En une fraction de seconde me voici parti à toute vitesse à travers les rues du Cap Ferret. A gauche, à droite les rues défilent. Je ne les vois plus. Où aller ? Me suivent-ils ? M'attendent-ils devant chez moi ? Je continue à errer ainsi un certain temps, le cœur battant. Je franchis une grille, me voici au pied du phare. Je sens au fond de ma poche quelques pièces de monnaie. Après tout pourquoi pas. Cela fait longtemps que je n'ai pas gravi ses marches.

— Une entrée pour le phare, Madame, dis-je en posant ma monnaie sur le comptoir.

— Voici, jeune homme, me dit-elle en me tendant mon billet.

Je monte quatre à quatre l'escalier en colimaçon, essoufflé, ce n'est qu'arrivé en haut des 258 marches que mon angoisse s'apaise.

Là je ne crains plus rien. Je domine le monde qui m'entoure : la langue du Mimbeau, la montagne du Pilat, l'entonnoir du Bassin, les vagues écumeuses de l'océan et ... mes ennuis.


L'odyssée  du Cap FerretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant