Sa phrase me tétanise. Il récupère ma ceinture et bloque mes poignets avec. Je glisse sur les toilettes et Jonas en profite pour retirer mon pantalon. Je vois Jonas retirer son haut pour plus de liberté de mouvements. Je suis amorphe comme voyant la scène hors de mon corps, je suis comme endormis, éteint, mort. Je commence à me dire que la personne que j'ai appelée n'a pas décroché, en même temps je ne suis même pas sur de d'avoir appelé quelqu'un de proche. Il laisse des marques violetées partout sur mon torse, c'est dégoutant ! Ses phéromones me font tellement peur, ce n'était pas la première fois qu'il cherche à se donner du plaisir sans penser à moi, mais la terreur qu'il m'aspire, elle est nouvelle. Il entre soudainement, violemment deux doigts en moi. Je serre fortement mes doigts et me retiens de hurler de douleur. Je ne comprends pas pourquoi il prend la peine de me préparer, puisque tout ce que je semble représenter à ses yeux c'est un troue. Il continue ses douloureux mouvements de ciseaux en moi, se fichant de mon état. Je prie toutes les larmes de mon corps pour que Damen vienne me sauver, mais une voix me susurre à l'oreille, qu'il ne viendra pas, que personne ne viendra et que Jonas fera de moi sa chose. Jonas retire finalement son caleçon et je peux voir sa partie dure, contrairement à la mienne. Il ne me fait aucun effet mais quand je le vois s'approcher de mon entrez, je reviens à moi et tente de le repousser une dernière fois.
- Non ! Pas ça !
Je supplie mais je sais au fond de moi que ce n'est pas de simple mot qui l'empêchera de faire quoique se soit. Ma joue me lance depuis ses coups. Il bloque mes protestations en collant ses lèvres au mienne, je mords de toutes mes forces sa lèvre voulant lui faire aussi mal qu'à moi. Il tire en arrière mes cheveux, ce qui me force à le lâcher. Je trouve la douleur que je viens de lui infliger insuffisante mais les gouttes de sang qui se mettent à glisser de sa lèvre sont un début. Il me remet un coup au visage.
- Aïe ! Sanglotais-je.
Je ne ressemble surement plus à rien. Je commence à avoir vraiment chaud, ses phéromones sont une horreur, je veux sortir. Je sens des frissons courir sur ma colonne et l'envie de vomir me saisis les tripes et s'ajoutent à cette désagréable sensation une chair de poule. Mes paupières papillonnent et il se replace à mon entrée.
- S'il te. . . te plaît. . .Jo. . Jonas.
Il se stoppe et murmure.
- Tu te sentiras vite bien.
Je commence à sombrer et je sens Jonas me pénétrer, mais pas aussi violemment que je l'aurais prévus il y va doucement comme pour profiter d'un moment qu'il n'a pas connus depuis un moment. Je me sens partir mais il me gifle comme pour me réveiller. J'entends la porte des toilettes claquée, et je remercie Jonas de m'avoir ramené à la réalité, c'est ma dernière chance. Le blond n'a pas le temps de me couvrir les lèvres que je hurle à m'en déchirer la voix, les larmes coulant sur mes joues.
- Au secours !! Damen !
Malgré la situation j'ai un léger sursaut, je m'attendais à hurler le nom de mon ami pas celui de mon amant.
- Nils ! Réponds mon sauveur.
Je reconnais la voix et je sais que ma voix elle ne s'est pas trompé. La porte de la cabine s'ouvre et Damen a le visage rouge, des gouttes de sueur perlant sur son front. Il saisit Jonas et le jette au sol, derrière lui. Il commence à enchaîner les coups sur le visage de Jonas plus violant les uns que les autres. Le visage de ce connard devient rapidement en sang, je tente de me lever ne voulant pas être comme ça devant Damen mais je tombe au sol mes jambes n'ayant plus d'énergie. Damen le martèle d'une dernière salve de coup et Jonas tombe dans les pommes. Le brun le laisse et vient rapidement vers moi, il retire sa veste et m'entoure avec celle-ci. Même si je me sens calme mon corps parle pour lui, mes jambes tremblent sans s'arrêter.
- Je suis désolé j'aurais dû arriver plus vite.
Il pose ses lèvres sur mon front. Il allait me prendre dans ses bras mais je le stoppe.
- Da. . . Damen attend me. . . mes cachets.
Il ramasse les cachets qu'il met dans une de ses poches. Je ne veux pas que quelqu'un tombe dessus. Il me prend dans ses bras, il pose son premier bras sous mes genoux et le second contre mes omoplates.
- Damen, ne le dit à personne s'il te plaît.
- Comment je te sors d'ici alors ?
Il a raison, si on me vois nue dans les bras de Damen tout le monde se poseraient des questions, il faut que je tiennent bon.
- Fais-moi descendre.
Damen hésite mais je bouge par moi-même, je perds l'équilibre mais je m'effondre, Damen me rattrape à temps. Bon sang, pourquoi mes jambes ne m'écoutent pas. Damen libère ses phéromones qui me calme avec une rapidité folle, je ne sens plus stresser, je n'ai plus peur. Je reprends mes repères et réussis à remettre ma chemise, malgré le faîte qu'elle n'est plus de bouton, ainsi que mon pantalon. Je tremble toujours mais je me sens moins désorienter. Je semble à peu près normal. Je veux absolument prendre une douche, je veux retirer les sensations des doigts de Jonas sur mon corps, son odeur, sa présence.
- On y va ? Demande Damen inquiets de mon état.
J'acquiesce et on commence à sortir mais Damen remarque que Jonas semble reprendre conscience, il se dirige vers lui et lui met un autre coup. Je sens mon corps sur le point de lâcher.
- Damen, s'il. . . S'il te plaît.
Damen le relâche et le blond s'écrase contre le sol carrelé. Pitoyable. Nous quittons l'endroit, passant par les couloirs les moins fréquenter, voulant rester discret. On arrive à son bureau et on va directement dans le salon. Damen m'apporte une chemise de rechange. Et moi qui pensais que j'allais me débarrasser de Jonas, les larmes viennent embrumer mon regard et mon nez se met à me picoter. Chaque fois que je cligne des yeux je revois le visage de Jonas, mais je connais ce sentiment, ça va passer, il le faudra bien.
- Nils tu veut boire quelques choses ?
- Non merci.
- Je vais te laisser le temps de t'habiller.
Il se lève mais j'attrape sa chemise. Je ne veux pas qu'il me laisse seul.
- Reste un peu, je t'en prie ne me laisse pas seul.
- Bien sur.
Pendant que je mets ma chemise je vois que Damen me regarde, moi et les taches violettes sur mon corps. Je veux tellement prendre une bonne douche. Je me tourne vers le brun qui a les points serrer.
- J'aurais dû venir plus rapidement ! Je suis désolé.
Je prends son menton.
- Merci de m'avoir sauvé Damen.
Il soupire, je vois bien qu'il n'est pas satisfait.
- Tu veut rentrer chez toi ? Demande-t-il poliment.
Je secoue la tête négativement.
- S'il te plaît, laisse-moi rester avec toi.
Il semble légèrement surpris mais un sourire germe sur son visage, il acquiesce.
- Bien sur.
Je le vois légèrement soulager, il ne veut pas me laisser seul après ça. Il a un léger sursaut, comme si quelques choses venaient de lui revenir en tête, il glisse sa main dans sa poche et en sors un médicament.
- Tu devrais en prendre un, non ? Ne t'inquiète pas il était dans la boîte.
Je prends l'inhibiteur et je remarque que je tremble toujours légèrement. Je l'avale sans eau, par habitude. On reste plusieurs minutes sans rien dire, profitant de la présence de l'autre.
- Nils tu veux me parler ?
Je reste quelques secondes sans répondre. Je me dégoute moi-même, comment je fais pour ne pas être atteint ? Je ne me sens pas différent d'avant, je n'ai pas peur, je ne suis pas triste rien, le néant. Je me sens juste un peu sale comme une baise basique, je ne devrais pas être plus atteint ?
- Je. . . je ne sais pas.
- Je ne te force pas ! mais si tu veut me raconter pour te sentir soulager ou quelques choses je suis là.
Il semble gêner et ne voulant pas dire un mot de travers je lui souris.
- Ce n'est pas une mauvaise idée.
J'ai lu plein d'ouvrage sur des personnes violer, et pourtant je ne sens pas dégouter de ce que m'a fait Jonas, mais je sais que je n'en suis pas la cause après tout, peut-être est-ce par ce que ce n'est pas la première fois qu'il me touche sans me demander mon consentement. J'expire comme pour me donner du courage et raconte tout ce qui s'est passé à Damen, ses caresses dégoutantes, ses phéromones, tout. Je n'ai pas tout de suite remarqué que des larmes parsème mon visage. Damen me souris et me prend dans ses bras à la fin de mon horrible récit. Je m'allonge sur ses genoux et m'endors.
L'eau coule sur ma peau et je sens que la brulure de l'eau me détend et me fais oublier tout ce que Jonas ma fait comme un remède qui guérit tous les mots. Je reste de longues minutes à profiter de la paix de l'eau mais je dois revenir à la réalité et m'habiller pour retourner vers Damen. Je le vois dans le salon un verre d'eau à la main. La cravate défaite et les cheveux décoiffer, je le rejoins et m'installe sur le confortable canapé. Je sens que quelques choses le tracassent mais je ne serais dire quoi.
- Nils, est-ce-que c'était déjà arriver ?
J'ai un léger mouvement de recul je ne m'attendais pas à ça, et surtout à ce qu'il soit aussi direct. Je veux lui dire la vérité, je ne veux rien lui cacher.
- Oui.
- Quoi !? S'énerve Damen.
- Je suis sorti avec lui pour tout de te dire.
Malgré le fait que je n'aime pas repenser à cette partit de mon passé je veux en parler à Damen, lui faire confiance sur cette part d'ombre de mon passé.
- Que s'est-il passé ?
- Je vais te raconter mon histoire.
À suivre . . .