Chapitre n°9, Partie II: ?

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- Libère-là ! s'exclama le chef.

André s'exécuta alors, et la jeune femme se leva, massant ses poignets endoloris.

- Pardonnez-moi, mademoiselle, j'aurais dû me montrer courtois, je ne savais pas que vous le connaissiez, vous semblez pourtant si jeune.

- Je suis jeune, assura Chloé toujours sur la défensive. Je dois avoir plus ou moins votre âge.

- Il va donc falloir que vous m'expliquiez comment vous l'avez connu. Venez avec moi.

Puis il sortit de la pièce sans rien ajouter. Ses deux acolytes firent de même, sans accorder une quelconque importance à Chloé. Apparemment, si Martial faisait confiance à quelqu'un, c'est que c'était universel. La jeune femme vit les trois hommes sortir de la pièce et emprunter un escalier qui se situait quelques mètres à droite lorsque l'on passait la porte. Elle les suivit alors, non s'en observer où elle se trouvait.

Elle était dans ce qui semblait être une sorte de villa, ou bien plutôt de manoir. Le couloir sur lequel donnait la porte était en bien meilleur état que la pièce où était retenue jusque-là Chloé. Sur tout le mur de gauche, qui était plus ou moins long d'une quinzaine de mètres, se trouvaient diverses portes. Chacune était en bois massif et sur chacune d'elles étaient gravées différentes scènes, parfois de guerre, parfois de fête. C'était comme des fresques sur des portes. Chloé n'en vit que trois avant de se tourner vers l'escalier très imposant et de s'y engager. En bas, en face de l'escalier se trouvait un grand hall. A droite, elle vit qu'il y avait un grand salon, et à gauche se trouvait un couloir, où d'autres portes, lisses cette fois, se trouvaient. Une seule était ouverte et Chloé y entra, toujours sur la défensive. C'était une petite pièce, dans le genre boudoir. Là l'attendait Martial assis dans un joli fauteuil, avec deux tasses fumantes posée sur une table basse.

- Il faut que vous me racontiez tout ce que vous savez sur lui, lui fit-il.

- Vous ne me croiriez pas, rétorqua Chloé avec un léger sourire nerveux tout en prenant place sur le siège à côté de celui qui semblait être le chef des lieux.

- Je peux avoir l'esprit ouvert vous savez ? assura Martial tout en sirotant dans une des tasses.

- Fermez la porte dans ce cas, et je vous raconterai.

L'homme s'exécuta, et vint se rasseoir. Chloé fit attention à sa tenue : il portait un pantalon retenu par deux bretelles, le tout avec une chemise blanche. C'était une tenue si simple qu'elle disposait d'un certain charme.

- Je vous écoute.

- Pour commencer, tutoyez-moi s'il vous plait je déteste qu'on me vouvoie.

- Comme tu voudras.

Chloé souffla, comme pour se préparer l'esprit à ce qu'elle allait dire. A nouveau, l'idée que tout ceci lui reviendra à la figure lui effleura l'esprit mais il fallait mieux qu'elle tente.

- Bon, je ne suis pas de ce siècle. J'ai grandi au début du XXIe siècle, et j'ai remonté le temps pour arriver en 1914, année où Charles était encore jeune. J'ai passé une année en sa compagnie, on est devenu...intimes. Et j'ai finalement atterrit ici.

Chloé pour elle quelque détail, pour ne pas éveiller les soupçons de Martial à son égard, mais elle vit dans son regard une profonde interrogation.

- Cela semble tout à fait surprenant.

- Je te le concède, répliqua Chloé, imitant son accent.

- Si tu l'as véritablement connu, vous saurez sans doute me dire le nom de sa sœur ?

- Louise, répondit Chloé sans hésiter, peignant par la même occasion une expression de stupeur sur le visage de Martial.

L'avenir au passé, Tome 1Where stories live. Discover now