J'allais repartir direct, mais Federico m'appelle. Franchement, j'ai vraiment pas envie là. Je ne peux pas la voir, elle le colle trop. Oui, je suis jalouse, et alors ?!
Federico : Salut Francesca.
Moi : Salut.
Federico : Tu fais quoi par là ?
Moi : J'ai terminé plus tôt et j'avais l'intention de voir ma cousine, mais j'ai oublié qu'elle ne venait pas le mardi. Alors, je vais rentrer.
Federico : Tu ne veux pas rester ?
Moi : Cela fait déjà un moment que je suis là. En plus, tu sembles occupé, alors je pense partir.
Federico : Noooo, désolé Luna, je te laisse. On reprendra plus tard.
Il prit ma main et me conduisit vers les vestiaires.
Moi : Qu'est-ce qui se passe ?
Federico : Je vais retirer mes patins.
Moi : Tu semblais bien t'amuser avec Luna, tu peux continuer.
Il n'y a plus d'amertume dans ma voix que ce que je voudrais.
Federico : Tu es jalouse ?
Il me dit cela avec un sourire des plus naturels.
Moi : Tu prends plaisir à me rendre jalouse ?
Federico : Peut-être, ça montre que tu tiens à moi, non ?
Moi : ...
Il me prit la main et me regarda droit dans les yeux...
Moi : Je... on ferait mieux d'y aller...
Je tourne les talons et sors de la pièce suivi de Federico.
Federico : Aller où ?
Moi : Très bonne question... On va où ?
Federico : Bah... j'en sais rien.
Moi : Je te rappelle que c'est toi qui m'as demandé de rester !
Federico : Mais c'est toi qui as dit qu'on ferait mieux d'y aller !
Je me retourne subitement.
Moi : T'es pas possible comme garçon.
Federico : Et toi, t'es la plus belle fille que je connaisse... C'est pour ça que je t'aime.
Moi : ... T'es gênant.
Federico : Je sais, mais tu sais que j'adore ta tête quand tu es gênée.
Moi : En plus, tu fais exprès !
Federico : Oui, parce que le moindre compliment te gêne.
Moi : Ne dis pas ça comme si tu me connaissais par cœur.
Federico : Tu... adores quand tout est propre, tu es un peu maniaque, tu y penses tout le temps. Ta boisson préférée est le jus de fruits : banane, orange, fraise, parce que tu adores le goût de ces trois fruits mélangés et la couleur qui te fait penser à un coucher de soleil en Italie. Tu le commandes quand tu es perdu dans ta vie ou nostalgique, mais tu commandes en général un jus de pomme. Ton péché mignon est la pizza, ta couleur préférée est le bleu dans toutes ses nuances. Tu adores voyager, ta passion est la musique en général. Tu adores chanter et jouer des instruments, tu sais jouer de la basse, de la guitare acoustique et électrique, et principalement du piano et du synthé... et tu m'aimes. Je continue ?
Moi : Bon, c'est bon, j'ai compris. Oui, tu me connais. Ne prends pas tes rêves pour des réalités.
Federico : Ouais, c'est ça. Tu me connais aussi, tu veux essayer ?
Moi : Mmmh, voyons voir. Le patin est un passe-temps, tu préfères chanter et danser, tu voudrais percer dans la musique et devenir chanteur, parce que c'est ta passion mais également pour prouver à ton père que nous pouvons vivre de la musique. Tu joues de la guitare acoustique et électrique, piano et synthé. Ta couleur préférée est l'orange. Tu prends en général un jus ananas, mangue, passion. Tu adores les fruits exotiques et surtout les tagliatelles à la bolognaise parce que c'est l'une de nos spécialités et...
Federico : Et je t'aime.
Moi : ...
Je me retournai pour éviter qu'il me voie, mais il me ramena vers lui.
Moi : Fe...
Federico : Quoi ?
Moi : ... Rien.
Federico : Dis-moi à quoi tu penses.
Résiste... résiste... résiste...
Moi : À rien... Rien du tout.
Federico : Bon, je dois aller répéter, je te libère.
Moi : Trop aimable.
Federico : Est-ce que je peux ?
Il s'approche.
Moi : Federico...
Il déposa un baiser sur ma joue. Je m'éloignai. Environ quinze minutes plus tard, malgré moi, j'avais une envie irrésistible d'être avec lui et de lui parler. Sans m'en rendre compte, je me retrouvai à prendre mon téléphone et à l'appeler. Pourquoi ai-je fait ça ?!
----------Conversation téléphonique----------
Federico : Ça y est, tu ne peux plus te passer de moi ?
Moi : Euh...
Federico : Je plaisante. Tu veux quelque chose ?
Moi : ... Non, c'est... je ne sais pas. Je me suis retrouvée avec le téléphone dans la main sans forcément m'en rendre compte.
Federico : Tu avais envie de me parler ?
Je sentais dans sa voix un grain de joie.
Moi : Je ne sais pas trop... Alors, ta répétition, comment ça se passe ?
Federico : Bien, merci. Et toi, tu es bien rentrée ?
Moi : Oui.
Federico : Si je comprends bien, je te manques.
Moi : ...
Je l'entendis rire.
Federico : Bon, je vais encore répéter un peu. Passe une bonne soirée.
Moi : Merci... Toi aussi.
----------FIN
Je ne suis pas sûre si j'ai raison de faire ça, mais j'ai envie de reparler et de passer des moments avec lui. Je verrai bien au fil des moments si je vais tout droit dans le mur ou pas. J'allai me coucher sans manger sur ces paroles. Et le lendemain, je retournai au studio. Je cherchais quelque chose dans mon casier quand Leon et Camilla vinrent dans ma direction.
Moi : Salut.
Leon : Francesca.
Camilla : Est-ce que tout va bien ?
Moi : Oui, pourquoi ?
Leon : Eh bien, tu es distante en ce moment. Hier, tu ne nous as pratiquement pas adressé la parole, tu es partie directement après la fin des cours et tu n'es même pas passée au resto.
Moi : Désolée, hier je n'avais pas envie. J'étais au Roller.
Leon : Mais Martina n'y va pas le mardi.
Moi : Oui, je sais. Je m'en suis rappelée seulement quand je suis arrivée là-bas, et après, je suis restée là-bas. J'ai aidé Ambre et Simon avec leurs chansons pour l'open qui est vendredi, et après, j'ai croisé Federico et je suis restée avec lui.
Camilla : Ça va aller, tu penses ?
Moi : J'espère. Écoute, on verra si je fonce dans le mur ou pas.
Camilla : T'es avec ?
Moi : Non ! Je veux de "vraies" preuves.
Leon : Tu fais attention.
Moi : Ne vous inquiétez pas, je vais bien.
Camilla : Tu veux qu'on vienne vendredi ?
Moi : Ouais, ça peut être cool.
On alla en cours.
Angie : Mmmmh, Ludmila.
Ludmila : Je chante ce que je veux ?
Angie : Oui, tant que quelqu'un chante.
Elle chanta une musique.
Angie : Bien, mais essaie de contrôler ta voix, ne force pas, il faut que ce soit naturel.
Ludmila : Euh... comment on fait ça ?
Angie : Respire, prends ton temps. Il faut que tu sois détendue, etc.
Ludmila : D'accord.
Angie : Bon, les cours sont terminés.
Je sortis de la salle et allai ranger mon casier qui était en désordre.
Federico : Besoin d'aide ?
Moi : C'est pas vrai, mais qu'est-ce que tu fais là ?
Federico : Bonne question. Je suis venu parce que j'avais envie de te voir, parce que tu me manquais beaucoup.
Je détournai le regard vers mon casier.
Moi : Tu n'as rien à faire ici.
Federico : Ce n'est pas très grave, et je pense que tu es ravie de me voir.
Moi : Qu'est-ce qui peut te faire croire un truc pareil ?
Federico : Oh, je ne sais pas trop, peut-être parce que tu m'as appelé hier.
Il marqua un point. Je ne savais même pas quoi lui répondre.
Federico : C'est dingue comme tu es étrange. Quand je suis devant toi, tu m'ignores, et quand on est éloigné, tu me rappelles.
Moi : Tu peux comprendre que j'ai du mal, non ?!
Federico : Hé, calme-toi, je rigolais. J'aime bien quand tu ne sais pas trop ce que tu veux, tu es mignonne.
Moi : La ferme, Federico...
Federico : Tiens, tiens, mais qu'est-ce que je vois là ?
Il prit la photo de nous deux qui se trouvait dans mon casier. Mince, je la lui repris, la balançai dans mon casier et le fermai.
Federico : Tu l'as gardée.
Moi : Je ne savais pas qu'elle était là...
Federico : Oui, bien sûr.
Il rigola.
Moi : ... T'as pas des cours, toi ?
Federico : Mmmh.
Il regarda sa montre.
Federico : Si, il faut que j'aille me changer et que j'y aille alors. À plus.
