Shinkū

By telegraphe

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la go est vide, le boug est full. taiji tu ? j'sais pas, on verra More

soirée claquée
sans sel ni arômes
salade tomates oignons
intra munos
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plier bagage
boulevard de vaugirard
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le pacte 2/2
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décision(s)
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come back
la paix
nouveau tournant
la réalité en face
machine arrière
guetlek secret
dégonflée
test
langues déliées
parler français
les vieux démons
délivrance
dernière soirée
le cœur
to be continued

proposition

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By telegraphe

ken disparaît de ma vision et bigo reste planté comme un con à m'observer comme s'il ne m'avait jamais vue de sa vie.

— on est arrivés, dit-il.

je fronce les sourcils et rétorque.

— quoi ?

— réveilles-toi poupée !

je me réveille en sursaut et complètement à l'ouest. ravie de constater que bigo n'a rien découvert, mais que son gros crâne est bien collé à la vitre.

ivy dirige une de ses potes pour lui dire où se garer. l'ambiance est grave détendue dans la voiture, j'entends des rires et des questions sur les rappeurs qui nous font le plaisir d'être parmi nous, ce soir.

mais attendez.

je regarde autour de moi. nous nous garons non loin de la discothèque si j'ai bien compris. la rue n'a rien à voir avec celle où j'étais il y'a quelques minutes, et j'suis dans un putain de coaltar.

donc moi je rêve que je pécho ken. pire même, je fantasme.

super, nous voilà bien avancées dans notre chemin sinueux vers la merde infinie.

— qu'est-ce qui foutent là, les gars ? je demande en lorgnant leur rassemblement plus loin.

— lo il m'a appelée il voulait qu'on se capte, je lui ai proposé de venir et tu connais...

il s'est ramené avec tout le crew sa race.

la blonde galère à faire son créneau, alors qu'ivy se propose pour le faire à sa place, nous descendons du véhicule et rejoignons les mecs qui sont déjà présents.

sur le moment, j'oublie qu'ivy m'a mise sur mon 32, bien trop perturbée par mon rêve qui n'avait l'air que trop réaliste. ça me fous les nerfs, d'ailleurs.

mam's est le premier à siffler quand j'arrive à son niveau. je réprime un sourire et roule des yeux. incapable de se tenir, ce gars.

— eh sur ma mère, j'tai pas reconnue, gros ! tournes sur toi-même.

— bouges de là, dis-je en le contournant pour aller saluer les autres.

le contraste est trop drôle. les trois nanas qui m'accompagnent leur font la bise un par un, alors que je me contente d'un tcheck de base. je récolte quelques compliments sur mon passage qui font chauffer mes joues.

— t'es trop moche quand tu dors, me lâche deen dans un rictus rieur.

— je t'emmerde, je réponds sur le même ton.

Maintenant j'appréhende alors la réaction du dernier de la file.

ken me sourit et me tcheck.

— bien ou quoi ma gueule ?

— tranquille et toi ?

— éclaté mais au top, comme toujours.

c'est tout.

on n'est bien loin du mot bombe dont il me caractérisait dans mes songes.

miskina j'ai vraiment cru qu'il en avait quelque chose à faire de moi.

— bon c'est pas tout mais il fait pas chaud chaud, là. venez on rentre, nan ? propose mam's.

j'avance vers lui et il enroule son bras sur mes épaules. en tous cas une chose est sûre, comme dans mes rêves, je suis pas sereine dans ces pompes.

— t'as perdu un pari, ou quoi ? demande-t-il en riant.

— j'voulais me faire belle pour toi, je réponds simplement.

— c'est réussi. ni trop ni pas assez ! tu vas briser des coeurs, et moi des cous.

j'éclate de rire et le réprimande du regard.

— c'est toi qui voulais que je me trouve un mec, nan ?

— ouais mais pas n'importe qui. et encore moins dans ces bails pourris.

il me saoule quand il joue les darons mais au fond j'aime ça.

ivy nous rejoint et on nous escorte rapidement jusqu'au carré vip qui nous est destiné. comme quoi, ça non plus, c'est pas une légende urbaine.

par contre arrête de tout comparer à ton rêves cocotte, tu vas pas t'en sortir.

on arrive et l'ambiance se réchauffe en un rien de temps. ivy se déhanche avec sa petite troupe au début, puis lo n'arrive plus à se retenir, il l'a rejoint et la piste est à eux désormais.

ils récoltent des sifflements et des cris du crew, et moi, je les regarde en souriant.

ils sont mim's n'empêche. et puis lo c'est un bon gars d'après les dires. il est pas prise de tête et il l'air de bien convenir à la brunette. c'est tout ce qui compte.

du coup, moi j'ai décidé de me la mettre parce que l'idée de rester sobre dans ce genre d'endroit me déplait au plus haut point. deen s'est proposé de remettre notre moment plainte et alcool de l'autre fois. j'ai accepté di-rect.

— donc il trompait sa meuf avec toi ? il répète, choqué.

— ouais, j'étais la side bitch quoi, j'aurais jamais cru.

