2. Un Agent en Tenue Collante

Od LauraScala

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Dans cette mission, deux choses contraries Alix Arsor. La première ? Elle se fait enlever, ligoter, et traîne... Více

Prologue
Chapitre 1 : La Mariée Virile
Chapitre 2 : Bas Blancs et Talons Aiguilles
Chapitre 3 : Le Boulet
Chapitre 4 : Vengeance à Tous les Etages
Chapitre 5 : Le Negresco
Chapitre 6 : Kidnappé par un Alien
Chapitre 7 : Menaces Publiques
Chapitre 8 : Retour de Flamme
Chapitre 9 : La Trahison d'une Spirit
Chapitre 10 : Salon de Danse pour Sexagénaire
Chapitre 11 : Braquage en Jupette
Chapitre 13 : Prisonniers
Chapitre 14 : Le Cri du Goret
Chapitre 15 : Au Travers des Mensonges
Chapitre 16 : Nouvelle Vérité
Chapitre 17 : Les Aveux d'un Fils
Chapitre 18 : Au Palais des Velvet
Chapitre 19 : Les Funérailles d'un Fantasque
Chapitre 20 : Ombre et Lumière
Chapitre 21 : Hallucination
Epilogue
C'est fini !

Chapitre 12 : Les Mots en "A"

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Od LauraScala

            Je me réveillai avec l'horrible image de Trivari tombant de l'aeromoto. Le cœur battant la chamade, je regardai autour de moi, désorientée. Où me trouvais-je ? Qu’est- ce que…

            Rien. Il n'y avait rien autour de moi.

            Uniquement une pièce grise, délabrée, avec une porte en bois. Sur mes pieds d'un bond, j'ignorai la douleur qui me vrilla les tempes. Ma main sur les pans rugueux du battant, je découvris du sang séché sur mes phalanges. Ha, oui. Je m'étais réveillée, à un moment donné du transfert. Il avait fallu cinq hommes et des tranquillisants pour me mettre à terre.

            Mon poing se ferma, mes mâchoires se serrèrent au point de me faire mal. Diaz avait fini par me mettre la main dessus. Avec une profonde inspiration, je repris mon inspection de la porte. Du bois, de plusieurs centimètres de profondeur. Des gonds en une matière ne conduisant pas l’électricité. Des murs en bétons. Un sol délabré. Pas de fenêtres, uniquement la lueur de néons industriels. Et... Le corps d'un homme à moitié dénudé, allongé face contre terre.

            Je n'eus pas besoin de voir les spartiates à ses pieds pour reconnaître Darius. Avec un juron je me jetai à genoux à ses côtés. Son dos était en bon état, mais je distinguai des blessures sur ses mollets, ses cuisses, ses bras... En le retournant, -il était lourd, le bougre!- je découvris son visage aux multiples coupures. Mais ce n'était pas ce qui m’intéressait. Ce que je savoir c'était s’il respirait toujours ! Penchée sur lui, mon visage à un cheveu du sien, je fixai son torse. Allez… Allez, Darius !

            Son buste se souleva, son souffle effleura mon oreille. Le soulagement m'envahit, la pression écrasante sur mon cœur se relâcha d'un coup. Vivant. Il était vivant ! Par tous les saints... J’avais cru que... Vraiment...

            -Mmpff...  grogna-t-il, ses paupières papillonnant pour faire le point. Ha, Alix... Tu es réveillée...

            -Ne fais pas celui qui m’attendait, râlai-je, en frappant doucement son torse.

            -J'étais conscient quand ils nous ont jeté ici. Ils m'ont quelque peu... Assommé.

            Il désigna le coté de son visage. Une ecchymose s'y épanouissait, signe que nous étions enfermés depuis un moment déjà. Néanmoins, il me sourit de toutes ses dents, intactes. Torse nu, uniquement vêtu de sa jupette de général romain, il ne paressait pas le moins du monde inquiété par la situation.

            -Je suis contente que tu sois entier, murmurai-je en effleurant sa joue. Mais bon sang, pourquoi les avoir attaqué !?

            -Une crise de rage irrationnelle. J'en ai assez de voir des malades mentaux s'en prendre à toi.

            -C'est naze, comme explication.

            -Oh, tais-toi ! Je t'aime, c'est une raison suffisante pour te coller aux fesses, rétorqua-t-il en se remettant sur pieds.

            Mon cerveau fut court-circuité par le mot en « a ». A tel point que je restai figée dans ma position, à genoux, les mains prêtent à le secouer comme un prunier pour son inconscience. Lui ne parut pas s'en apercevoir.

            -De plus, je n'allais pas te laisser être torturée toute seule. C'est tellement distrayant, comme activité, mieux vaut être deux pour le vivre...

            Son ironie m'atteignit à peine. Pourtant, le voir faire le tour de la pièce, tranquillement, suffit à me tirer de ma surprise. D'accord. J'allais laisser ça de côté pour le moment. Car ce n'était pas le moment, justement, de parler de choses en « a » !

            -Diaz nous a capturé tous les deux. Il nous tuera, soit en certain.

            -Et il va m'utiliser comme moyens de torture mentale sur toi, pendant qu'ils me découperont en rondelles. Oui, je connais le principe, rit-il.

            -Trivari... Est-ce que tu comprends les mots qui sortent de ma bouche ? Nous sommes emprisonnés par le chef des rebelles, qui nous en veut personnellement à tous les deux.

            Il me regarda, comme si j’étais une imbécile.

            -J'avais compris.

            -C'est tout ce que ça t'inspire ?

            Il prit une profonde inspiration, en regardant autour de lui.

            -Mouais.

            -Tu es un malade mentale, gémis-je en me cachant le visage derrière mes mains. Comment j'ai fait pour tomber amoureuse de toi !?

            -Moi, moi ! Je sais !

            -Quoi ?

            -Parce que tu es aussi folle que moi.

            Je le fusillai du regard.

            -Proposition rejetée.

            En me cachant de nouveau le visage, je réalisai la portée de mes mots. Ceux en « a » semblaient de mise, dans cette cellule. Et la panique m'envahit plus à cette idée qu'à celle d’être enfermée par un psychopathe en puissance.

            Faites qu'il n'ait rien entendu. Il avait pris un coup sur la tête. Il ne s'apercevrait de rien. Pas vrai ? Pas...

            Ses mains se posèrent sur mes épaules, avec une douceur surprenante. La seconde suivante, je me trouvais pressée contre son grand corps, dans une étreinte que je n'avais plus senti depuis longtemps. Pas celle d'un amant. Pas celle d'un ami. Celle d'un homme amoureux. Dont les sentiments semblèrent se propager en moi, avec une chaleur qui me fit monter les larmes aux yeux. Il m'embrassa doucement, sous l'oreille. Comme il le faisait sept ans plus tôt.

            -Tu sais... Que tu es adorable quand tu fais ta timide ? Chuchota-t-il, tout contre mon lobe.

            Ses bras passèrent autour de ma taille, m'enveloppant encore plus intimement que la veille. Une étreinte où tout était à jour, qui ne servait pas uniquement sa colère et son besoin de sexe.

            Avant même de m'en apercevoir, je me laissai aller contre lui, savourant simplement son contact. Son odeur. Je sursautai presque quand il me mordilla l'oreille, m'arrachant une plainte surprise.

            -Si tu savais comme j'ai prié pour que tu sois en vie...

            -Si tu savais comme je m'en veux pour...

            -Velvet ? Chacun sa croix : je me suis perdu dans le sexe, tu es tombée dans ses bras. Te connaissant, ta grossesse devait être accidentelle.

            Je hochai la tête, le nez dans ses pectoraux. C'était très gênant. Les effusions, les sentiments, les excuses en pleins milieu d'une cellule miteuse... Quelle situation naze. Et pourtant, en cet instant, je n'aurai pas voulu être ailleurs. Pas après avoir passé toutes ces années loin de lui, à le savoir entre les bras de ces centaines de femmes. A serrer les dents, en me consolant à l'idée qu'au moins, il était en vie. En sécurité.

            -Tu ne devrais pas te trouver ici. Tu aurais dû fuir, me laisser où...

