War is love (Terminé)

Por MorganML

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« Je t'aime. » Ces trois petits mots qui, il y a de cela des années, avaient une signification qui outre pass... Más

WAR IS LOVE
CHAPITRE 1 :
CHAPITRE 2 :
CHAPITRE 3 :
CHAPITRE 4 :
CHAPITRE 5 :
CHAPITRE 6 :
CHAPITRE 7 :
CHAPITRE 8 :
CHAPITRE 9 :
CHAPITRE 10 :
CHAPITRE 11 :
CHAPITRE 12 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 12 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 13 :
CHAPITRE 14 :
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17 :
CHAPITRE 18 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 18 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 18 : TROISIÈME PARTIE
CHAPITRE 19 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 19 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 20 :
CHAPITRE 21 :
CHAPITRE 22 :
CHAPITRE 23 :
CHAPITRE 24 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 24 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 25 :
TRAILER ET NOUVELLE COUVERTURE A CHOISIR (IMPORTANT)
CHAPITRE 26 : PREMIÈRE PARTIE
COUVERTURES (IMPORTANT)
CHAPITRE 26 : DEUXIÈME PARTIE
CHAPITRE 27 :
CHAPITRE 28 :
CHAPITRE 29 : PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 29 : DEUXIÈME PARTIE
❤️ MERCII ❤️
CHAPITRE 29 : TROISIÈME PARTIE
Even when it hurts
CHAPITRE 30 :
CHAPITRE 31
CHAPITRE 32 :
TRAILER FINAL
CHAPITRE 33 :
CHAPITRE 34
PAIRS CONCOURS
CHAPITRE 35
CHAPITRE 36 : PRÉMICES
CHAPITRE 36
CHAPITRE 37 :
CHAPITRE 38 + concours
CHAPITRE 39 :
CHAPITRE 40 :
CHAPITRE 41 :
CHAPITRE 42 :
CHAPITRE 43
CHAPITRE 44
CHAPITRE 45 :
CHAPITRE 46 :
NOTE D'AUTEUR

CHAPITRE 15 :

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Por MorganML

CHAPITRE 15 :

-Non papa, je t'assure que non.

-Que ressens-tu pour tes frères ? me demanda-t-il alors. Vu que tu ne veux pas admettre que l'amour entre deux personnes mariées et vivants ensemble existe, tu vas peut-être l'admettre pour tes frères.

-Voilà mon problème ! Comment peux-tu utiliser le même mot pour ton époux ou ton épouse que pour tes enfants ! C'est ça mon problème papa. Je ne dis pas que je ne ressens rien pour vous. Je ressens différentes choses pour vous. Je peux vous dire que je vous aime, mais ce mot n'a aucune valeur à mes yeux. Il n'est pas, ou tout du moins, plus assez fort pour exprimer ce que je ressens à votre égard.

- Décris-moi les sentiments que tu ressens pour tes frères.

-Ils sont différents, avouais-je.

-Dis les moi, Alison.

-Je ne sais pas, ce n'est pas facile à déchiffrer.

-Concentre-toi ! Essaye de trouver. Joue avec les mots comme tu aimes le faire habituellement. Quand tu vois Connor que ressens-tu ? m'aida-t-il.

-De la tendresse, de l'attachement.

-Sois plus précise Alison.

-Quand je vois Connor, j'ai l'irrésistible envie de me blottir dans ses bras, de respirer son odeur, de parler avec lui, de jouer avec lui, de me battre avec lui, de vivre avec lui. J'ai l'envie de le remercier, le remercier parce que même lorsque je n'étais que l'ombre de moi-même, il a su m'aider. Le remercier d'être resté là. Le remercier d'être lui. Le remercier de m' « aimer » telle que je suis, fis-je en mimant des apostrophes pour le mot aimer.

-Retranscris ses mots.

-Je ressens de la tendresse, de l'attachement, de la reconnaissance, de la dépendance, de l'affection, de la fascination, de la gratitude, de l'enthousiasme, et...

-Et quoi ? Un sentiment plus fort que les autres... Un sentiment que tu ne sais pas définir ? Ce sentiment Alison c'est de l'amour, tenta de me faire comprendre mon père.

-Non papa ! Ce n'est pas de l'amour. C'est bien plus que ça, quelque chose qui est indescriptible, puisque l'homme n'a pas su mettre de mot dessus. Il est d'ailleurs impossible d'en mettre c'est pourquoi ils ont inventé un mot, minime, dénué de sens, et dont la signification ne correspond même pas à un millième de la réalité. Les hommes ont inventé ce mot, car ils sont trop faibles, trop entêtés à essayer de tout nommer, de tout expliquer, de tout inventer. Car ils ont peur, peur de l'inconnu !

-Et toi tu as peur d'être blessée, Alison... me fit remarquer mon père.

J'hochais négativement la tête, sachant désespérément que l'homme n'obtient jamais ce qu'il veut et que quoi qu'il fasse, il finira blessé.

-Mais Alison, tu es libre de ressentir ce que tu veux, libre de faire ce que tu veux et de décider.

-Non papa ! Non je ne peux pas. « Etre libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaines, c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. » Mandela, citais-je en me relevant et posant mon doigt sur la citation que j'avais écrite parmi tant d'autres sur mon mur. Je ne suis pas libre, papa. Personne ne l'est. Et je le suis encore moins avec cette étude.

-Que ressens-tu pour James ? me demanda mon père comme s'il méditait mes paroles.

Je secouais la tête négativement, pas prête du tout à répondre.

-Tu sais ce que pensait James de l'amour ? m'interrogea mon père, remuant le couteau dans la plaie.

Je le savais très bien, plus que bien même.

-Alison, ton frère trouvait que l'amour était la plus belle sensation que l'homme pouvait ressentir. Il assimilait l'amour à la vie et à l'homme. Oui, à l'homme. Car selon lui on ne pouvait pas dissocier l'amour et l'homme. Sans homme, il n'y a pas d'amour et sans amour, il n'y a pas d'homme, ou tout du moins pas des hommes profitant de la vie. L'amour, selon lui, c'est l'espoir, l'espoir de vivre un jour dans un monde sans guerre, dans la paix et la bonne humeur. L'amour c'est toi. L'amour qu'il ressentait c'était pour toi. Tu lui as fait croire en l'amour, pas l'amour formant des couples, mais l'amour fraternel. Tu es toute sa vie, Alison. Toute sa vie parce que tu es son amour. Que penses-tu qu'il penserait s'il savait que tu ne croyais pas en l'amour ? Qu'en penses-tu ? Serait-il fier de toi ?

-Je m'en fous de le décevoir ! C'est clair ?! Je m'en fous. Je m'en fous qu'il soit fière de moi. Dans tous les cas, je ne le reverrais plus, enchaînais-je laissant mes larmes couler le long de mes joues.

Elles s'échappaient du coin de mon œil, comme libérées après un trop long moment de calme, puis glissaient sur ma joue dans le but de laisser une marque, la marque de leur passage salé sur ma peau meurtrie. Elles se laissaient porter jusqu'à la commissure de mes lèvres ou au bord de mon menton, puis disparaissaient dans la couette.

-Alison, je ne disais pas ça pour que tu pleures... Je suis désolé, tenta mon père en m'attirant dans ses bras.

-Deux ans, papa... Deux ans... Il m'a abandonné comme l'orage abandonne ses éclairs. Il n'avait pas le droit ! Pas le droit de partir comme ça ! Il n'avait pas le droit de partir pour ça ! hurlais-je laissant la colère déverser un flux de paroles que je ne pouvais plus contrôler. C'est un connard ! Un connard ! Il m'avait promis que jamais il m'abandonnerait et pourtant il l'a fait !

Mon père tiqua lorsque j'insultais James, mais il ne dit rien. J'étais moi-même choquée par ce que je venais de dire.

-Il a osé dire qu'il m'aimait ! Alors que l'amour n'existait pas. Il m'a menti plus d'une fois ! Il... Je le hais, soupirais-je.

Mon père secoua négativement la tête.

-Alison ? demanda une voix endormie.

Je relevais la tête et croisais le regard de Connor, habillé tout simplement d'un bas de jogging.

-Papa ? fit-il en remarquant alors mon père.

-Va te coucher Connor, je gère, lui conseilla mon père.

-Alison ? Tu veux que je vienne ? me questionna Connor en se foutant royalement de ce que mon père venait de lui dire.

J'hochais la tête, le priant de venir avec moi. Il entra dans la chambre et vint s'asseoir à l'opposé de mon père. Je m'écartais des bras de ce dernier et allais me réfugier dans les bras de Connor. J'entendis mon père soupirer et se relever.

-Je vais vous laisser... Je suis désolé Alison. Je ne voulais pas te faire pleurer. Bonne nuit mes enfants, nous souhaita notre père avant de partir.

J'attirais Connor sous ma couette, le forçant à s'allonger avec moi et me blottissais contre lui.

-Je suppose que tu me réquisitionnes pour la nuit ?

J'hochais la tête et le laissais me bercer. Il avait pris cette habitude de James, le copiant pour tenter de le remplacer.

-Merci Connor... murmurais-je.

-Attends Alison je suis perdu ! Tu me remercies pour la quatrième fois en l'espace de seulement quelques joues alors qu'avant c'était limite tu me disais que je te faisais chier.

-Tout change Connor, tout...

-Tes sentiments pas exemple ?

Je frappais son épaule avant de m'exclamer :

-Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

-Tu es plus docile qu'avant, avoua-t-il sentant la vague venir.

Je me jetais sur lui et me mis à le chatouiller. Oui à le chatouiller, tout simplement parce que cet enfant était le mec le plus chatouilleux au monde ! Il se tordait de rire dans mon lit, tandis que je laissais mes doigts exercés leur mouvements fatidiques.

-Tu me trouves toujours plus docile qu'avant ? le menaçais-je.

-NON NON !! TU ES AUTORITAIRE ET RESPECTÉE PAR LE MONDE ENTIER ! cria-t-il.

-Je préfère, concluais-je en arrêtant de le torturer de rire.

-Ça va mieux ? me demanda-t-il. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-James, murmurais-je sentant une boule remonter le long de ma gorge.

-Il va bien, Alison, j'en suis sûr. Tu dois lui manquer à mourir, me fit-il remarquer pensant que ça allait me faire plaisir.

-Il n'existe plus, Connor. Il est mort pour moi, lui avouais-je.

Je sentis mon frère se crisper. Il m'attira dans ses bras me collant contre son torse.

-Tu dis ça parce que tu es énervée, Alison. Enervée qu'il soit parti. Mais c'était son rêve Alison. Son rêve après te voir heureuse. Il fait ça pour pouvoir assurer un futur en sécurité à tous les habitants de ce pays, tout simplement pour que tu sois, toi en particulier, en sécurité. Il fait ça parce qu'il pense que tu seras fière de lui. Et si tu étais dans ton état normal, tu le serais Alison. Tout simplement parce que lui est fier de réaliser son rêve. Il va revenir un jour. Un jour, où personne ne s'y attendra. Il va revenir et à ce moment-là tu verras et tu comprendras que tout ça ce n'est qu'un mauvais passage à passer. Il reviendra un jour... Il me l'a promis, chuchota Connor comme pour se convaincre à lui-même.

-Il ne tient pas ses promesses, Connor. Ça ne sert à rien d'espérer. Il ne reviendra jamais, concluais-je me répétant les phrases qui délivraient l'idée que j'avais mise du temps à admettre.

-Par esprit de contradiction, il reviendra Alison. Juste pour te prouver que tu as tort. Et moi je te le promets ! me jura-t-il. Et tu sais très bien que je tiens mes promesses.

J'hochais la tête, espérant de tout cœur que cela arrivera.

-Maintenant tu fermes les yeux et tu dors ! m'ordonna Connor. Et que tu le veuilles ou non, je dors avec toi cette nuit.

-Super doudou Coco à disposition, m'écriais-je en le serrant comme on serre un doudou.

Un doudou qui arriverait à faire disparaître toute la peine, toute la douleur et toute la tristesse qu'une enfant dans l'âme pouvait ressentir.

Il rigola doucement et ferma les yeux, me forçant à faire de même.

**

Je garais ma voiture dans le parking et récupérais mon sac de cours qui se trouvait sur le siège passager. La porte s'ouvrit d'un coup me faisant sursauter. Le propriétaire d'un jean moulant à la perfection des jambes sculptées dans le marbre se trouvait devant moi. Rapidement il se baissa et me fit découvrir Grayson. Il s'assit à mes côtés sans me demander mon autorisation.

-Salut Ali ! Comment vas-tu ?

-Gray ? Mais bordel qu'est-ce que tu fous dans ma voiture ? m'écriais-je.

Ses cheveux ébouriffés, ses joues roses et son nez droit me donnaient l'impression d'être face à un superhéros américain. Son corps d'une musculature quasiment inhumaine ne faisait que renforcer cette impression. Il ferma la porte passagère et posa son sac à ses pieds. Ses mouvements ne firent qu'augmenter l'aisance qu'il avait à se mouvoir. Son odeur assaillit mes narines, me provoquant des frissons. C'était un mélange de l'odeur de son shampoing, de son parfum et de son odeur naturelle.

-Je viens voir tes avants bras, Ali me rappela-t-il, me sortant de mon matage.

Ah oui ! Tiens c'est vrai qu'il venait pour quelque chose. Je lui tendis mes bras et attendis son verdict.

-Ca ne s'est pas infecté, tu n'as pas pris la crème je suppose ? me questionna-t-il arquant son sourcil droit de manière inquisitrice.

Je pouvais bien lui faire arquer autre chose moi...

-Ali ?

-Dans mon sac, m'écriais-je en essayant de fuir les pensées assez grivoises que mon esprit se faisait un malin plaisir à créer.

Je plongeais mes mains dans mon sac et en ressortais la crème que je lui tendis.

Il ouvrit le capuchon et déposa une noisette de crème sur un de ses doigts. Il attira mon bras plus près de lui, attirant par la même occasion mon corps. Il s'apprêtait à poser son doigt sur ma brûlure lorsque je m'exclamais :

-Ne fais surtout pas comme hier !!

-Comme hier ? me demanda-t-il indécis.

-Avec tes doigts, le priais-je. Ne fais pas la même chose.

-Et pourquoi ? me questionna-t-il son geste toujours en suspens.

-Parce qu'on est dans une voiture, lui fis-je remarquer.

-Et ? m'encouragea-t-il voyant à ma tête ce à quoi je pensais, mais voulant à tout prix l'entendre sortir de ma bouche.

-Et... Euh... On a cours ! m'écriais-je ce qui le fit exploser de rire.

Ses yeux se fermèrent tandis qu'il ouvrit la bouche et laissa sa tête s'appuyer contre le repose tête, m'offrant une vue dégagée de sa gorge.

-Tu as surtout peur de ma menace d'hier, me nargua-t-il. Tu as peur que je te fasse ressentir autre chose avec mes doigts, mes lèvres au niveau d'autre chose ? N'est-ce pas Ali ? me chauffa-t-il en approchant davantage son visage du mien. Tu as peur que je te fasse ressentir des choses que Nick n'a probablement jamais réussi à te faire vivre ? Tu flippes que de ma main experte, tu finisses par succomber?

-Succomber à quoi ? le coupais-je.

- A qui plutôt. Et par là je parle de moi, m'avoua-t-il.

-Sauf si j'ai déjà succombé à quelqu'un d'autre...

Je vis son visage se décomposer, ses yeux s'écarquiller, son regard se briser, ses jolies roses devenir blanches comme un linge, son torse se recroqueviller sur lui-même et ses cheveux perdre du volume. Bon pour les cheveux ce n'est probablement pas cela.

-Qui ? me demanda-t-il hargneusement.

Je ne lui répondis pas et posais mon regard sur son doigt toujours levée au-dessus de ma brûlure.

-Ali de qui ? enchaîna-t-il.

Je laissais le silence nous entourer.

-Alison regarde-moi, m'ordonna-t-il en tentant de se retenir de le faire lui-même.

Je ne l'écoutais pas, voulant tester ses limites. Son corps tremblait de plus en plus, montrant sa colère et l'effort qu'il fournissait pour se contrôler. Il étala d'un mouvement rapide la crème sur mon bras et releva mon menton en utilisant cette même main. Son regard était ancré dans le mien.

-Ali ?

-Lâche moi Grayson tu vas me mettre de la crème partout, m'écriais-je.

-Bordel qui ????

-Mais moi pauvre con, me moquais-je. Je faisais allusion à moi. J'ai succombé à moi-même.

-Mais ça n'a aucun sens, s'écria-t-il.

-Comment ça ?! Je suis mignonne, assez intelligente, drôle et solitaire, alors pourquoi cela n'a-t-il pas de sens ?

-Mais... Je... Donc tu te donnes du plaisir toute seule ? me demanda-t-il.

-QUOI ? Mais de quoi tu parles ? m'exclamais-je prise au dépourvu.

-Tu te masturbes ? me questionna-t-il.

-Mais ? Bordel c'est quoi cette discussion ?

-Une discussion de sexe, me répondit Grayson en m'offrant un sourire pervers.

J'explosais de rire, bientôt suivie par Grayson.

-Mais qu'est-ce que t'es con !

-Mais arrête c'est toi qui est conne ! Tu pars dans des délires bizarres.

-Non je joue avec les mots, c'est pas pareil !

-Moi je vais jouer avec toi, si tu continues ?!

-Pour ça faudrait que tu arrives à me battre...

-Je gagne toujours, me nargua-t-il.

-Ah ouais ? On parie ? fis-je en avançant ma main vers lui. Si tu tapes dans ma main, pas de retour en arrière. Soit je gagne et tu perds. Soit tu perds et je gagne.

-Dans tes rêves, sauterelle. Je gagne toujours, me révéla-t-il en frappant dans ma main.

-Super un nouveau défi ! m'écriais-je en sautant sur moi-même.

-Qu'est-ce que je disais une vraie sauterelle, se moqua Grayson avant de rattraper mon bras et finir ce pourquoi il était venu.

-Et toi un vrai escargot, répliquais-je.

-Entre nous deux, je suis le moins mouillé je crois.

-Toujours et toujours cette même conversation. Savoir celui qui est le plus mouillé entre nous deux. Je pense qu'avant vérification on admettra que c'est toi, le narguais-je.

-Donc tu comptes vérifier ?

-Bah quelle question, me moquais-je de lui. Je n'ai qu'à demander à tes conquêtes.

-Sauf qu'elles ne m'excitent pas autant que toi, me révéla-t-il.

-Phrase revue et revue, Gray'. Trouve mieux la prochaine fois, le taquinais-je.

Il rigola et se reconcentra sur mon bras. Il étala alors prudemment la crème sur ma brûlure tout en faisant attention à ne pas reproduire les mêmes gestes qu'hier. Lorsqu'il eut terminé avec mon premier avant-bras il s'empara du deuxième et réalisa la même opération.

Je le remerciais à la fin tout en lui rappelant que j'étais assez grande pour me soigner, ce qui le fit rire. Je fronçais les sourcils et sortais de ma voiture vexée. Il sortit à son tour et je verrouillais la voiture. Il fit le tour et se plaça devant moi.

-Ne le prends pas mal Ali... J'aime juste l'expression de ton visage lorsque je te touche pour te soigner. On dirait une enfant, m'avoua Grayson en posant un de ses doigts sur ma joue, comme s'il allait tirer dessus.

-Et moi j'aime bien quand tu...

-Alison ? demanda timidement la voix d'une fille en retrait.

Je me tournais alors vers Nelly, qui était gênée...

-Nelly, m'écriais-je avant de me jeter dans ses bras. Comment tu vas ?

-Je vais bien... Mais toi ?

-Mais bien sûr que je vais bien, m'exclamais-je.

-Je suis désolée, tu sais... marmonna-t-elle.

-Mais désolée de quoi ? demandais-je éberluée.

-C'est de ma faute si on s'est retrouvées dans cette situation.

-Mais bien sûr que non ! Tu es folle de dire ça ou quoi ?

-Si je n'étais pas partie... commença-t-elle.

-On pourrait refaire le monde avec de si ! Alors tu arrêtes ! Il ne s'est rien passé, tu n'as rien eu, je n'ai rien eu, c'est le principal non ?

-Tu ne m'en veux pas ?

