Chapitre 17

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Ed Sheeran - Tenerife Sea

Mercredi 17 juillet

« Allô Jason ?

- Je te dérange ?

- Non non, je suis pas encore arrivée au travail. Qu'est-ce qui se passe ? »

Je m'attendais à quelque chose de grave, d'important. Jason ne m'appelle jamais, je dis bien JAMAIS. Et à une heure pareille ? Et s'il était arrivé quelque chose à Ellie ? Merde, non non non !

« Je suis amoureux d'elle Carla...

- De qui ?

- Je suis amoureux d'Ellie... »

Je souriais tout de suite, enfin il s'en rendait compte.

« Je suis fou d'elle, j'arrête pas de penser à elle. Je me demande si ce voyage en Italie ne l'a pas changée, peut-être qu'elle a rencontré quelqu'un là-bas ? Et en même temps, ce serait de ma faute, j'ai eu besoin qu'elle m'embrasse puis qu'elle parte pour me rendre compte que je l'aimais, je suis vraiment con. Mais je l'aime, je l'aime bien plus que n'importe qui avant. Et ça me fait peur Carla, ça me fait tellement peur...

- Calme toi Jason, tout va bien. Tu as peur et c'est normal, t'as jamais ressenti ça avant. Mais c'est Ellie, elle n'a pas changé ! Et comme si elle allait vouloir être avec quelqu'un d'autre alors qu'elle t'a embrassé juste avant de partir ! Tu sais très bien qu'elle n'est pas comme ça. Demain, elle revient et vous pourrez enfin vous expliquer, t'en fais pas.

- Oui... Merci Carla... Je vais attendre demain, tu as raison... Merci encore...

- C'est normal Jason. »

Et voilà, enfin ! Enfin il avait compris qu'il était fou d'Ellie, la journée commençait vraiment bien. Parfait !

***

En arrivant à la bibliothèque, mon sourire se fana. Theo était en train de parler à une fille. Le pire ? Je savais qui était cette fille. Kate Hamilton, mon auteure préférée. Vous voulez savoir quelque chose de pire encore ? Son vrai nom est Katarina. La fille dont Theo était dingue depuis trois ans était Kate Hamilton. En plus d'avoir un vrai talent dans l'écriture, elle était magnifique... Je n'avais réellement aucune chance face à une fille comme elle... Je me cachais rapidement derrière la chose la plus proche, qui se trouvait être une benne à ordures. Je sentis des larmes couler sur mes joues, je pleurais... Je me rendais compte à quel point j'étais attachée à ce garçon et commençais à éclater en sanglots. Je me sentais pathétique, pathétique d'avoir seulement pensé que Theo aurait peut-être pu m'apprécier aussi. Parce que oui, j'avais osé y penser. Et je le regrettais maintenant car le retour à la réalité était atroce.

Après une dizaine de minutes, je m'étais calmée. J'avais cessé de pleurer même si ce que j'avais vu me rongeait de l'intérieur. Je décidais de regarder si Theo était toujours là. Il l'était. Katarina aussi. Et ils se faisaient un câlin. Et c'est ainsi que je repartais pour des sanglots. Il avait finalement eu ce qu'il voulait, la fille dont il était fou lui avait parlé.

***

J'entrais dans la bibliothèque avec une heure de retard mais je m'en foutais. J'allais m'excuser auprès de Madame Monroe, trouvant une excuse toute bidon et allais travailler. J'avais réfléchi pendant une heure à rentrer dans la bibliothèque ou rentrer chez moi, mais j'avais décidé d'aller travailler parce que je reverrai Theo de toute façon et je n'avais pas envie de devoir rattraper des jours ensuite.

Point de vue de Theo

J'étais vraiment heureux d'avoir revu ma sœur parce que ça devenait vraiment long sans elle. Et oui, Kate Hamilton, ou de son vrai nom Katarina Anderson, est ma sœur aînée. C'est une brillante écrivaine et je suis tellement fier d'elle, mais elle me manque énormément lorsqu'elle part pendant des mois. J'avais enfin pu lui raconter toute l'histoire avec Cara, je lui avais parlé de ce garçon aussi.

J'avais vu Cara et ce garçon hier soir. Putain mais qui c'était celui-là ? Et pourquoi elle lui faisait sans cesse des câlins ? Je crois qu'il m'avait repéré hier, mais j'en avais rien à foutre, j'étais jaloux comme un dingue. Et là, Cara ne m'avait pas adressé la parole de toute la journée. Elle m'avait complètement ignoré. J'avais fait un effort pour lui demander ce qui lui arrivait, elle m'avait simplement répondu « Rien ». Comme si j'allais y croire, merde. C'était comme si j'avais fait quelque chose, mais quoi ?

Pendant toute la soirée, je lui avais envoyé des messages mais elle n'avait répondu à aucun. C'est donc bien à moi qu'elle en voulait... Et en plus, on ne se voyait pas demain, parfait, juste parfait !

Un amour de bibliothèqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant