Je déteste les messages de "bonne année" et de "joyeuses fêtes". Premièrement parce que je déteste les fêtes de familles, deuxièmement parce que je trouve la période de Noël affreusement ridicule, et troisièmement parce que c'est super hypocrite. Vous croyez réellement que cette année va être meilleure que les autres ?? On répète toujours qu'il "ne peut pas avoir pire que 201X" mais en décembre on finit toujours pas se plaindre, reprendre les mêmes résolutions et espérer que "l'année qui vient sera la bonne".
C'est stupide !
Honnêtement, mon avis est mitigé à propos de cette période de l'année, mais plus j'y pense et plus je trouve ça idiot. Est ce que vous avez vraiment besoin d'un jour précis -que ce soit Noël, la Saint-Valentin ou les Anniversaires- pour aller voir les personnes que vous aimer et leur offrir des cadeaux ?? Je hais les fêtes commerciales, parce qu'elles encouragent l'hypocrisie et donnent une fausse définition du Bonheur. Soit disant juste parce que t'as passé Noël avec ta famille alors vous êtes en bon terme ; et au contraire si tu restes seul au Nouvel An alors t'as pas d'amis et c'est pitoyable. Guess what guys ? J'ai vraiment adoré passer les deux dernières Saint-Sylvestre sur mon ordinateur, pendant que mes parents et mes cousins faisaient la fête en famille ! Je ne devrais pas avoir honte de dire "je passe le réveillon seule" et si j'ai fait comprendre à certain que je l'ai mal vécu, c'est plus à cause du sentiment d'abandon que de celui de solitude. Ça ne me dérange pas d'enchaîner les épisodes de série au lieu de faire le décompte, mais ça m'a fait chier d'apprendre que toute ma famille m'abandonne plus ou moins au dernier moment (je savais que mes parents ne seraient pas là, mais je ne m'attendais pas à ce que mon jumeau se casse à 22h).
Bref, je voulais dire que Noël est vachement commercial et que la "magie de Noël" est la chose la plus abjecte qui soit (j'exagère bien sûr). D'une part, je trouve ça beau de se retrouver ensemble dans la bonne humeur, de laisser tomber ses vieilles rancoeurs et ses reproches pour partager un bon repas ; d'un autre côté c'est terriblement faux-cul. Parce que la plupart des gens n'oublient pas les merdes qu'ils pensent de leurs familles, ils font juste semblant que tout s'est arrangé le temps d'une semaine. La plupart des gens se collent un faux sourire sur le visage et s'échangent des cadeaux merdiques en faisant semblant de les apprécier. Et c'est détestable, d'être forcé d'arrêter de détester quelqu'un juste parce que "c'est Noël". Je hais la codification. C'est pourquoi j'ai décidé de boycotter Noël depuis trois ou quatre années : je suis heureuse 11 mois et 3 semaines, puis fait la gueule quand vient le moment de partager un "repas convivial". Honnêtement je ne déteste pas ma famille, je les aime d'ailleurs plutôt bien, c'est pourquoi j'ai opté pour cette tactique. Parce que je suis déjà chaleureuse la plupart du temps, je vis chaque jour avec la magie de Noël en moi à m'extasier des petites choses comme des grandes, à montrer aux gens que je les aime, à faire des compliments sans retenue, à avoir cet esprit enfantin et insoucieux associé au bonheur. Pourquoi est-ce qu'on devrait se contenter d'une seule semaine ? Pourquoi est-ce qu'on ne pourrait s'aimer que pendant un seul repas ? J'ai boycotté Noël, je n'ai pas acheté de cadeaux, je n'en ai pas reçu non plus (cette année était un hiver pauvre pour toute ma famille). Je suis restée dans ma chambre jusqu'à ce qu'on me force à sortir pour manger, et j'y suis retourné immédiatement après.
Bon, avoir ce genre de comportement m'arrive souvent ces temps-ci, donc disons que j'ai juste fait comme d'habitude. Parce que Noël n'est pas un jour spécial. Noël est une fête qui n'existe que dans certains pays occidentaux ; la légende du Père Noël qui parcourt le monde entier distribuant des cadeaux à tous les enfants est un pur mensonge. L'égalité est un mensonge, la magie est un mensonge, le personnage est un mensonge. On n'a pas besoin d'un Père Noël, pourquoi avoir inventé ça ? Ne serait-ce pas plus chaleureux de savoir que ces cadeaux viennent de nos proches plutôt que d'un inconnu soi-disant généreux qui ne se bouge qu'une fois par an ? Et ce chantage des "enfants sages" est à la fois tellement faux et tellement injuste ! Les gosses de riches pourris-gâtés enchaînant caprices sur caprices ont sûrement eu plus de cadeaux en une seule nuit que moi en 17 ans.
L'idée de partage est sympa, l'éloge de la générosité est mal dite mais bien pensée, l'ambiance conviviale est possible et agréable ; mais cette accumulation de mensonges et de profits me dégoûte de ce qui aurait pu être une bonne soirée en famille.
