Le marché

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Après m'avoir regardé froidement, Mello m'ignora superbement et se tourna vers Near.

Mello : rend moi ma photo, Near.

Near lui lança une photo, et Mello l'attrapa. Ils commencèrent à parler, mais j'étais partis ailleurs. Puis, au bout d'un moment, toujours sans me regarder, Mello tourna les talons et commença à se diriger vers le couloir. J'aurais très bien pu ne pas être là, que ça n'aurait rien changé.

Near : je t'avais dis de ne pas te retourner...

L'ignorant, je me lève sur mes jambes tremblantes et commença à courir vers le couloir. Malgré les supplications de Near, je continuais de courir.

Moi *criant* : Mello ! Mello attends moi !

L'impression de déjà vue était telle que je faillis m'arrêter pour me mettre par terre et ne plus bouger. Soudain, arrivant dans un tournant, j'heurtais quelque chose. Ou plutôt quelqu'un : J'avais enfin réussi à le rattraper.

Mello : Quoi ? Qu'Est-ce que tu veux, Shima ?

Il était en colère, visiblement.

Moi : Je...je veux juste...Pourquoi ? Pourquoi tu es partis ?

Je commença à bafouiller des mots, des explications, et Mello m'observais avec une tête tellement blasée que j'en perdis mes moyens :

Je commença à bafouiller des mots, des explications, et Mello m'observais avec une tête tellement blasée que j'en perdis mes moyens :

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Puis, il braqua son arme sur moi, et commença à me hurler dessus :

Mello : Je suis partis parce que je voulais faire mes preuves ! Je suis partis en espérant que tu m'oublie, mais visiblement, tu n'es pas foutu d'y mettre du tien ! Tu es stupide ou quoi ? Si j'avais su que tu serais là, je ne serais même pas venu !

Les larmes commencèrent à couler sur mon visage. Au fur et à mesure qu'il criait, je m'asseyais par terre, pleurant pour de bon, le suppliant d'arrêter, plaquant mes mains sur mes oreilles pour tenter de ne pas entendre les insultes qu'il me disait.

Puis, au bout d'un moment, je me rendis compte qu'il avait arrêté de parler. Etait-il partit ? J'allais relever la tête, quand il dit, beaucoup plus doucement cette fois :

Mello : Shima ?

Je refusais de lever la tête.

Mello : Shima, s'il te plaît, parle moi.

Je m'obstinais à garder la tête baissée, pleurant toujours à chaudes larmes.

Moi : Pour te dire quoi ? Que je suis désolée ? Oui, Mello, je suis désolée. Désolée de ne pas avoir compris que tu me détestais.

J'entendis quelque chose tomber par terre. Relevant légèrement les yeux, je constatais que c'était son arme.

Mello *doucement, puis un peu plus fort* : Non...Non, Shima, je t'en prie, ne pense pas ça ! Je ne te déteste pas ! Ce n'est pas ce que je voulais dire, je voulais juste te protéger ! S'il te plaît, Supana, tu peux me détester, mais ne pense jamais que je te déteste.

Cette fois, je releva la tête. Je constate alors qu'il pleurait, et l'entendre prononcer mon vrai prénom me fit frémir. Il me regarda, au bord des larmes, et se rapprocha tout doucement de moi. Il tendit lentement la main, probablement pour m'enlacer, mais je fut plus rapide. Je me jeta à son cou et le serra si fort qu'il du étouffer.

Moi : Mello, tu m'as tellement manqué, tu ne peux pas savoir comment tu m'as manqué ! J'ai cru que tu ne voulais plus de moi, et que je ne te reverrais jamais !

Mello *me caressant les cheveux* : Toi aussi, tu m'as manqué. Et je n'ai jamais plus voulu de toi, je voulais juste te savoir en sécurité. Je travaille pour la Mafia maintenant, et j'essaie d'arrêter Kira. Je ne savais pas que tu essayais aussi de l'arrêter.

Moi : Si, avec Near. Mais comment as-tu fais ça ?

Je tendis la main et effleura tout doucement sa cicatrice. Soit je lui faisais mal, soit il rougissait, car je sentis sa peau chauffer sous mes doigts.

Mello : Dans l'explosion qui as tué monsieur Yagami. Il avait deviné mon nom, alors je n'avais pas d'autre choix que d'exploser la base.

Je ne répondis pas. Pour moi, qu'il ai une cicatrice ne changerais rien. Il sera toujours mon Mello. Je me serrai un peu plus contre lui, et il se laissa faire. Cette seule étreinte montrait à quel point nous avions tous les deux soufferts des cinq dernières années.

Puis, soudain, des bruits de pas retentirent, et nous fûmes surpris de découvrir Near.

Near : Mello, je sais que tu ne veux toujours pas travailler avec moi. Et je sais aussi que tu as manqué à Shima.

Je me sentis rougir, mais aucun des deux garçons ne s'en rendirent compte. Mello m'avait manqué, en effet, plus qu'il n'aurait dû.

Near : J'ai donc un marché à te proposer. Est ce que ta base se trouve loin ?

Mello *froidement* : oui. A environ une matinée complète en avion d'ici.

Near : Alors je propose, pour que nous puissions arrêter Kira plus rapidement, que Shima alternera toutes les deux semaines entre toi et moi. Enfin, si ça vous convient.

J'acquiesçais, Mello aussi. 

Near : D'accord. Shima, tu devrais aller préparer tes affaires dans ta chambre. 

Je rougis, me leva et me dirigea vers ma chambre en question, suivis de près par Mello.

Loin des yeux, près du cœur (Mihael Keehl)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant