Les conséquences. Troisième partie - Amy

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Pardonnez mon langage peu professionnel, mais je me dois de dire les choses comme je les ressens. Jeunes gens, vous avez foutu la merde partout. Pour vous — Amy, Peter et Xilena —, il vous reste une chance de profiter de vos vœux. Vous n'aviez qu'une semaine, à conter de lundi, et nous sommes mercredi. À votre prochaine mésaventure, vous subirez le même sort que Théodore.

Tout vœu le concernant n'aura aucun effet. Je vous surveille de près, maintenant, et je ne vous laisserais pas avoir n'importe quoi.

Le dôme vous ouvre toujours ses portes, bien entendu. Mais si vous en sortez encore, vous ne pourrez échapper à la colère de mes collègues et moi-même.

Je vous déconseille de tenter de Diable. Ou comme on dit chez moi, de tenter le Djinn.

Amitiés,
Branda.

Je relis le message trois fois avant de le plier soigneusement et de le poser dans le tiroir de ma table de chevet. Qu'est-ce que ça veut dire ? Il est arrivé quoi, à Théo ?! Je m'emparai enfin de mon téléphone pour composer son numéro, mais alors que je parcourrai, de plus en plus nerveuse, mon répertoire, je me rendis compte qu'il n'y figurait pas. Bien sûr, avant ses évènements, je n'avais jamais échangé plus de deux mots avec lui. Il était ce type qui faisait peur à tout le monde. Je n'avais pas son numéro, et je ne connaissais personne qui saurait me le donner. Je me rabattis sur Facebook, passant près de dix minutes avant de retrouver un profil pratiquement inactif avec une photo vieille de trois ans. Mes doigts planèrent au-dessus du clavier, hésitant, puis laissai tomber et mit l'appareil dans ma poche. Je préférai aller le voir en personne... ou le chercher.

Je sautai sur mes pieds et quittai ma chambre, parcourant le petit corridor pour débarquer dans la cuisine. Ma mère y était, préparant quelque chose pour manger. Elle sursauta en se tournant vers moi, alors que je m'emparai vite fait d'une barre de céréale et m'avançai déjà vers l'entrée.

— Amy ! Tu n'es pas à l'école ? Il est presque midi !

Je figeai dans mon geste, étonnée de ses paroles, puis me retournai pour faire face à ma mère. Elle me ressemblait beaucoup, avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus.

— Midi ? répétai-je en faisant la moue. Mercredi, midi ?

— Oui, insista-t-elle, dubitative.

J'y crois pas... Tout ce que nous avions fait dans le monde d'à côté, tout ce temps que j'avais passé dans la peau d'une fée... Théo... Ça n'avait duré que deux heures ? J'avais l'impression qu'une vie s'était écoulée !

— Désolée, j'ai pas entendu mon réveil... euh... j'ai révisé jusque très tard, hier soir ! Mais ça va, j'y vais, maintenant.

— Attends, je vais te conduire, dit maman en rangeant son couteau et essuyant ses doigts sur un torchon.

— Non, ça bon, je vais marcher.

Elle plissa les yeux, inclina la tête de côté.

— Tu ne peux pas marcher toute cette distance, Amy, dit-elle d'un air triste. C'est bien trop épuisant pour toi. L'école est à plus d'un kilomètre ! J'insiste, je vais te conduire.

Elle quitta la cuisine sans me laisser le temps d'argumenter. Elle prit le trousseau de clés, mit ses souliers, et se dirigea vers la voiture sans m'attendre.

Je grognai en levant les yeux au ciel. Ce n'était pas à l'école que j'avais eu l'intention d'aller, mais plutôt chez Peter, s'il y était. Il vivait tout près. Et ensuite, j'aurais essayé de trouver Xilena. Et Théo. En souhaitant que je sache les retrouver...

Maman actionna le klaxon, me faisant sursauter, puis je consentis enfin à la rejoindre. Je n'avais pas le choix. Mais peut-être qu'une fois arrivée, je pourrais prendre un taxi...

— Tu aurais au moins pu t'habiller mieux que ça, dit maman alors que nous quittions à peine l'allée de la maison.

Je baissai la tête vers mes vêtements. Le seul problème avec ma tenue, c'était mon teeshirt, beaucoup plus banal que ce que je portais habituellement. Il était rose, sans le moindre motif. Il me semble même que j'avais dormi dedans, cette nuit.

Je haussai les épaules, sans répondre. J'étais trop préoccupée par autre chose pour m'inquiéter de mon look.

Maman dû le comprendre, car elle n'ajouta rien. Mais je le savais, c'était pour mieux revenir à la charge ce soir.

҉

À l'école, l'heure du diner venait seulement de commencer. Plutôt que de repartir aussitôt chez Peter, je préférai tenter de le trouver ici avant d'aller voir ailleurs, sait-on jamais. Je ne savais pas où il avait l'habitude de s'installer pour manger, aussi je fis le tour des tables, tel un zombie, me promenant lentement dans la grande salle, sous le regard intrigué des élèves.

J'étais sur le point d'abandonner quand je le vis enfin ; dans un corridor, près des casiers. Ils étaient penchés l'un vers l'autre et parlaient à toute vitesse, tout en lançant des coups d'œils angoissés de gauche à droite.

Je laissai aller un soupire de soulagement. Eux, au moins, ils allaient bien. Mais je n'en savais toujours rien pour Théo.

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Je sais, un nouvel élément vient de sortir de nul part, soit le délais d'une semaine. Ça fait con de le dire que maintenant, mais en même temps, c'est que maintenant que l'idée m'est venu. Ce sera ajouté à ma réécriture quand tout sera fini à la scène où ils découvrent leur maison pour la première fois.

Voilà, c'était tout pour moi 🙂

Le monde d'à côtéTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang