BALLERINA

By freeasart

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Angelina Carter et Hayden Reed n'ont en apparence rien en commun, si ce n'est une détermination farouche à ré... More

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By freeasart




– A –

Ce n'est qu'au moment où nous pénétrons dans la cabine que je remarque à quel point son t-shirt blanc immaculé épouse parfaitement les contours de son dos musclé. Peu importe où je porte mon regard, la surface réfléchissante me renvoie inlassablement son image, et quand je réalise qu'il me fixe, une étrange culpabilité s'empare de moi.

Une douce chaleur nous enveloppe dès que nous entrons chez lui. Mes doigts demeurent entrelacés aux siens alors que je le suis à travers les différentes pièces. Ce n'est qu'une fois dans la salle de bain principale qu'il me libère. D'un geste assuré, il fait glisser son t-shirt au-dessus de sa tête et il termine de se déshabiller sans se soucier de ma présence. Incertaine, je le scrute tandis qu'il se fond sous un jet d'eau brûlante en fermant les yeux. Les tatouages qui ornent sa peau semblent prendre vie et leur danse envoûtante me fascine pendant un long moment avant qu'il ne brise le charme.

— Attends-tu une invitation formelle ? dit-il.

— Rafraîchis-moi la mémoire. Comment sommes-nous passés d'une injonction à rentrer chez moi à une invitation à te rejoindre sous la douche ?

— Je pense surtout que tu devrais quitter ces vêtements qui ruissellent ou tu vas attraper la mort. Comme tu le sais, ce n'est pas la seule salle de bain ici. Sens-toi à l'aise d'utiliser celle qui te conviendra le plus.

L'idée de me réchauffer sous l'eau chaude me séduit. Son air satisfait me rend presque jalouse, alors que je commence à frissonner.

— Souhaites-tu que je te laisse l'intimité de cette salle de bain ci ? m'interroge-t-il avec une politesse feinte.

— Non, merci, Hayden. Ça ira.

La confidence qu'il m'a faite à l'hôtel il y a quelques jours résonne dans un recoin de ma tête et je décide que ce n'est pas raisonnable de jouer avec le feu. Comme s'il pouvait lire dans mes pensées, un sourire en coin se dessine sur son visage lorsqu'il s'empare de son gel douche. J'enlève mon manteau ainsi que mes Converses et mes chaussettes. Dès qu'il perçoit le mouvement de ma part, il suspend ses gestes. L'un de ses sourcils s'arque presque jusqu'au sommet de son front, mais je m'arrête là. Je saisis une pile de serviettes alors que deux auraient largement suffi, puis je quitte la salle de bain avec mon butin sous le bras. En direction de la salle de bain voisine, près de l'une de ses chambres d'amis, je termine de me dévêtir. J'étale mes vêtements sur un radiateur avant de glisser à mon tour sous une eau bouillante. Malgré le plaisir que cela me procure, j'en ressors en moins de cinq minutes. J'enveloppe mon corps dans une immense serviette et j'en noue une autre autour de mes cheveux. La sensation qui m'étreint est étrangement agréable et quelque chose me dit que cela va au-delà de cette simple douche. J'ai l'impression qu'un poids invisible s'est envolé de mes épaules.

En pénétrant dans le salon, je découvre Hayden vêtu uniquement d'un bas de jogging, le regard plongé dans l'horizon. Sur son canapé, une chemise et un peignoir sont soigneusement disposés côte à côte et je présume qu'il y a une raison qui se cache derrière cette mise en scène. Je l'observe en silence un moment en tentant de faire taire cette petite voix intérieure qui prétend comprendre pourquoi cette tension a disparu d'un coup.

— Tu apprécieras probablement dormir dans quelque chose de moins contraignant, dit-il sans se retourner.

— Dormir ?

La dernière chose que j'avais en tête en venant ici était de passer la nuit. Alors qu'il se tourne vers moi, ses mains glissent tranquillement dans les poches de son jogging. J'essaie de ne pas remarquer les petits centimètres de peau qui se dévoilent progressivement sous l'influence de la gravité, mais c'est impossible.

— Angelina, pourrais-tu regarder autour de toi s'il te plaît ?

Je sors de ma stupeur subite et je m'exécute. Je saisis immédiatement où il veut en venir. Il n'y a aucune trace de l'ouragan Reed. Tout est méticuleusement en place et aucun objet n'est brisé. Cela me surprend au plus haut point. Ce soir, plus que jamais, j'aurais compris s'il avait décidé de refaire la décoration façon Monsieur Hyde.

— Crois-moi, cette maîtrise m'a demandé un déploiement d'énergie phénoménal. Je suis épuisé et j'ai vraiment besoin de sommeil avant que mon crâne n'explose. Libre à toi d'occuper ton temps comme tu l'entends jusqu'à l'aube.

Il n'y a rien de suspect dans ses paroles et pourtant mon esprit parvient à en extraire un sous-entendu lubrique.

— Alors ? demande-t-il.

— Je suis aussi fatiguée. Tu as raison, je vais aller me coucher.

— As-tu faim ?

Cette question a une connotation entre nous trop évidente pour qu'il feigne la désinvolture, mais je prends plaisir à le voir essayer.

— Merci pour l'attention.

Avec des gestes lents et contrôlés qui ne trahiraient pas mes propres pensées, j'attrape ce qu'il a mis à ma disposition et je le laisse là, sans prendre la peine de répondre à sa question précédente.

***

Lorsque je me réveille, j'ai l'impression d'avoir la tête dans le coton, ce qui n'est guère surprenant compte tenu des événements de la veille. Je jette un coup d'œil à mon portable et découvre avec stupéfaction qu'il est déjà près de midi. J'ai dû sombrer dans un sommeil profond. L'appartement est spacieux, mais comment ai-je pu dormir aussi longtemps sans être dérangée par le moindre bruit ? Je me lève pour aller faire un brin de toilette, mais je peste quand je constate que mes vêtements ne sont plus où je les avais laissés. Je suppose que Gabriela est passée par là et je ne peux pas lui en vouloir, car c'est son travail, après tout. Cependant, défiler dans cette tenue est bien la dernière chose que je souhaite. Je tente alors de la contacter via l'un des interphones.

— Gabriela ? Gabriela ? Vous êtes là ?

J'essaie plusieurs fois, mais je n'ai aucune réponse. Je décide donc de patienter en espérant qu'elle finisse par apparaître.

— J'ai donné sa journée à Gabriela.

Je sursaute en entendant sa voix à l'autre bout du couloir.

— J'ai intercepté tes appels de détresse. À en juger par ton ton désespéré, j'ai pensé que c'était une question de vie ou de mort. Comment puis-je te rendre service ? s'amuse-t-il en me rejoignant.

— Bonjour, Hayden ! je l'attaque.

Je ne sais même pas pourquoi je suis si sur la défensive alors que son humeur semble au beau fixe.

— Dire que je voulais t'offrir la Juilliard alors que j'aurais très bien pu me contenter d'un simple griffoir.

— Oh, maintenant on en rit ostensiblement ? Tu sais quoi ? Laisse tomber ! Où sont mes vêtements ?

Il ouvre la bouche, la referme, et ses sourcils se froncent.

— Je dois dire que je n'en ai pas la moindre idée.

— Comment ça ? je demande, plus suspicieuse que jamais.

— Angelina, te connaissant, tu serais capable de rentrer chez toi vêtue de la sorte. Alors, ne va pas t'imaginer un seul instant que je me serais amusé à les cacher. Tu m'as déjà affublé de l'étiquette de harceleur, évite d'ajouter celle de voyeur glauque, je t'en saurais gré.

Je me pince les lèvres pour contenir mon envie de rire, mais c'est peine perdue et je finis par éclater de rire de manière plutôt pathétique.

— Tu as l'une de mes chemises, mais je peux te prêter un bas de pyjama si tu le souhaites.

— Ou tu pourrais essayer de joindre Gabriela.

— Non, déclare-t-il catégoriquement.

— Et pourquoi donc ?

— Parce que je ne dérange pas mes employés pendant leur jour de repos.

Je soupire, car je sais déjà que je ne gagnerai pas cette joute verbale. Il est donc inutile de gaspiller de la salive et de l'énergie.

— Je te proposerais bien de t'offrir une autre tenue et de te la faire livrer, mais je suis certain que tu le percevrais comme un affront suprême.

Je m'apprête à répliquer avec une pointe d'ironie, mais le doigt qu'il pose sur mes lèvres me prie silencieusement de ne rien ajouter au débat. Il le laisse nonchalamment glisser le long de mon menton et au plus profond de moi, je sais que la suite nous conduira tous deux au bord du précipice. Comme une coulée de lave en fusion, j'ai la sensation d'être marquée au fer chaud du bas de mon visage jusqu'à la naissance de ma poitrine après son passage. Distraitement, il trace des motifs envoûtants avec la pulpe de son doigt en capturant chacune de mes réactions de ses yeux d'un bleu aussi profond que l'océan. Ce n'est pas un jeu nouveau entre nous, mais celui-ci est bien plus périlleux, et le danger qui nous guette est bien trop manifeste pour qu'il ne le perçoive pas lui aussi.

Le ballet enivrant de sa main ne s'arrête pas là et il pianote mélodieusement sur ma peau jusqu'à atteindre mes clavicules. Mes barrières s'effondrent lorsque sa paume chaude s'empare lascivement de ma gorge. Chaque parcelle de mon corps en réclame davantage, alors que mon esprit tente de me brider pour mon propre bien. Suspendue à chacun de ses gestes, je suis à sa merci. Plus je lutte pour repousser les souvenirs qui cherchent sournoisement à s'infiltrer dans mon esprit pour me faire changer d'avis, plus la tension devient insoutenable. Je ne comprendrais jamais d'où vient cette fascination qu'il fait naître en moi dès que nous sommes dans la même pièce.

Lorsque sa main libre remonte le long de ma cuisse jusqu'à enserrer ma taille, je regrette de ne pas avoir accepté son offre concernant le bas de pyjama. Comme dans une chorégraphie, il saisit mes hanches et avance, me forçant à caler mon pas sur le sien en reculant. Je n'ai d'autre choix que de me retenir à ses avant-bras pendant qu'il mène la danse. Quand mon dos rencontre enfin un mur, je ne sais pas si je dois me sentir soulagée ou troublée d'être arrivée à destination. Tout ce dont je suis certaine, c'est que le tourment qu'il suscite en moi est délicieusement insoutenable. Mon effervescence baisse d'un cran quand il cesse enfin de m'observer, mais elle augmente en flèche lorsque sa voix résonne sensuellement contre mon cou.

— Pourquoi ne puis-je pas vous chasser de ma tête, Angelina Carter ?



🖋️ Prochain chapitre, mardi prochain à 18h30.

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