REBELLE

By Revelaworld

11.1M 954K 161K

On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 43
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

TOME II : PARTIE. 38

98K 8K 4K
By Revelaworld

Contre son torse, Néné Gallé pleurait toutes les larmes de son corps. Physiquement comme mentalement elle se sentait épuisée, vidée de toutes ses forces. Malgré cela, intérieurement elle craignait que son mari pense qu’elle faisait exprès de ne pas se donner totalement à lui. Pourtant bien qu’elle sache que ce n’était inévitable qu’elle passe à l’acte, elle ne voulait pour rien au monde ressentir cette douleur inouïe qu’elle venait de subir cette nuit. 

Quelques minutes plus tard, elle se redressa lorsque quelque chose attira son attention. Sur le moment elle crut rêver. Toute fois ce n’était guère un songe puisque sous ses yeux son mari dormait à poing fermé en attestaient ses sifflements. Ce fut une véritable intervention Divine pour Zahra. Dès lors elle s’empressa de s’éloigner de lui pour se coucher à l’autre extrémité du matelas et tenter de s’endormir tout comme lui………………

…………………………………………………………………….

Au Sénégal, il est de tradition que le couple fraichement marié consomme leur mariage la première nuit. Avoir ce premier rapport sexuel, est en quelque sorte une manière pour leurs parents et proches de laver leurs peaux devant les autres membres de la famille en prouvant la virginité de la femme et la virilité de l’homme………..

Rue Marsat X Faidherbe……..

Le silence, comme de très rares fois, un silence sourd, pesant régnait au sein de la maison des Fall. Au lendemain du mariage de la cadette, nul ne présidait une telle ambiance aussi morne. Oumou n’ayant pas dormi de toute la nuit, n’était partie se coucher que vers 6h du matin après avoir reçu un coup de fil de sa belle-sœur lui racontant la mésaventure de sa fille. Au salon, Zeus et sa jumelle conversaient tranquillement en maure sous le regard des sœurs Fall et belles filles de la maison qui prenaient tranquillement leurs petits déjeuners.

_ A quel heure irons-nous chez Néné Gallé ? J’ai hate de la voir dans sa nouvelle maison. Emit soudainement Sophie en tartinant son pain de chocolat

A ces mots Houreye Sow laissa échapper un rire strident qui attira l’attention des vieilles dames. Ayant reçu un compte rendu de sa mère, elle n’avait point jugé nécessaire de partager ses infos avec les habitants de la maison mais plutôt d’autres cousines à elle.

_ J’imagine que lorsque maman apportera les présents et bagages de Néné Gallé. Peut-être ce soir vue qu’elle est toujours endormie et qu’il est déjà midi. Répondit Isseu Fall en donnant à manger à son fils unique.

Comme à son habitude, le mariage de sa petite sœur n’avait pas dérogé à la règle pour trimbaler tous ses enfants. Vu qu’ils étaient en vacances, elle prévoyait de les laisser chez ses parents pour deux mois. Cependant il fallait encore qu’elle amadoue sa mère pour qu’elle accepte de les garder.

Cela ne faisait pas encore 24h que Zahra avait quitté la maison et son absence se faisait déjà ressentir. En effet Oumou Kalsoum n’étant pas une grand-mère qui l’avait ou nettoyait ses petits-enfants, c’était à Amina que revenait cette charge. D’après Kal’s, elle avait pris sa retraite depuis sa cadette. Donc plus question qu’elle s’adonne au baby-sitting surtout à son âge.

_ Yaye mane dé thii Néné gallé laye vacance ci dé. Dama beugeu guiss monsieur le ministre surtout domame bii (Maman moi c’est chez Néné Gallé que je passerai les vacances. Je veux voir monsieur le ministre surtout son fils) Alerta Oumy Diagne à sa mère

Pour toute réponse madame Diagne sourit à sa fille ainée en guise d’approbation.

_ Je vais de ce pas rangé mon sac alors. Se hâta de se lever cette dernière avant d’être stoppé par son arrière-grand-mère.

Ne pouvant plus en supporter d’avantage, Zahra Sougou se leva d’un geste brusque.

_ Rakhass bopou golo yak sabou la yague, yague guissate fa tégne. Démal gua tokk. Fo dieume akk koula yébal. Ki seuyi demb dong togagoul guani daguay vacance ci thii mome. Bou soba kouy dambeu losse bou fii guéné akk sa sac Mbour gua dieume.

(Peu importe le nombre de fois qu’on lave la tête d’un signe, on y retrouvera toujours des poux. Vas t’assoir. Où vas-tu ? Et qui t’a demandé d’y aller ? Elle n’a rejoint son foyer qu’hier. Elle n’est pas encore bien installée et tu veux déjà aller en vacance chez elle. S’il plait à celui qui tord les cous  quand tu sortiras d’ici avec ton sac ce sera pour aller à Mbour) S’offusqua Zeus

Contre toute attente dans sa jupette beige et son débardeur couleur citrouille, Oumy Diagne tira la langue à la grand-mère de sa mère. Zeus fut choqué tandis que les autres éclatèrent de rires.

_ Zeus bayil sa yaram mou glissé. Sama coudou diam la rathie dé. Vacance pour nopalou là.  Sama mame bou yéwo dinako wakh té dinama bayi. Vacance ci sama keur mame ba paré beugo kène dème vacance. Amgua mélokane dé.

(Zeus laisse ton corps se détendre. Moi je ne veux que la paix. Les vacances sont faites pour se reposer. Lorsqu’elle ma grand-mère se réveillera je lui en parlerai et elle me donnera sa permission. Tu es là en vacance chez mon grand-père et tu veux que personne n’aille en vacance. Tu as des défauts hein) Répliqua la petite fille de Kal’s avec une moue insolente.

_ Bala gua ham lii tate di njeurigne mou tape. Ya yèye toudou sa mame. Ndakh yéna yème. Seutou golo, golo rek lay done. Momite ni la ndéya léwone tankame tali bi ba dadié akk sama dome. Wayé nangua hamné li djikk Oumou dji goula té gor nieup mélouniou ni sa mame Leyti kokou garmi.

(On ne connait l’importance du postérieur que lorsqu’on a un abcès dessus. Tu as raison de citer ta grand-mère car vous êtes pareilles. Le petit fils du singe n’est rien d’autre qu’un singe. C’est ainsi qu’elle avait marrainé son pieds à la route jusqu’à rencontrer mon fils. Mais c’est qui porte chance à Oumou ne te porte pas chance à toi et tous les hommes ne sont pas comme ton grand père Leyti. Lui c’est un noble ! ) Sortit la vielle dame.

Les autres se turent un peu gênées par la tournure de la conversation. N’osant point intervenir, Ponchita faisait de l’œillade à sa jumelle pour qu’elle se taise.

_ Wa Zeus nakk kagne guay bayi Sama mame. Yow dale fan’s gua rek. Guindima kouy dambeu losse fofou.  (Mais Zeus quand vas-tu laisser ma mamie en paix. Toi tu es fan d’elle. Éclaire-moi : qui est celui qui tord les cous ? ) Demanda Oumy Diagne très espiègle

_ Dieu bien sûr celui qui ôte des vies !

_ Zeus dagua dense ba thii say wakh nou takh lolou tamite. (Zeus tu es dense jusqu’à tes termes. Pourquoi cela ?)

_ Oumy n’oublie pas que tu parles à ta grand-mère ! Lui rappela Fatma Fall à l’ordre

_ Cet ancêtre n’est pas ma grand-mère mais la vôtre. Ma mamie c’est Oumou Kalsoum Ka la belle peulh chérie commandant. Sourit la pré-adolescente

Zeus la fixa longuement.

_ Jikko Dana soppikou jaan walbatikou mate borom ba. Kou bagne kou la gnafale, danguay togne ko meune. Koula mag eup lay sagar. Lou djiné maggat, maggat dessé nelaju bou jommal goné  
(Le caractère, ça peut se changer en serpent, se retourner et mordre son maitre. Celui qui ne veut pas être corrigé, s’attaque à moins fort que lui. C’est le plus âgé qui a le plus de chiffon. Le djinn si vieux soit-il est encore capable de faire des grimaces pour affoler les enfants.)

Cependant insatisfaite, Zeus attrapa fermement le bras de sa petite fille pour aller tambouriner à la porte de sa belle-fille afin de démontrer à la petite qu’elle n’avait que faire de sa grand-mère.

Face au miroir de sa coiffeuse, Oumou Kalsoum était en train d’attachée artistiquement son foulard. Elle n’avait dormit que 6h de temps pour se lever. Même si elle était fatiguée, elle ne pouvait se permettre ce luxe qu’était le sommeil. Comment pouvait-elle dormir avec sa sœur Coumba, Sabé, Gange qui la harcelait d’appels ? Si ses amies voulaient savoir si leur cadette avait passé avec brio l’épreuve, sa sœur et belle-sœur lui avaient annoncé une nouvelle insolite et angoissante.

Malgré ses traits tirés signe qu’elle venait de passer une mauvaise nuit, ses pensées torturantes, elle s’incita toutefois à rester sereine. D’ailleurs elle était loin d’être la seule à avoir passer une nuit désagréable. Durant tout le temps qu’elle était restée sur son tapis de prière la veille, son mari lui avait passé  tout son temps à lire un bouquin relatant la deuxième guerre mondiale. C’était sa manière à lui de se vider la tête et de ne pas penser à sa cadette chérie qui lui manquait déjà…………...

Bien qu’elle ait entendu les coups à la porte ainsi que les appels de sa belle-mère, Oumou choisit de l’ignorer grandement. Avec Zahra Sougou et elle ça avait toujours été ainsi. Elles pouvaient paraitre meilleures amies un jour et entamer une guerre froide le lendemain. Du coup, madame Fall retourna s’assoir sur son lit. Elle s’empara  de son téléphone afin de de joindre son beau-fils étant donné que sa fille était injoignable…………….

Dieuppeul………..

Au Sénégal, au lendemain d’une nuit nuptiale, il est de coutume que la famille du marié organise une fête. Toutefois, chez les Sy, ils n’avaient guère prévu de fête. A la place, ils avaient opté pour un repas convivial  pour les membres de la famille en toute intimité……….

Des regards suspicieux, des regards incendiaires, des regards gênés, des regards d’incompréhensions se lisaient sur tous les visages. Assis en bande selon les liens, le degré d’amitié ou d’affection, les habitants et convives échangeaient à voix basse sur la situation de la maison.

_ Est-ce que niougui doundou sakh (Est ce qu’ils sont toujours en vie même ?) Souffla Mamy à ses copines

_ Ne parle pas de malheur ici ! La gronda Aicha choquée en touchant du bois

_ Vue que depuis ce matin, ils refusent d’ouvrir la porte. C’est fort probable hein.

_ Moi je pense qu’ils sont justes profondément endormis.  Réfuta Titi plus sereine

_ Endormis ? Comment ne pas se réveiller avec les coups de Ndèye Isseu à leur porte. Moi j’ai même cru qu’elle allait défoncer la porte. Avisa Mamy

_ Moi ce qui m’inquiète et m’apeure ceux sont les cris de Zahra d’hier. Je n’ai pas pu fermer l’œil le reste de la nuit. Mbir mi melni kani dathié rake.  (On dirait que la chose est pimentée hein) Reconnut Titi

_ Yi youkhou madame Sy dinama wakh louhew. Goudi yeup dama done imaginé li takh ma wara youkhou nii. (Avec de tels cris madame Sy me dira de quoi il s’agit. J’ai passé toute la nuit à imaginer la cause de tels cris) Couronna Aicha

Plus loin les cousines maternelles de la mariée débattaient dans leur dialecte. Contrairement au trio de Néné Gallé qui misait sur un potentiel décès ou un sommeil profond, elles pariaient sur la non chasteté de leur cousine.

_ So djabani ouditdé dabaal tawane ko wana mbomri. (Si elle refuse d’ouvrir la porte c’est parce qu’elle n’est pas vierge) Murmura Mary Niang la fille d’Houreye Ka.

_ Mine dé bétanimi (Moi ça ne me surprend pas.)

_ Bétani haye goto (ça ne surprend personne)

_O gatié omo wawno dieuwdé féré kam (Quel honte ! Elle pouvait au moins trouver une solution)

_ Dioni kay yo oudite o haldey yimbé (Maintenant qu’elle ouvre pour parler aux gens)

A l’opposé de la famille de Zahra, les proches de Sir eux ne se faisaient guère du mauvais sang concernant la virginité de leur belle fille mais plutôt pour leur fils plus particulièrement pour sa virilité. Accusé de lâcheté par Ndèye Isseu, énervée par l’acte de son beau-fils coupable à ses yeux, Salamata et sa mère craignaient que des spéculations ne jaillissent.

_ C’est une jeune fille toute fraiche qu’on a donné à votre fils s’il n’arrive pas à la prendre après qu’on lui est facilité la tâche alors il devrait songer  à se soigner. Leurs avait jeté Coumba Ka à la figure sans langue de bois alors que Salamata lui demandait gentiment d’aller patienter en bas le temps que les jeunes époux daignent ouvrir.

Il était presque 13h lorsque Sir Hamdel Sy se réveilla. Le corps engourdi, l’esprit embrouillé, il se frotta vigoureusement les yeux en se redressant. Contemplant autour de lui, il se remémorait les évènements de la veille avant que son regard ne tombe sur sa femme déjà éveillée.

_ Chut ! Lui fit cette dernière en posant son index sur ses lèvres. Alors qu’il s’apprêtait à parler.

Ses yeux firent la navette entre la porte et son épouse en se demandant de quoi est ce qu’elle parlait.

_ Mes tantes s’attendent à me retrouver dépuceler. Hors qu’il ne s’est rien passé. L’informa Amina la voix enrouée

_ Il ne s’est passé ? Emit  Hamdel perdu

_ Yow dé défofi dara loudoul nélaw. (Tu n’as rien fait ici si ce n’est dormir) Ne put s’empêcher de le taquiner Zahra malgré ses douleurs au bas ventre. C’était plus fort qu’elle.

_ Quelle heure fait-il ? S’enquit son mari en voyant le soleil tapait fortement sur la porte du balcon. 

_ Je n’en sais rien. Mon téléphone est dans ma petite valise. Il doit être éteint. Et le tien n’a passé cesser de sonner.

Sir lança un coup d’œil vers la commode et aperçu son téléphone personnel ainsi que la plaquette de médicaments vide. Automatiquement il alla la saisir.

_ Je vais le tuer ! Grinça-t-il lorsqu’il lut anxiolytiques par-dessus.

_ Marteau piqueur kagne gua nekk assassin ak koy raye fofou. (Marteau piqueur depuis quand es-tu devenu un assassin ? Et qui veux-tu tuer là-bas ? )  Lui lança sa femme avec un faible sourire les yeux bouffis.

Il fixa longuement sa femme en se demandant si c’était la même personne qui criait et pleurait hier comme une petite fille. Il ne dit rien préférant s’engouffrer dans la salle de bain. A sa sortie, il retrouva sa femme redressée les jambes légèrement écartée sous la couette. D’un des battants de l’armoire, il extirpa un polo blanc avec de fines rayures noires au niveau du col et des manches en plus d’un pantalon noir.

_ Tu ne comptes pas te doucher aujourd’hui ? Jeta-t-il à sa femme en dénouant sa serviette pour se sécher le corps.

Les yeux rivés sur l’objet de ses désirs et douleurs incapable de s’en départir, Amina déglutit. Son acte fit sourire son mari qui pourtant semblait un peu énervé. Il la laissa dans son voyeurisme pour s’enduire le corps de crème avant d’enfiler ses sous-vêtements. Rêveuse, Zahra en oublia presque les picotements entre ses jambes. Ce fut la sonnerie du téléphone de son mari qui l’arracha de son état de transe.

_ C’est ta mère ! L’avisa Hamdel en décrochant et mettre l’appel sur haut-parleur pour lui passer directement l’appareil.

_ Allo Hamdel ! Retentit la voix d’Oumou Kalsoum

_ Non maman c’est moi ! Fit doucement Zahra

Kal’s marqua une pause. Il était rare d’entendre sa fille parler aussi docilement qu’elle ne put s’empêcher de la taquiner.

_ Madame Sy va bien ?  S’enquit-elle avec un sourire aux lèvres

_ Ay yaye boulma deff nii (Oh maman n’agit pas ainsi avec moi) Souffla Mina

Dans son boxer blanc, Sir alla ouvrir les fenêtres et la porte du balcon afin d'aérer la pièce. Encore une fois, sa femme ne put s’empêcher de le dévorer du regard.

_ Kone yow yangui wodo sa lamine mou reuye bi batay. Dagua am lo wakh yow. (Donc tu es toujours aussi grande gueule ? Tu as quelque  chose à dire toi ?)

Zahra leva les yeux au ciel.

_ Yaye dama am ay métite boma outaloul doliprane hasté yi gua hadj ko (Maman j’ai des douleurs si tu ne peux pas me trouver du doliprane alors remet à après tes critiques)

_ Manqué naniou la hoti. Fess la niou la warone deff. Liguay rew. May wakh guay nane doliprane. May wakh guay karité di infusé dima neub akk fène. Bo bayi wone douliprane akk wow beut kone taye do sokhla doliprane.  

(On a manqué de t’inciser même. On devait te dépecer. Impolie que tu es. Tu oses parler de doliprane. N’est-ce pas tu utilisais du beurre de karité et des infusions en te cachant de moi et me mentant ? Si tu n’étais pas si audacieuse et avait arrêté tes duperiepranes alors aujourd’hui tu n’aurais guère besoin de doliprane)

_ Maman je voulais juste faire plaisir à mon mari. Je n’avais pas toutes les données. Se défendit Amina

_ Quand on ne sait pas on demande. Quand on parle de resserrer le vagin c’est pour les femmes mariées qui ont eu un ou plusieurs enfants. Elles espèrent ainsi retrouver une nouvelle virginité parce que rétrécir le vagin c’est sûrement en vue de continuer de faire plaisir à son mari … Expliqua Kal’s

Hamdel qui sirotait sa bouteille d’eau faillit s’étouffer. Jamais il n’aurait cru qu’un parent et son enfant pouvaient entretenir ce genre de discussion.

_ Néné Gallé si tu penses pouvoir garder ton mari qu’avec ton vagin alors tu es non seulement idiote et  va  faire de stupides choses comme utiliser des produits sans savoir de quoi il en retourne.

Sa fille se tut. Se faire sermonner le lendemain de sa nuit nuptiale surtout en présence de son mari était la dernière chose qu’elle souhaitait.

_ Et ton mari il t’a pris ou pas ? Revenu sa mère à la charge

_ Kal’s est ce que douma quitté conversation bii tamite. Appel bagui beuga beuri honte akk hasté dé té beugouma mal à l’aise thii zéro. (Kal’s est que je ne vais pas quitter la conversation aussi. L’appel commence à engendrer beaucoup de honte ainsi que des blâmes et je ne veux pas me sentir mal à l’aise pour rien)

_ Fa lahara diabomi dioni bi lamdé (Va en enfer ! Répond moi vite enfant de merde) S’écria madame Fall

_ Adio woul lolou tamite dé. Habibi dama yeureum motakh mou bayima ma nopalou.  Hamna fi akk ay fane rek lay done (Pas la peine d’en arriver là aussi. Habibi avait pitié de moi voilà pourquoi il m’a laissé me reposer. Ce sera pour d’ici quelques jours.)

Oumou Kalsoum ricana.

_ Je n’ai qu’une chose à te dire quand on fait son lit on s’y couche. Maintenant tu as intérêt à assumer tes bêtises. Donc hier j’ai veillé pour rien. Tu vas me faire le plaisir d’écarter grandement tes jambes et donner à ton mari son dû m’as-tu bien entendu ?

N’en revenant pas. Sir s’approcha de sa femme pour mieux écouter.

_ Mais Kal’s n’est-ce pas toi qui me disais qu’une fille doit cadenasser ses jambes ?

_ Oui jusqu’à avoir un mari. A présent c’est ton époux qui détient la clé de ta chatte et il en détient tous les droits : il en est le propriétaire. C’est son titre foncier.

A ces mots, Hamdel s’esclaffa incapable de se retenir. De son coté, Amina se mit à rouler des yeux.

_ Tu as intérêt à être son fournisseur sexuel dans votre chambre et sa  perle Halal en public !!!  M’as-tu bien comprise ? Renchérit Kal’s d’un ton menaçant

Sir qui souriait, se figea lorsqu’il entendu sa belle-mère dire :

_ Passe-moi ton mari je sais que vous êtes ensemble. Je viens de parler à ta tante et elle m’a assuré que vous vous étiez enfermés dans votre chambre.

Amina se débarrassa presque du téléphone comme s’il était brulant.

_ Oui bonjour! Se racla Sir la gorge

_ Goro no deff. Wa yow loy hare pour dieul sa diabar. Néné Gallé limou néké ya ko thii bayi. Réwandé nak dina fègne ba thii digou lale. Té sa diabar réwandé rek lala nekk di wone nii. Wayé sama xel dale thii yow ndakh hamnani ding ko yare. Déjàaaa…. mangui wakh akk mome mou tey lou rare thii mome.

(Comment ça va beau fils ? Mais toi qu’attends-tu pour prendre ta femme ? Il faut réagir vis-à-vis des caprices de Néné Gallé. L’impolitesse s’affiche même au milieu du lit. Et ton épouse n’est en train de te démontrer que son impolitesse.  Néanmoins je suis sereine car je sais que tu l’éduqueras.  Déjà en parlant elle est restée docile. Ce qui est rare chez elle.)

_ Ne vous en faites pas ! Fit sollenment Hamdel

_ Légui nakk ya thii dess. Ligua deff thii premier mi-temps bi wané nani attaquant bou bakh gua wayé niou gui hare deuxième période. Té beugeuna match diekh sans prolongation. Bou diaré takk takoko akk nœud marin. Boula beugué raye akk aye youkhou gua collelma guémine bii. Ndaw kène douko thiahate thiahaté kone bokk na bagasse yii dougou. Amina bouma takh gnigni yabb là yaye goor kone na goré.

(Maintenant la balle est dans ton camp. Ton jeu lors de la première mi-temps démontre que tu es un bon attaquant. Mais nous attendons la seconde période. En plus je veux que ce match se termine sans prolongation. Si faut l’attacher, ligote là avec un nœud marin. Si elle veut t’emmerder de cris, colle-moi sa bouche. On ne doit pas faire joujou avec la virginité donc les bagages n’ont qu’à entrer. Les gens ne doivent pas te manquer de respect à cause d'Amina. Tu es l'homme alors comporte toi en que tel) Raccrocha Oumou…………….

Tel un statut, Hamdel se figea. Il n'osait croire avoir eu une telle discussion avec sa belle-mère et ancienne ennemi sur sa sexualité. En un bref moment le franc parlé, l’assurance et l'audace de Kal's lui rappelèrent ceux de son épouse. Maintenant il savait de qui tenait sa femme. Néanmoins les paroles de cette dernière ne tombèrent pas dans l'oreille d'un sourd.

_ Dorénavant si tu veux quelque chose allant du Doliprane au diamant tu me le fais savoir ok. Je ne veux plus t’entendre demander quoi ce soit à quelqu’un d’autre peu importe soit-elle !  S'adressa-t-il fermement à sa femme en s’éloignant.

_ Diamant ? Tu m'achèterais vraiment un diamant si je te le demandais? Écarquilla Amina les yeux.

_ C'est tout ce que tu as retenu? Il est temps que tu ailles te laver. Tu as vraiment l'air d'un zombie.

_ Tu m'aides ?

_ T'aider à quoi ?

_ A prendre mon bain. J'ai un peu mal à l'entrejambe. Fit Zahra une moue enfantine.

Attendri, Sir alla la porter pour l'amener sous la douche. Dès que ses pieds touchèrent le sol, Zahra faillit perdre l'équilibre alors très vite son mari la rattrapa. D'un geste il tourna le poignet de la chasse pour laisser l'eau s'échapper sur eux. Il sentit le corps de sa femme frémir. L'eau était un peu froide.

_ Où sont tes effets de toilettes ? S'enquit Hamdel en voulant la laver 

_ Quelque part dans mes affaires. Tu n'as qu'à utiliser les tiens. Rouspéta Amina en se collant de plus bel à lui

Hamdel fronça les sourcils en fixant son épouse. Ses yeux étaient bouffis et ses joues un peu pâle qu'il en eut un pincement au cœur.  Alors il prit le flacon de gel douche et en versa un peu sur la fleur de douche pour la faire mousser. Très sensuellement il  commença à faire des vas et vient sur le corps de sa femme.

Comme du beurre les mains de Sir glissaient, s'attardaient sur la poitrine de Néné qu'il ne manqua pas de malaxer. Instinctivement, Zahra ferma les yeux et ouvrit la bouche pour laisser échapper un son inaudible. Bien qu'endolorie par les traitements de la veille, elle ne tarda à tendre sa main vers le bas ventre de son mari.

La respiration de Sir s’accéléra tandis que le cœur de Zahra s’affolait au garde debout de son mini mari. Dans sa main, elle sentit le gourdin tressauter, se rallonger et se raffermir d'avantage. Néanmoins ses doigts habiles continuèrent à stimuler l'objet de ses désirs.

Sir retenu son souffle. La tête renversée, il se laissa aller aux caresses divines. Très vite ses hanches se mirent à se mouvoir pour aller à la rencontre de la main de son épouse comme l’acier attire le fer. Fatalement, la pression montait en lui.

_ Si tu continues je doute que je puisse me contenir.... Haleta-t-il d’une voix rauque remplie de désirs

Ces mots eurent un effet contraire sur son épouse, au lieu de la raisonner, ils avaient plutôt réveillé sa libido. Soudainement Sir la souleva pour la plaquer contre la paroi froide en carreaux bleu ciel de la douche. De son côté malgré la petite gêne qu'elle ressentait, Néné Gallé enroula ses jambes autour de sa taille.

Cédant au désir, Hamdel l'embrassa vigoureusement.  Son baiser fût plus charnel que sensuel. Plus sa langue explorait la bouche de sa moitié plus le désir se propageait dans son sang réveillant chacun de ses muscles. Malgré le frisson d'inquiétude qui la parcourait, Zahra l’embrassait avec fougue en redoublant d’abandon dans les bras vigoureux de son homme.

Très vite d'un geste, Sir augmenta la pression de l'eau pour ôter toute trace de mousse de leurs corps. Leurs corps dégoulinant d’eau, ses mains pétrissant le postérieur de son épouse, leurs bouches littéralement soudées, Hamdel porta sa femme jusqu'à la chambre et la déposa sur le matelas. Il recula et ôta son boxer mouillé qu'il jeta au beau milieu de la pièce.

Nue comme un vers, haletante Zahra se hâta de s'enrouler dans son pagne blanc. Sir venu le défaire en s'allongeant quasiment sur elle. Une main sur son mamelon, il l'embrassa à nouveau tout en frottant son édification contre l'intimité de sa femme.

_ Stp ne me blesse pas ! Le supplia Amina en ondulant tel un serpent

Comme un bébé, Sir quitta sa bouche pour téter cette poitrine appétissante ferme et bombée.

_ Oh! Gémit fortement Zahra

Voulant ressentir ce plaisir d'avantage, elle agrippa la tête de son mari pour la maintenir fermement contre son sein.

_ Wouy nampema (Oh tète moi) Cria-t-elle encore complètement euphorique.

Hamdel ne se fit pas prier pour redoubler d'efforts. Il mordillait, suçotait puis embrassait encore durement. Transportée, Amina l’enveloppa de ses jambes et de ses bras en l'enlaçant de toutes ses forces. A ces instants, pour rien au monde elle ne voulait qu’il s’arrête.

Hamdel profita du moment où elle ferma les yeux, transportée pour la pénétrer d'un coup sec et violent. Son geste arracha à sa femme un cri de douleur, de stupeur et de surprise. Sir s'immobilisa le temps de s'adapter et savourer ce plaisir indescriptible dont il était en train de ressentir.

Sans le moindre regard envers les larmes de son épouse, il se mit à remuer des hanches une fois bien placée en s’enfonçant plus loin.

_ Guénal thiaga bii (Sort catin) se mit à le frapper Néné Gallé.

Dans un état second, Sir ne l'entendit même pas. Comme un poisson dans l'eau, il se remit à remuer, à entrer  et sortir comme il le voulait  de sa femme.

