Coup de Foudre

De emmas_storiez

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Tome 2 de L'équipe. (peut être lu avant Comète) Entre Lénaïc, rappeur et Juliette, mannequin, le coup de foud... Mai multe

1 - Prologue
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Epilogue

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De emmas_storiez

Regarde à gauche.

Regarde à droite.

Souris.

Pose.

Main sur la hanche.

Souris.

Encore plus.

Regarde le.

Mon estomac se contracta encore un peu plus. Il l'était déjà depuis que je l'avais vu et que sa main s'était nonchalamment posée sur ma hanche pour le photobomb.
Le courage me gagna et me poussa à tourner la tête à gauche mais cette fois pour le regarder.
Nos regards s'accrochèrent, m'arrachant un frémissement. Il dû le ressentir aussi puisqu'il haussa un sourcil dubitatif.
En voulant me reculer un peu brusquement, mon talon se prit dans l'ourlet de mon pantalon et je me serais rétamée s'il ne m'avait pas rattrapée. Ma main s'était posée sur son torse pour retrouver mon équilibre sentant les battements furieux de son cœur dans sa poitrine.

-On l'a échappée belle. Me souffla t-il.

De soulagement ou peut être nerveusement, j'éclatais de rire, déclenchant une nouvelle rafale de flashs.

-Merci beaucoup. Lançais-je en prenant la main de Lénaïc pour quitter le tapis rouge.

Je le lâchais dès qu'on se trouva hors de vue, me tournant vers lui après un énième élan de courage pour le remercier de ne pas m'avoir laissé m'étaler.
A peine avais-je ouvert la bouche que Claire nous fondit dessus.

-Ah vous êtes là ! Parfait ! J'avais peur de vous avoir raté !

Elle était beaucoup trop enthousiaste pour être sincère. Mais les faux semblants étaient pour tous les gens autour, pas nous trois.
Claire continuait à déblatérer tout un tas de platitudes avant que Lénaïc ne la coupe.

-On a une table ?

-Oui. Je vous y emmène tout de suite.

Une table rectangulaire de 6 personnes.
On ne connaissait personne mais au moins on ne se retrouvait pas tous les deux.
Lénaïc s'asseya face à moi et entama directement une discussion avec son voisin que j'avais reconnu comme étant un acteur vedette de plusieurs séries françaises. Il était plus jeune que nous mais ça ne les empêcha pas de trouver un sujet de conversation qui ne me surprit pas : le rap.

Je me rendis compte que je le détaillais quand ma voisine, influenceuse, me demanda si on pouvait faire une story ensemble.

-Oui, bien sûr.

Ce n'était certainement pas le moment de remarquer ses traits marqués, ses cernes et son allure un peu débraillée. Ni de trouver qu'il avait prit un coup de vieux. Et encore moins de le trouver beau avec sa barbe courte mal taillée et ses cheveux en bataille.
Il leva les yeux vers moi et dû y lire toute la nervosité qui m'étreignait la poitrine puisque je lu une réponse dans les siens.
"je ne ferais rien pour casser l'image du couple parfait"

J'aurais dû me sentir soulagée sauf qu'une phrase me revint en mémoire. "on ne peut plus se bousiller en gardant des grands sourires de façade"
Alors qu'est-ce qu'on faisait là ?
Parce que là je ne pensais pas à mes intérêts avec dior mais à l'état dans lequel serait mon cœur à la fin de la soirée.

Lui jouait son rôle à la perfection. Toujours aussi sociable, aussi prévenant. La seule fausse note dans son jeu était sa consommation de champagne beaucoup moins raisonnable que d'habitude.
Mais je ne l'en blâmerais pas car je me cachais aussi derrière une flûte, prétendant être en train de boire chaque fois qu'une question un peu trop personnelle sur nous était posée.

Qu'est-ce que ça pouvait leur faire de savoir où on partait en vacances cette année ?
Heureusement, Lénaïc avait rattrapé mon étouffement en prétextant une surcharge de boulot qui nous empêcherait de partir ensemble.

Pour la première fois, je sentais que les effets de l'alcool me rendaient mélancolique.
Et aussi pour la première fois, je mangeais entièrement ce qui se trouvait dans les assiettes qu'on déposait devant moi.
Comme boire, manger me permettait d'éviter un maximum d'être inclue dans les conversations.

En reposant ma cuillère après ma dernière bouchée de fondant au chocolat, Jérôme en aurait fais une attaque de me voir manger du chocolat, je croisais le haussement de sourcil de Lénaïc.

Comme s'il me posait une question.
Mais....

Merde!

Je m'empressais de décroiser mes jambes.

C'était tellement devenue une habitude en 9 ans que je ne m'étais pas rendue compte que le bout de ma chaussure que je balançais frottait son tibia.

Pour éviter d'agrandir encore plus le malaise, je répondis à ma voisine.

Cette soirée était vraiment horrible.
Tout était comme avant sauf nous.

Lénaïc se leva, suivi de ma voisine et de son voisin pour aller fumer ce qui me permit d'en apprendre un peu plus sur les deux autres influenceuses qui dinaient avec nous.

-Bah attends BN assieds toi à côté de ta copine, je vais me mettre en face moi.

Un premier pincement serra mon cœur en entendant la familiarité de son ton.
Et si...
Tu n'es plus en couple avec lui Juliette il peut draguer et coucher avec qui il veut.
Il le faisait même quand vous étiez encore ensemble souviens-toi.
S'il l'avait dragué elle l'aurait appelé par son prénom et pas son nom de scène, non ?

Le deuxième pincement fut quand il s'installa à côté de moi et que la chaleur de son corps irradia instantanément contre le mien.

-Mais vous êtes tellement beau c'est dingue. Attendez, je vais vous prendre en photo.

C'était inutile de protester alors je lui tendis mon portable avant de me pencher un peu vers Lénaïc pour feindre l'amour fou.

Mais étonnamment, c'est en l'ayant si proche de moi et peut être hors de mon champ de vision direct, que je pu commencer à me détendre.
La quatrième coupe de champagne et les anecdotes de tournage de chacun durent aussi aider.

-Mais ça n'a jamais été bizarre pour vous de bosser en couple ?

-Pas du tout.

On avait répondu d'une seule voix ce qui déclencha un éclat de rire collectif.

-Il peut toujours y avoir quelque chose de gênant à devoir prétendre être proche de quelqu'un pour une pub. Je ne suis pas actrice, je ne sais pas faire semblant alors quand Len est arrivé les campagnes sont devenues beaucoup plus simples. Et puis c'est drôle de faire ça en couple. T'as pas l'impression de bosser.

-C'était quoi votre meilleure campagne ?

-Celle au Kenya. On a bossé une demi journée et on a eu trois jours tout frais payés dans un hôtel de ouf.

C'était aussi le meilleur souvenir que j'avais.

-Le cadre devait être incroyable !

-Ça l'était.

Ce qu'il ne disait pas c'est qu'on avait à peine quitté notre chambre paradisiaque, étant trop occupés à rattraper les presque six mois qu'on avait passé sans se voir.
Un frisson me traversa au souvenir de la passion dévorante qui c'était prise de nous.

Adam nous racontait sa plus grosse honte sur le tournage de sa dernière série quand, prise d'un frisson, je remis ma veste de costume que j'avais retiré une petite heure plus tôt.
Tout naturellement et à peine avais-je mis la veste, que la main de Lénaïc sortit mes cheveux prit dans le col.

Son geste avait été si naturel qu'il ne s'était pas coupé dans sa conversation. Encore plus naturellement, son bras se posa sur le dossier de ma chaise.

-Et toi Juliette ? Ça a été quoi ta plus grosse gaffe ?

-Oh ! J'ai pris l'assistante d'Anna Wintour pour une stagiaire plateau et je lui ai demandé si elle pouvait m'apporter une bouteille d'eau.

Je pouffais avant de prendre une nouvelle gorgée de champagne.

-Qu'est-ce qu'elle a dit ?

-Elle m'a toisé d'un air que j'ai tout de suite comprit que j'avais fais une boulette. J'ai eu de la chance de ne pas être virée de la couv je pense.

-T'as vu Anna Wintour en vrai ?

-Bien sûr. Plus d'une fois. Étrangement je me sens plus à l'aise quand c'est dans les bureaux de vogue. T'es dans son royaume et tout te le rappel donc tu sais bien où est ta place. Mais sur les défilés quand elle vient et qu'elle te jauge de haut en bas c'est affreux. J'ai déjà vu une fille à la limite du malaise après qu'elle ait juste haussé un sourcil.

Tout le monde éclata de rire avant qu'un grand vide ne se fasse sentir dans ma nuque.
Ma nuque...que ses doigts venaient d'arrêter de masser distraitement.
Je ne m'en étais même pas rendu compte.
Instinctivement, j'allais m'appuyer contre son bras pour qu'il reprenne ses papouilles quand il retira totalement son bras du dossier pour sortir son portable de sa poche.
A en juger par le rapide coup d'œil que je jetais à l'écran, c'était son groupe WhatsApp avec les garçons qui réclamait son attention.

Un instant après avoir pianoté sur l'écran, il se pencha vers moi, faisant rater un battement à mon cœur en sentant son souffle contre mon oreille.

-Je vais y aller Juliette.

La petite bulle d'ivresse et d'insouciance qui s'était formée dans ma tête s'éclata brusquement.

Il eu le temps de se lever et d'enfiler sa veste avant que je ne réagisse en me levant à mon tour.

-Je viens avec toi.

-C'est sûrement mieux qu'on parte ensemble. Claire est dans le coin ? Elle te trouvera un taxi en moins de deux, je vais prendre le métro.

-On peut prendre un taxi ensemble.

-Ce ne serait pas la première fois qu'on nous voit rentrer séparément.

Il semblait soudain très pressé de s'éloigner et je me trouvais soudain incapable de le laisser partir.

-Mon cabas Dior ne serait pas chez toi je le cherche depuis des semaines ?

-C'est possible. Tu veux récupérer tes affaires ?

-Au moins ce sera fait. Je ne sais pas quand sera le prochain évent.

Il hocha la tête gravement avant de traverser la salle.

-Tu dois dire au revoir à quelqu'un ?

Comme si on ne bossait pas tous les deux avec ces gens.

-Non. Je ne veux pas te faire attendre.

-Je ne suis plus à cinq minutes près.

Son irritation me blessait mais je ne pouvais pas lui reprocher l'effort qu'il avait fait en venant ce soir.
Il avait joué son rôle devant les autres, il n'avait pas de raison de continuer maintenant qu'on était que tous les deux.

Trouver un taxi ne fut pas compliqué et je me contentais d'envoyer un message à Claire pour l'informer qu'on était tous les deux partis. Sans préciser qu'on était partis ensemble.

Une fois la portière refermée, il poussa un long soupir avant de fermer les yeux un instant.
En les rouvrant, il captura mon regard sur lui.

-C'était pas si terrible que ça.

-Si tu le dis.

-J'ai fais ma part Juliette.

-Je ne t'ai pas fais de reproche ni insinué le contraire.

-Qu'est-ce qu'il y a alors ?

-Tu avais raison. C'est ridicule de faire semblant. J'aurais dû leur dire qu'on n'était plus ensemble.

-Ça ne changera pas grand chose puisqu'ils m'ont évincé.

-Ils ne t'ont pas évincé.

Il haussa un sourcil pour me défier de répéter ce mensonge.

-C'est difficile de te voir en sachant tout ce que tu m'as dis la dernière fois qu'on s'est vus. Avouais-je après un petit silence.

Il soupira.

-On a tous les deux trop bus pour avoir une conversation raisonnable Juliette.

-Arrête de répéter mon prénom.

-Tu veux que je t'appelle comment ?

N'importe comment sauf par mon prénom qu'il n'utilisait presque jamais quand on était ensemble.

-Et si je me souviens bien tu n'avais pas grand chose à dire la dernière fois qu'on s'est vus.

-J'étais surprise.

-Tu l'es toujours ou t'as eu le temps de retrouver ta langue ?

-Je croyais que ce n'était pas le moment.

-Pourtant tu viens chez moi récupérer tes putains d'affaires qui te manquent subitement alors que t'as parfaitement vécu sans pendant des mois.

Il commençait à bouillonner.

-J'ai aussi le droit d'être en colère Lénaïc.

-Ah oui ? Pourtant c'est pas toi qui est systématiquement prit pour un con. Le petit toutou de Juliette Blanchard qu'on appelle juste quand il faut jouer au couple parfait. Si c'était si difficile que ça tu n'avais qu'à m'appeler ou m'envoyer un message.

-Tu voulais qu'on soit le moins possible en contact.

-Pour Dior. Par pour notre relation. J'ai attendu. Attendu que tu trouves autre chose que "je sais pas" à me répondre. Mais je préférais encore les "je sais pas" au silence radio.

Il tourna la tête vers la fenêtre.

-Je savais déjà que tu m'échappais mais j'aurais jamais pensé qu'une couleur et une coupe de cheveux nous perdraient définitivement.

-Ça n'a rien à voir avec ma coupe de cheveux.

-Avant j'avais l'impression que tu avais besoin de moi, tu as eu besoin de moi et tout à coup j'étais de trop.

-c'est pas vrai. Je n'avais plus besoin de toi depuis un moment. Je ne te dois pas ma carrière Lénaïc.

-Ce n'est pas ce que j'ai dis. Et ce n'est pas valable que sur le plan pro.

-Tu aurais pourtant dû être ravi que je ne sois plus dépendante de toi, ça t'a permis d'en sauter d'autres que moi.

Il avait raison, l'alcool nous avait trop désinhibé pour être raisonnables.

-J'étais autant dépendant de toi que toi de moi.

Ça me fit l'effet d'une gifle mais ma seule réaction fut d'éclater de rire.

-Arrête tu as toujours toi même clamé haut et fort que tu n'avais besoin de personne.

-Pourtant je ne suis rien dans le rap sans les garçons et je ne suis rien dans la vie sans toi.

C'est son métier Juliette.
Il sait jouer avec les mots.

-Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi ? Alors que c'est toi qui a voulu tout arrêter.

Le taxi s'arrêta en bas de son immeuble et il s'empressa de sortir pour ne pas répondre.

-Tu montes ou je te descends tes affaires ?

-Je dois certainement savoir mieux que toi ou j'ai mis certaines choses.

Le malaise le plus intense de ma vie se fit sentir quand les portes de l'ascenseur se fermèrent sur nous.
On appliquait une règle qui s'était imposée depuis dix ans : si on n'avait rien de gentil à se dire, on ne se parlait pas. C'était sûrement cet accord tacite qui nous avait conduit à l'impasse où nous étions mais c'était trop tard pour les regrets.

L'appartement était impeccablement bien rangé ce qui ne pouvait signifier qu'une chose : il avait fait une soirée ici récemment.
Il ne m'avait jamais paru aussi vide et je compris pourquoi en réalisant que les quelques cadres qui décoraient son salon, des photos de nous, avaient été retirés..

-J'ai tout mis dans ma chambre et la salle de bain normalement. Tu connais le chemin.

Je le reconnaissais mieux dans le bordel de sa chambre. Les draps étaient froissés, ses deux oreillers encore empilés l'un sur l'autre comme il les aimait pour dormir, le panier de linge débordait avec à son pied une pile de vêtement froissés en boule.

Naturellement, j'ouvris la partie gauche de sa penderie, celle où je rangeais mes affaires. Il y avait tout un tas de fringues que j'avais porté en soirée avant de lui piquer un jogging le lendemain mais mon cabas n'était nulle part en vue.

-Tu veux que j'appelle un semi remorque ?

-Je trouve pas mon sac. J'étais persuadée qu'il était ici.

-T'as jamais su ranger tes affaires.

-Et c'est toi qui dis ça.

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Les premières retrouvailles...



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