La cellule n°3.

By diablesse1

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Un détenu, une surveillante, LA cellule. More

Chapitre 1 : L'anniversaire.
Chapitre 2 : Le prénom.
Chapitre 3 : Les excuses.
Chapitre 4 : La récréation.
Chapitre 5 : La question.
Chapitre 6 : Le colis.
Chapitre 7 : La solitude.
Chapitre 8 : Le trou.
Chapitre 9 : La personne.
Chapitre 10 : La collègue.
Chapitre 11 : Le directeur.
Chapitre 12 : Le paternel.
Chapitre 13 : L'attente.
Chapitre 14 : Le jour J.
Chapitre 15 : Les retrouvailles.
Chapitre 16 : La discussion.
Chapitre 17 : Les révélations.
Chapitre 18 : Le commencement.
Chapitre 20 : L'interrogatoire.
Chapitre 21 : Le regret.
Chapitre 22 : La fierté.
Chapitre 23 : La rumeur.
Chapitre 24 : Les confessions.
Chapitre 25 : Le rapport.
Chapitre 26 : L'hystérie.
Chapitre 27 : L'amertume.
Chapitre 28 : L'arrêt.
Chapitre 29 : La notification.
Chapitre 30 : La rencontre.
Chapitre 31 : L'histoire.
Chapitre 32 : La verité.
Chapitre 33 : L'appel.
Chapitre 34 : La question.
Chapitre 35 : Les réponses 1/3.
Chapitre 36 : Les réponses 2/3.
Chapitre 37 : Les réponses 3/3.
Chapitre 38 : La proposition.
Chapitre 39 : Le doute.
Chapitre 40 : La suggestion.
Chapitre 41 : Le pari.
Message.
Chapitre 42 : La politesse.
Chapitre 43 : Le rêve.
Chapitre 44 : Les tatouages 1/3.
Chapitre 45 : Les tatouages 2/3.
Chapitre 46 : Les tatouages 3/3.
Chapitre 47 : Le début.
Chapitre 48 : La honte.

Chapitre 19 : La désillusion.

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By diablesse1

~Elle~


Il m’embrasse.

Et je l’embrasse.

Le baiser est long, passionné, chaud presque fiévreux.

Le monde extérieur semble s’estomper, j’oublie presque qu’il est mon détenu. Je ne pense qu’à ses mains qui se perdent dans mes cheveux, qu’à nos corps qui se rapprochent, qu’à ma lèvre qu’il mord et qu’à ce moment où chacun se perd dans l’autre.

Mon souffle s'accélère, mon cœur bat plus fort, et tout semble tourner autour de nous.

Ce baiser est pour moi bien plus qu’un simple geste physique. Je le sens, je le ressens.

C’est un partage. C’est une harmonie. C’est un instant de passion pure.

Je me perds complètement dans cet interdit. Et pourtant, je ne regrette pas une seule seconde ce baiser.


~Lui~


Elle m’embrasse.

Et je l’embrasse.

Le baiser est sans fin, brûlant, sensuel, presque torride.

Le monde extérieur disparaît peu à peu, j’oublie presque qu’elle est ma surveillante. Je ne pense qu’à ses cheveux qui s’entrelacent dans mes mains, qu’à nos corps qui se collent, qu’à sa lèvre que je mords et qu’à ce moment où nous nous perdons dans l’autre.

Je m’essouffle, mon rythme cardiaque s’accélère, et tout semble tournoyer autour de nous.

Ce baiser est pour moi bien plus qu’un simple geste physique. Je le sens, je le ressens.

C’est une faute. C’est une erreur. C’est un instant de faiblesse pure.

Ces trois mois sans elle, m’ont fait perdre la tête. Je n’aurais pas dû. Je regrette ce baiser depuis la première seconde.

 
~Elle~

D’un coup, il s’arrête et recule d’au moins deux pas.

L’atmosphère a changé.

Il a changé.

- Qu’est qui a ? Demandais-je encore essoufflée.

- On n’aurait pas dû. Je te demande de m’excuser Sarah.

- T’excuser de quoi ? Dis-je en essayant, tant bien que mal, de me recoiffer.

- De t’avoir embrassé. Je n’aurais pas dû.

Fermement, je réponds non.

- Non quoi ?

- C’est « nous » pas « je ».

Sans doute confus, il ne répond rien.

- Ne dis pas « JE n’aurais pas dû », mais « NOUS ». Dis-je en insistant sur les pronoms personnels.

- Ça te dérange si je dis « on » ? Répond-il sarcastiquement.

- Angelo ...

Je râle.

- Sarah ... Moqueur, il répète. 

Il utilise probablement l’humour pour détendre l’atmosphère, et rendre ce moment gênant plus supportable.

Mais je ne suis pas d’humeur à rire. Je comprends que derrière ses blagues, il y a une vérité. Une vérité qui fait mal. Qui me fait mal.

C’est qu’il regrette profondément notre baiser. Qu’il pense vraiment "qu’il n’aurait pas dû" . Pensée que je ne partage pas du tout. Mais au fond, il doit avoir raison. Je suis sa surveillante, et il est mon détenu.

Alors, je ravale ma fierté.

- Tu as raison. « ON » n’aurait pas dû. Faisons comme si rien ne c’était passé. Oublions !

- Oublier quoi ? Dit-il en m’adressant un clin d’œil, me faisant comprendre qu’il avait déjà oublié.

Aie.

- Voilà. Dis-je amère.

Son sourire disparaît. A-t-il compris que j’étais blessée ?

- Les 20 minutes se sont presque écoulées, je vais y aller. L’informais-je plus sèchement que je ne le voulais.

- D’accord Sarah. Dit-il simplement.

Au fond j'aurai voulu qu'il me retienne, et qu'il me dise pourquoi il regrette tant.

Mais il ne l'a pas fait.

Alors, sans un regard, je me dirige vers l’extérieur de la pièce.

Après, avoir refermé la porte, je constate qu’il y a un garde assis, que je connais, qui surveille l’entrée. Enfin, qui devait surveiller l’entrée. Je me mets à sa hauteur, et le réveille.

- Bryan réveille-toi, c’est terminé.

Il se lève en sursaut et me remercie.

- Déjà 20 minutes ! S’exclame-t-il.

- Oui. Dis-je en rigolant.

Un sourire sincère m'échappe, alors que je n'ai qu'une envie : pleurer.

- D’accord, euh, tu, tu dois aller dans le bureau du directeur, ils t’attendent.

- Merci. Allez, réveille-toi bien, à tout à l’heure.

- Oui merci, pas un mot, hein Sarah ? Demande-t-il un peu gêné.

- Mais oui, ne t’inquiète pas.

- Ça s’est bien passé quand même ?

Je me fige sans le vouloir. Je ne m’attendais pas à cette question de sa part.

- Euh, je, oui. Enfin, c’était bizarre, mais oui. À mon tour de bégayer, pensais-je.

- Bon d’accord, à tout à l’heure alors.

En guise de réponse, je lui adresse un sourire.

Maintenant, je me dirige vers le bureau du directeur. Bryan a dit « qu’ils » m’attendaient. Je suppose qu’il faisait référence au directeur, et au docteur.

Ils vont, sans doute, me demander de faire un rapport. Que vais-je dire ? Sûrement pas le passage où on s’embrasse, encore moins le moment où il me rejette.

Non, je vais simplement dire qu’il s’est confié sur son enfance. Ce qui est théoriquement vrai.

Je suis déjà arrivée. Je m’arrête devant la porte.

Juste avant de toquer et de rentrer dans cette pièce, pendant une fraction de seconde, une idée me traverse l’esprit. Mon cœur s’emballe à cette seule pensée.

Et s’il y avait une caméra dans le bureau ? 

Je ravale ma salive, et je toque.

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