REBELLE

By Revelaworld

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On a l'habitude de dire que chaque famille est différente d'une autre. Oui partant de la composition d'une fa... More

Intro
PARTIE. 1
PARTIE. 2
PARTIE 3
PARTIE 4
PARTIE. 5
PARTIE 6
PARTIE. 7
PARTIE 8
PARTIE. 9
Bonne fête
PARTIE: 10
PARTIE. 11
PARTIE. 12
PARTIE. 13
PARTIE. 14
PARTIE. 15
PARTIE. 16
PARTIE. 17
PARTIE. 18
PARTIE. 19
PARTIE. 20
PARTIE. 21
PARTIE. 22
PARTIE. 23
PARTIE. 24
PARTIE. 25
PARTIE. 26
PARTIE. 27
PARTIE. 28
PARTIE. 29
PARTIE. 32
PARTIE. 30
PARTIE. 31
PARTIE. 33
PARTIE. 34
PARTIE. 35
PARTIE. 36
PARTIE. 37
PARTIE. 38
PARTIE. 39
PARTIE. 40
PARTIE. 41
Miss you !!!
PARTIE. 42
PARTIE. 44
PARTIE. 45
PARTIE. 46
PARTIE. 47
Au delà du destin
PARTIE. 48
PARTIE. 49
Info
PARTIE. 50
Happy New Year
TOME II
TOME II: PARTIE 1
TOME II: PARTIE. 2
TOME II: PARTIE. 3
TOME II : PARTIE. 4
TOME II : PARTIE. 5
TOME II: PARTIE. 6
TOME II: PARTIE. 7
TOME II: PARTIE. 8
TOME II: PARTIE 9
TOME II: PARTIE. 10
TOME. II : PARTIE. 11
TOME II: PARTIE. 12
TOME II: PARTIE .13
TOME II: PARTIE. 14
TOME II: PARTIE. 15
TOME II: PARTIE. 16
TOME II : PARTIE. 17
TOME II: PARTIE 18
TOME II: PARTIE 19
Ramadan Mubarack
TOME II: PARTIE. 20
TOME II: PARTIE 21
TOME II: PARTIE. 22
DEWENATY
TOME II: PARTIE 23
TOME II: PARTIE 24
TOME II: PARTIE 25
TOME II: PARTIE. 26
TOME II: PARTIE. 27
TOME II: PARTIE. 28
TOME II: PARTIE . 29
TOME II: PARTIE. 30
TOME II: PARTIE. 31
TOME II: PARTIE. 32
TOME II: PARTIE. 33
INFO
TOME II: PARTIE. 34
TOME II: PARTIE. 35
TOME II : PARTIE. 36
TOME II: PARTIE. 37
TOME II : PARTIE. 38
TOME II: PARTIE. 39
TOME II: PARTIE. 40
TOME II: PARTIE. 41
TOME II: PARTIE. 42
TOME II: PARTIE. 43
REBELLE TOME II: PARTIE. 44
TOME II: PARTIE. 45
TOME II: PARTIE. 46
TOME II: PARTIE. 47
TOME II: PARTIE. 48
TOME II: PARTIE. 49
Ramadan Mubarak
TOME II: PARTIE. 50
TOME II: PARTIE. 51
TOME II: PARTIE. 52
TOME II: PARTIE. 53
Bonne fête !!!
TOME II: PARTIE. 54
INFO
REBELLE TOME II: PARTIE. 55
REBELLE TOME II: PARTIE. 56
TOME II : FINAL
INFO
Coming soon........
AFTER................
AFTER..........
En route pour une nouvelle aventure

PARTIE. 43

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By Revelaworld

Amina inspire et expire calmement, souffle car tu es en train d’halluciner. Me disais-je intérieurement avant que mon portable sur la table n’émette une notification de message.

« Tu ne me salues pas ? »

Je cru vraiment rêver mais le voir manipuler son téléphone me prouva du contraire. J’ignorais son message même si intérieurement j’avais fortement envie de rigoler. Je déposai le téléphone sur ma cuisse pour me concentrer à nouveau sur les présentations de David qui vantait les mérites de son beau-frère.

« Amina je veux que tu me salues convenablement »

La lecture de son second message me fit éclatée de rires sans le vouloir. Je me mordis les lèvres en voyant les regards incompris de Sory et David.

_ Désolée je vais éteindre mon téléphone. 

Je faillis crier de surprise quand je sentis sa main chaude sur mon genou dénudé par la fente de ma jupe. Plusieurs sensations me traversèrent à l’instant même le chaud, le froid. Je fermai les yeux un court instant pour savourer ce contact avant de reprendre mes esprits et tenter de briser son emprise. Plus j’essayai d’enlever sa main plus il resserrait sa prise tout en gardant une attitude sereine normale. Je lui pinçai alors avant de le griffer ce qui le fit sursauter.

_ Sir est ce que ça va ?

_ Oui David je vais bien. Sory j’imagine que vous êtes occupé alors je ne vais pas y aller par quatre chemins. J’ai besoins de vos talents de consultants et d’expertises pour un projet important. Au cours de ce projet un bureau vous sera attribué dans les locaux de Sy and Co ainsi qu’une voiture de service si vous n’êtes pas véhiculé.

_ Actuellement j’ai en charges plusieurs contrats que je dois honorer. Alors je ne pourrai pas travailler exclusivement pour vous monsieur Sy.

_ Sory Tall c’est bien ça je ne fais pas dans la demi-mesure. Et quand on bosse pour moi j’exige du 100%.

Plus prétentieux que lui tu meurs. Cependant je devais avouer que son ton autoritaire ne me déplaisait guère ça le rendait même plus viril qu’il ne l’était déjà.

_ Moi non plus je ne fais pas de demi-mesure concernant mon travail sinon vous ne seriez pas là à vouloir l’exclusivité. Je ne suis pas le seul avocat d’affaire dans ce pays certes  mais si j’accepte de prendre un dossier c’est selon mes conditions que vous êtes libre de refuser bien évidemment.

Un véritable combat de coq s’offrait à moi. Mes yeux ne cessaient de faire la navette entre mon ex et nouveau patron. J’ignore pour quel raison mais j’adorai être témoin de prise de bec ; c’était sans doute mon côté satanique. Je n’étais pas la seule d’ailleurs, David lui aussi semblait amusé.

_ Et quels sont tes conditions ?

_ Je ne serai présent dans vos locaux qu’en fonction de l’importance du traitement de dossier.

_ Et en ce qui concerne le suivis du dossier ?

_ Mon assistante ici présente s’en chargera. Elle nous servira d’intermédiaire si je suis dans l’incapacité de le faire personnellement et vous fournira tous les moindres détails du déroulement du dossier. Cependant nous serons en contact perpétuel jusqu’à l’aboutissement du dossier. Qu’en dites-vous ?

_ Il n’ya rien à ajouter si ce n’est que je passerai à votre cabinet demain pour signer un contrat et parler du projet. Une dernière chose je tiens à ce que ce projet soit strictement confidentiel………………………….

………………………………………………………………………….

Il était 17h passé mais elle était toujours restée sur le tapis de prière en train d’étreindre son chapelet demandant pardon à son créateur. Malgré les clameurs et les cris de ses neveux elle resta de marbre très concentrée sur ce qu’elle faisait. Ce soir elle n’était pas d’humeur à réprimander qui que ce soit ou se lamenter.

Pour la énième fois, ses tantes vinrent la voir. Les jumelles maléfiques comme elle les appelait , elle n’arrivait pas à croire que sa mère ait fait venir la famille juste pour une discussion de mariage. Depuis sa chambre, elle entendait aisément ses tantes vantaient ses mérites ainsi que ses belles sœurs à Galass et ses oncles. Aujourd’hui tous s’étaient donné le mot pour la faire passer pour un ange juste pour se débarrasser d’elle : à croire qu’elle était invivable.

_ Dieu soit loué ! S’exclama sa tante Coumba Ka quand elle se leva pour plier le tapis et enlever le voile qui recouvrait sa tête.

_ Mbétté kou guiss déwame diouli rek bou teuweu paré (On dirait qu’elle a vu sa mort une prière qui ne finit pas)

Sa tante Houreye n’avait pas tellement tort. Ce qui l’attendait au salon équivalait à un suicide. Elle qui s’attendait à voir uniquement Galass, ce dernier était venu accompagner par deux de ses oncles pour les présenter sa famille.

_ Wa légui do solou wala djarouko ndakh koula bayi gua sol fi daguite gawal nieuw nouyou sa goro yii sank batay yow laniouye hare (Et maintenant tu ne comptes pas te changer ou bien reste ainsi sinon tu porteras des habits indécents. Dépêche-toi de venir saluer tes beaux-parents ils t’attendent depuis un bon moment.)

Lasse, elle les suivit habillée de son djellaba de prière. Kal’s avait sorti le grand jeu. Des plateaux de beignets de nems de jus et de canettes étaient disposés sur la table. Quand sa fille fit son apparition au salon, elle sut que quelque chose n’allait pas. Ne dit-on pas que le cœur d’une mère ressent la douleur de son enfant ?

Zahra n’était pas dans son assiette. Elle fit le tour du salon pour tendre la main aux deux hommes pour finir par Galass et s’assoir auprès de sa mère.

_ Maintenant je comprends ton impatience cher neveu à faire d’elle ton épouse. Tu n’as nullement exagéré en disant qu’elle était une très belle  femme.

Kal’s flattée se mit à sourire du compliment à la place de sa fille qui était aussi muette qu’une carpe. Depuis que sa fille avait proclamé haut et fort se marier à Galass, le sourire ne la quittait plus. Aujourd’hui elle avait eu sa revanche en conviant tous les gens qui proclamaient haut et fort que jamais sa fille ne trouverait un bon époux.

_ Comme nous l’avons témoigné à tes parents, Fallou est notre enfant, notre neveu. Je suis le grand frère de sa mère et lui c’est le petit frère de son père. Il a le cœur sur la main. C’est une personne pieuse très calme si calme qu’il en est devenu casanier. S’il n’est pas au boulot il reste sagement à la maison. Fallou n’a de différents avec personne il est ami avec tout le monde surtout les enfants. Certes il n’est pas riche mais reste très généreux et n’hésite pas à venir en aide à quiconque. Alors ma fille sache que tu es chanceuse d’avoir trouvé quelqu’un tel que lui. Bien vrai que Fallou nous ait juste demandé de venir faire connaissance  officiellement nous aurions souhaité sceller votre mariage avant de partir mais chaque chose en son temps. Vu que tes parents nous ont donné leur aval ça ne tardera pas alors la prochaine fois qu’on reviendra dans cette maison ce sera pour demander ta main.

Zahra ne dit rien. Elle ne faisait que les regarder parler et rire entre eux. On dirait dit qu’elle était prise dans une sorte de tourbillon qui l’empêcher de respirer correctement. Elle bredouilla quelque chose pour sortir en vitesse du salon. Elle ne répondit pas aux appels de Fallou pour se ruer sur les escaliers et trouver refuge à la terrasse.

Malgré l’air frais, elle sentit ses poumons se comprimaient. Elle se retenu aux rebords pour contempler le quartier. Quand son regard se posa sur le lampadaire en face de chez eux, elle se rappela de Sylvestre. C’est sous ce même lampadaire qu’il s’était tenu totalement ivre en plein soleil pour hurler son nom comme un fou.

Si la honte pouvait tuer alors elle serait sans nul doute morte ce jour-là. Elle était en train de trier les affaires de sa mère quand elle entendit Houreye hurlait son nom avant d’arriver en courant dans la chambre.

_ Gogo yéna gui raté kogne bangui wath (Tante vous êtes en train de rater, le quartier est très animé)

Contrairement à Oumou kalsoum qui offrit toute son attention à sa nièce, Zahra continua son travail de toute manière sa cousine avait l’habitude de dramatiser comme sa mère : c’était une affaire de famille chez les Ka.

_ N’avez-vous pas entendu les coups à la porte il y’a un instant ? C’était un ivrogne qui disait chercher une certaine Mina mais je lui ai dit qu’il n’y avait pas de Mina ici. Je croyais même qu’il était parti mais non. Il est assis sous le lampadaire entrain de crier sous ce chaud soleil.

Zahra laissa tomber les papiers de sa mère pour se ruer dehors. Il n’y avait qu’Elisa et sa famille qui l’appelait de la sorte. Sa première pensée s’envola vers Roger avant que les cris ne lui parviennent disculpant le mari de sa meilleure amie.

_ Mina, mon amour sort Mina. Je t’en prie Mina je t’aime pardonne moi. Mina, Mina ou es-tu ? Mina…………….

En ce jour de dimanche, le quartier s’était vite rempli de monde, chacun se tenant sur sa porte les yeux rivés vers Sylvestre. Dans une chemise ouverte verte menthe à courtes manches et pantalons jeans, il était assis sur le sable adossé au lampadaire.

Zahra se mit à l’épier entre l’entrebâille du portail n’osant sortir la main sur la bouche. Elle cogitait sur quoi faire lorsque sa cousine ouvrit grandement la porte suivit de sa mère qui tenait un sceau. Avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit et comprendre, elle vu simplement sa mère versait de l’eau sur Sylvestre en criant.

_ Yébaté nane ba sa tate tangue di nieuw ti tankal gnegni ni. Diougué fii fii Mina amoufi soulard bou bone bii nane ba hamato foné (Emmerdeur tu bois comme un trou et viens emmerder les gens. Bouge de là. Il n’y a pas de Mina ici sale ivrogne boire jusqu’à ne plus savoir où tu es)

Sylvestre éclata de rires ne comprenant pas ce que disait Oumou Kalsoum. Son attitude n’avait fait qu’excité le voisinage. Mère Walf la première se lamentait tout comme mère Toubab qui affirmait que Sylvestre avait perturbé leur sieste. Elles avaient toutes formé un cercle autour de Sylvestre en battant des mains s’indignant de son acte lorsqu’il aperçut Zahra sur le seuil de sa porte la main sur la bouche.

Quand il se releva toutes les vielles déguerpirent on aurait dit Hussein Bolt. Ceci arracha un sourire à Zahra qui regretta de n’avoir pas eu son portable entre les mains pour les filmer. Son amusement fut de courte durée quand Sylvestre venu se mettre à ses pieds lui serrant la taille.

_ Wa ki lou mouy deff nii houreye ana niome Sidy dawal wowilène.
(Mais qu’est-il en train de faire comme ça? Houreye ou est Sidy et les autres va les appeler)

_ Niome Nieup dem na niou stade (Ils sont tous partis au stade)

_ Bayil diambour dji ni rek guène deff di sakou domou diambour yii (Laisse la c’est ainsi que vous faites pour abuser l’enfant des gens) Intervenu Mère Sylla.

_ Mina, mon cœur je…. t’aime je t’aime ma chérie je ne veux que toi. Tu es à moi…. Serra-t-il plus fortement la taille Zahra qui devenu inerte tel un statut.

_ Syl…Sylvestre que fais-tu là ? Relève-toi et rentre….. Stp

_ Guani lane yow Néné dagua hame soulard bi ? (Que dis-tu là ? Néné tu connais cet ivrogne ?)

Elle n’osa répondre à sa mère.

_ Non Mina non, je t’aime regarde j’ai de l’argent…. Je t’aime Mina tu es à moi…….

_ Bania ham je t’aime foumou tabi hamanté am nafa
(Bien sûre qu’elle le connait. Là où il y’a je t’aime c’est qu’il y’a connaissance)

_ Kidé Mina bimou done sète guissate nako Néné là. Ah dome kagne gua toude Mina akk louy Mina. Kone yow daguay dokh thii deukeu bii di diokhé tour yo toudoul nakh lane.
(Il a retrouvé la Mina qu’il cherchait c’est Néné. Ah ma fille depuis quand est-ce que tu t’appelles Mina et que signifie Mina. Donc toi tu silionnes la ville pour donner de faux prénoms pour quel raison ? )

_ Hana mbarane akk farantou bou méti rek. Hana lo meuna farantou farantou gua oute sa nawlé. Néné gallé hana guisso no mel machallah xalé bou touti dara diomoula lii louko diare.
(Juste pour collectionner les hommes et sortir avec eux. Bien que tu puisses avoir des petits amis cherche tes semblables au moins.  Néné Gallé ne t’es-tu pas regardé ? Je touche du bois tu es jeune belle et peux avoir tout ce que tu veux mais pas ainsi.)

_ Néné dé mane la bète bétoulène. Akk sa yaye nimou mel thi kogne bii kène hamalouko sa baye wahi nopi niouy nite you bakh niou nieup respecté. Akk lo meuna deff thia alaba gua bagne ko indi fii di hawi sène soutoura nii.
(Néné ne vous a pas surpris c’est moi qu’elle a surprise. Regarde comment ta mère est respectée dans ce quartier. Personne ne sait rien d’elle ton père y comprit. Ils sont des gens bien que tout le monde respecte. Malgré tout ce que tu peux faire ailleurs fait en sorte que ça n’arrive pas ici pour couvrir de honte tes parents.)

Les mots de ces vieilles mégères ne lui faisaient ni chaud ni froid. Tout ce qui sortait de leurs bouches n’étaient que mensonges à longueur de journée. Elles étaient de véritables sophistes capable de transformer ce qu’il ya de plus vrai en faux et ce qu’il y’a de plus faux en vrai. La seule qui l’importait à ce moment précis était sa mère qui avait gardé la tête baissée comme si elle portait tout le poids du monde et surtout l’homme qui venait juste d’arriver.

_ Sylvestre relève toi et rentre chez toi je t’en prie…. Stp. Le conjura Zahra. Qui l’aida à se relever.