_ Bayima, yangui may hoti (Laisse-moi tu es en train de me déchirer) Se mit à le griffer Zahra

Ne voulant être déranger pour le moins du monde, Hamdel maintenu fermement ses deux mains au-dessus de sa tête. Submergé par des sensations intenses, ses coups de reins se faisaient de plus en plus forts, déchainés et violents.

A force de crier et pleurer, Amina se tu complètement affaiblie. Ne supportant plus la douleur et le rythme effréné des assauts de son mari, elle se mit à fixer le plafond, le regard  complètement vide. La rupture trop brusque de son hymen par une fougue maritale trop emportée rendait son tout premier rapport extrêmement douloureux et insupportable. Enfermée dans sa bulle, la tête vide seuls les assauts de Hamdel animaient le corps de Zahra.

Une demi-heure plus tard, Sir mit un terme à son calvaire en jouissant violemment. Le corps rigide, les muscles contractés, le visage tendu il s'effondra sur sa femme de tout son poids haletant et tremblant comme une feuille. Peu à peu il commençait à regagner son esprit avec un grand sourire aux lèvres. Il sentit léger, soulagé, délivré, apaisé comme jamais au paravent. En voulant embrasser sa femme, il la vue inerte les yeux clos. D'un bond il se retira d'elle pour s'accroupir à ses côtés en l'appelant.

_ Amina tu dors?

Sans réponse il souleva la main de sa femme qui retomba comme une masse. Dès lors il s'affola.

_ Amina, Amina réveille-toi! Lui tapota-t-il les joues

_ Je t'ordonne  de te lever ! Ce n'est pas drôle !

_ Ouvre les yeux mon amour je t'en prie! Le supplia-t-il très vulnérable.

Toujours sans réponse, il alla dans la salle de bain se nettoyer les parties intimes. Il fut si déboussolé qu’il enfila son djellaba de la veille et partit couvrir sa femme. Il courut presque ouvrir la porte pour avoir de l'aide.
Dès qu'elles l'aperçurent Ndèye Isseu et Salamata se dirigèrent vers lui. Comme la veille, ils avaient tous entendu encore les nouveaux cris de Zahra. Fâchée contre son, gendre, la sœur de Leyti ne prit même pas le temps de l'écouter pour aller voir directement sa nièce.

_ Sir qu'y a-t-il ? Mais tu trembles là. S'enquit Salamata Sy

_ Je crois que j'ai tué ma femme. Elle ne bouge plus. Avoua Sir le regard perdu

Tout comme Ndèye Isseu, Salamata alla voir Amina. L'image auquel elle fit face lui donna la chair de poule. Cette dame forte qui semblait inébranlable pleurant à chaude larmes telle une petite fille en caressant la tête de sa nièce.

_ Elle s'est évanouie. J'ai besoin d'alcool ou de vinaigre fort pour la réveiller. Fit savoir Isseu à Salamata.

Cette dernière rebroussa chemin. Elle trouva son neveu figé à  la même place.

_ Elle n'est pas morte. Ta femme s'est juste évanouie. Maintenant je te conseille d'aller chez toi  te reposer.

_ Je ne veux pas rester loin de ma femme ! Sortit Sir de son léthargie

_ Déjà ? Rigola Salamata. Mais tu n'as pas le choix mon chéri. Sa tante doit s'occuper d'elle.

_ Je ne partirai pas tant qu'elle ne sera pas consciente.

_ Ok mais d'abord va prendre une douche dans les autres salles de bain. Je te ramène tes affaires.......

Choquée Coumba ka l'était plus que la mariée elle-même qui venait de reprendre conscience. Bien qu'elle ait commencé à croire depuis la veille en la virginité de sa nièce, elle n'avait jamais cru que Néné Gallé soit aussi chaste au point de s'évanouir lors de son premier rapport. Elle était tellement refroidie et honteuse qu'elle n'eut la tête à appeler Oumou ou quiconque pour l'informer de la suite des évènements. Contrairement à Coumba Ka, Ndèye Isseu Fall tellement réjouit avait fait appel à Sabé afin qu'elle aille annoncer la nouvelle à son amie.

_ Nieuw lène sama dome dji watch na. Peurgual baguekk mane. Nieuw lène, nieuw lène ( Venez ma fille a réussi l'épreuve. J'en ai la preuve. Venez, venez) alerta Ndèye Isseu les autres.

Ce fut le signal pour que toutes les femmes débarquent dans la pièce. Couchée sur le côté, nue comme un verre sous sa couette, l'intimité en feu, Zahra pleurait silencieusement.............

Rue Marsat x Faidherbe........

Terminant sa prière de 14h Oumou Kalsoum pliait tout juste son tapis de prière lorsque Sabé débarqua avec un bol en nickel à la main. Sans même saluer elle commença à chanter à gorge déployée en tambourinant sur son ustensile.

_ Debbo Daara Djolof a nialay diam.  Youmoune Amina a nialay diam. Oumoyam andou binguelma dadi. Andou essa wéltima. Hay Ndèye Isseu kay wéltima. Hey Gallé ngandé Zahra dadi. (Femme de Daara Djolof as-tu passé une bonne journée ? Mère d'Amina as-tu passé une bonne journée ? Ma Oumou sache que ta fille a échappé bel. Sache que ton gendre est satisfait. Même Ndèye Isseu est contente. Hey la maisonnée sachez que Zahra a échappé bel.)

Alertée par les chants alors qu'elle sortait de chez mère toubab, Walf s'empressa d'aller voir ce qui se passait chez les Fall. Elle trouva la griotte assise à même le sol chantant entouré d'Oumou et de sa famille.

