Daemonuis Heaven or Hell's

By Irlandaise2

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Après les diverses aventures fortes en émotions qu'ont vécues nos deux héros et leur entourage, retrouvez-les... More

Récapitulatif
Et si c'était vrai
Amour de jeunesse
Les enfers, ce n'est plus ce que c'était...
La vengeance est un plat qui se trouve au rayon surgelé
Mayday ! Mayday ! Houston, nous avons un problème
Allô, Daemonuis ? On a un souci de taille...
Sur un air nippon
Peu importe le nom que l'on me donne
Du Rififi chez les fées
Ensorcelé
Quel cirque...
Et si...
Banana split et Danse lascive
Paris brûle-t-il ?
Par Odin !

La Marque

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By Irlandaise2

Annabellia

J'observe le paysage défiler derrière la vitre, je ne lui ai pas adressé la parole depuis deux jours, c'est à peine si je le regarde. Je suis furieuse contre Julian et son idée de nous séparer de nos amis pour trouver chacun de son côté des alliés. Même si je dois avouer qu'après réflexion, il a raison, c'est la meilleure chose à faire vu le peu de temps qu'il nous reste.

Nicholas est parti demander de l'aide auprès de son coven. Et étant donné le comportement des sorcières en ma présence, mieux valait que je ne l'accompagne pas. Pourtant, lorsqu'il m'a appris la mort de sa mère quand je l'ai appelé pour l'informer que nous nous rendions en Irlande, j'ai voulu le rejoindre séance tenante.

Bien entendu, Julian y a mis son grain de sel ! Bien que j'enrage dans mon coin, encore une fois, je dois admettre que son raisonnement se tient. Il m'énerve !

Je dois grogner malgré moi, puisqu'il tourne la tête dans ma direction.

– Tu vas me faire la gueule jusqu'à la fin des temps ? me demande-t-il en me jetant des coups d'œil rapide.

Je croise les bras sur ma poitrine. Oui, je suis consciente que je me comporte comme une peste, voire une sale gamine. Mais il a le chic pour que je sorte de mes gonds. Sélène ne cesse d'affirmer que c'est ce que produit l'amour entre deux personnalités aussi fortes que les nôtres.

Bah ! Excusez-moi, mais je trouve ça merdique !

— Je n'en sais rien, finis-je par lui murmurer sans le regarder. C'est une éventualité à ne pas négliger.

Il expire bruyamment, signe que je l'ai encore exaspéré. Il peut lire dans les pensées même s'il m'a confié qu'il se refusait d'accomplir cette action, prétextant le libre arbitre et l'intimité. Je ne lui avouerai jamais, mais le fait qu'il raisonne comme moi me met souvent du baume au cœur.

Dans tous les cas, je m'énerve juste, car il sait comment je suis et ce n'est pas parce qu'il est amoureux de moi qu'il ne devient jamais furieux. Toutefois, je n'ai pas peur de lui, je vous rappelle que je suis la mort, c'est lui qui devrait être effrayé !

Il lève les yeux au ciel, signe qu'il a intercepté ma dernière pensée et sans rien ajouter, il se concentre sur la route. Nous accompagnons Cyrian et Bromia en Irlande, nous emprunterons le portail elfique pour rencontrer la mère et la sœur de l'elfe. Nous souhaitons de cette façon rallier à notre cause leur peuple et celui des Faës.

Nous avons loué un immense camping-car, Julian espère qu'ainsi nous n'attirerons pas le regard des créatures qui nous cherchent. Et que nous passerons inaperçus aux yeux des humains. Je n'en suis pas aussi sûre pour ma part, vu la carrure de l'engin.

Est-ce que tous les mecs ont un problème d'ego pour choisir ce genre de truc démesuré ? Ce n'est pas un objet de tourisme, c'est carrément un bus. Même un camion de marchandises, vu la taille gigantesque de ce véhicule.

Toutefois, je ne sais pas ce qu'il se passe exactement en enfer ni dans les Cieux, mais toutes les rumeurs qui nous reviennent mentionnent un point commun : les deux grands manitous ont disparu. Ce qui cause un bordel sans précédent, vous vous en doutez bien !

Quel est mon avis sur la question ?

Ce sont deux pleutres qui se cachent ! Julian spécule au contraire qu'il y a anguille sous roche. Quant à l'elfe de ma pote... Est-ce que j'ai le droit de dire que j'ai envie de lui refaire le portrait ?

Non, mais sérieux, monsieur ne se prend pas pour un moins que rien (vous avez vu, même dans mes pensées j'essaie d'être poli. Oui, bah ! N'en faites pas une habitude, c'est chiant !). Pour que vous compreniez, il faut savoir que M. Spock (ça lui va comme un gant, je trouve) s'adresse à moi comme si j'étais une demeurée. Pauvre con !

Hier, lorsque j'ai osé demander à Sa Majesté, s'il était bien reçu chez lui, il m'a dévisagée de haut en bas et m'a envoyé un rictus sans me répondre, en effectuant un geste avec sa main comme s'il chassait un insecte...

Bon OK, j'ai un peu abusé après en lui rétorquant que des gnomes dans son genre, j'en bouffais cinq pour mon petit déj. Malgré ma décision de faire la tronche, je n'arrive pas à calmer le fou rire qui prend naissance dans ma gorge en repensant à sa mine outrée. Julian m'observe du coin de l'œil en me souriant.

— Tu te fous de la gueule de qui, princesse ?

Putain ! Il est chiant à me discerner aussi bien alors que l'on se connaît que depuis quelques semaines, tout au plus quelques mois. Le temps est passé si vite...

Ne voulant pas me remémorer la mort de mon amie et la souffrance qui l'accompagne, je désigne les deux tourtereaux en train de parler à voix basse à l'arrière dans le coin salon. Merde ! Ce monstre a un endroit exprès pour se reposer, ça vous donne une idée de la taille du machin.

— Je te connais, Anna ! Lâche-le avec ses oreilles, s'il te plaît. Tu n'aimerais pas que cela t'arrive à toi ! Grandis un peu ! s'exclame Bromia en levant les yeux au ciel.

Je m'agite sur mon siège, elle a raison. Seulement, je suis trop têtue pour lui avouer et puis ça m'attriste qu'elle ne me soutienne pas.

— Merde ! C'est de t'envoyer en l'air avec le leprechaun qui te rend tellement morose ? Son engin aussi est taillé en pointe ? la questionné-je en me retournant pour me foutre ouvertement d'eux.

Je vois les commissures des lèvres de Julian se relever, il se mord l'intérieur de la joue pour ne pas rire à mes conneries. Arf, à chaque fois que je me dis qu'il m'énerve, il trouve un truc mignon ou drôle à faire. Résultat, je n'ai pas une once de crédibilité. Quoique là, deux jours sont passés, mon pouvoir et mon corps demandent à être soulagés. Ce mec a une emprise sur moi qui me dérange et qui commence à m'effrayer, je dois bien le reconnaître.

Cyrian ne répond pas, je prends conscience qu'il serre les mains depuis plusieurs minutes et les desserre en contractant sa mâchoire. Notre grand seigneur craindrait-il d'être face à son peuple ?

Faisant semblant de vouloir me recoiffer, j'abaisse le pare-soleil afin de les examiner discrètement. Et s'il nous cachait des choses ?

Son regard file de Bromia à la fenêtre à son côté où défile le paysage verdoyant des plaines irlandaises. Nous nous rendons à la chaussée des géants, c'est là qu'est le passage le plus sûr d'après lui. J'avais prévu de prendre celui des faubourgs de Dublin, mais il nous en a dissuadés. Prétextant que les démons pouvaient nous y attendre et qu'en cas de bagarre, les humains rappliqueraient avec leurs caméras et leurs smartphones.

J'ai l'impression que les humains sont des personnes qui le dégoûtent, je décide d'en avoir le cœur net en lui posant la question. Seulement, il me coupe l'herbe sous le pied en poussant un cri de rage.

— Salopards de profiteurs ! Bande de bons à rien ! Regardez-moi ça, ils déforment tout ! Est-ce qu'ils ne pouvaient pas mettre des lignes enterrées ? Non, il faut qu'ils altèrent le paysage avec leurs routes goudronnées, leurs fils électriques et leurs musées de merde ! Tant pis si le petit peuple en souffre ! Tant pis si la nature est détruite, il n'y a rien qui ne compte plus que leur personne, chez ces « êtres humains », éructe-t-il en mimant des guillemets.

Il frappe la minuscule table du véhicule si fort qu'elle se scinde en deux, faisant sursauter mon amie qui n'avait pas anticipé cet accès de colère. Ma foi, pour être honnête, moi non plus. Je le dévisage attendant la suite de son laïus, mais contre toute attente, Julian arrête le camion et se tourne vers lui.

— Que tu ne sois pas ravi de revenir avec la sensation d'être demandeur, je le conçois aisément. Seulement, rappelle-toi avec qui tu te trouves et où ? rétorque-t-il en serrant la mâchoire et en levant le doigt pour souligner ses propos.

Je me souviens alors qu'ils ont un passé commun, pas vraiment des plus glorieux. Je ne sais pas quoi dire pour calmer la situation, qui dégénère rapidement lorsque je sens les dons de mon compagnon effleurer les miens. Ils cherchent l'affrontement, mais pour quelles raisons ?

Qu'avec mon caractère de merde, je m'évertue à lui mettre les nerfs en pelote, c'est une chose. Pourtant, il me semblait qu'ils avaient fait une trêve tous les deux. Je braque mon regard sur eux, l'un après l'autre, en me demandant ce qui leur arrive. Lorsque je comprends qu'ils se sont déplacés sans que je m'en aperçoive et qu'ils sont presque nez à nez. Bromia éructe soudain :

— Tu es fière de toi ? C'est ce que tu cherches depuis des jours ? s'exclame-t-elle en me dévisageant furieuse.

— Mais quelle mouche t'a piqué ? la questionné-je, surprise par la véhémence qu'elle a mise dans son ton et qui ne lui ressemble pas.

Ses iris sont devenus totalement rouges et des ailes de feu commencent à apparaître dans son dos. Brusquement, Cyrian agrippe Julian par le col et il lui colle directement une droite au visage.

— Oh ! Oh ! On se calme, les catcheurs et la furie ! hurlé-je, un peu en panique.

Je me lève prestement sans savoir comment ne pas déclencher ce qui prend l'allure d'une guerre des mondes. La situation empire et semble déraper de seconde en seconde. Ils n'ont pas l'air de m'entendre, ni les uns ni les autres. Bromia saute sur les reins de Julian en essayant de le mordre afin qu'il lâche Cyrian. Ils tombent tous les trois à même le sol, mais ils continuent pourtant de se taper dessus comme des chiffonniers. Cyrian reprend rapidement la main malgré le fait qu'il soit sur le dos avec Julian juché sur lui. Je suis certaine que Bromia va finir par le scalper à force de tirer sur son cuir chevelu comme elle le fait.

Estomaquée par cette scène surréaliste, je me sers de mes dons afin de sonder les environs, je ne doute pas une minute que cette brusque colère soit naturelle. C'est ainsi que j'aperçois une femme presque évanescente, non loin de notre véhicule. Je frappe l'épaule de Julian en y mettant une bonne dose de pouvoir, il se retourne et se lève prêt à me rendre mon coup. Lorsqu'il se reprend soudainement en s'ébrouant comme un chien.

— Bordel ! Qu'est-ce qui m'arrive ? J'ai été à deux doigts de te coller une droite, souffle-t-il totalement éberlué.

Je ne perds pas de temps à lui répondre, je me décale et j'envoie mon poing dans la mâchoire de Cyrian, qui s'était déplacé afin d'attraper Julian en traître. La violence du choc le fait tomber comme une quille sur mon amie. Je les assomme avec un sort, avant même qu'ils n'aient la présence d'esprit de se relever.

Julian est encore groggy. Seulement, nous avons pu constater que plus nous avons des rapports charnels et plus nos pouvoirs s'entremêlent pour nous doter d'une force considérable. Je lui montre, ce que j'imagine être une Faë, du menton en lui expliquant mon point de vue :

— Je pense que nous avons devant nous une ondine ou une sylphide. Ce que je ne saisis pas, c'est que d'après les légendes, elles n'attaquent que si tu as la marque du déshonneur sur toi. Le peuple des Faës est plutôt pacifiste d'habitude, en tout cas pour son espèce.

Au moment même où je finis ma phrase, je comprends pourquoi l'amant de Bromia ne souhaitait pas revenir sur ses terres. Et je me retourne pour observer son corps qui gît sur le sol du camion. Il a été marqué ! À quoi ou à qui doit-il cet acte d'infamie sur un souverain, je ne saurais le dire. Pourtant, j'ai bien l'intention de le découvrir.

Julian vocifère en sortant comme un fou du camping-car, tout en m'insultant. Je suis totalement larguée par son comportement, il me semblait que j'avais réussi à ce qu'il reprenne le contrôle de son corps. Malgré cela, il apparaît que je me suis lourdement trompée. Je le regarde se donner des coups et se tirer les cheveux comme un dément, je ne sais pas quelle attitude adopter. Lorsque soudain, il attrape la créature et la maintient fermement dans ses bras.

— Par contre, ma puce, si tu pouvais te dépêcher avant qu'elle ne me rôtisse les synapses, ce serait assez sympathique, ironise-t-il.

Mon Dieu ! Ce mec est barge ! Il a fait semblant de devenir cinglé afin de capturer la Faë ?

Je n'arrive pas à décider si je dois être folle de rage ou admirative ! Étant donné que même si nous pensons que nos pouvoirs conjugués nous rendent immortels, nous n'avons encore aucune certitude sur ce fait. Et c'est la peur de le perdre qui statue pour moi.

— Mais tu es totalement con, ou juste suicidaire ? hurlé-je en sortant du véhicule comme une furie.

Ce crétin a l'audace de me sourire, alors que la fille se débat comme une harpie, essayant de lui asséner quelques coups avec l'arrière de sa tête au passage.

— Avoue que tu t'ennuierais si j'étais différent, dit-il en se moquant de ma colère, tout en m'adressant un clin d'œil.

Il est loin d'être stupide, je suis certaine qu'il a compris que je viens de prendre conscience que je ne pourrais plus exister sans lui. Et ça m'angoisse, je deviens faible, mais surtout parce que je n'ose pas imaginer ce que je ferais s'il devait disparaître de ma vie. La douleur irradie dans tout mon être à cette idée, je refuse de concevoir un avenir où il ne l'éclairerait plus de sa joie de vivre, de sa générosité et de son humour...

Une larme dévale le long de ma joue, bientôt suivie par des dizaines d'autres. La créature s'immobilise en me dévisageant en tournant la tête de côté, à la manière d'un chiot, même Julian me contemple l'air perdu.

— Par les mondes ! Mais vous êtes capable d'amour et de tristesse ? C'est la première fois que je vois une Unselie ou un démon pleurer, s'étonne la Seelie.

Mon compagnon expire bruyamment et lui répond du tac au tac :

— Naître démon ou de quel que soit le côté de la cour des lumières, ne fait pas de vous un être abject. Seuls vos actes et votre perfidie sont responsables de cela !

Ma gorge est si serrée que je n'arrive même pas à crier sur l'un ou sur l'autre. C'est limite si je peux déglutir, alors j'essuie mes pleurs rageusement avec le revers de la manche de ma veste. Cyrian et Bromia sortent dans ces entrefaites du véhicule, si l'elfe semble toujours furieux, mon amie a repris une couleur d'iris des plus ordinaires et ses ailes sont retournées...

Eh bien ! Je ne sais pas où, mais je la préfère ainsi. Ne lui dites pas que je vous l'ai confié, mais elle m'a un peu foutu les pétoches avec le rouge qu'elle porte aussi bien dans son regard, son corps ou sur ses attributs dorsaux. Rien que d'y penser, j'en ai la chair de poule.

— Tu seras jugée et punie sévèrement pour ce que tu as accompli ici, l'invective Cyrian, qui court presque afin d'être auprès de notre prisonnière.

— Oh ! Tout doux, garçon ! grincé-je en le retenant par le bras lorsqu'il arrive à ma hauteur. Personne ne fera rien à qui que ce soit ! Je ne pense pas pouvoir être plus claire ?

J'insiste sur chaque mot bien qu'il me défie du regard. Mon gars, si tu penses que je vais faiblir devant toi, tu rêves ! Déjà que ça me casse les ovaires que l'on m'ait vue pleurer comme une fillette. Alors, tu peux courir pour que je te laisse gagner ce duel de qui pisse le plus loin. Je vais te prouver que même sans attribut masculin, j'en ai une plus grosse que toi !

Notre détenue est soudain prise d'une hilarité aussi bruyante que surprenante, au vu de sa situation. Entre deux hoquets, j'arrive à comprendre quelques bribes :

— Je ne l'aurais pas cru, même si je l'avais entendu de la bouche de ma reine. Le cruel Cyrian qu'un hybride de démon mate comme un enfant et qui se retrouve la tête basse comme un petit enfant !

— Dis, Schtroumpfette, ne pousse pas le bouchon trop loin si tu ne veux pas finir en sushi, m'exclamé-je en prenant conscience qu'elle me traite à mi-mot de bâtarde.

Son rire cesse aussi vite qu'il était apparu et elle semble étonnée en me dévisageant.

— Oh ! Loin de moi cette pensée, princesse, lâche-t-elle en fronçant les sourcils.

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à me prénommer ainsi, ça me casse les ovaires, sérieux !

Elle reprend en nous observant les uns après les autres, comme si nous avions six bras.

— Par les mondes ! Vous n'avez vraiment aucune idée de votre origine ?

Je scrute mes compagnons pour voir s'ils comprennent quelque chose, car je suis larguée. Je me demande même si elle n'est pas folle, ce n'est pas possible autrement.

— , tu te rends bien compte que nous ne saisissons pas un traître mot de ce que tu avances ? s'exprime Cyrian, qui visiblement connaît bien la jeune ondine.

Tout d'un coup, nous sommes encerclés par des dizaines de soldats en cuirasse. Je pense que toute la garde de la Cour des Lumières est venue nous chercher, vu le nombre de guerriers autour de nous. Par contre, il va falloir perdre cette manie de me menacer avec des lances ou des armes parce que ça commence à me gaver sévère !

Un passage apparaît alors que nous nous dévisageons, sûrement pour savoir qui va accomplir une connerie en premier. Une grande femme s'avance devant nous, elle m'a l'air très jeune, ce que dément son regard quand elle se place face à moi, les mains posées sur ces hanches. Je dirais que je l'irrite, je fais souvent cet effet aux gens avant qu'ils me connaissent...

Bon ! Après, en règle générale, soit ils me détestent et essaient de me tuer. Soit ils me collent comme de la glu, il suffit d'observer Julian ou même mes amies, je ne saurais vous dire ce qu'ils trouvent de si chouette en ma compagnie.

— Ils sont sûrement attirés par votre lumière, un peu comme des papillons de nuit, princesse, glisse la nouvelle venue.

Le sourire bienveillant qui éclaire son visage en m'examinant se fane totalement lorsqu'elle se tourne vers Cyrian.

— Tu ne devais pas revenir ici ! Pour la paix de tous, tu devais te faire oublier et au lieu de ça, tu nous ramènes une femme dont tous les peuples veulent la tête. Aurais-tu perdu la tienne, mon frère ? continue-t-elle d'une voix douce.

Nom d'une pipe en bois ! Bordel de chiotte !

Je suis devant la future reine des Seelies, tu m'étonnes qu'elle soit aussi rayonnante. Et c'est elle qui me prend pour une lanterne ?

J'ai un sourire à ma diatribe intérieur, mais ce n'est rien avec l'éclat de rire qui secoue le corps de la princesse Chanderelle. Putain ! Sa mère devait la détester pour lui filer le nom d'un champignon. Elle essuie discrètement une larme qui perle encore à ses yeux et se tourne vers moi en penchant la tête de la même manière qu'Amhara, il y a quelques instants.

— Par les mondes, j'aurais aimé vous connaître dans d'autres circonstances. Vous me voyez attristée de devoir vous informer qu'à partir de maintenant toutes vos pensées, voire les plus secrètes, seront entendues par mon peuple. Je suis désolée pour l'intimité, avec de l'entraînement on s'y fait, ajoute-t-elle en me prenant par le bras et en m'amenant je ne sais où.

Je me sens mieux lorsque Julian se place à mes côtés, je n'avais même pas eu conscience que j'étais tendue d'ailleurs. Par contre, des menottes dorées sont mises à un Cyrian furieux, Bromia le talonne la mine basse. Un doute m'assaille, je jurerais qu'il me manque des informations capitales afin de comprendre ce qu'il se trame derrière moi.

— Excusez-moi ! Mais à la base, votre Amhara, là, c'est ma prisonnière ! dis-je en désignant du menton l'ondine qui nous suit librement.

D'un claquement de doigts de Chanderelle, deux gardes lui passent les mêmes entraves que celle de l'elfe. Son visage m'indique que j'ai une nouvelle ennemie, encore une qui va vouloir me tuer. C'est fatigant à force.

— Ne vous inquiétez pas. Bientôt, elle sera le cadet de vos soucis, me réplique Chanderelle d'une voix mystérieuse.

Perplexe, je dévisage la princesse Seelie, elle fait semblant de ne pas comprendre mon trouble et reprend sa route comme si de rien n'était.

C'est monimagination ou je suis une fois de plus dans la merde ?

M. Spock, personnage emblématique de Star Treck. Dont les oreilles sont pointues.

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