[si vous voulez tant debattre sur cette fête (et même si vous ne le voulez pas, faites le juste), je vous conseille d'aller lire le livre Cher Père Noël, tu n'existes pas de la talentueuse FleurDeRaviolle. Maintenant, passons à la suite]
Et une semaine après les embrassades, les remerciements et la digestion du copieux dîner, on remet ça ! Et avec des feux d'artifices cette fois !!
Ah, le Nouvel An . . . Même si j'ai beaucoup de choses à reprocher à Noël, mais je ne déteste pas vraiment le 25 décembre. Par contre, le 1er janvier, je ne le porte pas du tout dans mon coeur.
Alors, je sais que je suis assez contradictoire et ça peut en déstabiliser certains puisqu'il me semble m'être comportée dans le passé comme si j'adorais cette période, donc je vais mettre les chose au point : j'adore les ambiances festives et chaleureuses, j'aime les feux d'artifices, j'aime chanter danser et manger, mais je n'aime pas la période de Noël.
Je déteste ces fêtes, mais j'aime les conséquences de cette festivité.
Donc bref, le Nouvel An.
Par quoi commencer ? C'est juste un jour comme les autres ! Les pages du calendrier s'arrachent et au bout d'un moment on doit s'en acheter un nouveau, rien d'incroyable. Est ce que vous sautez de joie lorsque vous allez vous payer une nouvelle horloge ? Just another day. Another year. Juste le temps qui passe, les secondes transformées en heures deviennent des jours, et les semaines composées de jours forment des mois qui, eux-mêmes cumulés, marquent une année. J'ai 17 premiers janvier -mais pas encore dix-sept printemps (je ne t'avais d'ailleurs pas reprise sur ce fait amesanscible01)- et je ne me souviens que de 6 d'entre eux ; les plus récents, évidemment. Et vous savez quoi ? Ça m'effraie.
Si vous avez un peu lu ce rantbook, vous savez que la chose que je hais le plus au monde (sans exagération cette fois) est le temps. Je déteste voir les jours passer, je ne supporte pas accumuler les années. C'est juste un jour de plus, et c'est exactement la raison pour laquelle je ne l'aime pas. Je ne veux pas un jour de plus, je veux que tout s'arrête, je veux retourner en arrière, je veux supprimer cette réalité dans laquelle je suis prisonnière, je veux stopper la course de l'aiguille sur le cadran ! Vous savez quoi ? Quand j'ai vu le film Benjamin Button, j'ai pleuré. Pas parce qu'il est triste et beau et touchant (enfin si, aussi pour ça) mais surtout parce que c'est mon souhait le plus cher et qui est tout bonnement inatteignable. Parce que je ne veux pas grandir, je ne veux pas vieillir, je ne veux pas avancer dans la vie ! Je ne veux pas de tout ça, j'ai peur de tout ça !
Et je trouve assez ridicule ce mythe de "c'est le moment de faire table rase et de tout recommencer". Il n'y a que le calendrier qui est à la poubelle, vos mois passés ne se sont pas effacés !Le temps n'efface rien, il marque les moments dans nos cœurs. Et je ne veux plus me souvenir d'une enfance heureuse et insouciante, je veux la revivre, et je donnerai n'importe quoi -litteralement n'importe quoi- pour ça. "C'est l'occasion de tourner la page" MAIS VOUS NE COMPRENEZ PAS QUE JE NE VEUX PAS TOURNER LA PAGE, JE VEUX RÉÉCRIRE LE LIVRE !!
Mince, c'était pas censé partir en coup de gueule . . .
Hum hum.
Je me reprends.
La raison pour laquelle je déteste le nouvel an est que je ne veux pas d'une nouvelle année ; j'ai l'impression de ne pas avoir assez profité des précédentes. Je me sens mal, à chaque fois, à l'idée d'additionner un inoffensif 1 à l'unité temporelle. Vous fêtez tous ça avec le sourire en ignorant volontairement que ce petit chiffre est en train de nous tuer à petit feu. Mais moi, je ne peux pas oublier, je ne peux pas faire semblant. Je garde les yeux ouverts chaque soirs en me rappelant que vivre, c'est mourir, et que je ne pourrais jamais revenir en arrière ; le désespoir qui me prend alors est incommensurable. Et c'est ce jour là -en plus de celui de mon anniversaire- qui me le rappelle le plus.
Le 31 décembre 2017, j'ai été incapable de dormir parce que je ne voulais vraiment pas changer d'année. Le 31 décembre 2018 j'ai eu envie de pleurer parce que je ne voulais surtout pas parvenir à la fin de mon année de Terminale (2019 était synonyme de Parcoursup et de Bac). Et le 31 décembre 2019, j'avais juste envie de dormir parce que j'étais tellement fatiguée...
Ça fait des années que je ne prends plus de bonnes résolutions parce que je sais qu'elles ne servent qu'à se donner bonne conscience les trois premiers jours de l'année. Honnêtement, on n'en a pas besoin. Les résolutions banales comme "aller à la salle de muscu", "faire un régime", "prendre soin de moi", ne sont franchement pas utiles ; et les résolutions typiques du genre "râler moins" (oui Blaaa74 je parle de toi), "arrêter de fumer", "être plus honnête", "travailler plus" ne sont que pure fantaisie. Parce que si on le voulais vraiment, on l'aurait déjà fait. Attendre un moment précis qu'on juge comme "nouveau départ" pour changer, ça sert à rien. Moi. J'ai attendu le nouvel an, puis mon anniversaire, puis la rentrée scolaire, et j'ai à nouveau attendu le nouvel an -et ce pendant des années- pour être quelqu'un de meilleur, mais ça n'a rien changé. J'ai continué de faire n'importe quoi et de repousser la ligne de départ jusqu'à ce que je me donne une grosse claque et que je me dise <<bon, là ça va pas du tout. J'ai pas besoin qu'on me dise quand faire quoi, j'ai besoin d'agir par moi-même.>>
Pour les choses qui me tenaient vraiment à cœur, j'ai réussi. Réussi à être plus honnête, à m'affirmer, à aller vers les autres, à respecter les gens, à aider ma mère. Pour les choses qui sont finalement plus importante pour la société que pour moi -travailler pour avoir de bonnes notes, faire attention à mon image pour être un "modèle" pour les plus jeunes, grandir- eh bien . . . J'y travaille encore 😅. C'est comme pour Noël : pourquoi attendre un jour précis pour être quelqu'un de sympa ?
A-t-on réellement besoin que la société nous définisse quand nous devons être qui nous devrions être ?
Parce que, l'autre problème avec ce calendrier, c'est qu'on se voile la face ! On peut se permettre d'être un batard avec sa copine puisqu'on sait qu'on va se rattraper avec la Saint-Valentin ; on a été un enfant insupportable toute l'année mais on va se tenir bien le mois de décembre ; on n'a pas du tout pensé à cette personne depuis des mois -et on sait qu'on ne lui parlera plus jusqu'au prochain nouvel an- mais on va quand même lui souhaiter bonne année ; on n'a fait aucun effort pour ses parents pendant douze mois mais le jour de leur anniversaire on leur offre un vrai truc ; on sait qu'on n'a pas réussi à tenir ses résolutions l'année passée mais on refait les mêmes parce que "cette année c'est la bonne" ! Mais à quoi ça sert bon sang ?
Le pire dans tout ça, c'est qu'après on se sent forcé d'organiser quelque chose durant les fêtes. Moi, je n'en ai voulu à personne de ne m'avoir rien offert cette année parce que je sais que la situation financière de mes parents est compliquée cette année, parce que je sais que mes frères n'ont pas le temps, parce que je ne l'ai pas fait non plus, et surtout parce que peu importe la période il arrive souvent que ma mère rentre à la maison avec des cadeaux qu'elle a eu en récupération ou qu'elle a trouvé pas cher au marché. Et ces petites surprises là ont infiniment plus de valeur que leurs cadeaux prédéfinis, préfabriqués, listés et souvent associé à la déception de ne pas avoir eu tout ce qu'on espérait. Je ne serais jamais déçue de voir ma mère rentrer du travail sans rien, mais j'aurais toujours une pointe d'amertume lorsque je me lève le matin de Noël ou celui de mon anniversaire et que je ne vois aucun paquet à mon nom. J'y survis, je sais que ça n'est pas grave et je ne me plains jamais, mais j'ai quand même toujours le coeur qui se serre un petit peu, parce qu'on m'a habitué à ça, à attendre quelque chose des autres ces jours là. Et c'est dommage car cette déception gâche toute la magie de la fête. Et je l'ai déjà dit : j'adore les fêtes. J'adore les cadeaux. J'adore les surprises. J'adore avoir des raisons de sourire, de prendre plaisir, d'aimer la vie. Les vacances de Noël devraient être synonyme de ça. Toute l'année devrait être synonyme de ça. Mais à la place, on nous incite juste -inconsciemment bien sûr- à être de froids automates toute l'année sauf quelques jours marqués d'un drapeau multicolore, durant lesquels on s'efforce d'être un peu plus humain.
Et c'est fondamentalement stupide.
Parce que les cadeaux n'effacent pas l'absence des parents qui restent tard au travail.
Parce que les gâteaux ne pardonnent pas les remarques méchantes et les attitudes blessantes de nos camarades/collègues.
Parce que les cartes de voeux ne suppriment pas la douleur de l'abandon, de la solitude, de l'incompréhension.
Je ne veux juste pas faire semblant d'aimer ou de penser à des gens qui ne comptent pas vraiment pour moi, alors en ce début de nouvelle année je n'ai fait aucun effort pour personne.