Petit ami et Compagnie - Part...

Autorstwa MaevaAndStories

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À un mois de Noël, la pétillante mais quelque peu poissarde Annabelle Stewart est piégée. Pourquoi ? Car au m... Więcej

Préface
Prologue
Chapitre 1 : Le mariage du cousin
Chapitre 1 partie 2 : Tomber dans le piège de la sorcière
Chapitre 2 : Opération Alexander lancée
Chapitre 3 : Être une sage-femme
Chapitre 4 : Monsieur café
Chapitre 4 partie 2 : Deux hommes pour le prix d'un
Chapitre 5 : Soirée cinéma, potins et Derek Jones
Chapitre 6 : Partir à la chasse
Chapitre 7 : Le nouveau voisin
Chapitre 8 : Team Housewives
Chapitre 9 partie 2 : L'homme aux deux visages
Chapitre 10 : Petit accident de voitures
Chapitre 11 : Le nouveau cardiologue
Chapitre 12 : Rendez-vous avec Nash
Chapitre 12 partie 2 : Un homme surprenant
Chapitre 13 : Covoiturage et compagnie
Chapitre 13 partie 2 : Cohabitation forcée
Chapitre 14 : Les amies
Chapitre 15 : Séance décoration
Chapitre 15 partie 2 : Soirée entre mecs
Chapitre 16 : La catastrophe
Chapitre 16 partie 2 : Panique à bord
Chapitre 17 : Le nouvel Alexander
Chapitre 17 partie 2 : Le repas
Chapitre 18 : Les gremlins
Chapitre 18 partie 2 : Nuit agitée
Chapitre 19 : Le retour du docteur Holfender
Chapitre 20 : Le spectacle de danse
Chapitre 20 partie 2 : Le chauffeur attentionné
Chapitre 21 : Déprime, glace et Max
Chapitre 22 : Le malade inattendu
Chapitre 22 partie 2 : Docteur douceur
Chapitre 22 partie 3 : Révélations
Chapitre 23 : Le rescapé
Chapitre 23 partie 2 : Surfer sur la neige
Chapitre 24 : La discussion
Chapitre 24 partie 2 : Je te promets d'essayer
Chapitre 25 : La visite
Chapitre 25 partie 2 : Le violoniste et la pianiste
Chapitre 26 : Le réveillon de Noël
Chapitre 27 : Twister moov et retardataire
Chapitre 27 partie 2 : Le danseur pas content
Chapitre 27 partie 3 : La dispute de Noël
Chapitre 28 : Joyeux annivel
Chapitre 28 partie 2 : Merry Christmas !
Petit ami & compagnie - Partie 2

Chapitre 9 : Mercredi, journée chargée

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Autorstwa MaevaAndStories

♪ The Waitresses - Christmas Wrapping ♪

Le 6 décembre

Si durant le mardi, je suis un peu perturbée à l'idée d'être en mauvais termes avec mon tout nouveau voisin, recevoir un SMS d'un numéro inconnu le soir me permet de me changer les idées. J'ai rarement reçu de message venant de personne non identifiée et je dois avouer que ça a un petit côté amusant. Peu de temps après avoir répondu au simple « Salut », j'apprends que le propriétaire du numéro est en fait Nash. Comme quoi, même après deux jours sans nouvelle, tout est encore possible !

L'opération Alexander relancée, j'en oublie Jales et son air antipathique. C'est vrai qu'il y a plus important et urgent encore que de bien m'entendre avec le nouveau. Il y a la recherche du petit ami imaginaire et donc mes rendez-vous arrangés.

Après deux petits SMS où Nash me demande si je suis toujours aussi en forme qu'en discothèque (j'ignorais être passée pour la femme super énergique qui sautait partout), j'avoue à mon correspondant que je ne pensais pas qu'il prendrait contact avec moi. Il faut dire que plus de 48 heures sont passées donc j'avais commencé à faire le deuil de cette tentative avortée. Le concerné ne semble pas trop perturbé par cette annonce et me répond tout simplement qu'il ne savait pas comment démarrer notre conversation. Je me retiens de lui dire que le simple « salut » qu'il m'a envoyé était plutôt basique et que ça ne servait à rien d'attendre deux jours pour balancer une simple salutation au final.

Durant quelques minutes, il continue en me disant qu'il était aussi très pris au boulot. Je n'ai jamais bossé dans le domaine de Nash donc je ne pourrais pas parler de la quantité d'implication professionnelle que cela demande, même si je me doute qu'être assistant chef de projet ne doit pas être de tout repos. Cela dit, puisqu'il semble plus à l'aise pour parler par SMS qu'en vrai, je décide d'en apprendre un peu plus le concernant. Malheureusement, le châtain s'en tient aux explications à propos de son travail.

Bon, même si le timide Nash ne se dévoile pas vraiment comme je l'aurais espéré, je ne lui en tiens pas rigueur. Certes, l'humour décalé qu'il vient d'adopter depuis deux petites minutes n'a pas vraiment d'effet sur moi, mais ce soir je suis bien décidée à lui laisser une chance. Peut-être parce que le temps file et qu'à bien y réfléchir il est pour le moment le seul homme qui pourrait me sortir du pétrin.

Seulement au bout d'un bon quart d'heure à tourner autour du pot, je commence à en avoir marre de lire des informations à propos du super jeu vidéo qu'ils sont en train de mettre en place avec son supérieur, presque autant que des plaisanteries qu'il fait par-ci par-là. Aussi, je propose moi-même que l'on se voie, sans son pote Nigel cette fois-ci. J'espère que le message est passé ainsi.

Décidément, après Roy, c'est Nash qui m'oblige à prendre des décisions !

Nous finissons par nous appeler pour convenir d'un rendez-vous samedi, car il ne travaille pas le week-end et que j'ai mon dimanche. Je remarque d'ailleurs au ton de sa voix qu'il semble plus décontracté qu'en discothèque. Lui aurais-je injustement retiré des points parce qu'il était dans un lieu qui ne le mettait pas à l'aise ?

— Bon, donc on fait comme ça, soufflé-je après deux petites secondes de silence.

J'ai dit qu'il était plus dans son élément, pas que nous étions devenus les meilleurs amis du monde et jouions aux pipelettes...

— D'accord, ça me va.

Quand Nash est plus en confiance, sa voix est beaucoup plus musicale. C'est presque comme s'il chantait en même temps qu'il parle. C'est bien plus agréable. Mais c'est tout de même surprenant, car ça donne l'impression de ne pas discuter avec la même personne qu'en discothèque.

— Euh OK, bonne soirée alors.

— Bonne soirée Annabelle. À très bientôt.

Bien qu'un peu perturbée par la chaleur de son annonce et la joie que j'entends dans sa voix, je raccroche. Nash, cet homme imprévisible...

***

Mercredi matin, je m'autorise une petite grasse matinée puisque je ne bosse pas. Ne pas avoir à me lever aux aurores, de temps en temps, ça fait du bien ! Happy, désormais couché sur le lit, doit tordre la tête chaque fois que je râle. Je n'ai pas envie de me lever. Je suis si bien dans mes draps. Pourtant, je sais qu'une journée chargée m'attend.

En entendant la sonnerie de mon portable, je suis obligée de sortir la tête de sous la couette. Mais aussitôt ai-je vu le nom de l'entrant que je soupire. Maxime veut sûrement prendre de mes nouvelles, ce qui est gentil de sa part, mais j'ai des choses à faire. J'ignore donc l'appel sans plus attendre et dans un élan de courage, quitte mon lit.

Tout en bâillant, je descends les escaliers pour rejoindre ma cuisine.

Irina m'a proposé de la voir, elle et Isaac, puisqu'ils font la fête ce soir. Mais j'ai refusé. Premièrement, car citer son ami m'a fait repenser à Roy, ses deux enfants ainsi que sa Nina. Bon, j'ai quand même pensé au père de famille avant, puisque j'ai réalisé que comme lui, Nash m'avait amenée à prendre les devants concernant notre potentielle relation future. Mais bref ! Deuxièmement parce que même si j'ai fait la rencontre d'autres personnes, j'ai réalisé avec un peu de recul que c'était avec Roy que j'avais eu le plus d'affinités. Et troisièmement, probablement le plus important : car je n'ai pas envie de faire la bringue ce soir.

Un bol de céréales à la main, je prends désormais le chemin du salon. À peine suis-je assise qu'un nouvel appel de Max me fait sursauter. Pas le choix, je vais être obligée de répondre, sinon il va passer la journée à me harceler, ce fou.

— Allô, soupiré-je après avoir porté le téléphone à mon oreille.

— Salut la naine, alors comment vas-tu ?

Je devine rapidement qu'il téléphone depuis son poste de travail. Il doit certainement être dans son bureau à chercher quoi faire pour s'occuper et a alors songé à sa cousine. J'hyperbolise le scénario même si je sais que j'ai raison sur un point : Maxime a toujours plus de temps que moi. La preuve, lui au moins peut passer des coups de fil pendant qu'il bosse. Pour ma part, il est rare que je puisse lire ne serait-ce qu'un SMS pendant mon déjeuner.

Je me force à répondre :

— Bof, ma conscience essaie de se venger de mes bêtises en me torturant. Et toi le jeune marié, qu'est-ce que ça fait d'avoir la bague au doigt ?

Je l'entends rire à l'autre bout du téléphone. Je le connais si bien que je me doute qu'il regarde sa bague en ce moment même.

— Je nage dans le bonheur, mais assez parlé de moi. Tu en es où avec ton opération Alexander ?

Inutile de lui parler de mon épisode raté avec mon voisin, de toute façon, ce n'est pas le sujet. En revanche, je pourrais aborder le fait que Nash s'est enfin décidé à me contacter.

Hésitante, je me dirige vers ma porte d'entrée pour faire sortir mon chien. Malheureusement, à peine ai-je ouvert la porte que Happy me file entre les jambes pour courir partout.

— Non, Happy ! Tu restes avec moi.

— Anna ? T'es toujours là ?

La voix de Maxime me rappelle subitement que je suis au téléphone.

— Oui, oui, pardon. C'est juste que Happy s'apprêtait à démarrer comme un fou et j'ai eu peur qu'il s'enfuie. Je le mets dans l'enclos et ensuite je...

Un simple coup d'œil vers mon devant de porte, tandis que je referme le portail de l'enclos de mon chien, et je me rappelle la liste de choses que j'ai à faire aujourd'hui. Je n'aurais jamais le temps pour tout.

— Ouah ! J'ai pas encore acheté de sapin, tu te rends compte ?

Maxime rigole. Il n'est pas un adorateur des fêtes de fin d'année comme je le suis et cela l'amuse toujours de m'entendre m'extasier devant une guirlande.

Seulement, la réalité, du moins ma réalité, c'est que nous sommes le 6 décembre et qu'il n'y a pas encore l'once d'une décoration dans ma maison. Sacrilège ! C'est horrible. Je n'ai jamais été aussi en retard. D'habitude, nous n'avons même pas encore débuté le dernier mois de l'année que j'ai déjà sorti les cartons de guirlandes et de boules.

Je crois que cette recherche d'Alexander m'a fait oublier pas mal de chose...

Tu veux que je t'accompagne ce soir pour acheter ton sapin ?

— Non, soupiré-je en refermant ma porte d'entrée. Je pense aller le chercher cet après-midi. C'est mon jour de repos alors je vais m'occuper un peu. Puis j'ai le ménage à faire aussi. Et...

— Et ?

Je décide de me lancer et de parler de l'étrange Nash. Je le qualifie d'étrange car je suis encore surprise de ce changement d'attitude.

— Tu te souviens du gars que j'ai rencontré en discothèque ?

— Dash ?

Il y était presque...

— Non, Nash.

— Ah oui, c'est ça. Et donc ?

— Il m'a contactée. On se voit samedi soir.

Mon résumé est peut-être un peu court, mais pour le moment je ne vois pas vraiment ce que je pourrais dire de plus.

— C'est bien ça ! s'exclame Max. En voilà une bonne nouvelle !

Oui enfin, encore faudrait-il que la soirée se passe bien et que j'arrive à lui parler de l'opération Alexander. Je crois qu'à ce stade, le mieux que je puisse faire est de prier pour qu'il ne prenne pas ses jambes à son cou une fois que je lui aurais dit ce que j'attends véritablement de lui.

— T'y crois pas trop ou je me trompe ?

Maxime ou celui qui arrive à tout comprendre même à travers un téléphone.

— Pas trop, non. Enfin, c'est pas que je pars défaitiste, hein. C'est juste qu'il passe d'un mec peu bavard à un mec qui s'exclame pour un rien. J'ai du mal à le cerner.

J'entends le soupir de Maxime au téléphone. Apparemment, je le désespère.

— Vous ne vous connaissez pas beaucoup, je pense que c'est normal de ne pas être pareil avec quelqu'un qu'on rencontre et quelqu'un avec qui on a déjà échangé quelques mots.

Il n'a pas tort. Peut-être ai-je jugé, une fois de plus, trop sévèrement Nash ?

— Sauf quand on s'appelle Annabelle et qu'on enlace les inconnus comme s'il s'agissait de la famille. Mais tu n'es pas comme tout le monde, la naine.

Une fois de plus, il a raison.

— C'est vrai, avoué-je. Mais c'est que c'est le premier avec qui ça va aussi loin. Enfin, j'ai bien eu un rendez-vous avec Billy, mais on va dire qu'il ne compte pas.

— Absolument pas, confirme mon cousin.

— Puis il y a eu Roy mais...

— Ah Roy, souffle Maxime.

Il me connaît, si bien qu'il sait que j'attends inconsciemment de retrouver cette accroche que j'ai eue avec le père de famille.

— Ce Nash n'est pas Roy et ce n'est pas la solution d'attendre qu'il le devienne. Prends-le comme il vient et tu verras ce qu'il en adviendra.

— Ouais, enfin encore faut-il qu'il ne quitte pas les lieux lorsque je vais lui avouer que la femme qu'il a croisée en discothèque est en vérité une sacrée menteuse.

Mais que m'arrive-t-il ? Pourquoi suis-je à ce point négative ? Ce n'est pas mon habitude pourtant, moi qui prends d'ordinaire la vie du bon côté ou comme une bonne blague...

— C'est normal d'angoisser pour la suite, les jours avancent et pour le moment, Nash est ton seul espoir.

Max, Max... Toujours le même talent pour résumer les choses.

— Merci, maintenant grâce à toi, je vois la vie du bon côté.

Le concerné rigole.

— Non, excuse-moi, c'est pas ce que je veux dire. C'est juste que la pression est plus grande et plus on s'approche du but, plus on a tendance à devenir critique. C'est humain. Mais laisse venir les choses et ne change pas de trajectoire avant d'être arrivée à destination.

— Est-ce que c'est moi ou bien monsieur s'essaie aux citations ?

J'ai à nouveau le droit à un rire au bout du fil.

— C'est ça, moque-toi ! réplique-t-il tandis que mes lèvres s'étirent dans un sourire. OK bon, on confirme la soirée de vendredi soir ? demande Maxime pour changer de sujet.

Comme il a baissé le ton, je comprends qu'un de ses collègues vient de passer à ses côtés.

— Soirée film policier pour le fan de Sherlock Holmes, oui monsieur ! confirmé-je en reprenant mon bol.

***

Balade du chien, grand ménage, repas du midi, élaboration d'un plan pour les décorations (bah oui, après tout, on ne se lance pas dans une telle opération sans avoir pensé à tout), recherche sur internet d'un site proposant des blind dates (les plans de secours, parfois ça peut servir) je n'ai pas arrêté. Si bien que lorsque je sors de chez moi pour aller chercher mon sapin, il est déjà le milieu de l'après-midi.

C'est fou comment le temps passe vite !

Je laisse monter Happy, qui a subi un nettoyage intensif des pattes après sa balade dans le parc, sur le siège passager de la voiture et lui grattouille les oreilles avant de démarrer. En reculant dans le quartier, la curiosité me pousse à jeter une œillade à la maison voisine. Dire qu'à l'époque, c'était le très solaire Terrence qui habitait là. Maintenant, c'est le prince des glaces qui s'y trouve. Remarque, peut-être a-t-il plus l'âge d'être un roi qu'un prince ? Bon, peu importe !

Afin de me mettre dans l'ambiance de Noël, je passe ma compile durant tout le trajet tandis que Happy observe la route par la vitre. De Nat King Cole à Andy Williams, nous avons le droit à des morceaux qui donnent le sourire.

Quand j'arrive dans la petite ville juste avant Ottawa, je ne peux que m'émerveiller devant l'allée ainsi que les vitrines déjà décorées, elles. Les couleurs qui flashent, les paillettes qui attirent les regards, la neige qui adoucit les cœurs, les Père-Noël qui dansent et remuent les mains, les cadeaux qui font rêver, tout cela a toujours autant de charme. D'ailleurs, le ciel plutôt blanc fait comprendre qu'il ne tardera pas à faire tomber quelques flocons.

J'habite à l'extérieur de la ville, à mi-chemin entre Ottawa et Kemptville pour tout dire, et bien que j'aime plus que tout ma maison, vivre loin des commerces peut parfois s'avérer difficile à gérer. Mes parents qui ont vécu la même chose que moi durant des années ont décidé de vivre en plein centre-ville et cela ne déplaît pas à ma petite sœur, bien au contraire.

Une fois arrêtée, je prends Happy en laisse. Nous traversons plusieurs ruelles pour le simple plaisir des yeux. J'ai l'impression de retomber en enfance. Je souris devant chaque décoration et encore plus en voyant les yeux des enfants briller.

Au bout d'une bonne vingtaine de minutes de rêverie pour des vitrines toutes plus belles les unes que les autres (le train qui parcourait cette étendue de neige qui recouvrait ce petit village était vraiment ravissant), je me décide enfin à aller chercher mon sapin.

En arrivant devant la jardinerie, (un bon deal entre Waheatown et Ottawa, elle attire pas mal de monde d'après les dires de la propriétaire) un léger sentiment de culpabilité m'attrape et bien que j'en connaisse la raison, je décide de faire comme si je n'en avais pas compris ma conscience.

Après avoir traversé le parking du commerce, je pousse la porte du bâtiment (lui aussi déjà décoré) et commence par faire un petit tour pour comparer les conifères. Bien vite, mon regard s'arrête sur le plus grand et le plus volumineux d'entre eux. Malheureusement, ne possédant pas une grande voiture, je me vois obligée de revoir mon choix.

— Oh Annabelle ! Tu es en retard cette année dis-moi, lance Lucy en arrivant derrière moi.

Pour toute personne lambda, cette remarque n'aurait aucune logique, mais pour une fan de Noël telle que moi, venir ici le 7 décembre, c'est plutôt tardif. Je souris à cette dernière et nous nous faisons la bise. Lucy et moi avons été camarades de classe durant le secondaire. Cela fait quelque temps que nous ne nous sommes pas revues.

Une dizaine de secondes plus tard, son petit frère Andrew nous rejoint.

— Bonjour Annabelle. Ça va Annabelle ? Tu es belle aujourd'hui Annabelle, lance-t-il en venant se coller à moi.

Alors que je lui caresse les cheveux, Andrew resserre son étreinte autour de ma taille. Le jeune adolescent est trisomique et bien qu'il ait tendance à être souriant avec tout le monde, je sais qu'il est beaucoup attaché à moi.

Lucy me fait un signe de tête pour que je la suive et je m'exécute.

— Je t'ai gardé le plus beau de nos sapins. Heureusement que tu viens aujourd'hui sinon j'aurais dû le remettre en vente ! dit-elle avant de disparaître derrière le mur.

Andrew reste accroché à moi si bien que je dois adopter une démarche boiteuse pour rejoindre Lucy. Nous traversons un ravissant rayon rempli de décorations plus qu'adorables. Est-ce que je ne pourrais pas acheter une petite bricole ? Même si j'ai déjà assez de bricoles justement pour décorer au moins deux maisons ? Hum, gros dilemme.

Lorsque Lucy me montre le conifère, j'en oublie mes efforts précédents pour marcher ainsi que ma tentation pour ces ravissantes décorations, et un immense sourire étire mes lèvres. Ce sapin serait parfait dans mon salon, seulement une fois de plus, il est trop volumineux pour rentrer dans mon auto.

— Ne t'en fais pas, Charles s'occupera de te l'amener, m'informe mon amie.

Cela m'arrange vraiment. Oh oui, vraiment beaucoup !

— Merci Lucy. Que ferais-je sans toi ?

La jeune femme rigole puis secoue la tête. Je la suis jusqu'à la caisse et me retourne à quelques pas de celle-ci pour faire un signe d'au revoir à Andrew. L'adolescent sourit et je l'imite aussitôt. Seulement à force d'avancer sans regarder où je vais, je finis par cogner dans le comptoir de l'accueil. Ayant d'abord cru avoir percuté quelqu'un, je m'excuse et mes joues chauffent lorsque je réalise la situation. Une légère plainte s'échappe également de mes lèvres, car je viens de me prendre l'angle dans le ventre.

— Je te fais une réduction comme d'habitude hein ? sourit Lucy en tapotant ma main.

Je la remercie d'un signe de tête et alors que je m'apprêtais à demander des nouvelles de son grand frère, je remarque que son regard ne se pose désormais plus sur moi. Je tourne la tête et mon visage s'assombrit aussitôt.

Non mais c'est une plaisanterie ? Qu'est-ce que fout mon nouveau voisin ici ?

- - - - -

NOTE AUTEUR

Nash, le retour. Quels sont vos avis le concernant ? On le sent ou on ne le sent pas ?

Annabelle va chercher son sapin et nous faisons la rencontre des frères et sœurs qui tiennent la jardinerie. Et tada ! Un voisin bizarre qui pointe le bout de son nez haha ! Coup de malchance ou pas ?

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