Devant le regard ébahis des autres, Sylvestre prit appuie sur elle. Ils ne firent que deux pas avant d’être intercepter par Oumou Kalsoum.

_ Ou comptez-vous aller ainsi ? C’est à toi que je m’adresse Zahra. 

_ Yaye je le ramène ………..

_ Néné je n’ai qu’une chose à te dire c’est de laisser immédiatement ce type et de rentrer à l’intérieur. Est-ce que ça va dans ta tête ? Ça ne te suffit pas qu’un ivrogne vienne te voir disant qu’il t’aime il faut aussi que tu le ramènes je ne sais ou………

_ Maman toi aussi je vais juste le ramener chez lui c’est le beau-frère d’Elisa. Tu sais bien qu’il tient à peine debout et tu veux que je le laisse errer ainsi.

_ Ah dome wowe gua beut sa Ndèye wakh gua lank nadakh lane goor boudoul sa dieukeur soulard tekk thii.
(Ah ma fille tu es bien arrogante ta mère parle et tu refuses de l’entendre juste pour un home qui n’est pas ton mari, un ivrogne qui puis est)

Galass qui revenait juste de l’hôpital ne comprit rien à la scène bien qu’il reconnut Sylvestre. Il avait juste tendu son cartable à Zahra pour prendre le relais et tenir Sylvestre.

_ Laisse je vais le ramener il vit là où nous étions partis diner pour ton anniversaire non.

_ Oui ! Merci

Galass ne répondit pas se contentant de tirer Sylvestre qui titubait pour héler un taxi plus loin.

A peine qu’elle ait mis les pieds chez elle que sa mère se mit à pleurer à chaudes larmes en lui donnant des coups. Elle eut si peur qu’elle ne ressentit même  pas les tapes qu’elle lui assénait.

_ Yaye calme toi s’il te plait je peux t’expliquer…….

_ Oh Zahra tu m’as tué, tu m’as tué de honte Néné Gallé…. Ou ai-je faillis hein ? Je ne t’ai jamais rien refusé. Je t’ai toujours épaulé, soutenu. Tu veux me tuer c’est ça ? Depuis plus de 25 ans j’habite ce quartier et jamais on ne m’a pointé du doigt si ce n’est pour me citer en exemple pour mes bonnes œuvres. Jamais je n’ai été cité dans des problèmes. Avec tout ce que j’entends à longueur de temps sur toi j’ai toujours pris ta défense mais aujourd’hui tu as donné raison à ces gens. Je ne te reconnais plus. Qui es-tu ? Qu’es-tu devenue Néné Gallé ?  Mènes-tu une double vie ? Si tu es capable de sortir avec des ivrognes c’est que tu es bien capable de me mentir à moi ta mère ? As-tu seulement travaillé ? Le vol dans la boutique de Fariss ? Et cet homme que tu nous avais présenté en tant que ton patron ? Mon Dieu et nous t’avons laissé partir deux semaines avec lui ? Néné je ne te reconnais plus. Dis-moi qui es-tu ? Qu’est ce qui t’a changé à ce point pour quel raison ? Zahra es-tu toujours vierge ? Sylla avait-elle alors raison de penser que tu étais enceinte ? Tu étais enceinte ? Amina Zahra Fall qu’aurais tu fais si ton père ou tes frères étaient là aujourd’hui ? Que vais-je bien pouvoir lui dire ?

_ Yaye hana Colombo sakh akk Derick  di naniou la may fo wahé deff sène enquête. Té gua bayi sa dioye yi bala sa tension di yekk. Nioumay toumal nii ma la fébar lo. Liniou may toumal rek doyna.
(Maman même Colombo et Derick laisse les suspects s’exprimer puis faire leur enquête. Arrête tes pleurs avant que ta tension artérielle ne hausse et qu’on m’accuse de t’avoir rendu malade. Les chefs d’accusations à mon encontre sont déjà suffisantes comme ça)

_ Lène na lako hamal keur gui doto ko guèneu tekk thii liguèyou keur yeup yakoy yénou légui baguay néki nitt. Té gua dieuli yéré you tilime yeup fotiko (Je n’ai qu’une chose à te dire désormais tu ne sortiras plus de cette maison et tu te chargeras de tous les travaux jusqu’à ce que tu redeviennes lucide. Et pour commencer va prendre tous les habits sales de tout le monde pour faire le linge).

Elle acquiesça et entreprit d’aller prendre les vêtements. Houreye pour se venger en profitait pour sortir tous les jeans des garçons……………

Le trajet entre Centenaire et la 60rue Marsat x Faidherbe n’était pas long. Après avoir laissé Sylvestre aux soins de Roger, Fallou reprit le chemin de retour mais en marchant cette fois ci. Bien que fatigué par la journée qu’il venait de passer, il n’avait qu’une envie c’était de décompresser avec Zahra. Les traits tirés, mains dans les poches, il marchait tout doucement en réfléchissant. Sylvestre n’avait cessé de crier son amour pour Zahra dans le taxi avant de se mettre à chanter en créole. Il venait de comprendre cette attitude bizarre que ce dernier avait lors du diner d’anniversaire de Zahra. Etait-ce possible que ce dernier soit en coupable avec Zahra ? Il n’osait l’imaginer. Zahra n’était pas capable de lui mentir, elle n’était pas ce genre de fille non Zahra ne lui ferait jamais ça.

Dès qu’il mit les pieds dans le quartier de sa dulcinée, il fut accaparé par mère Sylla qui lui fit un fidèle compte rendu de la scène de l’ivrogne et de Zahra. A la fin de son rapport, il l’avait simplement remercié avant de partir et qu’elle ne le traite de crétin.

Il trouva Oumou Kalsoum en train de faire du thé. On aurait dit qu’elle s’acharnait sur les tasses pour évacuer sa colère. La mousse qu’elle avait formé avec le thé menaçait de déborder  sur les rebords des tasses. Galass la salua poliment. Elle le regarda un court instant avant de lui tendre un verre qu’il accepta. Malgré la température du thé, il le but d’un trait se brulant au passage la langue devant les regards insistants de Kal’s.

_ Ou est Zahra ? Osa-t-il demander en fixant ses pieds.

_ Elle est sur la terrasse. Tu peux aller la voir mais avant de rentrer j’ai à te parler ! Lui fit-elle savoir durement.

Il s’adossa au mur un bon moment contemplant Zahra en short fleuri et débardeur assise sur un banc, penché sur une bassine en train de faire le linge. L'image semblait irréelle à chaque qu'il venait la voir il la trouvait toujours bien pomponée sans rien faire. S'il ne l'avait pas vu de ses propres yeux il ne croirait jamais qu'avec de si longs ongles qu'elle pouvait faire le linge.

Sans mot, il retroussa les manches de sa chemise en wax pour s’emparer d’un vêtement déjà lavé.

_  Hey Qu’est-ce que tu fais là ? Et que fais-tu comme ça ?

Il soupira.

_ Ça ne se voit pas je suis là pour te voir et là je t’aide.

_ Holal boulma yokal liguèye lima sonou rek doyna (Regarde n’augmente pas ma corvée je suis suffisamment fatiguée comme ça)

_ Raison de plus laisse-moi t’aider que crois-tu que je ne peux pas étreindre des vêtements tout ce qu’il y’a de plus facile.

_ Alors prouve le tu vois ce sceau  je te le laisse. Montre-moi de quoi tu es capable.

_ Profiteuse !

Zahra continua son travail. Depuis plus une trentaine de minutes, elle était en train de faire le linge de tous les habitants de la maison sans aide. Juste pour la punir,  ils allaient la transformer en boniche. Elle savait ce qui l’attendait désormais c’est elle qui allait tout faire sans broncher. Elle contempla longuement ses doigts qui commençaient à s’irriter par les pantalons de ses frères, neveux et faillit pleurer. Tout doucement elle soufflait dessus jetant des coups d’œil à son docteur qui en un temps record finit d’étreindre tous les habits.

_ Tu vois je le fais même mieux que toi. Le rejoignit Galass en s’accroupissant auprès d’elle pour lui prendre les mains. Qu’est-ce que tu as aux doigts ?

_ Rien ! Retira-t-elle ses mains pour s’emparer d’un vêtement qu’elle  mit à frotter.

Galass ne dit rien et entreprit d’imiter son geste en plongeant ses mains dans la bassine mousseuse.

_ Si tu veux m’aider fait le mais assis toi sur le banc avant que tu ne lâches un pet  avec ta position là.

Il sourit faiblement. Il n’y avait pas à dire Zahra avait un mental d’acier.

_ Monsieur Mantane t’envoie ses salutations et excuses. Il dit qu’il t’appellera…..

_ Il a intérêt. Tu as vu ma mère ?

_ Oui sama goro bi aka meuna napé (Oui ma belle-mère elle sait bien intimider)

_ Pas plus que la sienne comment va-t-elle Adji Gaindé ?

