alma Joriz, voilà la personne que j'étais, lorsque mes seules préoccupations étaient de trouver un taxi après... Mere

Prologue
Chapitre 1 : Je m'appelle Clarissa.
Chapitre 2 : Le numéro n'est plus attribué...
Chapitre 3 : La face cachée.
Chapitre 4 : Un bruit sourd.
Chapitre 5 : Une soirée sans les invités principaux ?
Chapitre 6 : La douche froide.
Chapitre 7 : Vengeance !
Chapitre 9 : Anniversaire !
Chapitre 10 : Une flèche déviante.
Chaptitre 11 : La constellation de la flèche ->
Chapitre 12 : Le calme avant la tempête...
Chapitre 13 : Une sombre organisation.
Chapitre 14 : L'envers du décor...
Chapitre 15 : Fuir ou mourir ?
Chapitre 16 : Une fugitive malgré moi.
Chapitre 17 : Une cohabitation forcée.
Chapitre 18 : Fuir la réalité.
Chapitre 19 : Menotté.
Chapitre 20 : Prise au piège.
Chapitre 21 : Risque ou vérité ?
Chapitre 22 : Un fragment du passé.
Chapitre 23 : Dos à la cible.
Chapitre 24 : L'insertion d'Alec.
Chapitre 25 : Goutte de sang.
Chapitre 26 : Un pied entre chaque monde.
Chapitre 27 : Décollage imminent.
Chapitre 28 : Affreuse réalité.
Chapitre 29 : Le silence.
Chapitre 30 : Folie malsaine...

Chapitre 8 : Une cible.

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Af senshi533

Bon, il me reste approximativement deux heures devant moi avant de reprendre mon service.

Je vais profiter du temps qu'il me reste pour mettre de l'ordre dans ma chambre.
Parce qu'elle est sens dessus dessous, mais ce qui me fait chier au plus au point.

C'est la pile de vêtements qui m'attend au tournant.

C'est bien la pire corvée qui puisse exister, juste après l'épilation à la cire.
Je devrais me lancer au laser à un moment donné.

Je commence à plier la pile de vêtements en sachant pertinemment qu'ils ne vont pas rester pliés plus de vingt-quatre heures.

En pliant un jean, je m'aperçois qu'il y avait un billet de cinq dollars dans sa poche.

Ça a refait ma soirée il n'y a rien de plus satisfaisant que de trouver son propre argent, dans un vieux jean oublié.

- Enfin fini, crié-je à voix haute en levant mes bras victorieux, d'avoir terminé de tout ranger au bout d'une heure trente.

Maintenant, j'ai besoin de prendre une bonne douche après tout ce travail acharné.
J'ai eu le temps de brûler quelques calories et de bien transpirée, et après j'irais directement au travail.

- Bonsoir, j'ai posé ton uniforme sur le vestiaire du haut, bonne soirée, me dit mon collège en partant, me cédant sa place.

- D'accord, bonne soirée.
Une longue soirée m'attend.

J'attache mes cheveux, en faisant un chignon.
Et me dépêche d'enfiler mon uniforme pour aller m'occuper des clients.

Si je fais poireauter trop longtemps les clients, ils vont commencer à se plaindre.

En disant que le service est trop lent, bien entendu par la suite ça va arriver aux oreilles du patron et la merde va me retomber dessus.

Déjà qu'il m'a dans le collimateur, depuis que j'ai décliné son invitation d'aller boire un verre en compagnie de ce sale pervers.

Depuis, il ne se gêne pas pour me rajouter des services dont je ne suis même pas censé m'occuper généralement.

- Ça fera 22 $, s'il vous plaît par carte ou espèce ?
- Carte, répond le client.

Au moment où je lui donne son ticket de caisse, j'aperçois une personne qui est en train d'attendre que l'on vienne prendre ça commande, mais pas n'importe qui.

Sandro.

Dire que quelques heures plus tôt, il était couvert de cappuccinos, j'imagine qu'il n'a pas dû oublier...
Je lance le pas vers sa table pour prendre sa commande.

Arrivée face à lui, je ne vais pas manquer de lui rappeler dans quel état il était, quelques heures plus tôt...

- Je vois que tu as séché depuis tout à l'heure ! Lancé-je avec mon plus beau sourire moqueur aux lèvres.

- Bientôt, c'est toi qui seras trempé, mais cette fois-ci, ça ne sera pas de l'eau, diablesse... Dit-il d'un air sérieux qui me laisse sans voix.

Mon sourire disparaît aussitôt, horrifié et choqué, une boule épineuse commence à se nouer ma gorge.
Sale tordu !

Je ne laisse rien paraître sur mon visage et réponds par la plus simple des manières pour vite changer de sujet.

- Vous, souhaitez manger quoi ? Dis-je en me raclant la gorge.
Je reprends mon sérieux comme s'il n'avait rien dit qui pourrais affecter mon comportement.

- Je pense qu'on a dépassé le stade du vouvoiement ? Déclare Sandro les sourcil froncés avec un rictus à peine visible.

- Un café noir.

Je note et me dirige à l'arrière-cuisine pour apporter la commande.
Je reste cinq bonnes minutes pour éviter de le croiser avant d'y retourner.

Au moment où je décide de revenir, je vois qu'il n'est plus là, il est où ?

J'aperçois une femme en robe moulante sortir des toilettes avec une démarche peu flexible.
Le rouge à lèvre à moitié effacé, la seconde d'après je vois Sandro lui emboîter le pas.

Oh bordel ne me dit pas que... Les deux...

Je n'arrive pas à en croire mes yeux, peut-être que je me fais des fausses idées...

J'apporte la commande à sa table en prenant soin de garder mon sérieux et de faire comme si je n'avais rien remarqué et vu, car en effet je n'ai rien vu.

- Enfin, j'ai failli attendre, dis-moi tu n'as pas craché dedans ?
Mince, j'aurais dû.

- Comment t'a deviner ? Sifflé-je, en lui tournant le dos pour aller prendre les commandes d'un groupe de personnes qui viennent de rentrer.

Dieu merci, je finis dans 5 minutes j'apporte la dernière commande à l'arrière-cuisine.

Sandro s'approche du comptoir pour régler l'addition et prend la parole.

- Tu rentres à pied ? Demande Sandro.

Je ne comprends pas trop le but de sa question, mais je préfère répondre simplement. Je suis fatigué et je n'ai pas envie de repartir dans un quelconque conflit.

- Oui.
- Tu veux que je te dépose ?
Et puis quoi encore ?

Mais d'un côté, il est tard ça serait plus judicieux, et si je ne trouvais pas de taxi ?
Et puis je ne le connais pas ce type aux dernières nouvelles !

- Je préfère encore courir jusqu'à avoir des ampoules qui saignent.
J'espère, que je trouverai un taxis.

Ça fait au moins 10 minutes que je cherche un taxi, introuvable cette fois il n'y aura pas de miracle je commence à gagner le pas vers chez moi.

Soudain, j'aperçois une voiture qui s'arrête en face de moi, pour me faire barrage, en me barrant la route.

Mon cœur loupe un battement prise panique je m'apprête à partir en courant quand, j'aperçois Sandro à l'intérieur.

- Monte, ordonne-t-il d'un air autoritaire.
« Monte » ?

Je n'ai pas vraiment le choix, il y a trop de personnes au comportement douteux dehors.

Ça serait trop risqué de rentrer à pied, mais d'un autre côté je n'ai pas envie de monter dans sa voiture.

Je serai sûrement plus en sécurité à l'intérieur de sa voiture qu'à l'extérieur ou peut-être l'inverse.

Je rentre et m'installe, côté passager, l'odeur de son parfum envahit et chatouille mes narines.

Nous ne sommes pas adressés la parole, depuis que je suis monté, je m'occupe en le regardant d'un œil discret.

Il est vêtu d'un pantalon de jogging noir et d'un t-shirt de la même couleur ce look décontracté lui va plutôt bien.

Son regard éclairé par ses iris d'un gris métallique si sombre et intense que l'on pourrait penser qu'il porte des lentilles.

D'où je suis positionné, j'ai une meilleure vue sur la cicatrice qu'il a au niveau de la jugulaire.

J'aimerais bien lui demander comment il s'est fait ça, sauf que la dernière fois ça m'a valu une baignade dans la fontaine...

J'analyse les tatouages qui parcourent son bras.
J'aperçois plusieurs fragments de miroir brisés où l'on peut voir du sang y couler.

Ainsi que le visage d'un crâne de panthère avec les dents remplacé par des dagues.

- Je me sens observé ! rugit-il ce qui me fait sursauter, je crois que je n'ai pas été discrète par réflexe je me dépêche de détourner le regard, vers la fenêtre.

- Je n'ai pas dit que ça me déplaisait, lance-t-il en lâchant le volant d'une main en jouant avec une mèche de mes cheveux pendant qu'il tiens le volant avec l'autre main.