Il partit. Je soupirai et me mis dos à mon casier. Les deux jours suivants passèrent extrêmement vite. Je suis retournée au Roller, où j'ai beaucoup aidé Ambre et passé beaucoup de temps avec Delfina. J'aime bien ces filles. Là, je me dirigeais avec Leon, Violetta et Camilla au Roller pour assister à l'open.
Delfina : Salut, on vous a gardé la place à la table à côté de nous.
Moi : Merci. Pourquoi tu ne participes pas, toi ?
Delfina : Oh, je préfère me concentrer sur l'article de l'open.
Tamara : Bonjour à tous. Euh, avant que l'open commence, j'aurais... s'il vous plaît, écoutez-moi, c'est très important. Un peu de silence...
La pauvre personne l'écoute.
Tamara : Mais...
Moi : WOOOOW !
Tout le monde me regarda.
Moi : Elle voudrait vous parler, vous êtes sourds ?!
Tamara : Merci beaucoup. Donc, je disais avant que l'open commence, j'aimerais vous annoncer quelque chose... Aujourd'hui est mon dernier jour. Je m'en vais du roller.
Tous : Quoi ?!
Tamara : Je sais que vous ne vous attendiez pas à cette nouvelle, mais je sais également que vous allez me comprendre. Je vous ai toujours dit de vous battre pour vos rêves, de ne pas baisser les bras, parce que les rêves se réalisent. Aujourd'hui, j'ai un rêve qui m'oblige à partir dans un autre pays. Et pour cela, je suis très calme parce que vous aurez un nouveau dirigeant. Donc maintenant, faisons place au spectacle !
On applaudit. Et l'open commença par Yam, ensuite Nico, et ce fut le tour de Federico.
Federico : Alors, comment as-tu trouvé ma musique ?
Moi : Elle était bien, tu es doué, tu le sais très bien.
Il s'assoit à côté de moi, et Simon monte sur scène.
Simon : Je voudrais juste dire un petit mot s'il vous plaît. Je voudrais remercier celle qui m'a aidé. Sans tes précieux conseils, je pense que... je n'aurais pas réussi cette musique. Merci mille fois Francesca.
Je lui souris, et il commence.
Federico : T'as aidé le guitariste ?
Moi : Oui, et Ambre aussi.
Il fait une tête du genre énervé.
Moi : T'es jaloux ?
Federico : Non, pourquoi je le serais... ?
Il répond sèchement, et je ne peux m'empêcher de rigoler.
Federico : Pourquoi tu ris ?
Moi : Parce que t'es jaloux.
Federico : Non, je ne suis pas jaloux !
L'open se finit par la prestation d'Ambre.
Delfina : Je peux t'interviewer ?
Moi : Si tu veux, mais pourquoi moi ?
Delfina : Tu vas voir. Alors, coucou les petits Fabs, je suis en compagnie de Francesca. Celle qui a apporté de l'aide à Simon et Ambre. Qu'avez-vous pensé de leurs deux prestations ? Elle les a beaucoup aidés, alors Francesca, qu'as-tu pensé de l'open ? Et de la prestation de Matteo ?
Moi : Sa chanson était très bien. C'est un très bon compositeur, et c'était vraiment très bien. Je n'ai rien à dire de plus.
Delfina : Tu es sûre ? Il t'a dédié sa chanson quand même, on sent qu'il veut...
Moi : C'est bon, j'ai compris... euh... j'en parlerais avec lui s'il veut.
Je le vis du coin de l'œil, je sentais qu'il souriait et me fixait.
Moi : Bref, Simon, vraiment excellent, comparé à la première fois que je les ai entendus. Il y a eu du progrès, on a vu l'émotion dans ces paroles ; il a ressenti sa chanson exactement comme je lui ai dit, et ça se voit qu'il a beaucoup bossé, c'est très bien. Et Ambre... j'ai beaucoup aimé sa prestation, c'est pareil que pour Simon, elle m'a écoutée et travaillé sur ce que je lui ai dit, et je crois que Simon aussi l'a aidée. Je pense qu'elle a combiné et écouté nos deux versions, et ça a donné un rendu vraiment exceptionnel. Je suis très contente pour elle, c'était vraiment excellent, j'ai adoré.
Delfina : Merci beaucoup d'avoir accepté cette interview et d'avoir répondu. C'était Delfina pour l'open du roller sur Fab & Chic, et je vous embrasse. On se retrouve pour la compétition.
Federico : Tu viens ?
Moi : Où ?
Federico : Juste fais-moi confiance et viens.