— un enculé, il conclut.

nous trinquons à notre troisième verre.

— à toi, frelon. dis-je entre deux gorgées.

il soupire et commence son monologue. comme la musique est forte, on est obligés de parler d'oreille à oreille, ce qui nous empêche de nous regarder. du coup, mon regard parcours machinalement la mezzanine. et évidemment sur qui je m'attarde ?

je ne dirais pas son nom.

j'ai trop honte de ce que mon subconscient à osé imaginer à son insu.

il est négligemment assis face à moi, jambes croisées et rigole avec le groupe de filles qu'à amené ivy. il a ouvert son perfecto, laissant entrevoir un sweet blanc qui suggère un temps soit peu ses moulures.

damn.

comment je vais m'en sortir si à chaque fois qu'on se capte il dead ça ?

et comme si ce n'était pas suffisant, il se tourne dans ma direction et nos regards se croisent.

je romps le contact quasi immédiatement, acquiesçant exagérément les propos du bigo qui ne finissent pas.

— moi je fais plus confiance aux meufs, c'est fini. dit-il en buvant cul-sec.

— tu seras bien obligé de retenter un jour.

— c'est mort.

— tu veux pas de gosses ? je demande.

— j'adopterai.

— et pour le coït, tu vas faire comment ?

il rigole.

— j'vais me pougnette jusqu'à ma mort. mieux même, je vais mourir en me pougnettant.

— tu me deg', dis-je amusée.

c'est drôle parce qu'à chaque fois que je me tourne vers lui, il se tourne aussi. ce qui fait qu'à chaque fois, nos regards se croisent. ça doit bien faire la quatrième fois en cinq minutes.

dans ce cas y'a deux solutions : soit je suis complètement paro, soit je suis pas si cheum.

mais plus j'ingurgite les boissons de deen le soulard, et plus je rigole, aussi. c'est peut-être mon rire de hyène qui l'interpelle, qui sait ?

doum's nous interrompt alors dans nos plaintes incessantes et me propose de danser avec lui. ce que je refuse catégoriquement.

— allez, viens wesh.

— j'ai mal aux pieds doum's !

— enlèves tes pompes alors.

il me tire par le bras.

— j'sais pas danser gros, saoules pas !

— mais moi non plus mamène, j'suis bourré t'façon.

je souffle mais finis par me prendre au jeu. en plus le son funky qui résonne dans la salle m'enjaille en deux temps, trois mouvements.

— nan franchement kamiya, t'es mignonne hein, il répète en me faisant tourner.

— vas y toi, t'as une meuf je te rappelle.

— mdr calme ton cul j'vais pas te gérer wesh berk. mais y'a moyen que d'autres le fassent.

je me rapproche de la grande perche pour qu'il parle moins fort.

— c'est à dire ?

j'ai senti mon coeur rater un battement, mais je préfère ne pas me faire d'idées et laisser le pélo poucave de qui il s'agit.

— j'peux pas en dire plus.

— tu te fous de moi frère ? t'as parlé tu finis !

— j'peux pas.

je brandis mes deux majeurs vers lui tout en continuant de danser et m'éloigne peu à peu pour rejoindre la banquette. c'est une truc de fou ça, quand même.

à quelle heure on commence une phrase qu'on ne termine pas ? c'est le genre de truc qui me rend dingue. et doum's il adore faire ça en plus cet enfoiré.

je me mets à rire.

tout ça n'a aucun sens.

et ça se trouve que je suis encore en train de rêver de ce moment, j'suis incapable de déterminer le vrai du faux.

quand je rejoins la banquette, le burb n'est plus là. ivy est dans un coin plus loin en train de danser avec ses copines et me fais signe de venir. je joue avec mes index pour lui indiquer que je viendrai à celle d'après. ou celle d'après après. bref.

les mecs parlent entre eux, doum's s'enjaille solo sur la piste. et j'évite au maximum de regarder face à moi en sortant mon téléphone pour faire blerni j'ai des amis.

— wesh, j'entends à mes côtés.

je lève les yeux et découvre ken qui me sourit. je me décale machinalement pour le laisser s'assoir.

— ça dit quoi ? il demande en posant son verre.

— j'suis bien, comme tu le vois.

— j'vois ça ouais. t'étais à donf avec doum's.

— ça m'observe dis-donc.

— bah ouais normal, faut faire attention à la tipeu.

je rigole.

— j'pensais pas que tu serais là, je reprends.

— ah ouais, pourquoi ?

— j'sais pas, je te voyais un peu plus casanier... et un peu moins dans ce genre de délire.

— de temps en temps j'aime bien. on profite des privilèges, t'as vu. il répond.

il boit une gorgée de son verre et le contemple entièrement.

j'imprime chacun de ses gestes en mémoire, comme s'ils étaient important.

ça fait longtemps que nous n'avons pas été aussi proches. depuis notre baiser de l'autre fois.

et j'ai une furieuse envie de recommencer. sauf que ça n'a pas l'air réciproque.

et puis de toute manière, nous ne sommes pas solo dans la zone. que vont penser les gens si je m'attaque à sa bouche sans raison ?

— ça avance ton album ?

— ouais... on a finalisé un son aujourd'hui d'ailleurs.

— stylé. j'y connais rien à ça, moi.

— mais viens au stud', à l'occasion wesh. il propose.

— tu m'invites ?

— carrément, ouais.

— avec plaisir, alors.

on se regarde dans le blanc des yeux sans parler. son regard dévie ensuite vers mes jambes et remonte jusqu'à moi. il sourit.

— quoi ? je demande dans un sourire.

— rien, il répond.

silence.

— enfin, si. t'es... différente.

— c'est à dire ?

— j'sais pas...

je fronce des sourcils.

— différente bien ou différente pas bien, alors ?

il s'affale un peu plus sur la banquette et humecte rapidement ses lèvres avant de répondre.

— différente bien.

j'ai mal au ventre, maintenant.

— cool.

il change de sujet pour apaiser l'atmosphère. on parle de tout, de rien, on rigole et je retrouve le ken du début. qui sourit tout le temps et avec qui je n'imaginais rien de plus que ça.

c'était tellement plus simple quand je le comparais à mon ex et qu'il m'insupportait presque. maintenant, chaque chose qu'il fait le rend désirable. et j'ignore pourquoi mais j'ai l'impression qu'il se passe un truc entre nous.

je me fais encore des films, c'est sûr.

ivy a deserté, doum's est le seul torché à rester sur la piste et le peu de gars qui reste dans le coin sont tous stone sans exception. c'est comme si on était seuls.

et ses gestes aussi deviennent lascifs, l'alcool prend peu à peu effet sur le boug, tandis que moi je suis bien bien faite. la lumière chaude et tamisée l'éclaire à demi teinte et son regard envers moi a changé.

et là j'ai plus envie de croire que je me fais des films.

entre temps on s'est rapprochés petit à petit de sorte que nos cuisses se touchent. quand il me regarde, j'ai l'impression d'être la meuf la plus désirable et la plus désireuse du monde. moi non plus je ne lâche plus du regard, tout ce qui se passe autour n'est qu'accessoire.

c'est la première fois que j'ai autant envie de tenter le diable avec quelqu'un sans être certaine qu'il y ait une réelle réciprocité; pire encore devant de potentiels témoins.

mais je peux pas tomber dans le piège une seconde fois quand même.

j'ai une flanché la première fois, une deuxième fois dans mes rêves. c'est bon frérot.

mais lui il reste archi serein, pas un geste déplacé, pas un signe qu'il est piqué. ça peut plus durer.

— dis moi...

— mmh ?

— j'vais être cash, je lui avoue.

— fidèle à toi même, il réplique.

je m'approche de son oreille, le temps s'arrête.

— je ressens une putain de tension entre nous, et au début ça me gênait pas tant que ça, t'as vu...

je m'arrête pour regarder autour, personne ne nous calcule, ken reste attentif, je poursuis.

— mais là je... tu vas me prendre pour une tarée mais si j'te propose pas ça maintenant je le ferais jamais. viens on conclus l'affaire. un one shot. et on n'en parle plus.

il me regarde, sourit et plisse des yeux. j'arrive pas à croire ce que je viens de dire. d'ailleurs je me pince la cuisse pour être sûre d'être bien éveillée.

— tu me propose de coucher avec toi, kamiya ?

je me sens tellement bête quand ça sort de sa bouche, mais il ne faut pas que je me démonte.

ça peut être une solution. et j'ai plus rien à perdre désormais.

— oui, ken.

il se laisse tomber sur la banquette et rigole. je rigole à mon tour. c'est absurde de ouf. mais j'argumente.

— je deviens ouf, c'est peut-être que moi. mais regardes, si on le fait, la tension sexuelle redescend, on passe à autre chose. fini les questionnements à n'en plus finir et les baisers qu'on ne peut pas expliquer...

il hoche la tête, j'ai pas l'impression qu'il est convaincu. mais au moins c'est dit. je me sens légère d'un coup, ça fait du bien de dire ce qui nous pèse, l'honnêteté y'a que ça de vrai.

tu vas le faire fuir surtout, grosse folle va.

— nan wesh, il répond alors.

bim.

je m'attendais pas à une réponse forcément positive de toute manière, mais j'espérais qu'il réfléchisse un peu plus à la question.

— nan, on va pas baiser comme ça pour faire évanouir nos attirances, on est des adultes, on peut agir autrement.

boum.

il attend que je rétorque. je me contente d'hausser les épaules et de lui fausser compagnie. heureusement que je suis bourrée, je pourrais tout mettre sur le compte de l'alcool quand on se reverra. mais qui dit qu'on se reverra même ? j'ai super honte. mais en même temps, j'ai porté mes couilles imaginaires, à lui de s'éloigner ou de faire en sorte que cette tension s'apaise, maintenant. 

🥀

igo c'est le plus long chapitre que j'ai écrit jusqu'à présent je suis shoooook. vous pensez quoi de kamiya et son franc parler ? miskina 

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