67. Ensorcellement

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Hum. Je n'ai pas d'explication pour ce One Shot xD Son existence est... existante. Il date du 3 octobre 2016. Bonne lecture !

ENSORCELLEMENT

« Qu'est-ce qu'on fait ?! Qu'est-ce qu'on fait ?! hurla Balthazar, paniqué et à la limite de l'hystérie, en secouant Shin comme un poirier. »

Shinddha Kory et Grunlek von Krayn, blasés, regardèrent sans bouger le mage faire un énième tour du lit où était allongé Théo de Silverberg, plongé dans un profond sommeil. L'inquisiteur avait insulté une puissante fée un peu plus tôt alors qu'ils chassaient des orques dans un donjon, et, en retour, pour se venger, celle-ci l'avait plongé dans un profond sommeil dont il ne pourrait se réveiller que dans cent ans. Ses amis, paniqués, l'avaient traîné dans une auberge, en priant pour que ce soit une blague. Mais deux jours étaient passés, et le paladin au bois dormant ronflait toujours à gorge déployée, un filet de bave au coin des lèvres.

« Ensorcelé ! Ce con a réussi à se faire ensorceler ! grogna une énième fois le mage, en tournant une nouvelle fois au tour du lit de l'endormi. Comment on fait pour briser ce sort ?!

- C'est toi le mage, lâcha Shin. Démerde-toi un peu.

- Eh, oh ! C'est toi qui nous a amené dans ce donjon, Shinddha Kory ! C'est de TA faute ! Trouve une solution ! »

Le demi-élémentaire vexé, s'approcha du paladin. Il leva la main, et la claqua de toutes ses forces sur la joue de Théo, qui ne bougea même pas d'un signe. L'archer finit par hausser les épaules.

« J'ai essayé. Ça marche pas. »

Et il retourna s'asseoir, en attrapant une pomme au passage. Grunlek était resté silencieux. Il finit par prendre à son tour la parole.

« Si c'est comme dans le conte, peut-être qu'il faut l'embrasser ? »

Balthazar et Shin cessèrent tout mouvement, choqués. L'idée avait déjà effleuré l'esprit du pyromage, qui l'avait rejeté au loin très rapidement. Sauf que maintenant, il ne pouvait plus fuir.

« Ça ne marche que dans les contes de fée ça, Grun', tenta t-il vainement.

- Comment tu le sais ? Essaye au moins !

- Oh oui, embrasse Théo, Bobby, le nargua Shin. En plus il peut pas bouger, c'est le moment d'assouvir tous tes fantasmes ! »

Balthazar, rouge comme une tomate, décida d'en finir. Il s'approcha de Théo, gonfla ses joues comme un hamster et déposa brièvement ses lèvres sur celles du paladin. Deux minutes passèrent, hormis pousser un rot particulièrement sonore, il n'y eut aucune autre réaction de Théo de Silverberg.

« Si je dis pas de bêtises, dit soudainement Shin, le prince a réveillé la belle au bois dormant en baisant avec. Si ça se trouve, l'orgasme le réveillera ? Il faudrait tester, dit-il en fixant intensément Bob.

- Ah non, hein ! Embrasser je veux bien, mais je vais pas le niquer ici ! »

Dix minutes plus tard, Balthazar sortait de la chambre, en se rhabillant, tout rouge. Shin et Grun relevèrent des yeux pleins d'espoir vers lui. Le mage hocha négativement la tête, pour leur signifier qu'il ne s'était toujours pas réveillé. Il se laissa tomber sur une chaise, épuisé.

« Si ça se trouve, ses hormones sexuelles ont pas poussé, lâcha Shin, penseur. C'est peut-être pour ça qu'il sent rien. Moi je me souviens d'une fille qui...

- On ne veut pas savoir, dit rapidement Grunlek.

- T'as eu des gosses avec ? demanda Balthazar.

- Des triplés, je crois. Mais ça nous aidera pas à réveiller Théo. »

Un silence pesant tomba sur le groupe.

« Eh, lança Grunlek. Vous vous souvenez comment il avait éclaté de rire quand Eden lui avait léché les pieds ? Vous croyez qu'il est chatouilleux ?

- Bah je sais pas, il a pas franchement la tronche pour les « guilis-guilis », répondit Bob. »

D'un commun accord, ils ramenèrent Eden à l'auberge, pour essayer. Ils retirèrent les chaussures de l'Inquisiteur, et Eden se mit à lécher ses pieds, en tirant des grimaces de dégoût. En même temps, le paladin s'était pas changé depuis quatre jours, et ça sentait l'ours comme on dit. C'est très surpris qu'ils virent le paladin se réveiller, mort de rire. Puis il se figea.

« Qui m'a baisé ? Et embrassé ? Pourquoi je suis à poil ? Qu'est-ce que le clebs fout là ? Pourquoi je suis à poil devant le clebs ?! Et elle est où la fée ?! »

Balthazar lâcha un soupir de soulagement, et se jeta au cou du paladin, qui le repoussa violemment. Il se releva, en tenant pudiquement sa couverture.

« Je te jure que si j'ai des écailles ou des cornes, je te pends par le trou de cul sur le clocher de l'Eglise de la Lumière. »

Et il s'en alla, la tête haute, et les fesses à l'air. Sauf qu'il se trompa de chemin, descendit dans le restaurant, fit paniquer des demoiselles et retourna dans la chambre en bougonnant, sous le regard de ses amis morts de rire. 

Un vent d'Aventures | One Shots AventuresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant