J-27

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Le week-end. Voilà une chose que j'apprécie, plus que la pizza, les jeux-vidéos et ma moto chérie, parce qu'en deux jours, j'arrive à y placer toutes mes activités favorites. Domir, manger, jouer.

Et pourtant, alors que je me remets des quatres épisodes de Dexter regardés la veille en profitant de mon samedi matin pour domir, j'entends la sonnerie de la porte d'entrée, suivie de la voix de ma mère.

" Oui, je vais la lever. "

Elle monte les escaliers. Pitié, faites qu'elle parle du chat. Ma porte s'ouvre et tout espoir de dormir un peu plus disparait pour faire place à la lumière du jour.

" C'est qui, putain ? Si c'est Eden dit lui d'aller se faire enc... "

" Ne me parle pas comme ça, Alix ! " Je grogne. " C'est un garçon, que je n'ai jamais vu, et tout à fait charmant, qui vient t'emmener, je cite, faire une virée shopping. "

" Putain, me dis pas que c'est la reine des neiges ?! "

" Alix ! " Ma mère me gronde et je lui promets de descendre dans deux petites minutes, même si mes intentions sont plus de fuguer jusqu'à chez Eden et de rentrer demain soir. " Non, tu te lèves maintenant. Pour une fois qu'un garçon autre qu'Eden et Nolan passe la porte. " Elle tire ma couette et je me lève.

Je commence à descendre les escaliers mais ma mère me tire le bras.

" Je t'en pris met quelque chose de plus... présentable. " Dit-elle en regardant mon jogging et mon sweat-shirt comme-ci je ne les avais pas lavé depuis un mois - ce qui, entre nous, doit être le cas.

" C'est bon, c'est que Michael. "

" Michael, c'est un beau prénom. " Roucoule ma mère.

" Ouais, sublime. " Je lève les yeux au ciel.

Une fois dans la cuisine, je fais face à un Michael en pleine discussion avec mon père.

C'est tout, le pauvre est officiellement catalogué comme 'petit-ami', à mon plus grand désespoir.

Je m'éclaircis la voix. Ils lèvent enfin les yeux vers moi. Michael se lève.

Il fait quoi lui ? Il veut réellement me faire la bise ?

" Dégage. " Je plaque la paume de ma main sur son torse. " J'me suis pas brossée les dents. "

Il rit de ma remarque et j'aurais préféré lui souffler à la gueule plutôt que de le voir rire. Mes parents cependant me regarde plutôt méchamment. Oops ?

" Je déjeune, m'habille et on y va, c'est clair ? "

" Tu veux quelque chose à manger, Michael ? " Ma mère et sa putain d'hospitalité.

" Non, il a pas faim. "

" Tu lis dans les pensées toi ? " Demanda mon père.

" À croire que oui. "

*

" Je crois que tes parents m'aiment bien. "

" Putain, mais c'est la dernière fois que tu débarques chez moi, c'est clair ? "

Il fait mine de ne pas m'entendre et sors de l'allée de ma maison.

" Crétin. "

" Je t'ai entendu. "

" Ok. "

J'enfourche ma moto et le voit qui me regarde étrangement.

" Quoi ? T'as quand même pas cru que j'allais monter dans ta poubelle ambulante ? "

Sa poubelle ambulante étant une Range Rover, je perds toute crédibilité. Bravo Alix... Comment, diable, des parents peuvent-ils offrir une voiture pareille à un gamin qui vient juste d'avoir le permis ? J'ai du payer ma moto avec mes économies, moi.

" Et tu comptes mettre où les sacs que tu vas acheter ? "

" Tu as réellement cru que j'allais acheter quoi que ce soit ? Pauvre enfant. "

" S'il te plait... Si tu veux gagner ces 200$ il va falloir le faire ! "

C'est dans ses moments que j'aurais préféré fermer ma putain de gueule. Pourquoi n'ai-je pas parié 10$ comme les font les gens normaux ?

*

" Westfield ? Sérieusement ? "

" Les boutiques sont faites pour les filles ici. "

" Supeer, on va s'amuser comme des petites folles. " Il me donne un coup sur l'épaule. " Sérieusement Michael, je commence à douter de ton orientation sexuelle, ou peut-être devrais-je t'appeller 'Michou' ? " Je pris la voix d'une fille bourrée d'oestrogène. " Allez Michou, allons à Zara. "

" T'es vraiment pas commune comme fille, toi. " Il rit.

Elza tire mon bras vers l'imposant magasin H&M. Le supplice commence.

*

" Tu te rends compte que deux mois de salaire viennent de passer dans des robes à franfreluches et autres conneries dans le genre ? " Je sors un top recouvert de fleurs en le tenant comme-ci il s'agissait d'un slip à lui vieux d'une semaine. " La seule fois où j'utiliserai ce chiffon, ce sera pour me pendre avec, tu m'entends ? "

" Cesse de geindre. "

" Si j'avais su plus tôt, j'aurai été chez ma grand-mère pour lui emprunter des fringues plutôt que de dépenser autant pour cette merde. "

" C'est vintage, Alix. "

" Vintage de mon cul, ouais. "

" Aller je te paye un verre. "

" Ah ! Parce que pour toi c'était une option ?! Après le supplice que tu viens de me faire vivre. "

On s'asseoit en terasse et monsieur part commander, me laissant là avec ses douze milliards de sac. J'ai du mal à le croire. Je ne sais même pas coordonner une tenue étant donné que mes vêtement sont soit noir, soit blanc. Et puis qui est le bouffon qui a dit que le noir et le bleu marine ne vont pas ensemble ?

Michael revient avec deux cafés dans la main. Il m'en tends un que je prends volontier, même s'il vient de lui.

" Arrête un peu de râler, et attends quand on ira acheter nos tenues pour le bal ! "

" Pourquoi ne pas le faire maintenant, je n'aurai plus jamais à revenir ici ! "

" Parce que tu as encore beaucoup à apprendre, chérie. "

Je manque de m'étouffer.

" Appele moi encore une fois comme-ça Michou et j'te coupe les couilles pour les donner à manger à toute ta petite bande de PD. "

" Wow, calme, tigresse c'est un surnom. "

" Rien à foutre. La dernière fois que Eden m'a appelé comme ça... Nan je préfère pas en parler. " Il rit.

" T'es vraiment spéciale. Mais j't'aime bien. "

" Ta gueule avec tes paroles dégoulinant de bons sentiments. J'suis pas ta pote. " Dis-je en lui tapant le mollet avec mon pied.

Il cri et je ne peux m'empêcher de sourire de satisfaction.

i bet on you - m.c.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant