THE WEEKND - lost in the fire.
“J'en ai assez de rester seul chez moi
Avant, j'avais une fille par jour
Mais je veux que tu restes
Je ne peux pas te perdre, bébé”
(La musique va parfaitement avec la moitié du chapitre aha)
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| FORÊT DE BARKSLEY ： |
Les monstres n'existent pas, n'avait cesse de me chuchoter ma mère autrefois.
Mais puis-je encore la croire à l'heure actuelle ? Puis-je encore penser que les monstres restent des simples lourdeurs de l'esprit, à la vue des deux hommes qui se battent devant mes yeux – et devant ceux d'une bonne centaine de personne abruti dès que le sang gicle.
Aucune idée.
Dans un premier temps, ils semblent totalement hors du temps, hors de contrôle, comme si le simple fait d'avoir la minime possibilité de perdre les révulser plus que tout autre chose.
Dans un second temps, leur visage expriment une rage sans précédent qui en ferait pâlir plus d'un tant ils font peur – moi-même je ressens une certaine fébrilité face à cette vue.
À l'instant où les jointures de Xander entrent en contact tout droit avec le visage de son adversaire, mon corps est pris d'un sursaut incontrôlé qui peut être aussi bien causer par cette violence que par la panique de voir les événements qui vont suivre ce geste s'envenimaient.
— Tu crois qu'il va gagner ? Souffle Jason dans mon dos.
Encore lui, à croire que je suis la seule attraction qui attire son attention ce soir – sa lourdeur est sûrement la seule chose qu'il possède.
— Aucun doute, réponds-je avec pourtant une pointe de sceptissime dans la voix que j'essaye de cacher du mieux que je le peux.
— Memphis lui pense le contraire.
— Malheureusement, on ne pourra pas assister à la déchéance de nos deux combattants, avoue Héméris, sous le regard interrogateur du groupe. Les flics sont en route, on doit partir.
— Putain, dis-moi que c'est une blague ? Crache Memphis, au bord de l'explosion.
Héméris ne souhaitant pas rajouter de l'huile sur le feu avec des paroles qui risquerait de l'énerver encore plus secoue simplement la tête pour répondre négativement à sa question.
Il n'arrive manifestement pas à cacher sa colère, qui je dois bien l'avouer m'interpelle plus que le reste. Pourquoi se montre-t-il aussi colérique ? Certes, la présence de la police va sûrement gâcher leur soirée – si festive – et en mettre un ou deux qui n'auront pas eu le jugeote de s'enfuir derrière les barreaux, mais à mon plus grand bonheur elle va également empêcher les deux bêtes en face de moi de terminer ce qu'elles ont commencés – ce qui, je peux dire est un grand soulagement.
Je m'apprête à ouvrir la bouche, avide de question, sauf qu'une grande main qui se plaque par surprise m'empêche d'en ajouter une couche.
—Je pense que tu ferais mieux de fermer ta jolie petite bouche, chuchote Baxter que je n'avais pas entendu s'approcher de moi.
Avant-même qu'il ne décide de me lâcher, je lui mords sans une quelconque hésitation la main. Qu'est-ce que j'en ai à faire que ce débile de Memphis soit en colère ?
— Vous avez peut-être tous peur de lui, mais pas moi, rétorqué-je en défiant Baxter du regard.
Son visage s'illumine soudainement, comme si mes paroles étaient la réponse à une question qui lui trottait en tête depuis un long moment. Bien que je sois de nature persévérante, j'abandonne quand la voix de Kal nous coupe à ce que je vois les réponses à mes questions personnelles se montreront plus tard.
— On s'en va, balance-t-il.
Brusqué par le ton qu'il emploie, le groupe n'a d'autre choix que d'accepter son annonce par résignation. Pourtant, de mon côté je reste encrer contre le sol sans bouger, semblable à un bloc de marbre.
— North, tu viens ? Me demande Raven qui m'attend de pied ferme en avant.
— Non, je reste, dis-je d'une manière à ce qu'elle comprenne qu'elle ne peut pas me convaincre de les suivre.
Après tout, je n'ai rien à faire parmi eux, qu'ils aillent continuer leur débauche sans moi. Dans tous les cas, je ne leur serais pas trop utile, mis à part pour leur poser des questions auxquelles ils ne répondront jamais.
Un éclat strident interpelle notre attention pendant que Xander et Zack continuent à se frapper à sang :
— LES FLICS SONT LA !
La tête de Xander se relève, ce qui suit ce geste semble être iréel : D'un magnétisme automatique, ses yeux se retrouvent plantés dans les miens, et, en à peine deux minutes il soulève son adversaire sans me quitter des yeux tout en le balancant à la volée dans le foule en délire qui court autour de nous – ce geste à pour don de balancer un coup dans mon estomac.
Mes émotions explosent dans mon cerveau, dire qu'un simple regard de la part cette personne – si démoniaque et si charmante à la fois – peut me retourner d'une rapidité exemplaire.
— Tu vas bien ? M'interpelle-t-il du bout des lèvres en s'approchant à grand pas, du sang recouvrant une bonne partie de ses vêtement – même cette vision atroce ne parvient pas à me faire fuir en courant, suis-je idiote ?
Alors que je m'apprête à répondre, pour la deuxième fois de la soirée une intervention me coupe, mais cette fois-ci il ne s'agit pas de Baxter seulement des policiers qui hurlent derrière mon dos.
— On se barre, lance-t-il de sa manière habituellement détaché, la présence des flics ne semble même pas l'atteindre quand il m'attrape la main pour nous diriger vers l'extrémité de la forêt. On va voler une voiture.
La grimace que je réprime doit en dire long ma facon de penser, car il rajoute :
— Ca te pose un problème ?
— Tu n'as pas de voiture ?
— Je suis venu avec Heather, elle a du disparaître à la seconde où elle appris que les flics allaient se pointer.
— Ca nous empêcherait de commettre un vol, et de risquer de nous faire choper par la même occasion.
— West, Barksley est la ville du crime, alors ce n'est pas voler une voiture qui va empêcher la terre de tourner, surtout que les flics sont plus occupés à coffrer les petits merdeux complètement torchés que de suivre ceux qui disparaissent dans la forêt.
Pour une fois dans ma vie je ne trouve rien à redire à ses propos, puisque ce qu'il vient d'énoncer n'est que le reflet de la réalité à BARKSLEY – cette ville grouille de malfaiteur et d'homicide en tout genre, ce serait se voiler la face que de dire le contraire.
La police ne sait même plus comment assainir le chaos qui s'étend de jour en jour, leur intervention de ce soir sera sûrement l'une des dernières avant un bon bout de temps.
Xander accélére le pas ainsi que sa pression sur ma main, dès qu'une lumière de lampe torche se dirige dans notre direction un peu plus loin. Avant-même que je ne refasse un pas en avant, je me retrouve plaquer contre un arbre un doigt couvrant ma bouche pour me dire de ne pas la ramener.
J'aurais pu partir avec Raven – et me coltiner sa bande, ne l'oublions pas – alors que contrairement à ça j'ai refusé l'offre de m'enfuir, pour faire quoi ? Finir dans un bois avec Xander, contre un arbre à scruter les moindres faits et gestes dans le peu de luminosité que nous offre la lune mal éclairé. Je n'ai pas la moindre idée de la raison qui m'a poussé à suivre Xander, si ce n'est sa main dans la mienne, et son regard plutôt plat emplie d'une certaine inquiétude très bien dissimulé.
— Vaut mieux ne pas bouger pour l'instant, marmonne-t-il les yeux fixès vers moi que je pourrais ressentir à des kilomètres.
Notre proximité est bien plus qu'alléchante. D'après moi il est certainement trop proche, son corps collé contre le mien, un bras au-dessus de mon crâne scotché à l'arbre, ainsi que son doigt toujours présent sur mes lèvres. Mais celui-ci quitte rapidement ma bouche pour se glisser le long de ma joue, lentement.
Oser dire que je suffoque serait bien trop petit pour dire la défaillance qu'il provoque à l'intérieur de moi – j'aimerais tellement ne pas m'en rendre compte.
Son souffle s'écrase sur mon visage, plus il se rapproche, plus sa lenteur languissante me résigne à ne pas le repousser.
J'attends, quelques secondes, puis quelques minutes. Contre toute attente ses lèvres ne parviennent pas jusqu'aux miennes comme elles auraient dû le faire. Restant en suspens nos lèvres se frôlent sans pour autant se toucher, son pouce caressant encore ma joue avec douceur.
Par surprise, sa bouche déviante entre en contact avec mon front, il ajoute à la fin :
— Tu es beaucoup trop douce pour que je te brise, se reprend-t-il en se détachant de moi.
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hello mes beautés 💛
vous allez bien ?
le chapitre vous plaît ?
la petite fin, pas trop sadique ? on s'attendait à +++
vos livres du moment ?
des idées pour la suite ?
des questions pour la FAQ ?
plein de bisous !
-bay🤤