Les jours suivants, je profite d'eux, on passe du temps ensemble. Je me ressource auprès de mes piliers. Le jour du départ est arrivé très vite, je ne sais pas où je vais, je ne sais pas comment je vais le retrouver. Mais, j'ai besoin de le voir.
Ma mère me dépose au musée, elle me serre dans ses bras, j'y resterai le temps qu'il faut. Elle m'a promis de redonner du sens à sa vie. Je m'approche du miroir, je suis déterminée à le retrouver, je saute .
Je retrouve ce labyrinthe, j'atterris sur un sol qui m'est familier, je réfléchis quelques minutes.
Je suis revenue dans son palais, je cours le plus vite possible. Je suis déterminée, une charrette m'y dépose. Je cours au palais, les gardes me reconnaissent et me laissent passer. Je rejoins Andoria, qui se jette dans mes bras.
— Dis-moi où est-il?
— Dans son bureau, il n'est pas de bonne compagnie.
— Qu'est-ce-qui s'est passé?
— Il a renoncé à son mariage.
— Pourquoi?
— Parce qu'il était déjà marié.
— Combien de temps sont passés?
— Six mois
— Je vais le voir.
Je me dirige vers son bureau, il me dit d'entrer.
Il a ses yeux plongés dans ses documents, je n'ose pas lui parler.
— Je vous écoute...
Mais je ne réponds rien.
Il s'agace et lève les yeux vers moi, il se fige.
— Bonjour votre majesté
— Bonjour ma reine.
Je souris.
— Tu es revenue?
— On a encore du chemin à faire?
Il hoche la tête.
— Ah moins que tu m'es trouvé une remplaçante
— Je l'ai renvoyé.
— Vous êtes dur, votre majesté.
— Et vous, incorrigible ma reine.
Je fixe ses mains, il n'a plus son alliance. Je baisse les yeux. Il sort un collier de son t-shirt.
— Tu l'as gardé?
— Oui
Il fixe mes mains, et je la lui montre.
Il sourit.
— Pourquoi as-tu changé d'avis?
— Parce que tu m'as imposé ce choix.
— Je voulais ton bonheur.
— Alors, tu t'y es mal pris.
— J'aurais dû m'y prendre comment?
— Me retenir. Ta femme a déserté?
— Je n'ai qu'une femme et elle est en face de moi.
Je souris.
— Caleb, je ne sais plus où j'en suis.
— Moi aussi.
— Pourquoi n'as-tu pas annulé le mariage?
Il garde le silence.
Un conseiller entre et nous interrompt, je les laisse travailler. Je ne suis pas pressée d'avoir une discussion profonde, nous avons de longues semaines devant nous. Andoria me conduit à mes appartements, je reste allongée sur le lit, à essayer de démêler mes sentiments. Andoria frappe à ma porte, le roi veut me voir dans ses quartiers, elle aide à me changer. J'entre dans sa chambre, elle est gigantesque, magnifique.
— Je suis content que ça te plaise. Il sort de la douche.
— Merci
Il ne s'habille pas.
— Mon corps d'Apollon te gêne?
Je secoue ma tête d'exaspération.
— Six fois.