Chapitre 1

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Ps : la description est importante, surtout la NDA ! Bonne lecture ! ;)

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« Anémonisia, dépêches-toi, on est déjà en retard !

- J'arrive ! Je cris, excédée, et surtout énervée.

- Baisse d'un ton, je ne suis pas ton domestique, mais ton père !

- J'ai de bonnes raisons pour te parler comme à un domestique ! Et de toute façon, je ne leur parle pas comme à des chiens, moi ! Donc au final, le ton habituelle que j'ai avec toi est identique à celui que j'emploie pour ces personnes civilisées ! »

Je l'entend monter les marche. Je souffle exagérément en levant les yeux, et me retourne, les bras croisés.

« Un problème ? Je rétorque innocemment, mais d'une voix sèche. Parce que ces derniers temps, tu viens me voir que quand t'as besoin que ta chère fille, je cite, « use de son charme pour mettre un terme aux sujets de discorde entre les citoyens et les nobles ».

- Anémonisia, je sais que tu l'as mal pris, mais je suis très anxieux ces derniers jours. Et malheureux de ton départ, fit-il d'une voix plus calme.

- Triste ? Ah bon ? Ça a pas l'air.

- Ma chère fille... Tu es ma seule descendance, comment pourrais-je ne pas être touché de ton départ ?

- Bah je sais pas, mais c'est quand même toi qui m'a inscrite dans cet institut, je te rappelle.

- J'y suis forcé ! C'est la loi. Tu as maintenant 15 ans, il est temps pour toi d'arrêter les cours à domicile et d'apprendre en compagnie de jeune nobles de ton âge.

- Je préférais largement ma vie d'il y a à peine 1 an ; pas d'institution, pas de problème, pas « d'usage de charme », et surtout, j'avais un père bon et aimant. Mais l'image que j'ai de toi aujourd'hui me dégoûte au plus haut point, et j'en viens à me demander « qui tu es ? ». »

Il recule d'un pas, la bouche ouverte. Je l'ai blessé. Bien fait. Il ne sait plus quoi répondre, puis son incompréhension se transforme rapidement en colère.

« Très bien, petit sotte. Tu as décidé de tourner le dos à ton père ? Eh bien vas-y, pars, oublies-moi ! Mais que je ne te revois pas au seuil de ma maison.

- Je te tourne le dos ? Pardon ?!

- Je t'interdis de me tutoyer !

- Tais-toi ! J'ai pas finis ! Je te tourne le dos ? Tu te fous de moi là ?! C'est toi du jour au lendemain qui a décidé de prendre des distances avec moi. C'est toi qui m'as contrainte à te vouvoyer, toi qui m'interdis désormais de faire des câlins et des baisers le matin. Tu te fiches tellement de moi désormais que tu ne sais pas à quel point j'en ai souffert ! Alors oui, père, je vais t'oublier. Ainsi je n'aurais plus à souffrir à cause de toi. Adieu, et sors de ma chambre avant que je n'appelle les gardes.

- Ma fille, je ne voulais pas... !

- Dehors. Maintenant.

- Je suis désolé, murmure-t-il en traînant les pieds tristement jusqu'à la porte. Je dois lutter contre moi-même pour ne pas le pardonner et le prendre dans mes bras.

Il referme la porte un murmurant « je t'aime », mais ces mots n'ont plus de sens. S'il m'aimait vraiment, il se comporterait différemment avec moi. C'est pathétique.

Je reprend ma tâche : je fais mes valises, parce que je vais littéralement aller vivre là-bas. C'est comme ça à Lilliput. Et le pire dans tous ça, c'est que je verrais mes parents seulement deux fois par an... Rien que d'y penser j'ai envie de pleurer. Et la visite ne dure pas plus d'une heure. Voir mes parents seulement 2 heures pas an, c'est juste impossible ! Pour des nobles, on a toujours étaient proches. Et j'étais fière qu'on vive ainsi. Mais je commence maintenant à me demander si je n'aurais pas moins souffert en vivant toute ma vie sans aucune affection, comme les autres.

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⏰ Last updated: Oct 19, 2022 ⏰

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Une vie LilliputienneWhere stories live. Discover now