-Mais bien sûr que non ! hurlais-je. Mais t'es tombée sur la tête en courant ou quoi ?

-Non non... C'est juste... Non laisse tomber.

Je lui lançais un regard menaçant la priant de me dire ce qu'elle n'osait pas me dire. Son regard dévia du mien, tandis qu'elle le posait sur Grayson derrière moi. Son visage s'empourpra et ses yeux s'écarquillèrent de stupeur.

-Merde, je vous ai peut-être dérangée ?

-Non, commençais-je.

-Un peu oui, me contredit Grayson. Mais bon on t'aime comme ça.

Il rigola, tandis que Nelly répondit par un minime sourire. Elle n'était pas totalement convaincue et me cachait probablement quelque chose. Malgré ma curiosité, je décidais de ne pas l'interroger pour une fois. Privilégiant l'idée qu'elle viendrait m'en parler d'elle-même dès qu'elle s'en sentirait capable. Je regardais ma montre pour couper le silence environnant et annonçais :

-Bon on a deux minutes pour aller en classe avant que ça sonne. On y va ?

Ils hochèrent la tête et nous nous dirigeâmes vers notre classe en courant à moitié pour ne pas être en retard. La porte se referma derrière nous et nous allâmes nous installer, sans dire un mot, à nos places.

Les cours s'enchainèrent sans nous laisser le temps à Nelly et moi-même d'avoir une vraie conversation. La sonnerie finit cependant par retentir me sortant de mon état de second degré dans lequel les cours me plongeaient. Je rangeais mes affaires me préparant à intercepter Nelly à la fin du cours, pour qu'on ait cette fameuse conversation. Je n'étais pas réellement patiente et encore moins lorsque cela concernait mes amis. Je sortis rapidement dans le couloir, pour être sûre de l'intercepter à sa sortie et attendais patiemment. Je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche, m'obligeant à le sortir.

-Allô Blake ? décrochais-je après avoir remarqué qu'il m'appelait.

-Alison ! Comment vas-tu ?

-Je suis fatiguée, m'écriais-je. Et toi ?

-Je vais bien. Ecoute je ne vais pas y aller par quatre chemins, j'ai adoré le dîner d'hier soir. Je trouve ça tellement remarquable que tes parents veuillent nous connaître. On voit qu'ils tiennent énormément à toi. Comme s'ils avaient peur de te perdre.

-Bah écoute je suis soulagée que cela ne t'ait pas dérangé, ajoutais-je tout en fronçant les sourcils cherchant dans la foule devant la classe, la tête brune de ma meilleure amie. Tu m'appelais pour quelque chose en particulier ?

-Oui, je voulais savoir ce que tu faisais mercredi soir ?

-Bah je dors, lui répondis-je.

Il rigola avant d'ajouter.

-Non mais réellement ?

-Bah écoute je n'en sais rien, j'ai cours le lendemain. Pourquoi ?

-Je comptais mettre à exécution mon invitation... m'avoua-t-il.

-Un mercredi soir ? Mais mes parents ne me laisseront jamais sortir.

-Je suis sûr que ta mère te dira oui, si tu précises que tu sors avec moi, me révéla-t-il.

J'explosais de rire. Non mais il avait vraiment cru !

-Pourquoi tu rigoles ? me questionna-t-il.

-Ma mère ne sera pas d'accord ne cherche pas plus loin, Blake.

-Allez demande lui on ne sait jamais, me pria-t-il.

-Si tu veux. Au pire on fait ça ce week-end, lui proposais-je.

-Ca me ferait changer mes plans, mais au pire il y a cette solution, me confirma-t-il.

-Tu comptes faire quoi ? lui demandais-je avide de savoir la réponse.

-Alors là tu peux rêver, je ne te dirais rien, me taquina-t-il.

-Mais t'es pas marrant ! m'énervais-je.

-C'est toi qui n'est pas marrante, ça serait gâcher la surprise, rétorqua-t-il.

-Bon si tu veux, admis-je. Je vais devoir te laisser.

On se salua et je raccrochais avant de ranger mon téléphone dans ma poche.

Je relevais la tête et remarquais que J'étais seule dans le couloir. J'avais raté ma meilleure amie, en étant au téléphone avec Blake. Je soupirais et m'empressais de partir à sa recherche dans le but d'en savoir davantage.

**

Nelly m'avait évitée toute la journée, ne voulant pas avoir à faire à moi et à mon regard inquisiteur, qui la poussait à tout m'avouer. J'étais donc rentrée, dépitée et déçue de ne pas l'avoir vu. Ma mère m'accueillit dans la cuisine, avec devant elle, une assiette de crêpes, comme si elle avait senti que j'avais besoin de réconfort. Je me jetais dessus et m'empiffrais de crêpes ce qui la fit rire.

-Alison, ton frère va te tuer si lorsqu'il rentrera il n'y en a plus, me fit-elle remarquer.

-Il ne le remarquera pas si je mange tout avant qu'il rentre.

Elle me fit les gros yeux avant de me suivre dans mon éclat de rire. Je me rappelais alors de la proposition de Blake.

-Euh maman... commençais-je.

-Que vas-tu encore me demander Alison ? s'empressa-t-elle de me dire.

-Mais comment tu fais ?! m'écriais-je ne comprenant toujours pas après des années et des années de recherche comment ma mère devinait que je voulais lui demander quelque chose.

-Faire quoi ? me questionna-t-elle.

-Faire pour toujours savoir que je vais te demander quelque chose, m'exclamais-je.

-HAHA mystère... Sache qu'une mère sait toujours tout, me répéta-t-elle comme elle le faisait à chaque fois que je lui posais la question. Alors que veux-tu me demander ?

-J'aimerai bien sortir mercredi soir, déclarais-je.

-Il en est hors de question, me coupa-t-elle. Tu as cours le lendemain et je trouve que tu sors beaucoup en ce moment.

-Mais maman !

-Pas de « Mais maman ». Je ne suis pas d'accord, tu peux tout de suite t'enlever cette idée de la tête. Et d'ailleurs où comptais-tu aller en pleine semaine ?

-Je ne sais même pas ! C'est Blake qui voulait me faire une...

-Blake ?? Ah bon ? Il voulait t'emmener où ? Faire quoi ? m'interrompit ma mère.

-Surprise, terminais-je.

-Mais ça change tout, s'écria-t-elle.

Pardon ? Je sentis mon visage se décomposer sur place, tandis qu'un bout de crêpe tombe de ma bouche.

-Alison ! Mange proprement ! hurla ma mère.

-Comment ça, ça change tout ? la questionnais-je n'en croyant pas mes oreilles.

-Bah étant donné que je le connais et qu'il est absolument adorable, je pense qu'il saura très bien respecter les règles que ton père lui imposera.

-Donc ? lui demandais-je voulant entendre de vive voix son accord.

-Donc tu pourras y aller, conclut-elle en déposant l'assiette vide qui contenait les crêpes dans l'évier.

Je restais scotchée sur ma chaise, stupéfaite. Voir un avion porter un tutu rose ne m'aurait pas mise dans un tel état. La porte d'entrée s'ouvrit brutalement, indiquant le retour d'entrainement de mon frère.

-MAMAN J'AI FAIM !!! hurla-t-il dans toute la maison.

Oh oh ça allait chauffer pour moi. Je me levais discrètement de ma chaise et tentais de m'enfuir discrètement mais mon frère arriva dans la cuisine m'empêchant de rejoindre les escaliers.

-Hum ça sent les crêpes, gémit-il.

-Sentait, le corrigea ma mère.

Mon frère arqua un sourcil avant de poser un regard meurtrier sur mon petit corps tout frêle qui tentait de passer inaperçu.

-ALISON !!! s'énerva-t-il. JE VAIS TE TUER, me menaça-t-il en laissant tomber au sol ses affaires de football américain.

Mon heure de décès venait de sonner. Il ne restait plus que mon frère et ma peur. Qui allait gagner ?

___________________________________________________________________________________

Bonjour ou bonsoir!

J'espère que ce chapitre vous aura plu! N'hésitez pas à voter et commenter.

Bonne soirée et que le sort vous soit favorable!

Bon courage à ceux et celles qui passent le BAC ou le BREVET!!

Morgan.xx

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