Alors que j'allais protester une fois à l'arrêt mon "agresseur" me baillonna avec une main sur la bouche pour me faire taire. Je pus donc voir que ce n'était personne d'autre qu'Izou qui m'avait fait louper mon coup.

- Laisse Marco tranquille jusqu'à ce qu'on soit parti de l'île Ace, dit froidement le brun et en me relâchant.

- Non mais, tu m'as fait foirer mon coup ! M'offusquais-je. Et pourquoi je dois le laisser d'abord ?

- C'est la pire journée de toute l'année pour lui et l'île aussi. Il a vraiment besoin qu'on lui fiche la paix.

- Hein ? Si c'est si mauvais pour lui, pourquoi le laisser seul ?

J'entendis clairement Izou soupirer d'exaspération face à mon attitude. Un autre soupir fit écho au sien dans mon dos. En me retournant je pus voir Thatch venir vers nous. Il avait l'air déprimé.

- Izou, tu peux relâcher Ace. Marco est déjà parti sur l'île. C'est père qui s'occupera de la répartition des tâches et de tout le boulot de Marco en son absence, annonça le cuisinier en s'asseyant sur un tonneau.

- Alors il va encore faire cavalier seul le temps qu'on reparte, n'est-ce pas ?

Notre ami banane ne fit qu'hocher de la tête pour confirmer la question d'Izou qui vint lui aussi s'asseoir lourdement sur un autre tonneau.

Pourquoi ils tiraient une tête pareille au juste et pourquoi on m'avait empêché de voir Marco et pourquoi il était parti en solitaire sur l'île au juste ?

- On peut m'expliquer ce qu'il se passe au juste ? Commençais-je à m'énerver doucement en ayant marre qu'on me laisse de côté.

- Ce n'est pas contre toi, Ace. Sache juste que Marco a besoin plus que jamais de tranquillité et de solitude. Tu pourras l'embêter autant que tu le voudras quand il reviendra sur le navire. Mais pour le moment il faut lui laisser du temps.

Thatch avait coupé court à ma crise de nerf en préparation. Il ne voulait visiblement pas parler de ce qu'il se passait. Je me mis donc à bouder comme un gros gamin en espérant les faire craquer. Mais j'étais tout de même relativement vexé du fait qu'ils refusent de me parler.

- Ne boude pas tête de flamme. On t'expliquera en temps et en heure une fois qu'on sera sur l'île, fit mon ami cuisinier.

- Tu sais, pour nous aussi c'est dur d'en parler... même si c'est toujours plus simple que pour notre ananas. Tu comprendras rapidement de quoi il en retourne quand on t'amènera quelque part sur l'île, l'endroit même où Marco va passer toute sa journée d'aujourd'hui.

A leur regard je voyais bien que cela leur était compliqué de parler. Eux aussi semblaient affectés par cette île. Ils étaient moins énergiques, moins joyeux et aussi de moins bonne humeur. Ils étaient plus sur les nerfs, dans leurs pensées et aussi nostalgiques et tristes.

Nous rejoignîmes assez rapidement père sur le pont, où il donnait déjà ses directives. Il nous chargea de réparer le navire et de remplir les cales en priorité dès notre arrivée. Nous allions ensuite pouvoir profiter de l'île à notre guise une fois cela fait, à condition de nous tenir à carreau et de respecter les habitants. Après tout il n'était pas bon de de se mettre à dos les insulaires sauf si nous voulions une rébellion.

Dès que nous fûmes accostés, j'aidais à la réparation du navire. Cela prit pas mal de temps, après tout nous étions sur le navire mère et non sur un des annexes. Nous eûmes fini les réparations qu'en début de soirée. C'est donc à ce moment-là que je rejoignis une des auberges de l'île où nous allions loger le temps de notre séjour.

Pour toujours ta lumière (Marco x OC)Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon