De Clara 13h22

Carrément !

Je souris face au message, et suis soulagé de pouvoir passer un tête-à-tête avec mes deux filles. Elles ont souffert de l'absence de leur mère, je ne veux pas que ce soit pareil avec moi. Je leur ai promis de toujours être là, mais Steve a remarqué que je ne tenais pas ma promesse...

Je sors de la chambre, une écharpe autour du cou, et un manteau bien chaud, puis rejoins mes filles qui m'attendent dans le couloir. Clara me sourit, et sa petite sœur fait de même. Nous descendons à la réception, et voyons Steve, rigoler avec un des membres du personnel. Il me regarde, et ne dit rien. Expression neutre. Je sais, il m'en veut énormément, et j'espère me faire pardonner...

*

Des sacs dans les mains, nous rentrons dans l'hôtel, en rigolant. J'ai passé un très bon après-midi avec mes filles, et cela m'a fait du bien de les retrouver. Nous nous asseyons pour prendre un café dans le bar de l'hôtel.

- Je voulais m'excuser pour mes absences... Je reconnais, je suis beaucoup trop focalisé sur mes boulots... Je ne passe plus de temps avec vous, je ne vais même plus chercher Flore, et je m'en veux...

Flore s'assieds sur mes genoux et me fait un énorme câlin. Clara nous regarde puis viens vers moi, et passe ses bras autour de mon cou, et m'embrasse la joue. J'ai deux boulots qui me passionne réellement : mon poste en temps que professeur de littérature, et le fait d'être un immense écrivain... Le pire boulot pour moi, qui est une corvée à mes yeux, n'est d'autre qu'être PDG de Stark Industries... Mon père m'a obligé à prendre la tête de l'entreprise et je ne voulais pas, il le savait très bien...

- On t'aime papa, même si tu n'es pas souvent là. Me rassure Flore.

Ces derniers temps, mon absence durait de plus en plus, je l'ai bien remarqué, mais je ne pensais que mes filles en souffraient autant... Mon boulot d'écrivain me demande beaucoup de temps...

- Je vous aime aussi.

Les deux m'embrassent la joue, puis me font leurs plus beaux sourires. Je regarde mon téléphone et remarque qu'il est déjà 18 heures. Nous avons passé beaucoup de temps à faire les boutiques, et surtout, beaucoup de temps à rigoler.

- Allez prendre vos douches. Je dis en souriant.

Nous regagnons tout les trois nos chambres respectives. Je fouille dans ma poche droite de mon manteau, et sort la boite en écrin. Dedans, se trouve une gourmette en argent, que j'ai acheté pour Steve.

A chéri : 18h02

Tu peux venir ? Je dois te voir... Je t'aime

De chéri : 18h04

J'arrive.

Je n'aurai jamais dû lui dire que c'était un égoïste, car je ne le pensais pas... J'étais en colère contre lui, car j'étais persuadé qu'il nous avait emmené ici juste pour lui... Mais c'est quand il m'a dit la vérité, que j'ai compris qu'il ne voulait que notre bien... Mon bien... Je connais sa situation familiale, et je sais pertinemment, qu'il ne veut pas que je m'éloigne de mes filles comme je l'ai fait ces derniers temps.

- Tu voulais me voir ? Me dit Steve en entrant dans ma chambre.

Il a enlevé le costume de son boulot, et porte un jogging gris, ainsi qu'un débardeur noir.

- Je suis désolé... J'ai merdé... Tu n'es pas un égoïste.

- Pourtant tu l'as dit...

- Je ne le pensais pas. C'était sur le coup de la colère.

Et c'est la vérité. En aucun cas je ne souhaitais le blesser... Mais apparemment, je ne sais pas m'y prendre...

- Ok...

Il baisse la tête, et je m'approche de lui, pour le serrer dans mes bras. Je veux que mes vacances se passent bien, que ce soit avec mes filles, ou avec mon copain...

- Tiens... Joyeux Noël en retard. Me dit-il en me tendant une toute petite boite.

Je l'ouvre, et voit une belle chevalière en argent.

- Si elle ne te plait pas, tu...

Je lui coupe la parole en l'embrassant. Je lui ai dit maintes et maintes fois que je n'avais pas besoin de cadeau... Mais Rogers n'en fait qu'à sa tête... Il n'a déjà pas trop d'argent, il faut qu'il le dépense pour moi...

- Elle est magnifique. Merci ! Moi aussi, j'ai quelque chose pour toi.

- Tu m'as déjà fait un beau cadeau pour Noël...

En effet, je lui ai trouvé une édition rare d'Orgueils et Préjugés, signé par Jane Austen. J'ai été dans des centaines de libraire pour le trouver, et j'ai mis la main dessus... Je sais que c'est le roman préféré de Steve, et il méritait de l'avoir.

- C'est pour me faire pardonner...

Je lui tends la boite, puis il l'ouvre et regarde la gourmette avec admiration.

- Je suis désolé Steve... Tellement désolé.

Il me regarde puis sourit.

- C'est pardonné. Mais il ne fallait pas.

Si... Il le fallait. Pour lui, je ferai tout...

Double jeu & amour interditUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum