T'aimer En Vers

Od thewordsofanais

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«- Ô Roméo ! Roméo ! pourquoi es-tu Roméo ? Cette phrase, elle la prononce haut et fort devant toute l'assemb... Více

[PROCHAINEMENT]
AVANT-PROPOS
INSPIRATIONS & PLAYLIST
PREMIER ACTE - début septembre à fin novembre
1| le temps d'un monologue
2| ce sentiment qui les liait
3| auditions
4| dix-huit rue Sainte-Marthe
5| réalité dérisoire
6| rencontre inattendue
8| sur scène
9| appel manqué
10| pardon
11| cicatrices du passé
12| pas un rencard
13| le paradis des âmes brisées
14| proposition surprenante
15| laisser le destin nous faire changer d'avis
DEUXIÈME ACTE - début décembre à fin février
16| mettre à nu ses faiblesses
17| descente aux enfers
18| briser la carapace
19| apprivoiser ses sentiments
20| nuit parisienne
21| confidences
22| souvenirs douloureux
23| lâcher prise
24| perdre le contrôle
25| anniversaire
26| l'accident
27| affronter ses démons
DERNIER ACTE - début mars à fin juin
28| un début de tournage perturbé
29| fantômes du passé
30| sentiments à rude épreuve
31| Roméo sans Juliette
32| seconde chance
33| dernières révélations
34| remonter la pente
35| clap de fin
épilogue| pour Danae

7| l'école de cinéma

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Od thewordsofanais

Complicated - Olivia O'Brien

❝ Le cinéma, c’est l’écriture moderne dont l’encre est la lumière. ❞
Jean Cocteau

— Place des fêtes. Correspondance avec la ligne 7B. Attention à la marche en descendant.

La voix féminine électronique qui grésille dans les hauts parleurs du métro fait sursauter Roméo et le tire des pensées dans lesquelles il était plongé. Le brun attrape aussitôt son sac, replace correctement son casque audio et sort du wagon. Une fois sur le quai, il jette un œil à la montre accrochée à son poignet gauche. Huit heures trente-sept minutes. Cela lui laisse largement   le temps de finir le chemin pour se rendre à son école en marchant.

Comme il a choisi les cours de jour, il a la chance de ne commencer qu’à neuf heures voire neuf heures et demie chaque matin. L’adolescent profite donc toutes les semaines de l’aurore pour aller courir, se promener dans les parcs ou dans la capitale lorsqu’elle s’éveille ou juste rester plus longtemps au lit. Roméo a toujours été quelqu’un de très matinal et il fait parti de ces gens qui trouvent leur journée davantage productive s’ils se lèvent tôt.

La musique vibrant dans ses oreilles, le brun se dirige vers la sortie de la station de métro. Une fois en extérieur, il inspire un grand coup et se dirige vers la route le menant au conservatoire, celle qu’il emprunte tous les matins depuis le début du mois et qu’il commence à connaître sur le bout des doigts.

Tandis qu’il avance le long des ruelles parisiennes, les souvenirs de son admission remontent à l’esprit du jeune homme. Tout d’abord, l’entretien passé au téléphone avec le directeur de l’école. Cet appel, qui l’a quelque peu angoissé mais finalement à  sa plus grande surprise s’est tout de même bien déroulé, a été son véritable ticket d’entrée pour le conservatoire. En effet, même si la conversation ne s’est pas portée uniquement sur les études qu’envisage Roméo, le directeur a décelé l’étincelle de passion qui anime le jeune homme et son dossier a été retenu parmi des centaines d’autres. Le directeur a su laisser une chance à tout le potentiel dont dispose le brun, et pour cela, ce dernier lui en est reconnaissant.

Depuis que son père lui a montré Forrest Gump lorsqu’il était petit et par la même occasion, lui a fait découvrir la magie des films, Roméo a toujours su qu’il travaillerait dans le domaine du cinéma plus tard. Fasciné par la réalisation, les effets spéciaux, le jeu d’acteur des interprètes, il a grandi en regardant le plus de films qu’il a pu. Tout ce qui un jour ou l’autre tombait entre ses mains finissait dans le lecteur de DVD de ses parents. Roméo a même fini par rayer le disque de Billy Elliot, son film préféré, à force de le regarder durant toute son enfance.

L’adolescent soupire. Le monde du cinéma est un vaste domaine et il ne sait toujours pas vers quel corps de métier il souhaite s’orienter. Il sait pertinemment qu’il devra vite choisir d’un jour à l’autre mais il hésite encore. Peut-être devenir scénariste, car il aime écrire, ou plus vers le tournage en étant cadreur, il ne sait pas trop. Heureusement, il a choisi une formation plus générale au CLCF, qui lui permet de découvrir, la première année, les différents métiers avant de faire son choix pour les deux années suivantes obligatoires de cours.

Les nombreuses heures de recherches pour trouver la bonne école lui ont valu quelques crises de stress et d’angoisse. À ce moment là, l’adolescent était en première année de classe prépa hypokhâgne en attendant de partir par la suite en BTS audiovisuel. Dans ce cas, il ne s’agit donc pas d’une réorientation mais juste d’un  suivi de dossier. C’était son souhait personnel de faire en premier temps une classe prépa avant de partir sur un projet plus professionnalisant et l’adolescent ne regrette pas ce choix. Même s’il a abandonné la fac, Roméo en est ressorti grandi, organisé et enrichi. Atteindre la perfection constamment dans l’espoir de satisfaire ses professeurs et lui-même a permis à Roméo d’acquérir des compétentes qu’il n’aurait jamais eu sans cette prépa.

Il s’est donc par la suite renseigné sur les différentes formations, sur chaque détails, chaque attendus scolaires, sur chaque conditions d’admission pour ensuite consolider au mieux son avenir. Lorsqu’il est tombé sur le site internet du CLCF à Paris, il a eu le coup de cœur pour ce que l’école propose. Il a immédiatement rempli le formulaire en ligne et envoyé, sans plus attendre, tous les documents nécessaires à la constitution de son dossier. Les jours à patienter jusqu’à la réponse lui ont paru être une éternité.

Le seul petit bémol succédant son inscription à été et reste incontestablement les frais de scolarité. Ces derniers s’élèvent à une petite fortune mais l’adolescent a quelques petites économies dues à ses nombreux jobs d’été en tant que vendeur dans l’épicerie du bout de sa rue. Tant pis s’il les écoule, Roméo est prêt à tout pour étudier dans cette école privée parisienne réputée. De plus, il a cette chance que ses parents s’en sortent assez financièrement pour lui payer une partie de sa scolarité sans que cela est des répercussions sur leurs dépenses familiales.

La question du logement s’est posée aussi à la suite de sa réponse positive. L’argent que Roméo n’a pas déboursé pour son année constitue un socle solide pour songer dans un investissement à long terme. Après plusieurs discussions, ses parents ont donc approuvé l’idée qu’il s’achète, grâce aux aides de la banque et de son prêt étudiant, son propre appartement. Évidemment, la somme qu’il a du dépenser pour son chez lui n’a pas été aussi astronomique qu’il le pensait, car l’adolescent a opté pour le dixième arrondissement, où les prix du loyer au mètre carré sont moins importants qu’à d’autres endroits de la capitale. Les tarifs restent abordables, d’autant plus que son appartement a fait l’office d’un achat groupé par l’agence qui lui a ensuite revenu moins cher. D’ailleurs, Roméo repense à son déménagement, dont la date se rapproche de plus en plus. Quelques jours le séparent mais bientôt ses cartons contenant des propres affaires seront posés sur le pas de la porte. Ce sera à cet instant le véritable départ de sa nouvelle vie, durant laquelle il ne compte pas reproduire les mêmes erreurs que par le passé.

Perdu dans ses réflexions personnelles, il arrive bientôt devant les grilles. Une vingtaine de minutes de marche sont nécessaires chaque matin pour rejoindre l’arrêt de métro et son école.

Comme un semblant de routine, il se dirige ensuite vers l’amphithéâtre où se déroule le premier cours de la matinée. Même si beaucoup des heures passées au CLCF sont consacrées à la création, à la liberté artistique, à la réalisation, à tout l’aspect pratique, il est tout de même tenu de suivre des cours théoriques de lettres, de langues, d’histoire du cinéma. Il n’est pas non plus dispensé des cours d’arts et d’histoire de l’art qui sont tenus tous les jeudis après-midi.

Roméo aime beaucoup les diverses disciplines qu’il étudie cette année. Pas seulement pour le côté passion, mais également pour sa culture personnelle. Il trouve ces matières extrêmement enrichissantes, d’autant plus que ses professeurs sont de vrais passionnés par la littérature, le monde du spectacle et l’art. Véritable touche à tout, le brun est comblé par tout ce qu’il expérimente dans cette école. Il s’imprègne de chaque moment car tout est très différent et nouveau par rapport à ce qu’il étudiait dans son lycée général. Évidement, les langues vivantes et le français font toujours parties intégrantes de son emploi du temps au CLCF, mais l’enseignement est plus axé sur les compétences artistiques  et cinématographiques que les professeurs souhaitent développer chez leurs jeunes.

Dans un brouhaha perpétuel, l’adolescent entre dans l’amphithéâtre et attend patiemment le professeur. Posant son sac à dos sur le siège à sa droite, il commence à sortir quelques affaires pour suivre attentivement le cours de littérature anglaise qui va se dérouler incessamment sous peu.

Les derniers retardataires pénètrent à leur tour dans l’amphithéâtre et viennent s’assoir aux sièges ne disposant pas encore d’une occupation.

Un jeune homme blond à l’allure nonchalante s’avance vers Roméo. Il porte un pantalon beige surplombé d’un sweatshirt bleu roi et d’une paire de baskets pour couronner le tout.

— Salut, mec. Je peux m’assoir ? dit-dit-il en désignant la place libre à côté de lui.

— Ouais ouais, bien sûr.

Il s’empresse de pousser son sac et de le poser à ses pieds, sous son siège. Immédiatement, son camarade s’y assoit. La porte de la salle s’ouvre ensuite, laissant place au professeur qui s’installe. Sans faire trop de bruit pour ne pas déranger le cours qui s’apprête à débuter, il se tourne vers Roméo.

— Salut ! Moi c’est Alexis, au fait.

— Enchanté, moi c’est Roméo.

— Tu étudies quoi toi ici ?

— C’est  un peu compliqué car énormément de choses me plaisent dans le cinéma. Donc, j’expérimente la première année, dit-il avec un sourire en pensant à la question du blond.

— Oh, super ça ! Moi c’est ma deuxième année mais j’ai pris littérature anglaise en option, parce que j’aimerais travailler à l’international. En  tout cas, ravi d’avoir fait ta connaissance mec. Si ça te dit, je peux te faire visiter plus en détail à la pause.

— Oh oui je veux bien merci. Parce que c’est vrai qu’à part les salles de cours, les amphis et quelques studios, je connais rien d’autre.

— Pas de problèmes, retrouve moi à midi devant le préau, lui dit Alexis en ponctuant sa phrase d’un clin d’œil amical.

coucou !

petit chapitre centré sur Roméo et son école de cinéma à Paris

j'espère qu'il vous a plu ^^

n'hésitez pas à laisser votre avis vraiment en commentaires ou à voter, j'adore lire tous vos messages et échanger avec vous. ça ne vous coûte rien et ça me permet de savoir ce que vous en pensez :)

d'ailleurs, merci beaucoup, on approche très bientôt des 2k lectures sur TEV <3

à très bientôt pour la suite !♡

anaïs

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