Toute cette armée se dirigeait au lieu de rendez-vous et on pouvait entendre des chants scandés par ces dizaines de milliers d'hommes, des chants qui donnaient froid dans le dos.
« Le vent des plaines souffle en notre faveur et apportera à l'ennemi un souffle de mort qui les aveuglera, les immaculés vont foudroyer les ennemis par la lumière de celui qui nous protège......... » Des incantations suivaient les chants et le bruit des pas apportait le rythme voulu pour motiver les troupes.
Les Mouhrans étaient déjà sur place, le nombre n'impressionnait guère, mais les bêtes qui servaient de monture dominaient à elles seules le champ de bataille.
Cinq rangées de cent Mouhrans se tenaient face à cette armée. Et chaque rangée de Mouhrans était montée sur des créatures différentes.
Le cri des bardibs affolait toutes personnes qui se trouvaient à proximité. Pas de réels bataillons d'archer de fantassin ou autres, juste des guerriers munis d'un branc. L'arme terrifiante des Mouhrans.
Personne ne voulait découvrir les autres créatures et pourtant on pouvait également les entendre grogner. Les starkassad aussi imposants que les bardibs n'étaient que le début d'une liste de créatures aussi terrifiantes les unes que les autres. Les cachorveise grands chiens blancs, d'une taille d'environ quatre mètres cinquante des crocs aiguisés à souhait et une gueule capable d'engloutir un homme en très peu de temps représentaient la troisième rangée et loin derrière on apercevait les raoulibatnar sorte de gorille gris se tenant à quatre pattes. Très grand trois fois la taille des Mouhrans, ils surmontaient toutes les autres créatures et cachaient presque les eidexevumalu grands lézards ressemblant à notre dragon de commodore toujours dans le gigantisme donc beaucoup plus imposant et pas moins dangereux.
Les deux camps étaient enfin prêts à en découdre, l'assurance des uns, ne laissait pas perplexe, mais ne décourageait pas pour autant les armées immaculées. Aux hurlements de ces créatures répondaient les chants des guerriers prêts à mourir pour la cause. Les centaines de machines étaient placées derrière les cavaliers.
Anthropos voulait montrer à l'ennemi qu'il était le chef et qu'il possédait l'une des armées les plus performantes de son époque.
À moins de trois cents mètres, l'armée ennemie avec à sa tête Darar attendait que le soleil soit à son zénith pour se lancer à l'assaut et mettre en déroute les immaculés.
Les Mouhrans se tournaient vers le soleil et attendaient impatient que ce celui-ci, leur donne l'ordre de se jeter dans la bataille.
Darar pris son choté et d'un coup sur le sol fit se taire toute les créatures, il voulait attendre dans un silence de mort le moment propice à la bataille. À cet instant tout le champ de bataille se tut, nul son ne venait interrompre cette attente mortelle et à l'apparition du soleil à son zénith les troupes des Mouhrans se ruèrent sur leur ennemie stoïque.
Les pas des créatures faisaient trembler la terre bien au-delà de la zone de bataille, les armées immaculées attendaient l'ordre d'Anthropos.
Quand l'ennemie fut à cent mètres, Anthropos d'un geste de la tête en direction de ces chefs de rang donna l'ordre d'ouvrir les machines de guerre, là chaque chef pris un drapeau noir qu'il agitait de gauche à droite comme pour le départ d'une course.
Les fantassins se mirent à réciter des incantations incompréhensibles par la plupart d'entre eux, dans une langue qui n'était pas la leur. Mais ces incantations étaient la seule manière de faire se mouvoir ces machines.
Un bruit de bois qui se fend et d'implosion résonnait près de ces machines et dans un même élan elles s'entrouvrirent.
Laissant apparaitre une lumière rouge qui jaillit vers le ciel se réunissant en un seul point, une centaine de faisceaux de lumière rouge se superposaient au-dessus des bardibs et une explosion comme un feu d'artifice éclata au-dessus du champ de bataille, suivie d'un vent glacé.
La température sur le sol avait perdu plus de dix degrés, la rangée de bardib se figea et les Mouhrans assistaient à une magie qui ne leur était pas inconnue.
Darar avant même que le phénomène ne commence, avait compris de quelle magie il s'agissait. Les incantations ne lui étaient pas inconnues, il sourit et continua à observer le spectacle qu'avait mis en place Anthropos.
Le vent froid laissa place à un brouillard épais, au loin on pouvait toujours entendre les fantassins baragouiner. L'explosion rouge donna naissance à un monstre que l'on surnommait l'esprit du sang, il se tint devant l'armée des Mouhrans de sa main droite il balaya toutes la rangée des bardibs, certains des Mouhrans se retrouvèrent de l'autre côté de la vallée, d'autres gisaient sur le sol et regardaient le monstre les anéantir.
Son visage ne ressemblait ni à celui des humains ni à celui des Mouhrans, il possédait des yeux aux nombres de trois sur le front et à la place du nez une petite trompe d'éléphant, des oreilles difficilement visibles justes deux trous, une excroissance en guise d'oreille, une bouche laissait apparaitre des dents limées et très incisives, une tête ronde sans aucun poil,le reste du corps ressemblait au corps de l'être humain, en résumé ce monstre était un mutant né de la magie.
La bataille n'avait pas réellement commencé et pourtant la victoire des immaculés était belle et bien fracassante.
Darar rappela ses troupes, il demanda un repli et avec un sourire de vainqueur rebroussa chemin, il avait compris que le début de cette bataille était une grande victoire pour les Mouhrans, que les batailles à venir ne seraient que plus belles, mais avant même de quitter la vallée, il envoya deux de ses soldats capturer le petit homme Anthropos.
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Les héritiers du bien
FantasyFarouk shams est un homme vertueux qui pense que la loyauté est l’opium du brave, le glaive du pauvre et le bourreau des riches. Sur la terre noire où il est installé depuis de très nombreuses années, il voue allégeance à son roi et ami Fasil El Bar...