            -Oh, tais-toi... grommela-t-il en prenant mes lèvres.

            La sensation était exquise. Emprunte de pardon. De désir. Et même si c'était ni le lieu, ni le moment de nous retrouver une relation amoureuse, je béni le moment où je me retrouvais plaquée contre le mur de la cellule, le corps puissant de Darius contre le mien. Les jambes nouées autour de sa taille, j'eus vaguement conscience de ma tenue de soubrette brûlée aux entournures. De sa jupette aux lanières de cuirs, de son torse nu et chaud contre moi. Ma robe était de trop. Je le voulais peau contre peau, sentir ses pectoraux contre mes seins, ses abdominaux contre moi.

            Ses mains empoignèrent mes fesses, tandis que son bassin trouver sa place entre mes jambes, nos bouches ne se quittant plus. Nos souffles ne faisaient plus qu'un, faisant grimper la température autour de nous. J'avais chaud. Très chaud. Mes doigts furetèrent le long du dos de Darius, de sa nuque, ses hanches, ses fesses... Je lui griffai le biceps lorsqu'il m'appuya contre le mur, prêts à me mettre à nue, mon autre main se glissant sous la ceinture de sa jupette. Il était parfaitement...

            -Heu... C'est une blague ?

            Nous nous figeâmes de concert, découvrîmes l'homme sur le pas de la porte. Darius était le mieux placé pour intervenir. Me lâchant d'un coup, il se rua sur l'importun, qui eut un mouvement de recule... Trop tard. Son poing se fracassa sur son nez. Une gerbe de sang fleurit, un gargouillement fut étouffé d'une poigne d'acier sur sa gorge. Le Spirit rebelle fut entraîné dans la cellule. Remise sur pieds, je me collais contre le mur, à côté de la porte ouverte. Outre les légers bruits de Darius qui finissait de terrasser l'autre, je n’entendais rien. Prudemment, mes paumes frémissantes déjà d’électricité, j'observai l’extérieur. Un couloir, à moitié éclairé par des néons ayant connus des jours meilleurs.

            Bon sang, où nous trouvions nous ? Une odeur reconnaissable entre toutes planait dans l'air. Celle de l'humidité, de la moisissure et du sang. Au loin, un hurlement de douleur retentit. A n'en pas douter, nous nous étions poches des salles de tortures de Diaz.

            -Il nous apportait de quoi manger, murmura Darius, en dépouillant le rebelle de son couteau. Ce jeune crétin a les yeux rouge sang. Un enfant de Spirit. Diaz a dut l’enrôler sans lui dire à qui il avait à faire.

            -Et tu déduis ça d'une entrevue aussi courte ? Lançai-je, avec un haussement de sourcil.

            -Les enfants de Spirits sont étroitement surveillés, Alix, fit-il en roulant des yeux exaspérés. Ils disparaissent les uns après les autres depuis l'évasion de ce fou furieux. Tu vois le lien de cause à effet ?

            -Ok. On s'occupera de ça une fois sortis d'ici, veux-tu ?

            -Bien entendu. Il y à quoi dehors ?

            -Rien. Un couloir. De la torture quelque part là-dedans.

            Il jeta un coup d’œil à son tour. Il ne semblait pas particulièrement ravi par ce qu'il voyait.

            -Droite ?

            -Droite, confirmai-je en prenant les devants. Ferme la porte.

            Sans discuter, il s’exécuta, avant de m’emboîter le pas. Dans un couloir avec une unique porte, la notre, je sentais bien venir le piège. Des Spirits, surgissant d'un côté et de l'autre, pour nous canarder... Mais rien de la sorte ne se manifesta. Néanmoins, les cris de suppliciés continuaient.  Charmante ambiance.

            Bon sang, que n'aurais-je pas donné pour avoir mes lunettes, ma tenue collante et un bon pistolet ! Mais je n'avais rien de tout cela. Plaquée contre la fin du mur, je jetai un coup d’œil au-delà du virage. Toujours rien. D'un côté, les couloirs se prolongeaient, avec des exclamations de voix, des bruits de fourchettes et d'assiettes. Le réfectoire des rebelles. Et de l'autre... Une nouvelle  porte, dont le dessous laissait filtrer de la lumière. Celle du jour ? De toute façon, cela paressait être l'unique solution.

            Aussi silencieux que des ombres, nous nous arrêtâmes devant. En acier, de plusieurs centimètres d'épaisseurs, elle semblait aussi vieille que le reste du bâtiment. Mais où nous trouvions-nous donc ? A Toulon-Sur-Air ? Nice ? Ou une autre ville de moindre importance ?

            -Il n'y a aucun système de sécurité, murmurai-je à Darius, dont l'attention était tournée vers le réfectoire. Nous allons devoir être prudents. Un garde peut se trouver juste derrière.

            -J'ai le pistolet. Je passe devant.

            Sans me laisser le temps de protester, il saisit la poignée, la tourna... Et un torrent de lumière se déversa sur nous, tandis que le battant pivotait dans un grincement sonore. Qu'est-ce que... Sans réfléchir, nous nous retrouvâmes à l’extérieur. Le soleil nous surplombait. Une brise légère vint nous chatouiller la peau, glaciale en ce mois de décembre. L'herbe était fraîche sous nos pieds. Mais surtout... Surtout, nous pouvions voir le dessous de l'une des villes volantes, ces mastodontes survolant un point fixe de la Terre. Ces villes où les êtres humains c'étaient réfugiés, pour permettre aux cultures visant à nourrir la population mondiale de prospérer.

            -Nous sommes... Sur Terre ?

            Non... Non ! Je m'avançai, les yeux rivés sur la ville au-dessus de nous. Nous ne pourrions jamais l'atteindre. Personne ne nous trouverait, ici ! Plus personne n'habitait la Terre, hormis les méchas destinés à l'entretient des terres agricoles, des fermes, des oliveraies, des...

            -Pas le temps de tergiverser, fit Darius en m’agrippant l'avant-bras. Nous devons...

            -Ce sont les prisonniers !

            Le rugissement me tira de mon horreur. Le grincement ! Le réfectoire avait été alerté grâce à cela ! Ce qui signifiait que des dizaines de Spirits se ruaient vers nous, visiblement prêts à nous réduire en pièce.

            Trivari et moi partîmes en courant, dans un sprint dont je ne l'aurai jamais cru capable. Il était certes bien fait, mais je l'aurais cru du style à soulever de la fonte. Pourtant, il était aussi rapide que moi, ses muscles jouant sur son corps à demi dénudé.

            N'étant définitivement pas en position de le regarder, j'étudiai plutôt mon environnement. Une clairière. La mer à des centaines de mètres, sur notre droite. A gauche, des arbres. Nous bifurquâmes dans cette direction, quand je sentis un crépitement, comme un pouvoir frôlant le mien.

            -Boule de feu ! Criai-je en plaquant Darius au sol.

            A peine percuta-t-elle l'un des chênes devant nous, que nous étions de nouveau sur pieds. L'adrénaline courrait dans mes veines, faisant jaillir mon pouvoir sans que je ne le demande. La lumière à mes mains étaient vive, semblable à celle d’une torche. Lorsque nous nous engouffrâmes dans les fourrés, je réalisai que j'étais une cible vivante. Avec une telle lueur sur moi, ils me repéreraient rapidement.

            -On se sépare, lançai-je à Darius, en évitant une branche basse.

            Les buissons ralentissaient notre course. Les autres en pâtissaient aussi, mais je me méfiais. La majorité devait être des Spirits, dont je ne connaissais pas les pouvoirs. Ils pouvaient tout à fait se téléporter sur mon trajet et... la fléchette se planta dans ma hanche, transperçant mes vêtements. Le produit hypnotique se propagea dans mon corps, à une telle vitesse que je tombai face contre terre, en plein milieu de ma course. Dans un brouillard de plus en plus dense, je vis Darius se précipiter vers moi. Il s’écroula à son tour, à quelque pas de moi. Je vis son visage furieux, son regard devenir flou.

Puis le néant m'engloutit, pour la deuxième fois de cette maudite journée.

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