13 - Dans les étoiles

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L É O N I E

Cet après-midi ensemble était vraiment super et en toute simplicité. J'ai adoré quand il a posé sa tête sur mon ventre. Un sentiment de plénitude et de confiance m'a envahie.

La chaleur de ce premier jour d'août est étouffante, ce qui m'a poussée à enfiler une jolie robe à bretelles cintrée, qui m'arrive au milieu des cuisses et mes plus belles chaussures à talons, celles que je sors vraiment que pour les grandes occasions, vu le prix qu'elles m'ont coûté. Un collier serti d'une améthyste orne mon cou. C'est un précieux cadeau de ma mère. Peut-être me portera-t-il chance ? J'ajoute deux bagues en argent simples, mais jolies. J'essaye de travailler mon maquillage pour finir par tout enlever en rageant et applique du mascara, puis du rouge à lèvres. Je conclus avec quelques pschitt de mon parfum préféré : fleur d'oranger. J'en fais peut-être trop, mais je tenais à me faire belle pour lui. Un dernier regard dans le miroir et je prends mon courage à deux mains pour sortir de mon appartement, nerveuse.

Je descends devant mon immeuble et au même moment, il arrive. Timing parfait. Je suis surprise de voir que sa voiture est le même modèle que la dernière fois, mais pas la même couleur. Il doit forcément les louer. Caleb sort de l'habitacle et me regarde avec un magnifique sourire.

— Tu es superbe, me dit-il d'une voix mielleuse.

Avec galanterie, il m'ouvre la portière. Le bel homme s'est habillé d'un costard noir très classe avec une chemise bleu ciel. À tomber... Je m'assieds, il ferme ma porte et je le regarde faire le tour de la voiture pour s'installer au volant et démarrer le moteur qui souffle toute sa puissance.

— Alors, tu m'emmènes où ?

— Tu verras.

— Tu vas vraiment me faire le coup du « je ne te dirai pas où on va » ?

— Totalement, répond-il avec un rire moqueur.

Je détourne les yeux sur la route, intriguée. Nous arrivons sur un plateau avec une magnifique vue sur la chaîne de montagnes. Je ne pourrais pas vivre dans une région sans elles. Nous sortons de la voiture et je profite de la vue magistrale. En face de nous, le soleil se couche et ses rayons se reflètent dans des nuances rougeâtres sur les montagnes dans notre dos.

— Qu'en penses-tu ? demande-t-il.

— J'adore, je ne m'en lasserai jamais.

— Ne bouge pas, j'arrive.

Il part à la voiture et lorsqu'il revient, il tient un panier dans une main et une couverture dans l'autre. Il pose le panier et étend la couverture par terre, puis m'invite à m'y asseoir. Cette attention me touche beaucoup. Je ne m'y attendais pas et mon sourire doit bien le lui faire comprendre. Jamais un garçon ne m'a fait une surprise comme celle-ci. Nous nous installons et nous commençons à manger une belle assiette valaisanne, il a bien retenu mes origines. Nous parlons de ses voyages et des endroits où j'ai travaillé. Je lui raconte quelques anecdotes de mon enfance, tandis qu'il évite ce sujet avec finesse, mais je n'en tiens pas rigueur. Je suppose qu'il m'en parlera quand il se sentira prêt ou assez en confiance. Il ouvre une bouteille de champagne. Je souris, alors qu'il remplit nos verres et nous trinquons à nous, tout simplement.

La nuit s'est installée et nous surveillons le ciel depuis une dizaine de minutes, lorsque le premier feu d'artifice est lancé, suivi des autres. Un spectacle incroyable se déroule devant nos yeux pendant dix minutes. Bonne fête, ma belle Suisse. Nous nous rapprochons et nous laissons aller à quelques caresses timides, des premiers contacts légers.

Il doit être environ vingt-trois heures trente lorsque nous commençons à descendre de ce petit coin de paradis. Une fois sa voiture parquée, il me raccompagne jusqu'à la porte de mon appartement. Nos mains se frôlent avant de s'attacher l'une à l'autre. Je m'arrête. Sa paume vient se poser sur ma joue et mes yeux se ferment un bref instant. En les ouvrant, je plonge mon regard dans le sien. J'en ai envie et je vois dans ses pupilles brillantes que lui aussi. Ses yeux sont pétillants de désir. Ce regard risque de devenir un de mes préférés. L'attirance que nous avons l'un envers l'autre est évidente.

Soudain, ses lèvres fondent sur les miennes avec une passion dévorante. Tout mon corps répond et je sens le désir monter en moi. Je le pousse à l'intérieur de l'appartement et referme la porte avec mon pied, tant mon esprit est hypnotisé par lui, par son toucher et ses gestes tendres. La passion prend le dessus. J'enroule mes mains autour de sa nuque pour l'attirer à moi, puis l'embrasse sauvagement. Ses doigts remontent dans mon dos pour ouvrir ma robe et me l'enlever, puis Caleb décroche habilement mon soutien-gorge. Je le sens sourire contre mes lèvres.

Il caresse ma peau et me serre contre son torse. J'enfouis ma tête dans son cou, puis me décolle de lui pour déboutonner sa chemise que j'enlève maladroitement. Je découvre son buste, ses abdominaux bien sculptés et ne me gêne pas d'analyser le tout.

Délicieux.

Je le regarde, affamée. Je vais le manger tout cru. Il se rapproche de moi avec des yeux remplis d'excitation, puis m'embrasse brutalement. Je le sens me soulever en mettant ses mains sous mes fesses et j'enroule mes jambes autour de sa taille, sans que nos lèvres ne se décollent.

Il m'allonge sur le lit et je lui souris, tout comme lui. Il vient sur moi, tel un prédateur. Sa bouche se pose sur mes seins, puis descend jusqu'à mon ventre en continuant de les masser d'une main. Ma culotte valse dans la chambre. Je me cambre et gémis d'excitation sous ses caresses. Il remonte, puis m'embrasse encore, faisant durer ce moment.

Je décide d'inverser la situation et il se laisse faire. Je me retrouve à califourchon sur lui. Mes lèvres enlacent les siennes, tout en passant ma main derrière sa tête où mes doigts tirent légèrement ses cheveux, ce qui le fait grogner. Il m'embrasse avec plus de puissance. Je continue dans le cou et il me retourne sur le dos tellement vite que je n'ai rien compris. Doué.

— Tu prends la pilule ? demande-t-il dans un murmure.

Je lui fais non de la tête, surprise qu'il y pense dans un moment aussi embrasé. Personnellement, ça ne m'a pas traversé l'esprit et j'en ai un petit peu honte. Il pousse un grognement sexy dans mon oreille et se lève pour prendre une capote dans son pantalon. Il avait prévu ? Ah non, c'est un mec, ils en ont toujours. Il la met sur son membre et revient vers moi, mais s'arrête au bord du lit et me ... Bon sang, il me mate !

Je suis allongée sur le dos, appuyée sur mes coudes. Ses yeux m'analysent de haut en bas dans ma tenue d'Ève, éclairée par le lampadaire extérieur. Je rougis, aucun homme ne m'a jamais regardée de cette manière et encore moins dans cette tenue.

— Tu es tellement belle.

Je souris, gênée. Il continue de me contempler et je lui demande malicieusement, commençant à m'impatienter.

— Tu attends la désalpe ?

Il éclate de rire. Unrire si beau et franc. Je ne l'avais jamais entendu rire d'une manière aussinaturelle, sans retenue. Il me regarde en secouant la tête, alors que je faisde même, fière, un sourire mesquin sur le visage. Il s'avance sur moi à quatrepattes entre mes jambes et me pénètre avec douceur. Des mouvements lentss'enchaînent, puis s'accélèrent. Nous ne sommes plus deux personnes. Nous enformons une seule, totalement à l'abandon l'un de l'autre. Entièrement sousl'emprise et prisonniers de notre passion pour finir libérés dans les étoiles.

Mission échouée [Édité]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant