/57/ Un cercle vicieux

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-Arrête, tu me fais mal.
-C'est parce que tu résistes et que tu te crispes. Tu n'as qu'à faire ce que je te dis et tu n'auras pas mal. Pourquoi tu ne m'écoutes pas?

Elle aimerait l'écouter! Elle aimerait! Mais son cerveau a pris le contrôle et empêche toute possibilité pour elle de se détendre et de relâcher ses muscles. La peur incontrôlable qu'il y ait un «accident » n'arrive plus à la lâcher et elle ne pense à rien d'autre.
Du moins si. Elle pense aussi à la douleur qu'elle est en train de ressentir et qui se faufile dans tout son corps.

Orion continue ses va et viens en accélérant un peu plus à chaque fois, provoquant un bruit de claque quand leurs corps viennent s'entrechoquer.  

Elle sait qu'il a raison, qu'elle devrait simplement réussir à se détendre et que tout serait plus simple mais elle ne peut pas, elle n'arrive pas!

Bazile a mal. Vraiment. Mais elle ne veut pas lui dire. Elle ne sait même pas pourquoi.
Alors elle subit. Chaque aller retour la fait souffrir plus que tout mais elle reste en place, s'agrippant si fort au rebord du lavabo que ses phalanges en deviennent blanches. 
Elle se retient également de hurler, mais elle n'arrive pas à retenir la larme de douleur qui vient glisser le long de son visage.

Elle ne sait pas combien de temps passe. Une éternité, et tout ce temps ses muscles ne se détendent pas une seule fraction de seconde.
Bazile a l'impression de n'avoir jamais eu aussi mal de sa vie, comme si son corps était littéralement en train de prendre feu. Elle ne peut pas le voir mais son visage a d'ailleurs viré au rouge cramoisi tellement il est crispé et contracté.

Lorsqu'Orion arrive près de sa jouissance il accélère encore les mouvements et cette fois ci Bazile ne peut plus retenir ses gémissements étouffés.
Il jouit en elle. Enfin.
Il se retire et, comme la dernière fois dans son couloir quand il l'avait prise en levrette, essuie sa queue sur sa fesse, puis remet son pantalon.

Bazile ne bouge pas.
Ses muscles se sont enfin tous relâchés, et elle a l'impression que son corps l'a lâchée.
Elle reste là, appuyée sur ce rebord de lavabo, à respirer silencieusement, les yeux brillants de larmes.

Orion met quelques instants avant de pouvoir se reprendre.
Il se regarde une seconde dans le miroir et remet le col de sa chemise correctement puis regarde Bazile qui est en train de se redresser et de remettre le bas de sa robe en place, les yeux baissés.

-C'est toujours éprouvant la première fois, c'est normal. Mais c'est aussi là que c'est le meilleur pour celui qui pénètre. Tu étais tellement serrée que n'ai pas pu me retenir longtemps d'ejaculer... Je vais redescendre. Attends un peu ici, profite en pour te passer un coup d'eau sur le visage tu es toute rouge.

Il s'approche d'elle, l'embrasse, puis sort de la salle de bain en refermant la porte derrière lui.

Bazile Où les histoires vivent. Découvrez maintenant