Shana Varane
On est le vingt-trois décembre. Ruben a deux mois maintenant. Il a beaucoup changé depuis sa naissance. Je suis actuellement à Nice avec ma petite famille car j'ai un rendez-vous professionnel ici. J'ai repris le travail il y a un mois. Avec Julio, on a acheté un local pour ouvrir une agence à Nice. Evidemment, nous on reste à Madrid. J'ai un rendez-vous avec un potentiel responsable d'agence. Il s'occupera de Nice mais je viendrai de temps en temps ici ou Julio fera le trajet. On verra bien le moment venu. Je rejoints mon homme qui est avec notre fils dans le salon. Je m'approche d'eux et embrasse le front de mon fils avant de poser mes lèvres sur celles de mon mari.
Moi : Je vais devoir y aller.
Raphaël : Pas de problèmes. C'est déjà le combientième gars que tu vois ?
Moi : Le quatrième. J'espère que celui-là sera le bon.
Raphaël : J'espère aussi. Bonne chance.
Moi : Merci. J'irai au cimetière avant de revenir donc ne trouve pas le temps long.
Raphaël : Ça marche.
Je souris à l'homme de ma vie et sors de ma maison. Je prends la voiture et me dirige vers le centre de Nice. J'ai rendez-vous directement à l'agence. Une fois sur place, j'entre dans le local et j'attends mon potentiel employé. Monsieur Durant arrive quelques minutes plus tard. Je lui sers la main et l'invite à s'assoir.
Moi : Je vois que votre CV est parfait. Vous avez de l'expérience plus que satisfaisante, vous avez travaillé avec de grands groupes. Pourquoi choisir la nôtre ?
Durant : Je n'ai jamais été responsable. Je voulais relever ce défi et pourquoi ne pas aider un jeune groupe à se développer.
Moi : Je vois. Je ne sais pas trop quoi poser comme questions car vous m'avez l'air vraiment parfait pour ce poste. Vous êtes le meilleur des candidats.
Durant : Je vous en remercie.
Moi : Je crois que c'est clair. Vous êtes embauché.
Durant : Merci beaucoup. Je ne vous décevrez pas.
Moi : Je crois en vous. Si vous avez quelconque problème, appelez-moi à Madrid.
Durant : Je n'y manquerai pas.
Moi : Bien. On va passer à la signature du contrat.
Durant : Ça me va.
Moi : On espérait que l'agence soit ouverte en début d'année.
Durant : Elle sera ouverte, ne vous en faites pas.
Moi : Ça me rassure.
Je souris à mon nouveau collègue et je lui fais signer son contrat. Une fois que c'est fait, je range tout ça.
Moi : Vous avez déjà des personnes qui vont venir travailler avec vous ?
Durant : Oui bien sûr. J'ai travaillé avec des personnes qui sont maintenant au chômage et qui sont compétents dans le domaine.
Moi : Tout est parfait alors. On se reverra en janvier car je reviendrai.
Durant : Il n'y a pas de problèmes.
Moi : C'est bon alors. C'est terminé.
Durant : Merci beaucoup.
Moi : Merci à vous.
On se lève et on se sert la main avant que je ne remette un double des clés à Durant. On sort de l'agence et on part chacun de notre côté. Les travaux sont terminés depuis une semaine. Il reste plus qu'à emménager. Je prends ma voiture et roule jusqu'au cimetière. C'est toujours très difficile pour moi. Je me gare et attends quelques minutes avant de sortir de ma voiture et de me diriger d'un pas lent vers la tombe de mes parents. Une fois devant celle-ci, quelques larmes coulent le long de mes joues.
Moi : Salut. C'est moi, Shana. Je sais que ça fait longtemps que je ne suis pas venu mais j'avais tellement de choses à faire. Je devais reprendre le travail et m'occuper de mon bébé. J'espère que de là où vous êtes, vous voyez comment votre petit-fils est formidable et magnifique. Il est à croquer. Vous aurez été fous de lui. Ça fait plus de dix ans que vous êtes partis... Je vais beaucoup mieux maintenant mais je pense toujours beaucoup à vous. J'ai moins mal qu'avant, je vis avec votre perte. J'ai compris récemment que je devais définitivement aller de l'avant. Je disais que j'allais bien mais ce n'était pas forcément le cas. Quand j'ai eu mon fils dans mes bras, c'est là que j'ai compris que je devais aller de l'avant et donner tous l'amour que j'ai pour Ruben. Je dois être une bonne mère et penser à mon fils. Je vais devoir y aller. Je vous aime énormément et prenez bien soin de vous. Je reviendrai bientôt. Je vous aime.
