FRΓ”LE-MOI LE CΕ’UR

By 23honeyy

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πš•'πšŠπš–πš˜πšžπš›, 𝚚𝚞'𝚎𝚜𝚝-𝚌𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚌'Γ©πšπšŠπš’πš πš‹πšŽπšŠπšž 𝚊𝚟𝚎𝚌 πšπš˜πš’ Valentin et Khosi, c'Γ©tait une Γ©... More

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le ridicule ne tue pas
.... peut-Γͺtre que si
amour Γ  sens unique, Γ§a te dit ?
c'est mieux quand c'est mutuelle
touch me, tease me
Γ§a se voit tellement que tu m'aimes
i heard you're talking about me
pour toi, mon amour
make you mine
quand je pense Γ  toi
aimer quelqu'un comme moi
regarde-moi
le nuage
j'me ramollis
la tΓͺte dans les nuages
Γͺtre ou ne pas Γͺtre ?
un brin d'amour
sois honnΓͺte
ne former qu'un
sΓ©rotonine
dans tes yeux
mignon
ton coeur
juste une distraction
home sweet home
paternel en colère
world came crashing down
le monde de Mr. Floros
te faire la cour
saint-valentin
douce nuit
repΓ©rage
acte I

je veux vivre

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By 23honeyy

Nous entrions enfin dans l'immeuble.
Je n'avais pas le temps de m'attarder sur les détails subjuguants de la décoration intérieure, tant j'étais dans mes pensées.

Même l'ascenseur était chic. Nous montions au sixième étage et Dante toqua à l'unique porte de l'étage.

C'était Hélène qui nous avait ouvert.

- Ça fait plaisir de vous voir. Nous salua-t-elle. Vous voulez quelque chose ?

Nous enlevions nos chaussures et nous débarrassions de nos manteaux à l'entrée.

- Je veux bien un peu d'eau. Accepta Dante.

- Moi aussi s'il te plait. Fit Leila.

- Et toi, Khosi ?

- Rien, ça va aller. Déclinai-je.

Nous allions dans le salon. Tout était géant ici, mon appartement ne faisait pas le quart de ce duplex.

Hélène revint avec un plateau avec quatre verres et une grande carafe d'eau dessus.
Ils étaient si propres que l'on pouvait s'admirer dessus.

- Il est dans sa chambre. Dit Hélène en servant l'eau dans les verres.

Elle les déposa devant Leila et Dante.

- Je t'ai pris un verre au cas où tu changerais d'avis. Ajouta-t-elle.

Ils burent en silence. J'angoissai plus les minutes passaient.
Je voulais au moins m'assurer qu'il allait bien.

- On va aller le voir en premier. Décida Dante. T'iras après Khosi.

J'acquiesçai et ils se levèrent pour quitter la pièce. Il n'y avait plus qu'Hélène et moi.

- Tu l'as rencontré comment mon frère ? Demanda la rousse.

J'avais été prise de court par sa question. C'était sûrement le fait que j'étais chez elle, mais j'étais soudainement intimidée par elle.
Ce n'était pas comme dans sa boutique.

- Il dansait et je l'ai vu. Répondis-je.

- C'est un bon danseur, hein ?

- Le meilleur que j'ai pu voir. Approuvai-je.

Elle eut un petit rire.

- Tu veux voir un truc ? Me proposa-t-elle.

- Bien sûr.

Elle se leva pour aller vers les escaliers. Il y avait toute une série de tableaux tout le long du mur.
Elle s'arrêta devant un en particulier.

Il s'agissait des yeux de quelqu'un.
Ils étaient marrons foncés, très foncés, presque noir.
Il y avait beaucoup d'éléments dans ce regard, mais ce qui me saisissait était la tendresse dont il était imprégné.

Il y avait tant d'amour dans ces yeux.
C'était des émotions fortes.
Je n'avais jamais autant été perturbé par une œuvre d'art.

Je ne savais pas si c'était parce que les yeux ressemblaient étrangement aux miens. Que ce soit la forme, la couleur et la largeur, tout y était. Ou si c'était dû au fait que j'étais confronté à mes propres sentiments.

- Les yeux. Soufflai-je.

- C'est les tiens. Dit-elle.

Je me tournai vers elle.

- C'est Valentin qui l'a fait. Ajouta sa sœur. 

Il n'y avait aucun doute que c'était lui qui aurait pu peindre une telle œuvre d'art.

- Il a dit qu'il s'était inspiré d'une phrase. Ajouta Hélène.

J'étais en extase devant ce tableau dont je ne pouvais décrocher mes yeux.
Hélène décrocha l'œuvre pour la retourner et me montrer ce qu'il y avait écrit derrière.

En haut à droite, je reconnaissais son écriture si familière maintenant.
Il avait écrit : "Concentre-toi sur le rayon de soleil assis à côté de toi."

C'était mes propres mots.

C'était moi qui l'avais inspiré.

J'en avais l'estomac tout retourné, une vague de sentiment me prenait : j'étais amoureuse.

Amoureuse comme l'on ne pouvait l'imaginer.
Amoureuse au point où cela semblait immoral d'aimer si fort.

- C'est moi qui lui ai dit ça. Murmurai-je.

- Je sais. Fit Hélène.

Elle remit le tableau à sa place.

- À chaque fois qu'il passe devant, il s'arrête pour le regarder et une fois qu'il a le sourire, il s'en va. Raconta-t-elle. Il ne dit pas un mot tout au long de son observation, mais je sais que beaucoup de choses se passent dans sa tête.

- Il est complètement fou. Dis-je, toujours sous le choc face au tableau.

- Fou, non, complètement amoureux, oui. Me corrigea-t-elle. Je ne l'avais jamais vu comme ça avant. Pourtant, je l'ai vu grandir depuis sa naissance.

Je continuais à observer le tableau.

- T'es la meilleure personne qu'il ait pu rencontrer. Dit Hélène. Si tu envisages quoi que ce soit avec lui, ce ne sera pas toujours facile. Il y aura des moments où t'auras du mal à le comprendre, mais sache qu'il t'aime sincèrement.

Je finis par me tourner vers elle, sans voix. Je ne savais pas quoi dire et je pense que cela se voyait sur mon visage puisqu'elle me tendit la main, sourire aux lèvres.
Je la pris délicatement et la suivi. Elle monta les escaliers pour arriver devant une porte.
C'était la seule qui était couverte de petits dessins par-ci par-là.
Il n'y avait aucun doute que c'était celle de Valentin.

Leila et Dante en sortirent quelques minutes après.

- Tu peux y aller. Me dit-il. Je lui ai dit que t'étais là.

Je levai mon pouce en l'air, signe que j'avais compris et que la situation était sous contrôle.
Je toquai à la porte, puis je l'entendis me dire d'entrer.

J'analysais rapidement ce qu'il y avait autour de moi. À ma gauche, un canapé bleu nuit positionné juste à côté d'une grande bibliothèque.
Il y avait un meuble rempli de disques vinyles juste à côté. À droite, contre la fenêtre, se trouvait un grand lit, probablement un King size, ce qui était vachement impressionnant.

Il y avait tant de détail que je ne pouvais pas tout regarder, mais tout était en ordre, hormis le bureau où de nombreuses feuilles s'entassaient les unes avec les autres.
Je refermai la porte derrière moi et y restai appuyé dessus.

Valentin était assis sur son lit. Il avait l'air mal en point. Ses bouclettes toujours bien définies s'entremêlaient dans une sorte de cacophonie effrayante. Il avait les yeux creux et ses cernes étaient très prononcés, sans oublier ses joues rouges qui faisaient taches sur sa peau pâle.

Je ne prononçai pas un mot, ne sachant pas quoi dire. La dernière fois que je l'avais vu, il rayonnait comme toujours depuis que je l'avais rencontré.
J'étais déconcertée par ce changement brusque.

- Tu vas me regarder encore longtemps ? Me demanda-t-il.

Sa voix sonnait différente. J'arrivais à y dépeindre une sorte de colère dans son ton, cachant la douleur qu'il ressentait.
Je ne pouvais pas imaginer ce qui lui était arrivé, mais ça avait dû le blesser profondément.

- Tu vas bien ? Finis-je par lui demander.

- J'fais tant pitié à voir ? Fit-il, sarcastique.

Je ne savais pas vraiment quoi répondre. Je n'avais jamais eu affaire à un Valentin qui n'était pas enthousiaste.

- C'est pas seulement à quoi tu ressembles, c'est aussi ta façon de te comporter. M'expliquai-je. Je sais que quelque chose ne va pas.

Il me regardait intensément durant de longues minutes qui me semblaient durer des années toutes entières. Son regard était dur à soutenir tant il était triste.
C'était comme un appel à l'aide muet et j'aurais préféré qu'il l'exprime de vive voix afin de briser cette tension dans l'air.

- J'ai pas envie que tu me voies comme ça. Avoua-t-il.

- Comment ?

Je fis plusieurs pas pour me rapprocher du lit.
Je n'avais pas réalisé à quel point cette pièce était grande.

- Triste. À bout de nerfs. En colère. Énuméra-t-il.

- Pourquoi ?

J'avançai encore un peu.
Il continuait toujours à me regarder.

- J'suis pas d'humeur à répondre à tes questions. Souffla-t-il, en passant nerveusement sa main dans ses cheveux.

J'avais l'impression qu'il pouvait se les arracher à n'importe quel moment tant il semblait tendu par quelque chose de profondément ancré en lui.

- Valentin, c'est moi. Rappelai-je. C'est Khosi devant toi.

- J'avais remarqué, merci. Dit-il.

- J'en ai pas l'impression. Fis-je.

Il arrêta tout mouvement qui laissait transparaître son stress pour se concentrer sur moi.

- J'aime pas ce que je suis maintenant. Confessa-t-il. C'est pas moi ça.

