Cauchemar en rouge

Seul et unique chapitre

Il était très tard, et José Dupont avait froid sous le pont où il vivait depuis son renvoi. Mais au lieu d'essayer de se réchauffer et de dormir, José réfléchissait. Il mettait au point les derniers détails de son plan. Un plan très simple, qui consistait juste à tuer son ex-patron monsieur Martin et à lui voler une certaine somme d'argent. Son mobile était tout aussi simple, il voulait se venger de M. Martin qui l'avait injustement renvoyé et lui dérober de l'argent pour subvenir à ses besoins et s'offrir une vie meilleure. L'arme du crime, il l'avait déjà en sa possession, un couteau de cuisine. José n'avait pas choisi cette arme au hasard, ce couteau lui avait été offert par M. Martin lui-même le jour de son licenciement, en guise de compensation. Désormais, tout était prêt pour le grand moment qui aura lieu la nuit suivante aux alentours de 3 heures du matin. José Dupont jubilait d'avance, il se voyait déjà entrer chez son ex-patron pour le tuer mais il lui fallait patienter encore un peu.

Le lendemain, il se remémora son plan plusieurs fois pour s'assurer que tout se passerai comme prévu. À une heure du matin, il n'en pouvait plus d'attendre et décida de prendre ses affaires et de se rendre chez M. Martin pour repérer l'entrée adéquate. Il s'était approché de la maison en silence et en avait fait le tour, ce qui lui permi de remarquer la porte arrière qui était restée ouverte. Ensuite, il s'était un peu éloigné le temps de s'assurer que tout les voisins dormaient. Comme prévu, vers trois heures, il enfila sa capuche, prit son couteau et entra. Il se dirigea vers les escaliers, éclairés par la lune, et monta. À l'étage, il n'eut aucun mal à trouver la chambre car il entendait M. Martin qui ronflait, pour la dernière fois. Il s'avança doucement, ouvrit lentement la porte, se pencha au dessus l'homme endormi et le poignarda. Puis, l'esprit tranquille, sachant que son ex-patron était célibataire et n'avait pas d'enfant, il quitta la maison avec le coffre-fort. Il récupéra ses affaires, qu'il avait laissé dehors et se rendit compte qu'il avait les mains recouvertes de sang et qu'il s'était taché. Il n'y prêta pas vraiment attention et s'en alla. Quelques rues plus loin, José fut surpris de voir une voiture de police qui fonçait droit sur lui. Il n'eut pas le temps de réaliser ce qu'il se passait et se retrouva à l'arrière de la voiture, les mains toujours rouges mais cette fois ci menottées.