Je souris et une petite larme s'échappe. Je me retourne pour partir et je vois au bout de l'allée mon mari avec notre fils. Il est venu alors que je ne lui avais rien demandé. Quand je vous dis qu'il est incroyable. Je souris en les voyants et m'avance vers eux. Je pose mes lèvres sur celles de mon mari et caresse la petite joue de mon bébé. On sort du cimetière et je remarque qu'il y a que ma voiture.
Moi : Vous êtes venu à pied ?
Raphaël : Non, j'ai payé un taxi.
Moi : Ah d'accord. On rentre ?
Raphaël : Volontiers.
L'homme de ma vie installe le petit derrière et on se met en route pour la maison. Une fois sur place, on enlève nos manteaux et je prépare le biberon de Ruben car monsieur à faim. Je lui donne ensuite à manger et il reste dans mes bras. Je suis heureuse d'avoir un fils merveilleux comme lui. Pour le moment il n'est pas très chiant et évidemment, ça peut changer au fil du temps.
Moi : Kendra et Lucas viennent à quelle heure ?
Raphaël : Ma sœur m'a dit vers seize heures.
Moi : Ça va, j'ai le temps avant de devoir supporter Hernandez.
Raphaël : Tu m'étonnes.
Moi : Merci d'être venu au cimetière.
Raphaël : Je savais que tu allais être chamboulée après et je ne voulais pas te laisser seule même si je n'étais pas vraiment à tes côtés. Je voulais te laisser parler tranquillement à tes parents et ton frère.
Moi : Qu'est-ce que je ferai sans toi ?
Raphaël : Et moi sans toi ?
Moi : Oh tu te débrouillerais bien sans moi.
Raphaël : Au contraire, j'ai besoin de toi dans ma vie pour que je reste dans le droit chemin. Tu me soutiens depuis plus de deux ans et je t'en remercie. Tu as été ma force lors de la coupe du monde et lors de l'euro. Je voulais te rendre fière.
Moi : Je ne cesserai jamais de te soutenir car tu m'aide beaucoup. Tu mérites tout mon soutien. Tu m'as rendu fière et tu continu de le faire à chaque match.
Raphaël : Je t'aime.
Moi : Moi aussi je t'aime.
Je lui souris avant d'approcher mes lèvres des siennes et de l'embrasser. Je pose ensuite mon regard sur mon fils qui est toujours dans mes bras. Je ne peux m'empêcher de sourire en le regardant. Il est tellement beau. Il commence à s'endormir donc je me lève pour aller le mettre au lit. Je laisse la porte entre-ouverte et je descends rejoindre l'homme de ma vie. Quelques minutes plus tard, ça sonne à la porte. Ça ne peut pas être Lucas et Kendra car il est que quatorze heures. Je me lève et vais ouvrir. Je tombe nez à nez avec Didier et Claude. C'est vrai qu'ils devaient venir vers cette heure-ci. Je leur souris et leur fait la bise avant dans les laisser entrer. Ils posent leurs valises en bas des escaliers et on va dans le salon où se trouve toujours l'homme de ma vie. Il fait une accolade à Didier et la bise à Claude.
Claude : Vous allez bien ?
Moi : Oui et vous ?
Claude : Ouais on va bien. Ce n'est pas trop dur les nuits ?
Moi : Ça va, il est calme.
Claude : Tu as de la chance.
Moi : Je sais.
Didier : Les cadeaux on les pose où ?
Moi : En dessous du sapin. On ne va pas s'amuser à les planquer.
Didier : Je vais chercher ça dans la voiture.
Raphaël : T'as besoin d'aide ?
Didier : Ouais je veux bien.
Raphaël : J'arrive.
Mon mari se lève pour aller aider mon parrain. Pendant ce temps, je vais dans la cuisine accompagnée de ma marraine. Je lui sers un café et on discute.
Moi : Je suis allée sur la tombe de mes parents et de Dan ce matin.
Claude : Ça a été ?
Moi : Ouais. J'ai compris que je devais vraiment aller de l'avant pour mon fils et aussi pour mon mariage car je sais très bien qu'à la longue, Raphaël ne supportera plus tout ça même s'il m'aime.
Claude : C'est bien que tu ais compris. Ils n'auraient pas voulus que tu gâche ta vie. Tu as de la chance d'être heureuse, d'être avec un homme qui est là pour toi et d'avoir un fils de deux mois. Tu dois te concentrer sur eux. Tu n'oublieras jamais ta famille mais ne pas avoir mal et ne pas penser sans cesse à eux ne veux pas dire les oublier. Ils seront toujours en toi et près de toi.
Moi : Je sais tout ça. Je sais qu'ils sont avec moi chaque jour. Merci.
Claude : Merci pour quoi ?
Moi : D'être là pour moi.
Claude : Je suis ta marraine et c'est mon rôle. C'est en mon devoir de t'aider.
Moi : Je sais mais il y a des personnes qui ne feront pas tous ce que tu as faits avec Didier.
Claude : Je sais mais on n'est pas eux. On t'aime énormément donc on ne veut pas que tu souffres. Tu es une autre femme maintenant et la personne que tu es devenue est merveilleuse.
Moi : Je t'en remercie.
Claude : C'est normal. Tu es comme notre fille.
Moi : Et vous comme mes parents.
Je souris à ma marraine avant de m'approcher d'elle et de la prendre dans mes bras. Qu'est-ce que je ferai sans toutes ces personnes à mes côtés ? Rien tout simplement. Je serai encore la vieille Shana qui déprime à longueur de journée. Je peux dire maintenant que je me sens bien. Que j'ai combattu mes démons. Avec difficulté mais j'y suis arrivée et j'en suis fière. Je montre ensuite la chambre où vont dormir Didier et Claude et ils s'y installent. Quand je descends, quelque sonne à la porte. Ça c'est monsieur Hernandez. J'ouvre la porte et Lucas me saute littéralement dessus.
Moi : Tu m'étouffe !
Lucas : Oups, pardon.
Moi : Ce n'est rien.
Je dis ensuite bonjour à Kendra ainsi qu'aux jumelles. Raphaël arrive quelques secondes plus tard et il dit bonjour à tout ce petit monde.
Anna : Il est où notre cousin ?
Moi : Il dort pour le moment mais il ne devrait pas tarder à se réveiller.
Anna : Trop bien !
Kendra : Je crois qu'elle l'aime beaucoup.
Moi : Je crois aussi.
Lucas : Je suis content de voir ta sale tête.
Moi : C'est réciproque Lucas. Ça va au Bayern Kendra ?
Kendra : Ouais, je me suis hyper bien intégrée et les filles sont super sympas avec moi. Franchement, je ne regrette pas d'avoir étais transférée.
Moi : C'est bien alors.
Lucas : Alors, tu as trouvé quelqu'un pour l'agence de Nice ?
Moi : Oui, j'ai eu un rendez-vous ce matin et le mec est parfait !
Lucas : Aussi parfait que Rapha ?
Moi : T'es con. Je parle du travail. Il apportera des bonnes choses à cette agence.
Lucas : Je te taquine. C'est bien alors.
Moi : J'en ai déjà marre de toi.
Lucas : On va tous te croire.
Je n'en peux déjà plus de cet enfant... On est que le vingt-trois et il reste ici jusqu'au deux janvier... Ça me déprime rien que d'y penser... Dire que je vais passer tous mes noëls avec lui jusqu'à la fin de notre vie. J'ai du courage quand même.
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Hey ! Voici le chapitre 72 ! J'espère qu'il vous a plus et n'hésitez pas à laisser un petit commentaire ^^
- Que pensez-vous du chapitre ?
- Shana et Julio qui ouvrent une agence à Nice ?
- Shana qui va sur la tombe de sa famille ?
- Raphaël qui l'attend ?
- L'arrivée de Didier et Claude ?
- Celle de Kendra et Lucas ?
- Shana qui va enfin de l'avant et qui va mieux ?