le blues du dimanche soir

rêves accrochés au plafond

une fois la terreur et la folie passées vous fixez le plafond lézardé par des fissures. la peinture s'écaille par endroit. dans une semi obscurité plutôt effrayante vous cessez de ruminer. un vide calme vous assaille, c'est violent, ça prend aux tripes. mais vous résistez à cette envie prenante de vomir et observez dans les moindres détails le plafond. il est comme un monde vierge qui n'attend que vos coups de pinceaux fébriles. repeignez l'atmosphère, elle vous remerciera des couleurs chaudes que vous déposeriez sur sa froideur écœurante.

vous peignez avec vos pleurs, avec le désespoir des derniers jours. vous crachez sur les murs dans les faire sortir de leur hypocrisie maladive. vos rêves sont figés dans l'horrible blancheur du plafond. c'est si loin de vous vous le savez.

(autant
atteindre la lune
pour faire sourire les amoureux)