• Chapitre 84 •

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Adan

— Il me prend l'envie de te posséder dans cette fichue pièce.
— Quoi ? S'étonne-t-elle, les joues rouges.
Après avoir enclenché le verrouillage de la porte, je m'avance vers elle et prends l'arrière de ses genoux pour la soulever contre moi.
Pendant que mes mains s'attardent sur ses fesses, ma langue s'aventure au fond de sa bouche avec une profonde avidité. Elle ne me repousse pas et plonge ses doigts dans mes cheveux en tirant légèrement dessus. De violents coups d'électricité prennent place dans mon entre-jambe.
J'embrasse sa mâchoire et pose son corps sur l'une des commodes en vieux bois, qui trônent dans un coin de la pièce.
Mes doigts font glisser les fines bretelles de sa robe qui ne tarde pas à dévoiler sa poitrine.
Je dépose une pluie baisers sur ses clavicules en prenant en mains, ses sublimes seins.
— Adan...(Elle hoquette, fiévreuse.)
Je fais glisser l'une des brettelles de son soutien-gorge et commence à embrasser le sommet de sa poitrine. Elle gémit en resserrant ses jambes autour de ma taille. Cependant, mon téléphone se met à sonner bruyamment.
Ce n'est pas vrai ! Je jure que ce téléphone finira brisé, en milles morceaux.
Je le coupe et dégrafe d'une main experte le soutien-gorge de Naomi mais cet appareil a visiblement décidé de n'en faire qu'à sa tête puisqu'il sonne une seconde fois.
Je râle et vais pour le couper définitivement mais Naomi m'arrête dans mon élan.
— Tu devrais répondre, ça doit être important.
— Je n'en ai pas envie.
Je peste, prêt à l'éteindre mais le regard qu'elle me lance me pousse à décrocher.
— Très bien...(J'attrape mon portable et accepte l'appel) Allo ? Grogné-je, tel un homme des cavernes.
— Adan, c'est moi. Tout le monde attend ton discours, où es-tu ?
Merde c'est vrai, le discours !
— J'arrive tout de suite.
Je l'éteins et regarde Naomi qui a déjà enfilé sa robe. Je plonge mon nez dans son cou, inspirant l'odeur de ses cheveux.
— Je dois faire un discours. C'est important.
— Je sais.
Elle sourit.
— Anderson, dis-moi que tu es libre ce soir. Je t'en prie...
Je la supplie, le ton douloureux.
— Je le suis.
Je me dégage de ses cheveux et viens étudier son visage.
— Tu aimes me faire perdre la tête...
— C'est ce que je préfère. Répond-t-elle, coquette.
— Je t'invite à dîner.
Elle acquiesce, les lèvres pincées afin de retenir le sourire qui vient tout de même la trahir quelques secondes plus tard.

Naomi

Quelques minutes après avoir quitté Adan. Je retourne auprès de Jeff et Jenna qui poursuivent une discussion animée avec deux autres de leurs collègues.
— Où est-ce que t'étais ? Je t'ai cherchée partout ! S'enquiert Jenna, inquiète.
— Laisse tomber Jenna. Notre très cher monsieur Brown l'a enlevée pour faire je ne sais quoi dans l'une des pièces de cette bâtisse.
— La ferme Jeffrey.
Je réplique, le ton tranchant.
Les grands spots lumineux s'éteignent une demi-seconde et se rallument quelques mètres plus loin.
Une estrade en bois brun met en avant le joli pupitre noir où vient se placer mon irrésistible patron. Couvert de son célèbre costume noir Brooks Brothers, il resserre sa cravate.
Je souris, repensant à la façon dont il l'a arrachée il y a quelques minutes. Et dire que j'ai accepté de dîner avec lui. Dans quelques heures, je serai assise seule, face à lui sans aucun moyen pour m'échapper.
— Mesdames, messieurs. Avant toute chose, je vous remercie d'être présents pour cette merveilleuse fête. Aujourd'hui est un jour important pour la Brown'sEntreprise car nous fêtons sa première année sous mes directions, mes choix et mes principes. Cette année nous a permis d'évoluer au sein d'une nouvelle équipe dont je remercie la présence ce soir. Grâce aux convictions de chacun d'entre vous, cela nous a permis d'avancer dans des projets conséquents tels que, la livraison par voie aérienne des métaux à Buenos aires et des tuyaux en cuivre recuit à Varsovie. Le travail que vous avez tous fournis cette année a été la clef de notre réussite. Je souhaite également dire à vous tous combien je suis fier d'être à la tête de la Brown's Entreprise, je suis conscient de la pression démesurée que j'ai pu disposer sur vos épaules avec mes paroles appuyées mais, cela nous a permis de ne pas lâcher prise et de nous dépasser de jour en jour alors, un grand merci à vous, mes employés, mes partenaires et mes collègues d'avoir permis à l'entreprise d'évoluer en tant qu'une des plus grandes puissances de New-York. Je vous souhaite de passer une agréable soirée à cette fête, merci. Conclut-il, foutrement sexy.

Il offre un grand sourire à l'assemblée et descend les trois marches de l'estrade afin de serrer la main d'une dizaine d'hommes et femmes qui viennent à sa rencontre. Ce discours était digne de lui, scotchant et rempli de promesses.
Les applaudissement retentissent à travers la salle. Je l'observe au loin et souris comme une pauvre gamine complètement accro à sa drogue. Un visage que je reconnaîtrais entre milles s'élance dangereusement vers mon Adan et je fronce les sourcils. Cette garce compte encore lui faire des avances ! Siffle ma conscience entre ses dents.
Une fois la foule dispersée, je me faufile entre les gens et marche droit vers Adan qui, enchaîne ses salutations avec évidemment, la compagnie de Joyce et de ses hauts talons aiguilles.
Plus je m'approche, plus l'aigreur et la jalousie prennent place dans ma poitrine mais lorsqu'Adan m'aperçoit, mon visage s'illumine. Il faut naître en moi, un profond sentiment de sécurité.
Il me rend mon sourire qui est inévitablement chaperonné par un regard avide et enflammé.
J'ignore la mijaurée et me poste devant eux sans trop savoir quoi dire à part.
— Monsieur Brown, mademoiselle Sliger.

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Haut Niveau - Tome 1 -Où les histoires vivent. Découvrez maintenant