Il rigola pour de bon cette fois ci.

_ Zahra fait gaffe à ma mère. A cause de toi les gens l’appellent ainsi à la maison et c'est tout le temps des histoires. J’ai vu mère Sylla elle m’a parlé de ……….

_ De moi de l’ivrogne qui a fait un tabac ici j’imagine continua-t-elle le sourire aux lèvres.

_ Alors c’est vrai ce qu’elle a dit ?

_ J’imagine qu’elle a augmenté et dramatisé mais dans l’ensemble c’est vrai. En plus tu étais là pour tirer tes propres conclusions.

Galass se tu l’air pensif en l’observant.

_  Si tu veux me quitter je le comprendrai je ne t’en voudrais pas….

_ Pourquoi te quitterai-je pour de simples broutilles ? Zahra je t’aime et je veux faire de toi ma femme…………….

_ Et pourquoi est-ce que tu m’aimes ? Tu sais j’en ai entendu des je t’aime au cours de ma vie sans que ça ne soit sincère. Alors quand tu me le dis j’ai besoin de savoir pourquoi est-ce que tu m’aimes ?

Il sourit en enlevant ses lunettes pour se rapprocher d’elle et lui tenir les deux mains dans l’eau savonneuse. 

_ Je t’aime simplement parce que je t’aime et que….

_ J’ai vraiment besoin de savoir si je peux te faire confiance Fallou Ndiaye. J’ai assez commis d’erreurs bêtement et pour dire vrai là je suis fatiguée……………

_ D’accord tient voilà une raison ça me plait beaucoup quand tu ne me laisses pas le temps d’en placer une de m’interrompre et c’est ce que tu fais très souvent d’ailleurs. Sourit-il amusé

Il leva les yeux en l’air avant de poursuivre.

_ Je t’aime parce que tu es vraie et que tu ne cherches pas à t’excuser d’être la personne que tu es : belle, sexy à mourir, intelligente, directe, franche……

_ Oh arrête wagnil way Pinocchio bala sa bakène bii ki koudou (Oh diminue tes mensonges Pinocchio sinon ton nez risque de s’allonger) Eclata-t-elle de rires.

_ Tient encore une autre raison ton sens de l’humour, ta capacité à prendre les choses à la légère. Tu n’as aucune idée de l’effet que tu me fais. Tu n’as pas conscience non plus que tu te comportes dès fois comme une fillette de 5ans insouciante, rigolote, capricieuse, étourdie. Je t’aime parce que tu es très ouverte tout en restant restreinte et tout ceci fait de toi quelqu’un d’unique.

_ Toi aussi tu es quelqu’un d’unique pour avoir réussi à me dire toute ces belles choses et que ça me touche sincèrement. Et crois moi j’en ai entendu de belles paroles sans que ça ne me touche. L’histoire que t’a raconté Walf c’est que Sylvestre mon ex est venu totalement ivre me criait son amour devant tout le monde. Bien sûr sans connaitre de quoi il en retournait on m’a jugé calomnié et taxé de tous les noms d’oiseaux……….

_ Tu ne devrais pas laisser les paroles de mère Sylla te toucher. A vrai dire tout ce qu’elle dit m’importe peu….. Et ce n’est pas parce qu’un ex ivre vient crier son amour pour toi que tu es mauvaise n’est-ce pas ?
_ Galass je n’ai rien à me reprocher. Je suis quitte avec ma conscience. Laisser les mots de nos voisines me touchaient seraient leurs accorder de l’importance. Les mots et gestes qui m’ont touché et blessé sont cependant ceux  de ma mère.

_ Ne t’en fait pas tout ira bien. Elle est juste fâchée !

_ Galass je suis fatiguée. Elle abuse juste pour cette histoire tu vas voir ils vont  m’empêcher de sortir de la maison alors que j’ai un entretien à faire. J’aurai beau le leurs expliqué ils ne me croiront pas.

_ Je pourrai en toucher deux mots à tes parents si tu veux.

_ Essaye je suis preneuse même si tu risques de te prendre la sandale de Kal’s ou au pire le crochet du commandant s’il entend la version des autres.

_ Pour toi je prendrai tous les coups du monde s’il le faut. Je t’aime sincèrement Amina Zahra Fall crois-moi.

_  Je te crois et pour te le prouver j’accepte de t’épouser Fallou Ndiaye. Laisse-moi juste le temps de décrocher ce nouveau job et de m’y habituer.

_ Vraiment ? Hurla-t-il

_ Oui vraiment Fallou Ndiaye !

Depuis ce jour elle ne revu plus Sylvestre. D’après Elisa qui était venue encore s’excuser, Roger s’en était pris à son cousin avant qu’il ne prenne un vol pour Praia. Depuis l’incident de Sylvestre, sa mère ne lui adressait plus la parole et  quant à son mari, il l’ignorait totalement. Que ce soit chez elle ou au sein du quartier, chacun de ses faits et gestes étaient minutieusement scruter à la loupe. Même pour son entretien chez Sory Tall, il a fallu que Galass s’y mette afin qu’elle puisse sortir de la maison.

_ Tout va bien ?

Sans qu’elle n’ait besoin de se retourner, elle sut que c’était lui. Elle fixait l’immeuble de son voisin Amadou sans ciller quand elle sentit deux mains sur ses épaules.

_ Tu ne m’avais pas dit que tes oncles viendraient…. Et puis on avait dit qu’on prendrait notre temps….. Galass il ne faut pas qu’on se précipite…..

_ Zahra que me dis-tu là ? Tu m’avais demandé du temps pour décrocher ce job et t’y habituer et c’est ce que j’ai fait. Ma chérie on va se marier et je me dois de présenter à ta famille la mienne. ….

_ Je sais….

_ Regarde-moi et dis-moi ce qui te préoccupes ?    

Elle ferma les yeux inspira fortement avant de se retourner lui faire face.

Aujourd’hui son docteur était habillé en tenue traditionnel ça lui allait bien mais elle trouva que sur Sir c’était parfait. La manière dont les boubous et camisoles se posaient parfaitement sur ses épaules carrément symétriques, ses 1m 80, sa prestance faisaient ressortir l’élégance de habits traditionnels ne put-elle s’empêcher de penser.

_ A quoi est-ce que tu penses tu es entrain de sourire là ?

_ Il est beau ton boubou. Se précipita-t-elle de dire pour se nicher entre ses bras et lui faire un long câlin.

Ils restèrent ainsi un bon moment sans bouger l’un souriant en repensant à l’attitude de son patron et l’autre souriant à cause de cette marque d’affection inhabituelle…………………………………………………

………………………………………………………………………….

Même un roi doit parfois se risquer en territoire inconnu sortir de l’enceinte du château. Il arrive que le plus macho des hommes redevienne un pur romantique en un claquement de doigts et vice versa. Si un homme sort de sa zone de confort et adopte un nouveau style ou bien change il n’y a pas cherché de midi à quatorze heures : c’est à cause d'une femme. Que ne ferions-nous pas pour celle qu’on aime et veut plaire ou se faire pardonner ?

Une tunique en Bazin marron tabac par-dessus un grand boubou de même couleur avec des broderies en forme de lune beige avec des babouches brodées, bien installé à l’arrière de sa voiture, quelqu’un toqua à la vitre avant que le chauffeur ne démarre.

_ Malal ? Un problème ?

_ Doit-on changer l’itinéraire monsieur Sy ? Vous n’aviez pas mentionné que vous iriez à la mosquée aujourd’hui. D’habitude vous y allez que les vendredis.

Il soupira. Il venait de comprendre ce regard bizarre que lui lançait son personnel depuis le petit déjeuner.

_ Non je ne vais pas prier Malal. Et m’habiller de manière traditionnelle ne signifie pas que je me rends forcément à la mosquée, qu’importe le jour vendredi ou pas j’ai le droit de m’habiller de la sorte compris ?

Ce dernier acquiesça. Son garde du corps n’avait pas eu tort de demander. Il ne portait d’habits traditionnels que pour prier, les vendredis et rarement pour aller à des cérémonies. Qu’il le porte en ce jour de mercredi n’était pas un simple hasard.  Sir avait bien remarqué l’admiration de son ex assistante quand il s’habillait de la sorte auparavant alors pour se faire remarquer de nouveau par elle, il fit l’effort de s’habiller ainsi.

Il sourit en repensant à elle, au premier jour qu’ils s’étaient rencontrés à la plage. Jamais il n’aurait cru que cette fille non seulement changerait qui il est mais aussi son destin. Lui, Sir Hamdel Sy s’intéressait à une fille jusqu’à quémander son attention était impensable. Il était loin de se douter que cette personne prétentieuse, cette poupée cupide et frivole comme il pensait qu’il haïssait grandement, deviendrait par la suite très importante pour lui plus importante que lui-même. Il ne savait pas qu’elle finirait par lui être si chère jusqu’à se cacher de son père pour la toute première fois de sa vie…………………………………………….



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