- Enlève ta main, remplie de bactéries, de mes cheveux ! Grondé-je mais pour qui il se prend, je le connais depuis cinq minutes !

Il se permet beaucoup trop de chose comme si nous étions des amies de longue date.
Déjà ses remarques à caractère obscène tout t'a l'heure.

Et maintenant il se permet de toucher mes cheveux et le pire de tout l'incident de la fontaine !

- Les bactéries se propagent tu sais ? Dit-il en me toisant avec ses iris malicieux.
- Regarde la route, tu vas finir par écraser quelqu'un !

- Il y a bien pire comme manière de mourir, affirme Sandro d'un air détaché.

Sidéré, je lève les yeux au ciel feignant n'avoir rien entendu.

- Je sais que ça n'a aucun rapport, mais je ne m'appelle pas Clarissa, avoué-je sans réfléchir.

- Alma Joriz, je sais, lance ce dernier, mes yeux s'écarquillent et mes lèvres s'entrouvrent face à la stupéfaction de ce qu'il vient de dire.

- Comment...com, je n'ai pas eu le temps de terminer ta phrase qu'il m'interromp.

- Vu que c'est le moment des confidences en voiture... Commence à formuler Sandro avec un certain air enjoué rempli de sadisme.

Une certaine appréhension, coule dans le creux de mes reins, je me tourne vers lui pour écouter, ce qu'il s'apprête à me dire.

- Je m'appelle pas Sandro, avoue-t-il.
Excuse-moi ?
C'est quoi ce bordel ?
Pourquoi m'a-t-il donné un faux prénom ?
Je ne comprends plus rien, et bordel je suis monté dans sa voiture !

- Quand dans le taxi, tu t'es présenté en tant que Clarissa.
- J'ai compris que tu te foutais de ma gueule, parce qu'au restaurant, il y avait une étiquette avec ton prénom  sur ton uniforme.
- J'ai donc trouvé ça légitime de ne pas te donner le mien. Conclut-il.

Alma tu n'est vraiment qu'une idiote !

Bien évidemment que le premier soir au restaurant, j'avais l'étiquette sur mon uniforme. 

Après tout, à ce moment-là je n'avais pas prévu de m'inventer une fausse identité, on peut dire qu'il a une bonne acuité visuelle.
C'est tordu, il est tordu.

- C'est quoi ton prénom ?
- Gobelin ? Chimpanzé ? Dis-je en plaisantant.

- Alec, répond simplement le dénommé Alec.

Je trouve qu'il le porte mieux que Sandro bien attendu, je vais m'abstenir de lui faire part de cette information.

- Les apparences sont trompeuses, Murmuré-je en me tournant vers la fenêtre
- Tu n'as pas idée à quel point, riposte-t -il sans quitter la route des yeux.

Nous arrivons devant chez moi, pendant un court, instant, mon cœur s'arrête réalisant qu'il m'a ramené chez moi sans que je lui donne l'adresse.

- Comment tu sais que je vis ici ?

Son regard et braqué sur le pare-brise, puis il tourne légèrement la tête, me sermonnant de ses sombres iris métalliques.

Descends de la voiture et courts !

- La dernière fois quand tu es descendu, du taxi c'était à cette adresse.

Se souvenir me revient, nous étions dans le même taxi.

- Mais tu ne pouvais pas savoir que je me rendais chez moi ?

J'aperçois ses mâchoires se contracter, comme si il commençait à être agacé, et qu'il retenait une rage silencieuse.

- Pendant les 15 dernières minutes, t'as pas ouvert la bouche pour dire que c'était la mauvaise direction.

- Donc, ça paraissait évident que c'était le bon chemin, si t'es pas foutu de dire un simple merci, dégage de la voiture.

J'emprisonne l'intérieur de mes joues, entre mes dents, puis une sorte de culpabilité me ronge.

Alors que ma main était sur la poignée de la portière pour descendre, je me rétracte.

- Tu veux monter boire un verre ? Lui demandé-je, spontanément sans réfléchir pour le remercier de m'avoir raccompagnée.

Mais je fous quoi là ? Je viens vraiment de l'invité chez moi ! 

Il va croire que c'est une invitation pour je ne sais quoi.
Et vue son esprit de tordu ce n'est sûrement pas pour boire un verre, je dois vite trouver une excuse pour éviter qu'il monte.

Je m'apprêtais à lui dire que je plaisantais et qu'il peut aller se faire voir sauf, qu'il me coupe dans mon élan.

- Je connais un endroit où on pourrait aller, ça te tente ? Propose Alec, avec un léger sourire en coin à peine visible.

Un endroit ?
Quel endroit ?

Je n'ai rien n'a faire dans l'urgence, et du moment qu'il ne m'amène pas chez lui, ou qu'il ne monte pas chez moi c'est essentielle.

Cette curiosité qui commence à me démanger, va finir par réellement me tuer.

- Où ça ?

- Pourquoi gâcher le suspense ?

Voyant que je ne dis pas non il redémarre, sans même me laisser le choix d'y réfléchir.
Outrepasser le fait que je ne lui fais pas confiance, ça pourrait peut-être être drôle... ?

À part s'il décide de me tuer et de jeter mon corps dans une rivière, là ça ne sera pas vraiment drôle.

C'est un inconnu, pourquoi j'ai décidé de le suivre ?
Nom de dieu, ça reste un inconnu putain et moi comme la reine des je me pose cette question une fois être montée.

De toute manière j'ai déjà dit oui, je ne vais pas revenir sur ma décision.

- Tu sais bien viser?
Non mais c'est quoi cette question ?

Il compte commettre un meurtre et faire de moi ça complice ou quoi ?

Mais le tir ça me parle plus qu'un peu, plus précisément le tir à l'arc.

J'ai développé une passion pour ce sport très jeune c'était mon père qui m'avait appris à manipuler un arc, juste avant qu'il ne décède.

J'avais finalement abandonné, faire des séances de tir sans lui, était beaucoup trop douloureux.

Et quand le pire c'est produit, j'ai décidé de m'y remettre à ce moment-là, je cherchais simplement un subterfuge pour me défouler, m'aérer l'esprit, puis je n'ai jamais arrêté.

J'aime en faire durant mon temps libre, c'est comme une forme de thérapie pour moi, une fois que je tiens mon arc dans les mains.

- Je fais du tir à l'arc, lui confié-je.
- Voyez-vous ça.

On se dirige dans un lieu isolé de la ville, il n'y a strictement personne ni aucune autre route à proximité, mais on fout quoi ici ça commence toujours comme ça les faits divers...

Si je me fais tuer ça m'apprendra à suivre des inconnues au milieu de nulle part en pleine nuit.

C'est à croire que je n'apprends jamais de mes erreurs.

Je ne le connais même pas, mais après sa révélation sur son prénom j'ai compris que nous avions certains points communs, très peut bien sûr.

Ma curiosité m'a poussé à accepter sa proposition.
Tu es faible Alma.

- Ta prévue de me tuer et de caché mon cadavre ?

- Pas pour le moment.
Très rassurant tout ça.

On s'approche d'un endroit où la façade ressemble à une grange mais en regardant de plus près...Oh ne me dites pas que c'est...

C'est bien un stand de tir, l'adrénaline et l'excitation commencent à imprégner mes veines.

Soyons conscient et raisonnable deux secondes pourquoi est-ce qu'il m'amène ici ?

Après tout ce n'est pas le genre d'endroit où on amène une fille ?
Bon c'est pas grave, à vrai dire je m'en fous complètement je n'ai qu'une seule hâte, c'est de commencer. 

- Je comprends mieux, pourquoi il est conseillé de ne pas suivre des inconnus. Lancé-je dans un murmure audible, en balayant les lieux des yeux.

- Je te laisse l'opportunité de fuir si tu le désires, ou d'assouvir ta curiosité malsaine, me propose Alec en inclinant légèrement la tête sur le côté, les bras croisés.

Il fait flipper, dégage Alma !
Fuir ? Moi ?
Alors là....Certainement...Pas.
Cet homme te conduira à ta perte, sois en sûre.
Ou plutôt ma curiosité malsaine.

- Je commence en première, déclaré-je.
Une fille normale serait probablement partie en courant.

C'est ce que je devrais peut-être faire, mais je suis passionné de tir à l'arc depuis petit, et je n'ai jamais eu la chance de faire du tir avec une vraie arme, la soif d'aventure est bien trop forte. 

Je ne vois pas pourquoi je refuserais l'occasion, il me tend une arme en me demandant si je sais la charger, je réponds que non.

Il me fait un bref cours sur comment mettre le chargeur et comment retirer la sécurité, jusqu'à la rien de bien compliquer à retenir.

Je prends l'arme pour me positionner et avoir un bon angle de tir. 

- Regarde déjà tu es mal placé ! S'agace-t-il, en posant ses mains sur mes hanches pour me placer correctement.

Le contact de sa paume me provoque un frisson glacial longeant mon dos.
Que je dégage aussitôt.

- Ok, sans les mains, déclare-t-il en les enlevant. Imagine que cette cible est ton pire ennemie, souffle ce dernier assez près pour que son souffle chaud, se percute sur ma nuque.

J'étais censé me concentrer, et non l'inverse !

- Rien de plus facile, je n'ai qu'à imaginer que c'est toi qui est positionné devant moi, dis-je en le fusillant du regard.

Je vois un maigre rictus se dessiner sur ses lèvres.

Je prends une grande inspiration, puis presse la détente, en une fraction de second le tir retenti. Dans les films les armes ont l'air plus légères et plus faciles à manipuler alors qu'en réalité.

Elle pèse quand même un certain poids.

On s'approche de la cible pour voir l'étendu du tir, je suis stupéfaite, je l'ai eu en plein dans le cœur du mannequin.

Je me demande depuis combien de temps fait-il du tir et qu'elle est son niveau et ses performances dans ce domaine ? 

- Recommence ! Ordonne-t-il, sa main placée sous son menton en me dévisageant de toute sa hauteur.
Mon second tir et un pur échec.

Je n'ai même pas réussi à toucher la cible d'un centimètre.

C'est normal, je viens de commencer et de plus, c'est la première fois que j'en fais. La chance du débutant...

- Ce n'était rien de plus que la chance du débutant pour le premier tir, dit-il.

- Ça fait combien de temps que tu tires ? Le questionnée-je.
- Assez longtemps pour avoir le permis de port d'arme.

Il saisit l'arme de mes mains et enclenche le mode mouvement, les cibles se mettent à bouger dans tous les sens.

Il se positionne et se met à tirer sur les mannequins avec une rapidité et une précision parfaite au millimètre près.

Il les a toutes en plein cœur et entre les deux yeux ce qui est effrayant et impressionnant à la fois. Frimeur.

- Mouai il y a pire, commenté-je, je me tiens devant les cibles pour visualiser de plus prés ses tirs
- Ouai en effet, il y a toujours pire, confirme-t-il.

Je le sens davantage s'approcher à pas feutré, dans mon dos t-elle un prédateur.

Je sursaute au contact du canon métallique de son arme, qui effleure mes épaules en descendant lentement le long de mon bras, je manque de faire arrêt cardiaque il fait quoi ?

Je reste paralysé, des frémissements traversent chaque millimètre carré de ma peau, mon souffle se met sur pause quant à mon cœur.

Il lutte contre une course effréné, si fort qu'Alec doit sûrement l'entendre.

- Alec ? Bafouillé-je, fébrile.

- Ton mauvais comportement de la semaine, mais resté en travers de la gorge, dit-il, je jurerais que ce taré est en train de sourire.

- J'ai eu un mauvais comportement hier, je l'ai aujourd'hui et je l'aurai demain.
Je me retourne vers lui et soutiens son regard avec défi.

Bordel Alma tu ne le connais pas et tu sais pas de quoi il est capable arrête d'agir comme ça, et ferme ta putain de bouche.

Je n'arrive à discerner aucune émotion sur son visage même pas une micro expression, se type n'est pas humain.

Il stoppe ses mouvements, en se raclant la gorge pour prendre la parole.

- Il commence à se faire tard, on devrait rentrer, conclût-il.
Un souffle de soulagement s'extirpe de ma poitrine.

Le trajet se fait dans le silence, sans que l'un d'entre nous n'échange le moindre mot, arrivé devant chez moi, son regard reste braqué sur le pare-brise.

- Merci...de m'avoir ramené, balbutié-je réalisant que cette soirée n'a strictement rien de normal ni de cohérent.
Il acquiesce en guise de réponse, je n'ajoute rien et descends.

Je regagne mon appartement, en me jetant dans mon lit je suis tellement fatigué, cette journée était forte en émotion et en rebondissement...

Mon cerveau me renvoie sur ce qu'il s'est passé au stand de tir, qui m'as plus perturber qu'autre chose.

D'où est-ce qu'il sort cet homme, je ne l'ai jamais aperçu.

Je ne connais rien de lui mise à part son prénom et encore je ne sais même pas si il m'a donné son vrai prénom.
Et je n'ai rien trouvé de mieux que de le suivre à l'aveugle et si s'aurait été un serial killer ?

Fortsæt med at læse

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