_ Wa Lou hew fii hana héwou haalpular mome dou diekh (Mais que se passe-t-il ici? Ou bien les cérémonies de Haalpular n'ont pas de fin) demanda mère Sylla à Houreye Sow

_ Zahra mo teudeu té diank là. (C’est Zahra qui a eu son premier rapport et elle était vierge) Répondit cette dernière

_ Diank Ah wakh gua niéti fane (Vierge ? Tu parles d'une nouvelle)

_ A qui le dis-tu?

_ Mba sonoul (J’espère qu'elle n'est trop éreintée)

_ Elle doit être plus que fatiguée même. Non seulement elle était serrée, on l'a incisé et elle s'est évanouie. Son mari l'a pris il n'ya même pas une heure de temps encore. Chuchota Houreye à  leur voisine.

_ En pleine journée ! Hey Néné Gallé doit être brisée mais c'est un mal pour un bien. L'habit ne fait pas le moine.

Très vite elle embruma ses yeux de larmes pour aller faire un câlin à Oumou Kalsoum.

_ Félicitations ! Wallah je ne suis guère surprise par cela. Tu as bien éduqué ta fille. Et Zahra est une fille exemplaire une vraie sainte. Je ne l'ai jamais vu avec un homme. Elle restait toujours sagement avec toi. Je ne l'ai jamais vu sortir la nuit pour aller danser ou autre. Alors que son mari la trouve vierge ne m'étonne pas. Témoigna Walf à sa voisine.

Oumou resta sans voix. Pourtant c'était cette même voisine qui était venue à plusieurs reprises les aviser concernant Zahra qui faisait le mur la nuit ou encore lui conseiller de l'amener chez la sage-femme quand celle-ci était malade. Très heureuse et surtout fière de sa fille qui venait de laver son honneur, Kal's ne lui en tenu guère rigueur. Aujourd’hui était un jour de joie dont elle ne comptait rien laisser la gâcher. De ce fait, elle donna à Walf un billet de 10.000 francs tout en lui disant:

_ Achètes des bonbons et distribues en à tout le voisinage pour cette bonne nouvelle.

_ Tu n'as même pas à me le dire. Même si tu ne m'avais pas remis de l'argent c'est moi qui l'aurais fait car Zahra est ma fille. Tu n'es pas la seule à être fière  d'elle. Sortit Walf toute sa dentition

_ Handé ko Amina fidjana. Mbiyé Fallo mine mi wimo Fall. Piyé Kellé dow mbaddé Kellé dow. Mine diéwo Hamdel déé wellikam. Ha Mino handé mii yétama Fall. (Aujourd’hui c'est pour Amina qu'on joue. Dîtes lui Fall moi je lui dis Fall. Battez des mains applaudissez fort. Moi la première femme de Hamdel me plaît à tel point qu'aujourd'hui je me nomme Fall)  fredonnait la griotte.

Plus que réjouie, Oumou laissa les autres dansaient pour aller récupérer certains des tissus qui étaient  destinés à  Ndèye Awa Thiam.  En pas de danse, elle jeta d'abord deux bazins sur sa vielle amie.

_ Handé ko koda mo gatiaka nialana. Oumou kalsoum a malama. Hé Oumou Kalsoum Bella aréye ma. Mbiyé Kayo mine mi wimo Ka. (Aujourd’hui on célèbre la journée pour la cadette qui n'est pas indigne. Oumou Kalsoum tu as eu la paix. Oh Oumou Kalsoum le bonheur est venu à toi. Dîtes lui Ka moi je lui dis Ka.)

Comme habitée, Kal's lui jeta six wax, trois brodés, quatre voiles en coton.

_ Oumoyam mila niago yo yanté hindé. Ha dania hen tokara. Diomame yo tédiné. Handé soumi douwima diabété. So gawlo pire, labdo berdé nianguima hokété. Yo mine mbatou nii hindé mbibé Zahra. (Ma Oumou je prie que ça débouche sur un baptême. Et que tu en aies un homonyme. Que mon Dieu te récompense. Aujourd'hui mes vœux seront exaucés. Si une vraie griotte au cœur pur demande, on lui donne. Puissions-nous en faire autant aux baptêmes des enfants de Zahra.)

Ravie, le cœur apaisé, débordant de bonheur, Oumou ouvrit sa pochette et commença à lancer des billets de banque à la griotte sans compter.

_ Wallah mine koumi youmirado. Méda wéla Méda welti. Eh Oumou Kalsoum diagou dioungoma. Diagou dioungoma mine mi Hé bini. (Wallah moi aussi je suis mère de Zahra. Je suis contente et satisfaite. Oh Oumou Kalsoum garde ta main. Garde ta main, moi j'ai reçu assez.)............

Dieuppeul..........

« Tu étais fille à présent tu es devenue femme » N'avait cessé de répéter Ndèye Isseu à sa nièce en lui donnant son bain. Assise sur un sceau d'où infusaient plusieurs variétés de lianes, à chaque fois que la vapeur touchait son intimité, Amina émettait un petit cri en sursautant. Longtemps un mythe pour les jeunes filles célibataires, Ndèye Isseu fit savoir à sa nièce que sa défloration était une transformation positive.

_ Tu as de quoi être fière. La virginité avant l’union de deux êtres a une grande valeur fondamentale. C'est un gage de pudeur, de fidélité et aussi de chasteté. Mais aujourd’hui, avec la libération des mœurs, elle est reléguée au second plan pour finir par n’être plus qu’un fantasme. Donc que tu te sois préservée jusqu'au mariage dans ces temps est une grande fierté. Conclut Ndèye Isseu en enroulant la mariée dans un pagne rouge Bordeaux.

Lorsqu'elles sortirent de la salle de bain, elles trouvèrent la chambre toute refaite avec une légère odeur d’encens. Comme une marionnette Zahra se laissa manier par sa tante. Cette dernière défit son pagne qu'elle étala au-dessus du drap avant d'y faire coucher sur sa nièce. Allongée sur le ventre, Amina se crispait à chaque fois que sa tante tamponnait ses muscles de feuilles chaudes.

_ Guédjo beuleukh, Guédjo beuleukh Amina sama dome dji rotani wo Guédjo beuleukh (La mer déborde, la mer déborde. Amina ma fille tu ne t'es pas dévergondée. La mer déborde) Commença à chantonner la sœur de Leyti très émue.

Elle fit retourner Zahra pour se coucher sur le dos et continuer son massage.

_ Yem gua fii sa Ndèye yem lolou lala Oumou diangal. Lii say wadiour am doyna là Oumou yar nala. Oumou Kalsoum yédenala gua tokk. Sa yaye digual nala gua téyeu sa bopp. Taye dji bénéfice ba gui rawe gua. Amina rotani wo Oumou moy sa yaye.

(Tu t'arrêtes là où ta mère s'arrête. C'est ce qu’Oumou t'a appris. Tu te contentes de ce que tes parents ont. Oumou t’a bien éduqué. Oumou Kalsoum t'a conseillé à rester sage. Ta mère t'a demandé de ne pas te donner. Et voilà le bénéfice aujourd'hui tu as échappé bel. Amina tu ne t'es pas dévergondée. Oumou est ta mère)

Tout comme sa tante, Néné Gallé ne put retenir ses larmes. L'émotion était trop forte. Elle ne regretta pas une seule seconde de s'être préserver jusqu'au mariage. Elle perçut cela comme une très belle preuve d’amour, de patience, de la fierté, de l’estime de soi et un respect pour sa famille.

_ Gatiéloniou Fall Ndiaga. Tiakk ba sa mame solone soumi diokh Oumou Kalsoum mou soumi diokh Isseu mou soumi diokh Fatma mome la nioula solale. (Tu ne nous as pas déshonoré Fall Ndiaga. Les valeurs de chasteté qu'avait ta grand-mère, transmises à Oumou Kalsoum qui l'a transmis à Isseu puis à Fatma ceux sont les mêmes valeurs qu'on retrouve chez toi)

A la fin du massage, Ndèye Isseu embauma tout le corps de sa nièce de fumée de graines parfumées que lui avait remis Zahra Sougou. Ces graines avaient pour réputation d'éloigner satan et le mauvais oeil. Puis elle la fit porter un pagne en malikane pour poser un boubou marron par-dessus. Tel un collier, elle prit bien soin de lui attacher ses amulettes au cou. Un foulard blanc recouvrant ses cheveux, un gaze cachant son visage, un pagne tissé gris vert par-dessus la tête couvrant ses épaules, madame Sy était prête................

Dans certaines traditions et notamment la croyance, une fille restée vierge jusqu’au mariage est celle qui a bénéficié d’une très bonne éducation. Au rez de chaussée, dans la chambre de ses grands-parents, Sir était pris d'assaut par Safiétou, Soxna Mboup et Salamata. Sans lui laisser le temps d'en placer une, chacune y allait de son savoir concernant l'importance de la virginité et son théorie pour récompenser leur belle-fille.

_ Avant d'aller chez toi, tu dois faire savoir à ta belle-famille que tu es fière de ta femme. C'est plus respectueux et avenant que tu le fasses toi-même puis nous. Souligna d'abord Salamata. Et puis tu dois absolument couvrir ta femme de cadeaux. Non seulement elle t'a fait don de sa chasteté  mais à quel prix. Elle a souffert le martyr maintenant à toi sécher ses larmes et lui redonner le sourire. Donc tu as intérêt à faire chauffer ta carte de crédit. Lui pinçant sa tante la joue.

Sir hocha simplement la tête en répondant à un sms de David qu'il menaçait au passage.

_ Salamata a raison. Il faut que t'ailles voir les tantes de ta femme pour les remercier et les récompenser puis tu appelleras ta belle-mère. Et enfin il te faudra faire un niéguénaye à ton épouse en guise de récompense.

_ Un quoi tante Soxna? Tu veux que j'offre un oreiller à ma femme pourquoi faire? Pour quel raison? S'enquit Hamdel étonné

_ Pas un oreiller en que tel mais lui faire un oreiller nuance. Ça consiste à déposer des cadeaux et de l'argent sous l'oreiller de ta femme. Pour les cadeaux Sy Sawandé ainé de Cheikh Yérim et Ndèye Awa Thiam rappelle-toi que ton épouse t’a honoré. La virginité n’est pas à prendre à la légère. Elle recèle beaucoup de secrets pour le mari qui en reçut l’honneur.  Avisa Soxna Mboup très expérimentée

Dans sa tunique en voile coton avec de fins rayures de dentelles de la même couleur et son châle  rose clair, Safiétou Niang attrapa la main de son petit-fils afin qu’il la regarde droit dans les yeux.

_ Hamdel ce que tu dois retenir est que la virginité est le meilleur cadeau qu’une femme puisse offrir à son époux. Et quand on nous fait un cadeau la moindre des choses c’est d’être reconnaissant et méritant à plus forte raison ce genre de cadeau rare et inestimable qu’est la virginité. Tes tantes ont raison il va falloir faire un geste envers ton épouse mais n’oublie pas que le meilleur des présents que tu puisses lui offrir c’est d’être un bon époux pour elle………………………..

Ps: Svp faites un geste 🙏 Une sœur étudiante a grandement besoin d'un appareil auditif !!!


Continue Reading

You'll Also Like

47.8K 4.9K 19
Dans le jeu des coépouses, une femme doit décider si elle cache ou divulgue l'intimité de son amour pour son mari.
5.3K 228 12
Aurai-je le droit de goûter au bonheur un jour ? Ou je suis née pour SOUFFRIR
440K 14.1K 98
Notre histoire d'amour a tenue malgré les difficultés 💗. By: chronique_voyageuse