— t'es sûre que tu veux un autre verre ?
j'acquiesce d'un signe de tête et nico me laisse pour rejoindre le bar. je souffle un bon coup. il me gave.
en fait il pense que je suis bourrée, ce qui est totalement compréhensible quand on regarde le numéro que je lui ai fait, rien que d'y penser j'ai envie de péter des barres.
mais le meilleur et le pire de tout ça c'est que ken y ait cru. et pour cause, il ne pas calculée une seule fois depuis qu'il est là.
ça laisse un léger goût amer à la soirée mais disons que c'était le prix à payer pour qu'il se rende compte que la vie c'est pas bendo.
j'étais peut-être pas obligée de danser avec nico juste après, aussi. mais vas y c'est lui qu'est sur mes reins. et moi j'ai besoin d'évacuer toute cette frustration qui m'habite depuis deux jours.
sana me fait signe au loin, j'accoure.
— alors, c'était comment ?
mdr.
— sportif, je réponds sincèrement.
elle rigole et me tcheck. puis on me tire par le bras.
— tu m'as fait flipper ivy putain !
elle sourit légèrement et se laisser aller à la musique, face à moi. je l'imite.
— ça va avec lo ?
— il me fais des crises pour rien, alors que lui aussi il mate des go. vas y lui.
je roule des yeux.
— wesh, vous embrouillez pas ici, en plus on rentre demain...
j'ose un regard vers le brun qui parle avec les frères et une des deux filles qui se sont rajoutées à la table.
ça me saoule de l'ignorer, on à l'occasion de changer d'air et d'être loin de nos galères quotidiennes et il faut qu'on se prenne encore la tête.
— t'as raison, je vais lui proposer qu'on parte pour qu'on discute. la flemme de lui faire la tête cent ans. me dit la brune.
on termine quand même la chanson avant qu'elle ne me fausse compagnie. je lui glisse de faire attention à elle. j'sais pas pourquoi tout le monde est tendu à cette soirée, à croire que c'est un vrai mood.
j'ai une pensée pour le grand blond que j'étais censée attendre, mais j'ai la flemme de fou, là.
ken au loin se tape une barre avec le groupe, il est magnifique.
je culpabilise presque d'avoir fait quelque chose que je n'ai pas commis.
mais ça ne m'empêche pas d'aller à sa rencontre, histoire d'aggraver un peu mon cas.
— re, je souffle une fois à leur niveau. et je salue les filles d'un léger signe de main.
— tu danses depuis tout à l'heure, toi ? t'es en feu ! souligne un des frères.
le brun sur le côté émet un bruit de bouche que je ne relève pas.
— salut ken, dis-je simplement.
— kamiya, il répond.
c'est pas chaleureux mais ce n'est pas glacial non plus. je suis légèrement gênée, mais je décide de garder la face et d'assumer mon culot. j'ai pas envie de l'ignorer toute la soirée et d'avoir des regrets quand on rentrera. je décide de mettre ma fierté de côté.
— tu danses ? je demande, tout sourire.
il se tourne complètement cette fois pour bien pouvoir m'observer. je sais qu'il peut clairement me recaler et me la foutre mal devant le petit comité. ma conscience retient sa respiration, j'aime trop le danger c'est abusé.
