𝙾𝚂𝙺𝚄𝚁 ✧ 𝙿𝙻𝙺

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟾

ＰＯＩＮＴ ＤＥ ＶＵＥ ＭＡＴＨＩＥＵ

mai 2022
clamart, 5h45

- À d'main les mecs !

Mon sac de sport derrière mon épaule, mes pas me conduisais jusqu'à ma voiture. C'était la fin de semaine et je venais de finir ma quatrième dates de la tournée, Nantes ma petite ville de coeur. J'y avais passé du temps là-bas quand j'étais plus jeune avec le foot, le public me l'avait franchement bien rendu et ça avait été pour l'instant l'une de mes meilleures dates avec Lille.

Il était temps que je repose un peu avant de repartir demain midi, j'hésitais a m'arrêter chez Maxime mais vu l'heure qu'il était, elle devait sûrement être en route pour déposer sa fille chez ses parents.

La brune n'avait pas pu poser ses jours pour nous accompagner, ce qui m'avait fait un peu tiquer. On s'était même légèrement pris  la tête par rapport à ce sujet, elle m'accusait de ne pas comprendre le fait qu'elle était désormais mère et que son rôle était important au près de sa fille. Que de laisser Eva quatre nuit seule par semaine, ça perturbait son métabolisme et que même Maxime n'était pas capable de pouvoir faire tout ça d'un coup.

Ça m'avait rendu bête, je m'étais fâché en lui disant qu'il n'y avait pas que sa fille dans la vie mais c'était juste parce que j'étais égoïste sur le plan de la tournée.

J'aurais voulu qu'elle vienne à toutes mes dates pour lui montrer à quel point tout ça, c'était grâce à elle et son silence.

Lorsque je passais devant chez elle et que les volets étaient fermés puis que la voiture était là, mon pied devenait lourd sur le frein. Je faisais une petite marche arrière afin de pouvoir rentrer dans sa cour avec ma caisse, la maison était sûrement fermé à clé et si je me rappelais bien de la cachette du double sous un caillou près de la porte du garage, alors je pouvais entrer.

Tout se faisait en silence, la maison semblait bien calme et je finissais par monter en haut après m'être servie un truc à boire dans le frigo. J'avais l'impression d'habiter ici depuis quelques jours, entre la garde de la petite et le temps que j'y avais passé avant de repartir pour Bordeaux...

Machinalement j'allais jeter un coup d'œil dans la chambre de la petite qui semblait dans un sommeil profond, à pas de loup j'allais maintenant jusqu'à la chambre de Maxime où je comptais dormir.

Elle m'avait bien coller pendant quelques heures dans ma couchette, je pouvais en faire de même.

Mes sourcils se fronçaient tout seul lorsque je remarquais qu'il n'y avait personne dans le lit, je tournais la tête avant de sursauter comme un fou.