Je finis par arriver devant le lit. Je ne voulais pas monter dessus avec mes vêtements d'extérieur. Mais l'envie de le prendre dans mes bras me démangeait terriblement.

- Si t'as peur que je te juge, je ne le ferai pas. C'est tes émotions, Valentin. Tu peux les accepter parce que c'est normal, t'as pas besoin de toujours être heureux pour rester une personne extraordinaire à mes yeux. Le rassurai-je. T'as le droit d'être triste devant moi. 

- J'suis pas extraordinaire, j'suis atteint là. Cracha-t-il en se tapant la tempe. J'suis malade !

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- J'suis bipolaire Khosi, j'suis malade. Souffla-t-il, d'un air honteux.

Je pris le temps de traiter l'information. Cela me surprenait, mais nos amis m'avaient prévenu que quelque chose se tramait.
Je n'avais aucun problème avec sa santé mentale et j'aurais aimé qu'il soit capable d'être plus tendre avec lui-même.

Je n'avais pas toutes les connaissances du monde à propos de la bipolarité, mais je savais que Valentin avait sûrement besoin d'un soutien plutôt que de quelqu'un qui lui remonterait les bretelles et lui donnerait mille et une solutions sur comment sortir du lit quand on avait le moral au plus bas.

- Je vais me répéter, mais rien ne change le fait que tu es une personne extraordinaire. Déclarai-je avec fermeté.

Il m'observait, ne voulant pas me lâcher du regard.

- Tu n'as pas à souffrir seul parce que tu considères qu'on ne veut pas voir cette partie de toi. Tu m'as moi, Valentin. Ajoutai-je. Je serais ton appui quand ça ira mal.

Il ouvrit la bouche plusieurs fois, mais aucun mot n'en sortit.

- Parle-moi à cœur ouvert. Finis-je.

Je contournai le lit pour m'asseoir sur le rebord à sa droite.
Il ne perdit pas plus de temps pour se réfugier dans mes bras.

Il ne m'avait jamais serré de la sorte, avec tant de désespoir, comme s'il me suppliait de rester là.
C'était là que j'avais réalisé à quel point Valentin pouvait se sentir seul.

- C'est vraiment dur. Finit-il par dire.

Sa tête était plongée dans mon cou et je pouvais sentir qu'il se faisait violence pour ne pas laisser échapper de sanglot. Son souffle était irrégulier et se perdait assez rapidement dès qu'il réussissait à le reprendre.

- Mon corps entier, mon être, tout ça veut crever. Dit-il.

Je sentis une larme couler pour s'écraser sur mon haut.
Puis une seconde prit le relais.

- J'ai l'impression d'être piégé. Lâcha-t-il.

Je passais ma main le long de son dos avec tendresse.
Je le laissais vider son sac qu'il avait gardé en lui depuis trop longtemps.

- J'veux pas mourir, je veux vivre. Déclara-t-il entre deux sanglots. Mais dans ma tête, ça va pas. Parfois, je peux plus le supporter. 

Valentin était beaucoup trop précieux pour ce monde.
La douleur de ce jeune homme était insupportable à voir et personne n'avait osé l'affronter un jour.

- J'aurais aimé être normal. Fit-il. Peut-être que j'aurais pas eu ces idées de mort. 

Il finit par se calmer et je pris son visage en coupe afin qu'il me regarde.
Nous étions très proches, nos nez se frôlaient doucement à nouveau.

- Si tu veux vivre, alors tu vivras. Dis-je. Il n'y a rien de plus normal que ce que tu ressens maintenant. On peut supporter ça à deux, je suis là. 

- Tu me trouves pas bizarre ? Me demanda-t-il, surpris. 

- Pas du tout. Répondis-je en souriant. Tu restes mon Valentin, quoi qu'il arrive. 

Ses yeux perlaient et je discernai de la fatigue dans son regard.

- Tu veux dormir ? Proposai-je.

- Tu veux bien rester avec moi ? Demanda-t-il timidement en tapotant la place à côté de lui.

- Bien sûr, mais j'veux pas salir avec mes vêtements de dehors. Acceptai-je.

- Prends un de mes hauts dans le tiroir. La porte là-bas est une sorte de dressing, tu peux te changer là-bas. M'indiqua-t-il en baillant.

J'exécutai ce qu'il m'avait dit. Je pris un haut noir avant de me rendre dans le petit dressing. C'était probablement la pièce la moins grande de toute la maison, mais ça faisait l'affaire.

Le haut était un peu juste, on voyait de peu mon sous-vêtement. Mais je ne pensais pas que Valentin avait la tête à ça.

Je retournai dans la chambre pour y retrouver Valentin, presque assoupie.
Je m'allongeai à côté de lui, il me prit dans ses bras délicatement.

- Dors bien, ma belle. Chuchota-t-il après m'avoir déposé un baiser sur le front.

- Dors bien, chaton. Murmurai-je.

Et comme ça, nous nous étions endormis l'un contre l'autre.


_______________________________

vous pensez que le livre se finira comment ?

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